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Arlitto
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Moyen Âge.. - Page 2 Empty Moyen Âge..

Ven 28 Mai 2021 - 10:25
Rappel du premier message :

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Moyen Âge


Les événements qui ont marqué cette période. Grandes épidémies. Personnages et civilisations.


Haut Moyen Âge


Clovis

Le Royaume Franc

En 482, l’avènement de Clovis marque une étape décisive de l’histoire occidentale. Devenu chrétien, le nouveau roi unifie la quasi-totalité de la Gaule. De la vallée du Rhin aux Pyrénées, le pays devient le royaume des Francs.


L’histoire de Clovis c’est aussi l’histoire de l’unification d’une nation qui deviendra un jour la France.


L’invasion des Francs
Lorsque Clovis vient au monde, vers 466, l’Empire romain d’Occident vit ses dernières années.


Pour maintenir leur pouvoir aux confins de l’Empire, les Romains s’appuient sur la force militaire des Barbares francs.


Childéric, le père de Clovis, était un barbare franc, mais également un général romain, comme l’attestent les insignes Romaines retrouvées dans sa tombe.


Les barbares sont donc au service de Rome.


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Un Barbare, peut-être Franc. Le vêtement collant, à manches longues, est radicalement différent de la toge romaine. Ve siècle. Musée de Dumbarton Oaks, Washington

Les tribus franques appartiennent au groupe des Germains occidentaux. « Franc » vient de « frekkr » qui signifie « hardi » ou « courageux ».


À partir de 407, les Francs profitent de l’affaiblissement de l’Empire romain pour progresser vers l’ouest.


Vers 450, ils se répartissent en deux grands groupes :



  • Les Francs du Rhin (Ripuaires) installés entre Trèves et Cologne

  • Les Francs Saliens installés entre le Rhin et l’Escaut


Ils sont divisés en de multiples royaumes.
En 457 apparaît le royaume de Tournai, celui de Childéric.
Durant le Ve siècle, l’Empire romain d’Occident s’est fractionné :



  • Les Ostrogoths règnent sur l’Italie

  • Les Wisigoths dominent l’Espagne et le sud de la Gaule

  • Les Burgondes occupent un territoire plus vaste que notre Bourgogne actuel puisqu’il englobe le Jura, une grande partie de l’actuelle Suisse et une partie de la vallée du Rhône



L’avènement de Clovis
Comme son père, Clovis est un soldat et un vrai chef de guerre. Mais, contrairement à son père qui défendait les Romains, Clovis va les combattre. Il n'a que 15 ans quand il succède à Childéric.


À son avènement en 482, il n’y a plus d’Empire d’Occident. Seul subsiste, autour de Soissons, un dernier foyer d’autorité romaine, dirigé par Syagrius.


En 486, Clovis s’attaque à Syagrius et s’installe à Soissons. Son intervention est un véritable coup d’État contre les Romains.


Il a l’intelligence de ménager les autorités ecclésiastiques, seule structure administrative encore en place.


Le vase de Soissons
Les campagnes du roi, qui est encore païen, se font en ménageant les prêtres. L’épisode célèbre du vase de Soissons en est la meilleure illustration.


Après la prise de Soissons, Clovis essaye de soustraire un magnifique vase d’église au butin que ses guerriers s’apprêtent à se partager.


En effet, un prélat, peut-être déjà Remi (le futur saint Remi), évêque de Reims, réclame pour son église un vase qui fait partie du tribut.


Furieux de cette entorse aux usages de la guerre, un des soldats préfère briser le vase plutôt que de le restituer.


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L'épisode du vase de Soissons (miniature)

Un an plus tard, Clovis punit le rebelle en lui fendant le crâne de sa propre hache, et il dit, selon la légende : « Ainsi as-tu fait au vase, à Soissons ! »
En fait, la chance de Clovis est d’être resté païen. Il demeure ainsi ouvert à la prédication de l’Evangile et à une conversion possible au christianisme.
C’est ce qui lui vaudra l’appui de l’Église.


La conversion de Clovis
Pendant 10 ans, Clovis s’empare des dernières propriétés impériales. Il poursuit son expansion territoriale :



  • Il atteint la Loire

  • Lance des raids en Aquitaine

  • Entre en contact avec les Bretons d’Armorique


En 496, il épouse la catholique Clotilde qui, malgré tous ses efforts, ne parvient pas à l’amener à la foi chrétienne.


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Le Christ, équipé comme un guerrier franc, triomphe du Mal, symbolisé par un serpent. Art populaire auvergnat du Ve siècle, Grezin, Puy-de-Dôme

Au cours de la bataille de Tolbiac (aujourd’hui Zülpich, près de Cologne), Clovis fait vœu de se convertir au christianisme si Jésus-Christ lui accorde la victoire.
Ayant été exaucé, Clovis accepte de suivre l’enseignement de saint Rémi.


Son baptême est célébré à Reims à Noël 498 (date approximative, car inconnue). Ce baptême fait du roi Franc le champion de l’orthodoxie chrétienne. Il lui assure surtout l’appui de l’Église aussi bien dans son royaume que dans tous les royaumes soumis à des souverains ariens.


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Baptême de Clovis par l'évêque de Reims, saint Rémi (Vie de saint Remi, IXe-Xe siècle)

La Gaule de la fin du Ve siècle est essentiellement païenne. Les peuples germaniques installés à ses confins sont des chrétiens, mais des chrétiens hérétiques que l’on appelle les ariens. Ils nient la divinité du Christ. L’arianisme est une doctrine selon laquelle Jésus, Fils de Dieu, ne peut lui-même être Dieu. De ce fait, le dogme de la Trinité, qui affirme l’unité de Dieu tout en maintenant l’existence de trois Personnes, est nié.


Tous les peuples barbares sont des ariens à l’exception des Francs.


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Tête de Christ. Sur cette fibule d'or, le monde barbare et chrétienté se rejoignent : les griffons et les entrelacs sont germaniques ; les symboles sont chrétiens, l'alpha, l'oméga et le chrisme représentant le Christ (VIIe siècle, Bibliothèque nationale, Paris)



À la conquête de la Gaule
En 505, Clovis refoule les Alamans au-delà du Rhin. En 506, il réunit une coalition contre le roi Wisigoth Alaric II, maître du quart sud-ouest de la Gaule.


Et, en 507, il écrase Alaric et son armée à Vouillé, près de Poitiers. La bataille de Vouillé met fin à la puissance des Wisigoths qui dominent le sud de la France.


Voilà Clovis maître de l’Aquitaine.
L’intervention de Théodoric, roi des Ostrogoths, lui interdit l’accès à la Méditerranée. Le Languedoc appartient toujours au royaume wisigoth, replié en Espagne.


Clovis passe les dernières années de son règne à éliminer les autres rois saliens, ses parents, et impose la reconnaissance de son autorité aux Francs du Rhin.


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Évocation native de Clovis (Gravure pour le Plutarque français, Paris, Arts déco.)

En 511, maître d’un royaume qui s’étend de la vallée du Rhin aux Pyrénées, il s’installe à Paris.


La même année, il réunit à Orléans le premier concile national des Gaules, qui rassemble 32 évêques.


Il meurt le 27 novembre 511 et est enterré dans la basilique des Sainsts-Apôtres.A la mort du Mérovingien, seul le vieux royaume des Burgondes lui échappe encore.


Chef de guerre, conquérant barbare, Clovis a construit son autorité sur la préservation des structures romaines et la collaboration avec l’Église.


Considérant le royaume qu’il dirige comme son bien propre, il en dispose en faveur de ses quatre fils.


Ces derniers devront respecter les anciennes limites politiques et montreront leur volonté de préserver l’unité du royaume des Francs. Ils achèvent le travail de leur père en anéantissant le royaume des Burgondes.

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Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions

Romains 11:32 Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous.

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Ven 28 Mai 2021 - 10:50
Invention de la poudre

La généralisation de la poudre a incontestablement modifié l’art de la guerre. Les premières références à un composé explosif à base de salpêtre apparaissent en Chine au IXe siècle. Cependant, la formule de la poudre n’y est donnée qu’au XIe siècle.

La généralisation de l’emploi de la poudre dans l’art militaire s’est généralisée aux XIe et XIIe siècles.
En Occident, la poudre fait son apparition au XIVe siècle. 

Jusqu’à cette invention, la guerre était une affaire de métallurgistes, de forgerons et d’ingénieurs. Le nerf de la guerre passait par la fabrication d’armes tranchantes et de machines de guerre.


Avec la poudre, les chimistes, jusque-là cantonnés dans la fabrication de poisons, prennent une grande importance.

 

La découverte de la poudre

La poudre noire se compose d’un mélange de salpêtre, de soufre et de charbon, finement broyé, qui s’enflamme aisément par friction ou choc et déflagre vivement.

On ne sait pas avec certitude si ce sont les Chinois qui ont inventé la poudre. Par contre, on sait que les propriétés explosives d’un mélange à base de salpêtre sont mentionnées dès le VIe siècle, dans un traité.


Le texte relate une déflagration provoquée par ce mélange lors d’une expérience menée par l’alchimiste Sun Ssu-Mo (Sun Simiao).
La période des Song est parfois qualifiée de « Renaissance chinoise », car cette période connaît de nombreuses inventions et progrès techniques, dont la célèbre horloge astronomique inventée par Su Song.

Il est très probable que les alchimistes ont découvert la poudre par accident. En effet, le salpêtre, composé fondamental de la poudre, est connu des alchimistes et des apothicaires chinois depuis longtemps.
Le composé explosif a été perfectionné pendant plusieurs centaines d’années.

La première mention des dangers d’une composition de charbon de bois, de salpêtre et de sulfure se trouve dans un livre taoïste de l’époque Tang (IXe siècle).
Apparemment de nombreux accidents ont dû se produire pendant ces expériences, car cette mention est une mise en garde : » ne pas mélanger ces substances, surtout avec une addition d’arsenic, parce que ceux qui le firent virent le mélange exploser, leurs barbes noircir et le feu détruire la maison où ils travaillaient ».

La première mention de la formule de composition de la poudre est contenue dans un traité militaire de 1044, le Wu Ching Tsung Yao, qui donne la formule suivante : salpêtre (75,7 %), charbon de bois (14,4 %), sulfure (9,9 %).

Outre les applications militaires, en Chine, la poudre a été utilisée pour la fabrication de « pétards » qui sont jetés dans le feu pour chasser les démons. Jusqu’alors on se servait de tiges de bambou.
Les applications rituelles passent également par les « feux d’artifice ». On ajoute alors à la poudre des oxydes colorés dont les propriétés sont censées être exorcisantes.

À partir du XIe siècle, les Chinois se servent de la poudre comme explosif avec la fabrication de bombes et de grenades.

À partir du XIIe siècle, ils l’utilisent dans les premiers fusils à canon de bambou.


La poudre en Occident


Il est fort probable que ce sont les musulmans qui ont transmis aux Occidentaux la formule de la poudre. 
On retrouve une mention de cette invention vers 1240 en terre d’Islam, dans un ouvrage de formules médicinales.
On y donne le nom de « neige chinoise » au salpêtre ce qui est très révélateur de l’origine des connaissances.

Son usage militaire est décrit vers 1280 par al-Hasan al-Rammah, dans un livre traitant de la cavalerie et des stratagèmes militaires.

La première mention en latin date à peu près de la même époque. Marcus Graecus donne la formule de la poudre dans son Liber ignium ad comburendos hostes.

Vers 1314-1326, la poudre fait son apparition dans les Flandres, puis à Metz, à Florence et en Angleterre.
Il est probable que la poudre a été employée en 1346 durant la bataille de Crécy.

À partir de 1527, la poudre est utilisée à des fins industrielles dans les mines de Chemnitz. 

Entre 1540 et 1556, la formule de la poudre est donnée dans deux ouvrages : la Pirotechnia de Vanoccio Biringuccio. C’est le plus ancien traité de métallurgie en Occident.
Elle apparaît également dans le De re metallica de Georg Bauer, dit Agricola.

En 1775, Lavoisier améliore la formule de la poudre. Cette amélioration fait de la poudre française la plus puissante de son temps.

En 1802, aux États-Unis, E.I Du Pont de Nemours, met en place une production commerciale de la poudre.

On peut dire que l’invention de la poudre a marqué le début de la guerre chimique. Bien sûr ce terme, dans le contexte ancien, ne correspond pas au sens que nous lui donnons habituellement. 
Cependant, d’améliorations en améliorations par les chimistes, ces derniers ont fini par inventer les tristement célèbres gaz de combat.
La pyrotechnie est aujourd’hui devenue une véritable science.

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Ven 28 Mai 2021 - 10:51
Protection de l’enfance en Chine


Jusqu’au 12e siècle, l’abandon des bébés en Chine était une chose courante. La guerre permanente et la misère des paysans obligeaient les familles à se débarrasser des enfants qu’ils ne pouvaient nourrir.
Un bébé en trop était une bouche à nourrir. Face à la multiplication des abandons d’enfants, en 1138, la dynastie Song met en place, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une législation afin de protéger tous ces petits orphelins.

  


La législation sur la protection de l’enfance
La législation impériale interdit en premier lieu l’abandon d’un bébé sur la voie publique. Elle décrète en parallèle la fondation, dans la capitale et les villes de province, d’hospices où les parents peuvent venir déposer leurs enfants.
Ce sont les premiers orphelinats.
En effet, si les parents peuvent à partir de cette date abandonner légalement leurs enfants, de l’autre côté, ceux qui souhaitent en adopter un, peuvent se rendre dans ces refuges.
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Liu Dongbin, patron des enfants (Illustration chinoise)
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C’est donc une véritable administration qui se met en place. Des bureaux de protection de l’enfance gèrent ces hospices et recrutent les nourrices auxquelles les enfants sont confiés.
Cette administration a une autre tâche, considérée comme très importante en Chine : celle de relever la date de naissance de l’enfant.
Cette date qui doit être précise est primordiale car la configuration astrale influe, selon la tradition chinoise, sur toute la destinée future.
Un remède contre l’infanticide
Cette législation a certainement remédié aux abandons dans la rue mais a surtout largement diminué l’infanticide.
Dans le contexte troublé de l’époque, l’infanticide était courant et nullement sanctionné.
Un bébé en trop était également synonyme de division du patrimoine déjà bien pauvre. Aux 12e et 13e siècles, la terre est rare en Chine et la population paysanne dominante. On constate d’ailleurs par rapport à des annotations de l’époque que les abandons augmentent les années de mauvaises récoltes.
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Enfant exposé sur les flots (gravure de l'ouvrage du père A.Kircher, 1667)
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Un auteur chinois note que les paysans les plus pauvres ne conservent que quatre fils et trois filles. Ceux qui naissent après sont tués à la naissance.
Un baquet d’eau est préparé quand une femme doit accoucher d’un enfant non désiré. L’expression commune est « baigner l’enfant » ce qui signifie le noyer.
Des enfants esclaves
Les familles qui ne se résolvent pas à tuer les nouveau-nés placent ces enfants vers 3 ou 4 ans comme domestiques auprès de riches familles.
Ils sont soient placés gratuitement, soit vendus. Mais, Ibn Battuta, un grand voyageur arabe, rapporte que ces enfants peuvent se mettre en vente eux-mêmes.
Dans les milieux les plus pauvres, avoir une fille peut, paradoxalement représenter une chance. En effet, dans la capitale, Hangzhou, les concubines, dames de compagnie et cuisinières sont très recherchées.
Autant dire que la plupart de ces enfants travaillent gratuitement à vie.
L'infanticide en Chine au 20e siècle
Cette législation très innovante répond également à l’idéologie de la famille. La perpétuation du nom est omniprésente dans la culture chinoise. Il faut donc à une lignée une descendance nombreuse afin de ne pas risquer l’extinction du nom. N’oublions pas que la mortalité infantile à cette époque est très importante.
Cette préoccupation majeure défavorise bien sûr les filles puisque seuls les garçons transmettent le nom de famille. Du point de vue des souverains, cela rend encore plus intolérable l’abandon des petits garçons.
Bien que cette mesure soit en réalité basée sur un sexisme évident, elle a eu le mérite de ralentir pour un temps les infanticides.
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Un orphelinat chinois dans l'entre-deux-guerres
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Cette mesure est loin, bien sûr, d’avoir été appliquée à la lettre. Pour preuve, en 1950, la toute jeune République populaire de Chine, précise dans son article 13, qu’il est formellement interdit de noyer les nouveau-nés.
Malheureusement, la Chine, faute de mesures appropriées, a connu une explosion démographique. Cette explosion a conduit à la politique de « l’enfant unique » qui a prévalu à partir de 1970.
Mais, dans les campagnes, la valorisation du garçon s’est perpétuée. Les parents mettant au monde une fille avaient donc un sentiment d’injustice.
Les infanticides se sont multipliés à partir de cette date. Les nouveau-nés de sexe féminin étaient noyés en grand nombre dès la naissance.
Malgré de sanctions allant jusqu’à 15 ans de réclusion, l’infanticide des fillettes a repris dans les années 1980.
Devant cette véritable hémorragie, le gouvernement a assoupli la loi en autorisant les parents à avoir un deuxième enfant au cas où le premier est une fille.
On ne précise pas ce qu’il advient quand les deux premiers sont de sexe féminin ….
Cependant, il faut souligner que l’Occident ne mettra en place une législation pour la protection de l’enfance que sept siècles plus tard, sous la Révolution française.
Lois récentes sur la protection de l'enfance (envoyé par Laetitia)
Au niveau des lois récentes en Chine :
Le deuxième enfant est autorisé si le premier était une fille ou un handicapé, c'était seulement dans certaines campagnes, mais absolument pas partout en Chine. Les lois concernant la régulation des naissances sont différentes d'une province à l'autre, et d'une ethnie à l'autre. Une amie fait partie d'une minorité ethnique, par son père, mais ses parents n'ont pas pour autant pu avoir deux enfants.
Quant à la noyade, elle a été remplacée par l'avortement, lorsque la mère était enceinte d'une fille. Ça arrive toujours, moins, mais toujours trop, et c'est pour ça qu'il est maintenant interdit de connaitre le sexe de l'enfant avant la naissance, mais tout le monde le sait quand même apparemment.
Maintenant les couples qui sont chacun enfant unique peuvent avoir deux enfants. Mais si l'un des deux a un frère ou une soeur, ce n'est pas autorisé (amende à payer).
La cause des enfants est primordiale, merci pour vos articles et de façon implicite de dénoncer les maltraitances graves qui subsistent toujours comme la pédophilie incestueuse par exemple.
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Ven 28 Mai 2021 - 10:52
Les Mongols . Gengis Khan

Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire du monde, aucune invasion ne peut être comparée au cyclone qui s’abattit au XIIIe siècle. En trois quarts de siècle, les tribus mongoles de Gengis Khan constituent l’empire le plus vaste que le monde n’ait jamais connu.
Les Mongols étaient-ils le fléau des dieux ? Comment Gengis Khan, un simple chef de tribu, a-t-il pu imposer sa domination sur toute l’Asie et faire trembler le monde ?


Les Mongols
Les Mongols sont un groupe de tribus nomades qui émergent, en tant que nation constituée, au début du XIIe siècle.
Leurs ancêtres, venus des forêts du nord de la Sibérie, se sont alors installés sur les hauts plateaux de la Mongolie actuelle.
A cette époque, les Mongols sont un peuple de chasseurs, pêcheurs et éleveurs.
Le pays qu’ils contrôlent est divisé en trois Etats dominés par des tribus turques : les Naymans, les Merkits, les Keraïts et les Tatars.
C’est Témüdjin, né vers 1167, le futur Gengis Khan « souverain universel », qui fédérera ces tribus nomades.
Gengis Khan
Temüdjin est le fils d’un chef respecté. A 9 ans, il quitte le clan paternel pour vivre dans la tribu de sa future épouse.
Mais, son père est empoisonné par les Tatars et les tribus se disputent ses possessions. Temüdjin est destitué.
Pourtant, peu à peu, il parvient à reconstituer le territoire de son père. Violent et valeureux, ses exploits rassemblent autour de lui de nombreux jeunes guerriers.
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Portrait de Gengis Khan peint sur soie . (DP)

Il bat les tatars et dès lors sa puissance militaire et politique ne cesse de croître.
Il est assez fort pour s’attaquer aux tribus turques.
En 1206, il fonde l’Etat Mongol. Proclamé souverain universel, Tchingiz Kagan ou Gengis Khan, littéralement le Khan Océan, il établit sa capitale, une immense ville de tentes, à Karakorum.
Gengis Khan est né et la conquête du monde commence. Il adopte cette fière devise : »Un seul Soleil au ciel, un seul souverain sur terre ».
Les conquêtes de Gengis Khan
Pendant toute sa vie, Gengis Khan gouvernera son peuple sans descendre de selle, massacrant réduisant en esclavage et soumettant sans répit les peuples.
Sa première victime est le Chine du Nord, en 1209, alors gouvernée par la dynastie Jin. En 1213, les cavaliers mongols franchissent la Grande Muraille et s’emparent de toute la zone située au nord du fleuve jaune.
Les Mongols s’emparent de Pékin en 1215 et en 1217, ils sont maître de la Chine méridionale.
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Gengis Khan représenté au milieu d'un combat . (DP)

Les mongols marchent vers l’ouest et mettent les villes à sac. Le bruit de leurs exploits arrive jusqu’en Europe et au Bassin méditerranéen.
En 1220, les Mongols attaquent les villes de Merv et de Samarkand et massacrent les populations.
5 ans plus tard, après avoir étendu son empire sur l’Iran, l’Afghanistan et jusqu’aux rives de l’Indus, Gengis Khan et ses troupes rentrent sur leurs terres d’origine.
Il meurt le 25 août 1227. La cause de sa mort est inconnue. On a évoqué l’hypothèse d’une chute de cheval.
La puissance militaire des Mongols
Les armées mongoles surpassaient rarement en nombre celles de leurs ennemis. Mais, leur organisation et leur sens tactique étaient nettement supérieurs.
Sans peur et sans pitié, les Mongols plaçaient leurs prisonniers en première ligne, affublés d’insignes mongols, pour qu’ils subissent l’assaut initial.
Une des manœuvres préférées de Gengis Khan consistait à utiliser ses cavaliers pour prendre les ennemis sur le flanc et disloquer leurs formations.
Puis, il les attaquait subrepticement par l’arrière.
Pendant les longues campagnes, les armées mongoles comptaient plus de chevaux que de guerriers.
Les cavaliers disposaient d’une monture fraîche chaque jour. Rapides, ils semaient la panique dans les rangs adverses.
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Selle brodée mongole (Musée national, Frounzé, Kirghizistan) . By Mikeemesser

L’autre atout des Mongols était qu’ils possédaient des bateaux démontables qui leur permettaient de franchir les cours d’eau.
Les cavaliers mongols sont endurcis par leurs multiples déplacements. Lors des longues haltes, ils groupent en cercle leurs tentes rondes, les yourtes, mais ils dorment souvent à même le sol.
Ils peuvent endurer les étés accablants et les hivers rigoureux.
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Yourtes des Kazakhs en Uzbekistan. By Audrey H

Les Mongols sont bien sûr d’admirables cavaliers mais ce sont aussi les meilleurs archers de leur époque.
Les Mongols, fléau des dieux ?
Gengis Khan était féroce mais de manière raisonnée. Toute cité qui résiste est saccagée. A son fils Toluy qui a choisi d’épargner une place conquise, il écrit :
« La pitié est signe d’un caractère faible, seule la sévérité retient les hommes dans le devoir ; un ennemi simplement vaincu n’est jamais réconcilié et déteste toujours son nouveau maître. »
C’est lors de la conquête de l’Iran que la férocité des Mongols a été la plus marquée. La plupart des grandes cités sont incendiées et leurs habitants égorgés.
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Les vaincus sont précipités, tête la première, dans des "marmites", troncs d'arbre remplis d'eau bouillante (XIVe siècle, Bibliothèque nationale, Paris). [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] dinosoria

Toute résistance est brisée dans la terreur. La population des montagnes de l’Iran est massacrée sans raison particulière à part démontrer la puissance mongole.
Autre exemple de la férocité des Mongols. Le 9 avril 1241, près de Leignitz, 30 000 à 40 000 croisés et chevaliers teutoniques affrontent les Mongols.
Ils sont entièrement écrasés. Pour recenser les victimes, les Mongols coupent une oreille aux cadavres et en emplissent ainsi des sacs.
Gengis Khan et ses successeurs ont laissé le souvenir d’innombrables atrocités. La liste des exactions mongoles est impressionnante et il n’y a aucun doute sur le fait que Gengis Khan était un nomade farouche et cruel.
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Image de Gengis Khan et de ses fils extraite d'un manuscrit datant de 1318 . (DP)

Parallèlement à cette cruauté, c’est également un grand administrateur. Durant son règne, hommes, marchandises et idées circulent librement à travers toute l’Asie.
Il a su créer un réel flux économique et culturel.
L’héritage de Gengis Khan
Après sa mort, son troisième fils, Ogoday, devient le khan suprême des Mongols. La nation prospère sous le commandement de ce chef puissant qui construit la cité de Karakorum.
Il étend l’empire vers l’Europe en soumettant les principautés russes de Moscou et de Kiev.
En 1241, ses armées entrent en Pologne et envahissent la Croatie.
L’Europe occidentale s’attend alors à une invasion mais Ogoday meurt en novembre 1241 et ses armées se retirent.
Son fils lui succède mais meurt peu après.
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Les Mongols sont restés d'excellents cavaliers. By Mikeemesser

C’est un petit-fils de Gengis Khan, Möngke, qui prend le pouvoir. Peu à peu, la discorde et la guerre civile s’installent entre les tribus.
Malgré tout, après avoir couper la tête de la plupart des Princes rebelles, Möngke sera le dernier grand souverain de cet immense empire.
L’empire mongol commencera à s’effriter après sa mort en 1259.

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Ven 28 Mai 2021 - 10:55
Monde Musulman


Mamelouk ou mameluk

Le mamluk, « celui qui est possédé », en arabe était un soldat esclave membre des milices des sultans.
Les mamelouks au service des derniers sultans Ayyubides s’emparèrent du pouvoir en Égypte en 1250 jusqu’en 1517.
En 1250, les mamelouks écrasent l’armée des croisés de Saint Louis. En 1260, ces soldats fanatiques repoussent les Mongols, jusqu’à présent invaincus, en Syrie. 
Cette victoire éclatante des mamelouks sauve d’ailleurs l’Islam d’une invasion. Mais, entre-temps, les mameluks ont fondé leur propre régime en renversant la dynastie en place.
Le destin des mamelouks comme celui des janissaires, autres soldats esclaves de l’armée ottomane, se finira dans un bain de sang.
 
 


 
Qui étaient les mamelouks ?
Les mamelouks sont des enfants qui ont été achetés pour être préparés à la guerre. Ces enfants, éduqués en Egypte, proviennent de Turquie. 
Achetés à des familles pauvres en Russie et en Asie centrale, ces enfants sont acheminés jusqu’en Egypte par des marchands d’esclaves musulmans.
Païens, ce sont des proies faciles pour un endoctrinement aussi bien militaire que religieux.
Les enfants, garçons et filles, ont en moyenne de 10 à 15 ans. A cette époque de troubles provoqués par l’expansion mongole, les marchés aux esclaves sont nombreux et très bien approvisionnés.

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A partir du moment où ils sont achetés, les enfants doivent parcourir un long périple qui les mène jusqu’aux rives du Nil.
Soit, ils embarquent dans les ports de la mer Noire pour se rendre jusqu’à Alexandrie ; soit, ils traversent l’Anatolie ou l’Iran puis la Syrie jusqu’en Egypte.
Ce voyage éprouvant dure plusieurs mois mais cette « marchandise » est bien traitée car elle coûte chère à l’achat et sera revendue avec une bonne marge.
A leur arrivée au marché du Caire, les filles sont achetées pour être les futures épouses des mamelouks. Les garçons sont conduits vers les casernes comprenant des écoles militaires
.
L’éducation militaire des mamelouks
Les garçons vivent entre eux et parlent leur langue maternelle, le turc. Ils apprennent les rudiments de l’arabe et on leur donne un nom arabe qui se rajoute à leur nom turc.
En fait, il s’agit du même nom pour tous : Ibn ‘Abd Allah complété du nom de la caserne à laquelle ils appartiennent.
Des théologiens les initient à la foi musulmane puisqu’ils devront plus tard en être les fidèles défenseurs.
Une fois l’éducation religieuse achevée, ils commencent leur entraînement militaire. L’objectif est avant tout d’en faire des cavaliers.

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Arme mamelouk

Afin d’éviter tout problème de pédérastie, les enseignants, hormis les théologiens, sont tous des eunuques.
La formation militaire, très rude, fera d’eux de redoutables combattants à cheval. Un mamelouk cesse d’être un esclave dès qu’il est considéré comme un soldat prêt à se battre. A ce moment là, lors d’une somptueuse cérémonie, le jeune soldat est affranchi, en présence du sultan, et devient un soldat à part entière.

La fin des mamelouks
Peu à peu, les mamelouks constituent, en Egypte, une aristocratie militaire. Assez bizarrement, ce ne sont pas les enfants des mamelouks qui perpétuent la tradition. En effet, seuls les enfants achetés ailleurs et formés militairement et religieusement peuvent prétendre aux plus hauts postes.
Ils sont auréolés d’une telle bravoure et d’une telle fidélité à l’Islam que l’un d’entre eux deviendra sultan et règnera sur l’Egypte à partir de 1250.
Ses successeurs (appelés traditionnellement bahrites) seront également des mamelouks qui parviendront au pouvoir, dans la plupart des cas, par la force afin d’évincer les enfants légitimes des sultans.

Ils formaient une oligarchie militaire au sein de laquelle était choisi, au milieu d’intrigues sanglantes, le sultan.

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Mameluk. (Peinture de 1810). (DP)

On peut sans conteste parler d’idéologie mamelouk qui s’apparente à un certain fanatisme.
Les mamelouks étaient les grands vainqueurs des terribles Mongols. Pourtant, ils sont finalement défaits en 1517 par les troupes ottomanes, et, parmi celles-ci, par les « nouvelles milices » : les yeni tcheri (yeni çeri en turc) qui sont devenus en français les « janissaires ».
Le plus paradoxale, c’est que les janissaires ont une histoire analogue à celle des mamelouks. En effet, ces milices sont composées d’enfants chrétiens enlevés dans les Balkans.
Turquifiés, ils sont ensuite éduqués dans la loi musulmane et préparés à la guerre. Comme les mamelouks en Egypte, les janissaires ont joué un rôle essentiel dans la vie politique de l’empire ottoman.


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Les janissaires (miniature du XVIIIe siècle, Istanbul, musée de Topkapi)

Devenus trop puissants et freinant l’évolution des réformes nécessaires, l’institution des janissaires a été dissoute dans un bain de sang en 1826.
Après 1517, les mamelouks se rallièrent aux Ottomans et leurs beys jouirent d’une autonomie accrue aux XVIIe et XVIIIe s.
Plusieurs centaines de mamelouks se retrouvèrent au service de Napoléon Ier. Les mamelouks de la Garde impériale appartenaient à un corps spécial créé par Napoléon Ier en 1804 et rattaché aux chasseurs à cheval de la Garde.

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La charge des Mameluks en 1808 par Francisco de Goya. (DP)

Chef d’un contingent albanais de l’armée ottomane envoyée en Égypte contre Bonaparte, Méhémet Ali (Muhammad Ali) s’empara du pouvoir et se fit reconnaître wali d’Égypte par la Porte en 1805..

Pour asseoir son autorité, il fit massacrer les mamelouks en 1811 et réorganisa, avec le concours de techniciens européens, l’administration et l’économie égyptiennes.

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Ven 28 Mai 2021 - 10:57
Amériques. Afrique. Océanie

Indiens Jivaros : Des réducteurs de têtes

Popularisés par la littérature d’exploration et les films d’aventure, en raison de leur technique de réduction des têtes, les Indiens Jivaros font encore partie aujourd’hui des peuplades les plus primitives d’Amérique du Sud.


C’est d’ailleurs certainement la peur qu’ils ont toujours inspirée à leurs ennemis qui leur a permis de survivre à l’invasion des Européens.


Les Jivaros
Si la sinistre réputation des Jivaros a été connue après l’annexion de l’Amérique du Sud par les Blancs, elle était déjà célèbre bien avant. Les Incas, eux-mêmes, les craignaient.


Vers 1450, les soldats de Tupac Yupanqui éprouvaient déjà une réelle répulsion vis-à-vis de ces Indiens. Ils étaient réputés pour être de féroces combattants, mais surtout, les Incas savaient qu’ils ne faisaient aucun prisonnier.


Ceux qui étaient pris étaient décapités. Leurs têtes étaient alors réduites pour devenir moins grosses qu’un poing.


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La réduction de tête a été aussi appliquée aux animaux comme ce singe. © dinosoria.com

Après de sanglants affrontements, les Incas finirent par remporter la victoire. Cependant, ils ne purent soumettre totalement les Jivaros. Les rescapés se réfugièrent dans la forêt immense et impraticable d’Amérique du Sud.


Les Jivaros font partie d’un petit groupe linguistique isolé. Ils vivent de la chasse, de la pêche et de la cueillette.


L’unité sociale des Jivaros est la famille. Cette notion est prise dans le sens large du terme c'est-à-dire que chaque famille composée de plusieurs générations vit regroupée dans une grande maison. Cette maison est divisée en deux parties, l’une pour les hommes et l’autre pour les femmes.


Chaque habitation fait partie d’un groupe de maisons dont la cohésion repose sur les liens familiaux.

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Les Jivaros aujourd'hui.

Les Jivaros sont aussi des guerriers. Leur société est égalitaire et ils ne se dotent d’un chef qu’en cas de conflit. Mais, ces conflits sont nombreux. Les Jivaros ont pour ennemi héréditaire les Achuaras, une tribu voisine.


Quand les Achuaras ne suffisent plus à assouvir les instincts sanguinaires de la communauté, les Jivaros s’entre-tuent entre eux sous divers prétextes. La vraie raison est le prestige guerrier.


Les Tsantsas
Le plus grand guerrier est celui qui tue le plus d’ennemis. De chacune de ses victoires, il conserve un petit souvenir : une tête décapitée puis réduite.


Cette tradition a surtout pour objectif que l’esprit du mort, le muisak, ne revienne pas se venger.


Pour éviter cette vengeance d’outre-tombe, le guerrier accomplit un rituel complexe destiné à emprisonner l’âme du mort dans sa propre tête, soigneusement réduite, et appelée tsantsa.


La réduction des têtes
La préparation de la tête dure plusieurs jours ; opérations pratiques alternent avec cérémonies magiques.


Pour éviter tout risque de décomposition, la réduction commence dès le retour vers le village. Les paupières sont cousues pour que le mort ne puisse voir ce qui l’entoure. La peau racornie est peinte en noir afin que l’esprit du défunt soit plongé dans l’obscurité pour l’éternité.

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Tête réduite Jivaros exposée dans un Musée du Pérou. :copyright: dinosoria.com

Les os du crâne, préalablement enlevés, les yeux et les dents sont jetés en offrandes aux anacondas.


Une fois ce rituel achevé, un trou est percé au sommet de la tête réduite et un lien y est passé. Le tsantsa est alors enveloppé dans une toile puis déposé dans une jarre de terre conservée par le guerrier.


Il ne ressort les têtes de ses ennemis que pour les porter autour du cou lors des fêtes.


Les Jivaros aujourd’hui
À partir du 19e siècle, les Jivaros ont commencé à échanger les têtes réduites contre divers objets et armes. Les trafiquants ont revendu les têtes en Europe. Ce sont toujours des curiosités très recherchées par les collectionneurs et les musées.


Un trafic de faux tsantsas est d’ailleurs très florissant.
Aujourd’hui, les Jivaros, jamais réellement pacifiées par les Blancs, vivent toujours dans la forêt. Ce groupe amérindien est présent dans les forêts tropicales de la haute Amazone ; en Équateur et au Pérou. La population est estimée à environ 5000 individus.


Ils se font la guerre épisodiquement. Il arrive, dit-on, que certains muisaks soient encore réduits à l’obscurité éternelle.


Cette pratique semble toujours perdurer, bien que beaucoup plus rarement, malgré la sévérité des lois équatoriennes et péruviennes.

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