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L'origine talmudique du nom de Ïsâ, (le jésus islamique) Empty L'origine talmudique du nom de Ïsâ, (le jésus islamique)

Sam 1 Aoû 2020 - 12:48
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L'origine talmudique du nom de Ïsâ, (le jésus islamique)


L'ORIGINE TALMUDIQUE DE L 'ISLAM - JÉSUS ET ISSA


Le Coran reprend la haine du judaïsme talmudique pour Jésus. Jésus se dit en hébreu Yashoua et signifie « Le Seigneur (YHWH) sauve », le Talmud enlève la dernière lettre de ce Nom au-dessus de tout nom pour en faire un nom nouveau : Yeshou, dont la référence au salut est ainsi effacée, et qui devient une insulte assimilant Jésus à Ésaü, Ésaü qui se dit en hébreu ‘Ishaou, lequel est la figure par excellence de l’imbécile capable de vendre son droit d’aînesse pour un plat de lentilles (Gn 25.29-34), et méritant de ce fait la colère divine : « J’ai aimé Jacob et haï Ésaü » (Ml 1.2-3). 


C’est pourquoi les chrétiens sont désignés dans le Talmud comme « fils d’Ésaü » (Zohar III, 282).


Ainsi s’explique que dans le Coran le nom arabe de Jésus, Yasou’, soit lui-aussi transformé en Issa, un nom inconnu de la littérature arabe des huit premiers siècles, semblable à celui d’Ésaü, qui en arabe se dit ‘Isso. Isso/Issa. Au mépris connoté par ce nom vient s’ajouter le fait qu’en arabe une bête de somme se dit al’aïs. Mais surtout, Issa est constitué des trois lettres : Y SH U, qui constituent en hébreu les initiales des trois mots de la formule de malédiction : « Yimmah shmo weezikhro », signifiant : « Que son nom et sa mémoire soient effacés ! ».


Si le Coran a donc suivi le Talmud dans sa haine du nom de Jésus, il n’a cependant pas retiré à « Issa » le titre de Messie. Pourquoi ? Parce que d’une part Jésus était trop universellement reconnu comme étant le Messie, jusque dans l’expression si courante « Jésus-Christ », qui signifie précisément : « Jésus est le Messie ! », et que d’autre part pour détruire la foi en Jésus-Christ, rien n’a été pensé de plus efficace que de la vider de son sens en supprimant dans le Coran les conditions mêmes de la messianité de Jésus.


C’est ainsi que le Coran ne rappelle pas l’ascendance davidique de Jésus (Mt 1.20-23) si souvent exprimée dans l’Évangile par l’expression « Fils de David » (Mt 1.1 ; 9.27 ; 12.23 ; 15.22 ; 20.30 ; 21.9 ; Ap 22.16), ni ne mentionne Joseph, qui a non seulement couvert de son autorité la conception virginale de Jésus, mais L’a encore fait entrer légalement dans la lignée de David, de laquelle devait justement naître le Messie (Is 11.1). 


Le Coran ne mentionne pas non plus le lieu de naissance du roi David et du Messie (Mi 5.1 ; Mt 2.1-6), Bethléem, qu’il transforme en un palmier isolé du désert (19.23)…


La centralité de la mission de Jésus de Nazareth sont complètement effacées de l’Histoire. Pour le Coran, le Jésus-Christ historique n’existe pas. Entre l’Ancien Testament et l’Islam, il n’y a pas de Nouveau Testament, il n’y a que de l’Ancien Testament, ou plutôt du Judaïsme talmudique


Et de même que le Coran rompt la relation de « Issa » avec le roi David, descendant de la tribu de Judas (2 Sm 7.12-16), de même fait-il avec toutes les grandes figures de l’Ancien Testament de peur qu’elles ne révèlent Jésus-Christ


Ainsi, dans le Coran, Issa n’est pas le nouvel Adam, père d’une humanité nouvelle ; Son sacrifice nié (4.157) n’est pas annoncé par celui d’Abel, ni préfiguré par celui d’Isaac (Gn 22.1-19), en qui Abraham a entrevu le Fils de Dieu mort et ressuscité (Jn 8.56) ; Issa n’est pas le nouveau Législateur annoncé par Moïse (Dt 18.15 et 18) devant faire sortir le nouveau peuple de Dieu de l’esclavage du péché figuré par celui de l’Égypte (Jr 31.31-34) ; 


Issa n’est pas le Serviteur souffrant annoncé par Isaïe (Is 50.6-7 ; 52.13-15 ; 53.1-12 ; Dn 9.26) ni le Crucifié entrevu par Zacharie et le psalmiste (Za 12.10 ; 13.1 ; Ps 22) ; Issa n’est pas le vrai Jonas venu prêcher la conversion aux païens et resté trois jours et trois nuits dans les affres de la mort avant de resurgir bien vivant ; Issa n’est pas l’Époux (Mt.9.15 ; 25.1+ ; Jn 3.29) chanté par Isaïe et Salomon (Is 54.5 ; 61.10 ; 62.5 ; Ct 5.16) ; Jean-Baptiste n’est pas le Précurseur du Messie (Jn 1.19-34)... Aucun Écrit des Prophètes n’est dans le Coran, de peur que n’apparaisse l’annonce de la nouvelle et éternelle Alliance scellée dans le Sang du Christ (Jr 31.31 ; Is 53.3 ; Ez 36.27 ; Za 8.1). Par contre est largement rappelé l’Alliance mosaïque avec les fils d’Israël (Coran 2.44,83,93,122 ; 4.154 ; 7.134,137 ; 17.104 ; 26.59 ;45.16)…


Mais pour rendre Jésus méconnaissable, ce n’est pas seulement le lien de Issa avec les personnages de l’Ancien Testament qui est gommé, c’est aussi le lien avec ses contemporains.


Ainsi le Joseph du Coran n’est pas le père adoptif de Jésus, mais le fils du Patriarche Jacob, qui devient lui-même Jacques, le cousin de Jésus (Coran 19.6)... Pour nier leur existence, les contemporains de Jésus sont noyés dans l’Ancien Testament de sorte que sept siècles après Jésus-Christ, il n’y a toujours que Moïse. Pour le Coran, Jésus, Sa Mère, ses Apôtres, Son Église, Ses sacrements, n’ont pratiquement jamais existé…


La messianité de Jésus est encore niée en ce que Issa est confessé n’être qu’un prophète (2.136 ; 3.39,84 ; 5.75 ; 19.30), envoyé exclusivement aux Juifs (43.59 ; 61.6), et qui plus est, censé avoir annoncé la venue de Mahomet (7.157 ; 61.6), faisant de celui-ci, quoique sans le titre, le vrai Messie attendu, et donc le parfait anti-christ. Bien que la douceur et l’intégrité de Jésus n’aient pu être totalement occultées, parce que trop connues, Issa n’est cependant pas présenté comme modèle. Et il ne s’oppose pas non plus à Mahomet, alors que le comportement et la doctrine du Jésus de l’Évangile excluent absolument tout complément, renouveau ou accomplissement futurs de la Révélation qu’Il accomplie « une fois pour toutes » (Jude 3 ; Ga 1.8), et condamnent donc sans équivoque Mahomet comme faux-prophète (Mt 24.4,11,24 ; Ga 1.8 ; 1 Jn 2.22-27 ; 4.2-4), ainsi que la pédo-criminalité, la polygamie, la fourberie, le parjure, l’homicide, la haine, l’esclavage, etc. crimes commis par Mahomet et enseignés par Allah. Sans les faux Jésus et Marie du Coran, l’islam n’est que du Talmud (Mt 15.1-9 ; 16.5-12 ; 23.1-39).


Bref, à la suite du Grand Prêtre Caïphe qui a condamné Jésus à mort pour blasphème pour S’être reconnu Fils de Dieu (Mt 26.65 ; Ac 4.1-18 ;5.21-42 ; 7.51+), de sorte que le Talmud place Jésus en Enfer (Gittin 57a), le but du Coran est d’éradiquer Jésus et le christianisme de l’histoire


C’est ainsi qu’Allah envisage d’anéantir le Messie et sa Mère et même, si nécessaire, pour y arriver, tous les hommes avec eux (5.17 ; cf. Mt 2.16) ! Certes, ce verset est justifié comme illustration de l’absolue liberté et puissance d’Allah, mais cette explication ne peut cacher que la haine possible pour l'humanité et a fortiori pour le Messie et Sa Mère est directement contraire à la nature du vrai Dieu, qui est bon et créateur, miséricordieux et juste. Cette haine d’Allah contre le Messie, expression de celle du Talmud pour Jésus se retrouve dans la haine contre les chrétiens (Coran 9.30 ; Mt.10.17-36 ; Jn 15.18-16 .2). Jésus dit : « Ce que vous faites au plus petit des miens, c’est à Moi que vous le faites. » (Mt 10.40 ; 18.5 ; 25.40,45 ; Ac 9.5).

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Sam 1 Aoû 2020 - 12:49
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Quelques citations du Talmud au sujet de Jésus :


1) « Jésus, fils illégitime, conçu pendant les règles de sa mère. » (Kallah, 1b. 18b)

2) « Naissance de Jésus relatée dans les circonstances les plus honteuses. Judas a pissé sur Jésus. » (Toldoth Jeschu)

3) « Désigné comme le fils de Pandira, un soldat romain. » (Abhodah Zarah II) 

4) « C’était un imbécile, et personne ne doit prêter attention aux imbéciles. » (Schabbath, 104b) 

5) « Séducteur, corrupteur et destructeur d’Israël. » (Sanhedrin, 107b, 43 a) 

6) « Jésus, mort comme une bête et enterré dans un tas de fiente. » (Zohar III, 282) 

7) « Il ne faut pas donner l’impression qu’on pourrait avoir du respect pour Jésus. » (Orach Chaiim, 113) 

8) « Ne pas donner par accident l’impression d’avoir du respect pour Jésus. » (Iore des, 150, 2) ; Talmud babylonien ; Sanhédrin 43 A… Cf. Mc 10.32-34 ; 14.43-65 ; Lc 11.53-54 ; Jn 8.37,59 ; 12.10 ; 15.18-26.

9) Ceux qui lisent le nouveau testament (chrétiens) n’auront pas de place dans le monde à venir ; Talmud, Sanhedrin 90a

10) « Jésus était un bâtard né dans l’adultère », Yebamoth 49b

11) « Jésus a été envoyé en enfer, où il est puni en étant bouillit dans des excréments”, Gittin 56b

12) « Marie était une prostituée », Sanhedrin 106a

13) « Les disciples de Jésus méritent d’être tués », Sanhedrin 43a

14) « Jésus était un bâtard né dans l’adultère », Yebamoth 49b

15) « Les disciples de Jésus méritent d’être tués », Sanhedrin 43a

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Sam 1 Aoû 2020 - 12:51
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Îsâ, le "jésus" musulman, origine du faux semblant coranique



Coran :

Et à cause de leur parole: "Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah"… Or, ils ne l'ont ni tué ni crucifié; mais ce n'était qu'un faux semblant! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l'incertitude: ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué. (Sourate An-Nissa': 157)


Qui est à l'origine de ce "faux-semblant"?

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Basilide a enseigné la philosophie à Alexandrie de  l'an 125 à l'an 155.

Il était polythéiste et appartenait au courant gnostique.

Le Coran étant exact en tout selon les musulmans, il n'est nul besoin de le démontrer. 

Selon Basilide, le monde a été créé par un démiurge, un dieu inférieur qui règne sur le monde matériel. Ce démiurge, ce dieu inférieur, correspondrait à Yahvé, le dieu redoutable de l'Ancien Testament. Yahvé entretiendrait la violence et le désordre sur terre. Un dieu tout puissant, dominant Yahvé, est lui, bienveillant.

Basilide croyait en la transcendance de ce dieu bon et souverain : la Pensée, puis la Parole, puis la Prudence, la Sagesse et la Force émanent de Lui. Le dieu bon envoie le Christ céleste, l'expression de sa Pensée, prendre chair dans Jésus de Nazareth, un homme ordinaire, afin de corriger les querelles engendrées par Yahvé.

Basilide pense que ce Christ céleste vient en l'homme Jésus à son baptême et le quitte sur la croix.

C'est lui premier qui va imaginer que le Christ a été remplacé par un sosie.

Même si Basilide ne croit pas en Christ, le seul fait que Jésus soit l'envoyé de Dieu, lui rend insupportable qu'il ait souffert et qu'il soit mort... Il va donc inventer la substitution du Christ...

Basilide écrit : « Le Christ ne souffrit pas lui-même la Passion, mais un certain Simon de Cyrène fut réquisitionné et porta sa croix à sa place. Et c'est ce Simon qui, par ignorance et erreur, fut crucifié après avoir été métamorphosé par Jésus pour qu'on le prît pour lui. Jésus s'est métamorphosé lui-même en l'image de Simon et il l'a livré pour être crucifié à sa place. Quand Simon fut crucifié, Jésus se tenait en face en riant de ceux qui avaient crucifié Simon à sa place. Quant à lui, il … s'est retiré au ciel sans souffrir. Quant à Simon, c'est lui qui a été crucifié et non Jésus. ».

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Sam 1 Aoû 2020 - 12:56
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Basilide

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Lieu de naissance : Alexandrie, Égypte
Date de décès : 140 ap. J.-C.

Histo :
BASILIDE ( II e s.)

Écrivain gnostique qui enseignait, entre 120 et 145 environ, à Alexandrie au temps d'Hadrien et d'Antonin le Pieux. Il avait été l'élève, à Antioche, de Ménandre, disciple de Simon le Mage.

Il composa un Évangile, dont on a un fragment, un commentaire, Exegetica (peut-être sur cet Évangile), des Psaumes ou Odes. Il se réclamait d'une secrète remontant prétendument à saint Mathias et à saint Pierre. Selon saint Irénée (Adversus Haereses, I, xxiv, 1), Basilide enseignait que le Dieu suprême est séparé du monde par une série dégradée d'intermédiaires ; que, pour délivrer l'homme du Dieu des Juifs, il a envoyé son noûs (« esprit »), qui a habité en Jésus, mais n'a souffert qu'en apparence ; qu'en suivant Jésus l'homme sera délivré de la matière et pourra par la connaissance (gnose) s'élever jusqu'à Dieu. On trouve, en outre, chez Basilide, (selon Hippolyte), l'idée d'un Dieu suprême, inconnu, étranger, un « qui n'est pas », conception qui est comme l'ébauche d'une théologie négative.

Basilide pense que ce Christ céleste vient en l'homme Jésus à son baptême et le quitte sur la croix. C'est lui premier qui va imaginer que le Christ a été remplacé par un sosie. 

Même si Basilide ne croit pas en Christ, le seul fait que Jésus soit l'envoyé de Dieu, lui rend insupportable qu'il ait souffert et qu'il soit mort... Il va donc inventer la substitution du Christ...

Basilide écrit : « Le Christ ne souffrit pas lui-même la Passion, mais un certain Simon de Cyrène fut réquisitionné et porta sa croix à sa place. Et c'est ce Simon qui, par ignorance et erreur, fut crucifié après avoir été métamorphosé par Jésus pour qu'on le prît pour lui. Jésus s'est métamorphosé lui-même en l'image de Simon et il l'a livré pour être crucifié à sa place. Quand Simon fut crucifié, Jésus se tenait en face en riant de ceux qui avaient crucifié Simon à sa place. Quant à lui, il … s'est retiré au ciel sans souffrir. Quant à Simon, c'est lui qui a été crucifié et non Jésus. ».



 
Note. Cette histoire de "faux-semblant" est une invention qui débute avec Basilide, cette histoire existait bien avant l'Islam, les Nazaréens l'avaient déjà inclut dans leur doctrine.

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Sam 1 Aoû 2020 - 13:00
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Le Coran est l’œuvre des nazaréens

Des thèses, largement vérifiées, de Bardet, Théry et Bertuel : Le Coran est l’œuvre des nazaréens et en occurrence d'un prêtre judéo-chrétien (Waraqa Bin Nawfal), qui a converti Mahomet et les arabes au monothéisme. 

(thèse expliquée en détail dans le grand ouvrage de Joseph Bertuel : « L'Islam : Ses véritables origines »). Les discours et les allocutions de Mahomet, qui composent les sourates du Coran, tirent essentiellement leur racines sur les textes de la secte des nazaréens.


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CROYANCE DE LA SECTE JUIVE, LES NAZARÉENS

Les « judéo-nazaréens » reconnaissaient Jésus non pas comme le Fils de Dieu venu visiter son peuple, mais seulement comme le Messie suscité par Dieu. Ce n’est pas de sa faute si ce dernier n’a pu établir le Royaume de Dieu : Les Grands-Prêtres se sont opposés à lui et vont même vouloir le tuer. Mais Dieu ne pouvait permettre que son Messie fût crucifié, Il l’enlève donc à temps au Ciel, et c’est une apparence - un autre homme ou une illusion - qui est clouée sur la croix à sa place.


Divers textes apocryphes disent cela bien avant le Coran (IV, 157), et certains imaginent même que c’est Simon de Cyrène, celui qui avait aidé Jésus à porter sa croix, qui se retrouve dessus par erreur. L’important, c’est que Jésus, lui, soit gardé « en réserve » au Ciel. Mais il ne peut redescendre que lorsque le Pays sera débarrassé de la présence étrangère et que le Temple sera rebâti par les vrais croyants. Pour que le salut du monde advienne, la recette est donc évidente : Il suffira de prendre Jérusalem - qui doit devenir la capitale du monde - et de reconstruire le Temple. Le « Messie-Jésus » - une expression gardée dans le Coran que nous avons - imposera alors le Royaume de Dieu sur toute la terre. Là, on est loin des messianismes antérieurs à notre ère, qui étaient simplement nationalistes et religieux.
L'histoire de ce messianisme politique change de nature au début de l’Ère chrétienne … Ainsi, l’insurrection de l'an 66 qui conduisit à la ruine du Temple en l'an 70 n’était plus simplement nationaliste, quoique son idéologie soit mal connue : Flavius Josèphe est la seule source qui aurait pu nous l’expliciter mais il glisse sur le sujet (il y a été impliqué lui-même). Cependant, on peut penser à un mélange de messianisme nationaliste et d’eschatologie « mondialiste » où le message « judéo-chrétien », déformé, n’est pas étranger. Les sources sont plus claires à propos de la seconde insurrection judéenne, qui s’étendit de 132 à 135 ; Celle-là est explicitement messianiste, et inspirée par un certain Aqiba qui est en fait un « ex-judéo-chrétien » devenu « Rabbi », et qui est connu pour son anti-christianisme.


On voit bien à quel courant de pensée il puise ses délires destructeurs. On en a parlé précédemment, c’est à la suite de la destruction du Temple de l'an 70 que l’idéologie « judéo-nazaréene » se structura en vision cohérente du Monde et de l’Histoire, construite sous l’angle de l’affrontement des « bons » et des « méchants », les premiers devant être les instruments de la libération de la Terre. Le recoupement des données indique que c’est en Syrie, chez les « judéo-chrétiens » qui refusèrent de rentrer en Judée après l'an 70 et réinterprétèrent leur foi, que cette idéologie de salut - la première de l’Histoire - s’est explicitée.


Cette secte « judéo-nazaréene » est née dans un contexte de rupture que se situe son rapport avec le « judéo-christianisme » originel.


Les textes trouvés dans les grottes de la mer Morte contribuent fortement à cette compréhension. Il s’agissait d’un retour matériel, d’un avènement politique du Messie, non d’une Venue dans la gloire comme la foi chrétienne l’enseigne … Pour cela, il aurait fallu qu’une religion nouvelle ait été fondée, afin de conquérir Jérusalem !



STRATÉGIE POLITICO-RELIGIEUSE DES NAZARÉENS

Et plutôt payant. Les deux Empires de l’époque, les Grecs byzantins et les Perses sassanides, sont épuisés par des querelles internes et par les campagnes militaires montées l’un contre l’autre. C’est d’ailleurs dans ce cadre que se comprend l’Hégire, selon l’année probable : Ceux qui quittent la Syrie en l'an 622 pour le désert n’avaient sans doute pas envie de rencontrer les armées d’Héraclius, qui commençait la reconquête de l’Est de son Empire pris huit ans plus tôt par les Perses. Les campagnes avaient alors lieu l’été, puis on se donnait rendez-vous pour l’année suivante. En 628, les Perses finissent par être complètement battus, et l’on peut penser que certains stratèges liés aux Perses, arabes ou non, rejoignirent alors Yathrib pour se mettre au service du projet que montent les « judéo-nazaréens ». Ils choisissent alors Mahomet comme le représentant de leurs alliés arabes. Mais l’expédition de 629 est un échec, comme on l’a vu. Manifestement, certains passages du Coran témoignent du souci que l’auteur eut alors de remonter le moral des troupes, et l’un d’eux évoque clairement cet épisode (S. XXX, 1-5 selon la voyellisation correcte rétablie par Blachère).

La vision de l’Histoire et du salut qui fit l’unité entre les différents partenaires du projet. Il faut en dire un peu plus en effet. Dans cette vision, le salut n’est pas spirituel, il ne passe pas par une réforme intérieure que l’on nomme conversion. C’est un salut qui doit se réaliser au niveau de la société. Là où Jésus a parlé (rarement) de l’opposition entre les fils de ténèbres et les fils de lumière, les « judéo-nazaréens » imaginent une vision du monde où des appartenances communautaires distinguent et séparent ces deux groupes. D’un côté, il y a le Parti de Dieu, et de l’autre le reste de ceux qui, forcément, sont contre Dieu, ne serait-ce qu’à cause de leur ignorance. Cette manière de voir est toujours fondamentalement celle de l’Islam, qui ne peut concevoir le monde autrement que comme un affrontement du Dâr al-islâm, le domaine où l’Islam est instauré comme loi du pays et où les non musulmans sont soumis, et le Dâr al-harb ou domaine de la guerre c’est-à-dire les pays et institutions à conquérir puisque Dieu les a donnés aux musulmans. Mais ce furent d’abord les judéo-nazaréens qui cultivèrent cette idéologie en nourrissant ces prétentions conformément à ce qu’on lit dans leurs livres, on l’a vu précédemment.

Le pire, c’est que tous ces gens (les judéo-nazaréens) croient sincèrement sauver le monde puisqu’ils pensent détenir la recette de son salut. 


Or, l’importance d’une telle fin justifie les moyens : Que vaut la vie d’un homme, ou celle de quelques millions d’hommes, si le salut du monde est en jeu ? C’est là où se trouve la perversion totale de ces idéologies capables de transformer des hommes paisibles et pacifiques en assassins, comme on le voit toujours en de nombreux pays. Cette perversion tire sa force du christianisme. Simplement, celui-ci est contrefait. C’est le petit détail qui change tout, et qui passe parfois inaperçu du plus grand nombre (et par fois aussi de certains intellectuels). 


On connaît mal les guerres que firent Mahomet et Umar au départ de Yathrib pour soumettre toutes les tribus arabes à leur portée, mais
les traditions musulmanes évoquent la ruse, la férocité, les meurtres. C'est ainsi que les Arabes sont unis dans le projet de prendre Jérusalem et d’y reconstruire le Temple, qui sera « le Troisième », ainsi qu’il est annoncé dans les apocryphes messianistes des « judéo-nazaréens ». Ce qu’on appelle « le deuxième Temple » est celui qui avait suivi l’exil et qui, en fait, a été rebâti par Hérode le Grand et détruit en l'an 70 par les Romains de Titus alors même qu’il était enfin terminé.

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