Forum du Monde des Religions
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Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran» Empty Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran»

Ven 25 Oct 2019 - 11:48
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Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran»



Bien comprendre la traduction du nom de "Jésus", Îsa en arabe, c'est se rendre compte que nous ne parlons pas de la même personne.

Le nom en français de « Jésus » dérive du latin  « lésus », qui est une translittération du grec Ἰησοῦς « Iēsoûs ». Du fait que la langue maternelle de Jésus était l’Araméen,  il fut appelé Yeshua.

Un grand nombre de musulmans sont convaincus que le nom de Jésus en Arabe est « Îsa », si Îsa est la vraie traduction de Jésus en Arabe alors comment expliqué que les Arabes chrétiens appellent Jésus "Yassou" !


Les noms de la Bible commençant par "Y" en Hébreu ( "J" en Français) sont aussi traduit dans le Coran  par "Y". Comme l'on peut le vérifier dans le tableau suivant.


Français ---------- Hébreux ---------- Arabes

Joseph--------------Yossef-------------Yousseph

Jacques-----------  Yacob--------------Yacoub 

Jean  ---------------Yohanan-----------Youhya ou Yahya

Jacob---------------Ya`aqov------------Yakoub

Jonas---------------Yônah---------------Younis 


Le nom de Jésus commençant lui aussi par un "Y", (Yeshoua en hébreu) a été  curieusement  traduit par Îsa "Issa" dans le Coran !

Alors on peut se poser la question, pourquoi  le Coran traduit Jésus par Îsa alors que  l'Arabe est une langue sémitique très similaire à l’Hébreu et à l’Araméen ???

Français----------Hébreux----------Araméens--------Arabes coranique

Jésus-------------Yehoshua---------Yeshua-------------Issa ( ou Îsâ )


Il faut noter que "Yehoshua" renferme le Nom Propre hébreu de « Dieu », la première syllabe "Yéh" étant l’abréviation de YHWH (Yahvé ). "Yehoshua" se traduit par  " Yahvé est salut

Deux formes d'écritures pour le nom  "Yehoshua" : une forme longue "Yehoshua" qui se traduit en français par Josué (Josué, le successeur de Moïse) et une courte "Yeshoua" qui se traduit en français par Jésus. 

Dans certains passages de la Bible Josué peut être écrit dans sa version courte comme dans sa version longue. Dans tous les cas le nom reste traduit Josué (la distinction entre la forme longue Yeshoshua et la forme courte Yeshoua n'existe pas en grec).

Josué en Hébreu :  יהושוע  

Josué comme Jésus se traduisent par " YHWH sauve " puisque ces deux noms ont les mêmes racines et la même étymologie. Ils sont tous deux formé des syllabes hébraïque  יְהוֹ « YéH  » et  ישע « sauver » (ou traduit par « le salut » ). 

Français----------Hébreux----------Arabes coranique------Arabes traditionnels

Jésus------------Yehoshua------------ _Îsa ou Issa-----------------Yassou

Josué------------Yehoshua-----------Youcha------------------------Youcha


Ainsi « Josué » et « Jésus » sont des variantes du même prénom, mais bizarrement le Coran traduit Jésus par Îsa ou Issa et Josué par Youcha ( prononcé Youhachaw) ! 

Le Coran a-t-il voulu délibérément remplacer le vrai prénom de Jésus par un autre prénom qui ne veut rien dire et par cela privé Jésus de sa vraie identité ???


Dans le Coran, Jésus n'est pas le Fils unique de Dieu comme il s'est présenté lui-même "Jean 3:16", qu'il n'est pas mort, donc, qu'il pas ressuscité des morts par son Dieu, (la foi chrétienne repose sur ce fait), qu'il n'a pas racheté le péché originel celui qui a engendré la mort puisque selon le Coran Adam aurait été pardonné, chose dont la Bible ne dit mot. « si Dieu avait pardonné Adam, la mort ne serait pas entrée dans le monde, selon la Bible»


Islam - Le nom de Jésus traficoté !   

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Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran» Empty Re: Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran»

Ven 25 Oct 2019 - 12:01
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La racine et l'origine du nom " Îsâ"


" Ishou , le Msih kdaba " (messie le menteur) des mandéens



‘Ishou , le Msih kdaba (messie le menteur)  des mandéens, peuple proche des araméens de Harran en Syrie actuelle .

Selon les Écritures mandéennes, le Guinza Rba  encore appelé le livre d’Enoch, l’homme, enjeu de la lutte entre le monde Supérieur de la Lumière et le monde inférieur des ténèbres est tenté par les religions infernales mais trois Sauveurs sont envoyés par le Royaume de la Lumière  pour affermir sa croyance.

«Ensuite la place de Jérusalem sera dévastée : les juifs s'en iront en exil et ils seront dispersés dans toutes les villes. Ensuite viendra Ahmat, le fils du magicien Bisbat  (Ahmat Bar Bisbat)... (Guinza Rba.)

Parmi ces trois « sauveurs »   -- il y-a d’abord le premier messager céleste :

-Yokhanan (Jean le baptiste ) qui dès sa vingt deuxième année va au bord du Jourdain et pendant quarante deux ans prêche la repentance et baptise les hommes.  

Il y voit venir à lui - ‘Ishou  , le second et principal messager céleste, l’illuminateur des fidèles, celui qui apporte la Vérité, c’est-a-dire le Salut.

Enfin :  Anosh Outhra, le troisième messager céleste, descendu du ciel parmi les juif. Ce dernier opère de miracles, prêche la bonne doctrine et convainc ‘Ishou, le second et principal messager céleste, de mensonges  puis remonte au Ciel d’où il reviendra sous la forme d’un aigle blanc pour châtier Israël…  


Ishou  le second et principal messager céleste aurait, d’après les Écritures mandéennes, annoncé la venue parmi les mandéens d’un prophète du nom d’Ahmat.


Alfred Loisy  assimile « Ahmat » à Mohamed alors que le Coran confond Ahmed et Mohamed, Ahmat étant le nom du prophète qu’attendaient les mandéens.

Le texte coranique aurait visiblement considéré les textes mandéens comme des Évangiles chrétiens annonçant Ahmat.

Quant à Jésus fils de Marie annonciateur selon le Coran de la venue d'Ahmat, il s'agit de ‘Ishou forme mandéenne de Ieshou’a, nom que les mandéens attribuant Jésus dans leurs manuscrits et qu’ils désignent par le nom de  «Messie le menteur» (M’sih kdaba) après qu’ils l’eurent confondu de mensonge ou ‘Issa, sa forme arabisée.


Ni la Torah ni les Évangiles n'avaient annoncé la venue d'un prophète du nom d'Ahmed.

En revanche, le Ginza Rba (gawaïta harran) livre mandéen, parle de la venue d'un prophète du nom d'Ahmat .


L’ambigüité et l’ambivalence qu’entretient Mahomet quant à ces deux personnages c’est qu’il distingue l’un de l’autre.

Le premier (Ishou*-‘Issa) est un « menteur » mais il annonce «sa» venue, le second, (Jésus fils de Marie), selon l’islam, reviendra porté par les anges à la grande mosquée de Damas (mosquée Zacharia, sur le tombeau de Jean Baptiste), mettra à mort Ishou le «Messie le menteur», mais  confortera la véracité du Coran et justifiera  Mahomet comme envoyé de Dieu.  (Et c’est là tout l’intérêt posthume que Mahomet rencontre auprès du véritable sauveur Jésus fils de Marie)


’Ishou , prononciation mandéenne contractée ou déformée de Ieshou’a, devient  ‘Îsâ dans le Coran. Le son  « ch » mandéen, araméen , nabatéen ou hébreux est prononcé « SE » par les arabes            

                           Exemples :  MoSHé  (Moïse) devient MouSSa

                                                Shlomo (Salomon) devient Souleîman

                                                SHalom (Paix) devient Salam

                                                SHabat devient Sebt                                  


Les Évangiles disaient Jésus-Iasu’ « Massih », c’est-à-dire qu’il était oint d’une mission et de pouvoirs exceptionnels. A ne pas confondre avec ‘ichou  le « second  messager » envoyé par le Royaume de la Lumière des Écrits mandéens, le Guinza Rba, convaincu d’imposture et qui n’était plus à leurs yeux que le « Msih Kdaba », - « Messie le menteur », le « Massih  adadjal » des musulmans – ‘Ishou  en mandéen ou «  ‘Issa » sa forme arabisée coranique.


Coran:

Voilà ‘Îsâ  fils  de Maryam
Le  verbe de  vérité dont  ils*  doutent.
Sourate 19 Maryam,


Il s’agit indéniablement de ces mandéens dont le troisième messager Anosh Outhra d’après leur livre sacré le Guinza Rba aurait convaincu « ‘Ishou » qu’ils appellent Msih Kdaba (Messie le menteur) de mensonge et d’imposture.


Mahomet ne pouvait ignorer pour les avoir côtoyés en Arabie que les Arabes chrétiens tout comme les moines rencontrés çà et là, désignaient Jésus par « Iasu’ al Massih ».  


Le réflexe ou le choix mandéen de Mahomet de l’appeler ‘Issa (Ishou’-M’sih  kdaba) est soit une tentative évidente de déprécier son statut de «Sauveur», soit un parfait amalgame des personnes, conscient ou non, délibéré ou non».

Toutefois Mahomet retient à toutes fins utiles que ce M’sih  kdaba, ‘Ishou, annonce la venue dans leur peuple d’un prophète nommé Ahmatle fils du magicien Bisbat : Ahmat Bar Bisbat)...» qu’il assimile sans plus de façon à « Ahmed » nom qu’il se donne dans deux sourates du Coran.

Toutefois  son père abd al Lah ibn abd al Mouttalib, n’est pas magicien, mais qu’à cela ne tienne il suffit d’escamoter le « ben  Bisbat » ( le fils du magicien) et ne conserver qu’Ahmat, transformé pour la bonne cause en Ahmed. C’est là tout l’intérêt que Mahomet  porte à ce Ahmat  .


Ainsi confondu avec « Ishou » mandéen c’est à dire « Messie le menteur » Jésus ne sera plus désormais que ’Îsâ de son nom arabisé, qui devra lui céder la place tout en le désignant Paraclet, « l’Esprit de Vérité qui ne parlera pas de lui-même mais dira tout ce qu’il entendra au Ciel. »


Mahomet Infaillible par préservation al-Lahienne, ne fait quant à lui que recevoir et transmettre sans rien y altérer, ou apporter de lui-même, le Verbe incréé d’al Lah, sa parole parfaite, sa Vérité sublime et immuable qu’aucun mortel ne peut imiter, qu’aucun prophète avant lui n’a pu dire ou recevoir, le Coran. La couverture est vite tirée à lui par Mahomet qui lui ne fait donc que transmettre « ce qu’al Lah lui dictera par Gabriel » … comme le Paraclet !

Il veut alors convaincre les Arabes chrétiens qu’il est « envoyé » en tant que continuateur mais néanmoins restaurateur de leurs Écritures altérées et dévoyées ; en tant que le prophète naturel et véridique que leur espérance attendait. Il est « Ahmed* » le prophète annoncé par les Écritures, mais qu’ils  refusent de reconnaître comme tel.  


Mais s’il veut faire accroire aux chrétiens qu’il a de la considération pour «‘Issa» (et pour «Maryam» sa mère) en réalité Mahomet instrumentalise cette «considération» pour mieux séduire  les disciples  de «Ieshou’a», se faire accepter comme « prophète » dans le lignage et la filiation spirituels de ce dernier par les tribus chrétiennes de son époque .

Il va jusqu’à faire usage dans sa « révélation coranique » de quelques emprunts aux religions judaïque et chrétienne, mais c’est pour les utiliser à nier certaines de leurs vérités dogmatiques, les faire mentir et accréditer par la même occasion sa propre version des faits notamment en ce qui concerne Jésus.

(Tiré du livre de  Jacques Hureiki, « Essais sur l’ origine  des  Touaregs .  Ed Karthala, 2003. Pages 633 à 636.)


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Ven 25 Oct 2019 - 12:11
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MANDÉENS

Les Mandéens, peuplade dont les restes subsistent encore aujourd'hui dans la Mésopotamie méridionale, aux environs de Bassora et de Wasit, ainsi que dans les parties limitrophes du Khouzistan persan, ont une religion de caractère essentiellement syncrétiste dont les éléments constitutifs proviennent du paganisme babylonien, du judaïsme, du christianisme primitif, du manichéisme et du parsisme sassanide. C'est la seule religion dérivée de l'ancienne gnose qui se soit maintenue, à travers les siècles, jusqu'à nos jours. 

Les Mandéens parlent un dialecte sémitique qui se rapproche de l'araméen du Talmud babylonien (cf. Th. Nceldeke,  Mandoeische Grammatik,  Halle 1575).

Dans cette langue ils se nomment  Nâsôrdyê,  terme qui, chez les Arabes, désigne les chrétiens et qui est probablement identique à celui de  Nazôraïoï  dans le N.T. (cf. Ac 24:5, Mt 2:23) M. Lidzbarski pense que ce terme désigne primitivement une secte d' « observantins ». 

Ils s'intitulent encore  Mandâyê,  c-à-d, gnostiques, initiés, tandis que, pour les mahométans, ils portent le nom de  Subbâ  (Sabéens = baptistes) et jouissent ainsi de la tolérance que le Coran accorde à ceux qui portent ce nom (5:73 2:59 22:17). 

En effet, le baptême joue un grand rôle dans leurs rites, et Jean-Baptiste est en grand honneur chez eux. C'est pourquoi les premiers missionnaires chrétiens qui ont fait leur connaissance, le Carme déchaussé Ignace a Jesu, auteur d'une  Narratio originis, rituum et errorum Christianorum Sancti Johannis  (Rome 1652), et Angélus a Sancto Josepho, qui déposa, au temps de Colbert, les premiers manuscrits mandéens connus en Europe dans la Bibliothèque Royale, devenue depuis Bibliothèque Nationale de Paris, les ont nommés « chrétiens de saint Jean ».


Les Mandéens possèdent une littérature sacrée qui est du plus haut intérêt.

Les écrits qui la composent sont :

1.  Le Ginzâ (Trésor) ou Sidrâ Rabbâ (le Grand Livre), nommé aussi Livre d'Adam, vaste compilation de fragments différents d'âge et de provenance qui contient toute la doctrine religieuse des Mandéens. Le Ginzâ est divisé en deux parties, celle de droite (Ginzâ Yâmînâ) concernant les vivants, et celle de gauche (Ginzâ Semâlâ) concernant les morts. Édité en 1867 par M. Petermann, i ! a été traduit en allemand par M. Lidzbarski, en 1925.

2.  Le Sidrâ d'Yahyâ (Livre de Jean), nommé aussi Derâshé d'malké (Discours des rois), édité en 1905 par M. Lidzbarski, et traduit en allemand par le même savant en 1915.

3.  Le Qolastâ (=quintessence), recueil de liturgies, d'hymnes et de prières se rapportant principalement au baptême et à F « ascension de l'âme ». Édité par M. Euting en 1867, il a été réédité et traduit en allemand par M. Lidzbarski  (Mandoeische Liturgien,  Berlin 1920) qui a ajouté, d'après des manuscrits d'Oxford et de Paris, d'autres textes liturgiques, notamment des cantiques pour le mariage.

4.  Le Dîwân, consacré aux rites destinés au rachat des délits religieux, édité par M. Euting (Strasbourg 1904).

5.  Le Asfar malwâshé (Livre des signes du zodiaque), ouvrage astrologique connu par un manuscrit de Berlin non encore édité. A mentionner encore une série d'inscriptions magiques mandéennes : cf. H. Pognon,  Inscr, mandaïtes des coupes de Khouabir,  texte, traduction et comment, philologique, Paris 1898, et Lidzbarski,  Ephetneris I,  Giessen 1900.

Les manuscrits mandéens que nous possédons sont tous d'origine récente : aucun n'est antérieur au XVI e siècle. Mais les textes qu'ils contiennent sont certainement bien plus anciens. On lit par exemple à la fin de la première partie du Sidrâ Rabbâ que la domination des rois arabes est de 71 ans : nous sommes donc en présence d'un texte écrit au début du VIII° siècle. Mahomet, d'ailleurs, paraît faire allusion à la littérature mandéenne en désignant, dans le Coran, Jean-Baptiste avec Moïse (7:140 et suivant) et Jésus (19:31) comme initiateur d'une religion fondée sur un livre (19:13, passage où, dans le texte primitif, on lisait peut-être même le nom de Sabéens). Il est possible et même vraisemblable que certains textes contenus dans cette vaste littérature datent d'une époque encore ancienne. Malheureusement il ne s'agit là que d'hypothèses : l'origine et l'histoire primitive de la religion mandéenne nous sont inconnues.

Cette religion est nettement dualiste : le monde de la Lumière est opposé au monde des Ténèbres. L'âme humaine, exilée dans le royaume des Ténèbres, aspire à retourner dans celui de la Lumière. Celle-ci, nommée aussi la Grande Vie, est une personnification de la divinité. Parmi les êtres célestes qui forment toute une hiérarchie, les Manas, les Ùthras, 

etc., le personnage principal est Manda d'Haiyé (en grec gnôsis tes zôês),  identifié aussi avec Hibil-Zîwâ et Enôsh-Uthrâ. C'est lui qui sauvera le monde

Car le monde a été induit en erreur par une série de faux prophètes allant d'Abraham et de Moïse jusqu'à Yishu-Meshihâ (Jésus-Christ).

Celui-ci trompa le seul vrai prophète, Yôhânâ ou Yahyâ (forme arabe du nom), c-à-d. Jean-Baptiste, qui le baptisa. Mais Enôsh-Uthrâ descendit du ciel et, baptisé par Jean dans le Jourdain, fit crucifier le faux Messie. Avant son retour au royaume de la Lumière, il prêcha la vraie religion, la religion mandéenne.


Les Mandéens professent donc une haine implacable contre les Juifs et les chrétienstout en se nommant Nazaréens comme ces derniers : Adonaï, que les Juifs adorent, est un faux dieu, Jésus est un imposteur, et le Saint-Esprit des chrétiens--Rûhâ--est une diablesse. Faut-il conclure de cela que les Mandéens, après avoir été primitivement liés aux « observantins » de la Palestine, s'en seraient, à un moment donné de leur histoire, séparés violemment ?


Les savants ne sont pas d'accord sur l'origine et la formation de la doctrine mandéenne. D'après les uns (cf. M. Goguel, Jean-Baptiste,  Paris 1928, p. 122), ces spéculations auraient vu le jour en Babylonieet leur base serait le paganisme babylonien. 


Manda d'Haiyé, par exemple, serait le dieu babylonien Mardouk.


Les réminiscences juives et chrétiennes s'expliqueraient par des contacts ultérieurs des Mandéens avec ces deux communautés religieuses. D'après d'autres--l'école de Reitzenstein--le mandéisme serait né de la gnose juive plus ou moins hérétique. Ils insistent sur l'importance du baptême chez les Mandéens, qui consiste en une immersion totale dans de l'eau vive--le « Jourdain » --pour rattacher les Mandéens aux sectes baptistes des Juifs et des judéo-chrétiens, et M. Behm  (Die mandoeische Religion und das Christentum,  Leipzig 1927, p. 28) va jusqu'à considérer le mandéisme comme un mouvement religieux parallèle et rival du christianisme primitif. En effet, d'après M. Lidzbarski, les Mandéens, ainsi que le prouvent et leur langue et leur écriture, seraient venus de l'ouest, c'est-à-dire de la Palestine ou plus exactement des contrées transjordaniennes du Hauran, et M. Odeberg  (Die mandoeische Religionsanschauung,  Upsala 1930) constate des rapports entre la mystique mandéenne et celle du 3 e Hénoch qui est d'origine palestinienne. En France, le P. Lagrange  (La gnose mandéenne et la tradition évangélique,  Rev. Bbl., 1927, pp. 321SS, 481SS ; 1928, pp. 5ss) admet également 

la provenance palestinienne des Mandéens, qu'il considère comme une secte judéo-syncrétiste, mais sans les identifier avec les disciples de Jean-Baptiste. M. Lagrange cite en outre le décret d'extermination promulgué en 425 par Théodose II ( « Manichoeos omnesque hoereticôs vel schismaticos sive maihematicos omnemque sec-tam catholicis inimicam ab ipso adspectu urbium diversarum. exterminari debere proecipimus ») pour expliquer la migration des Mandéens de la Palestine en Babylonie.

Ce qui paraît certain, c'est que là gnose mandéenne présente de curieux rapports avec des écrits tels que les Odes de Salomon, et surtout avec la littérature johannique du N.T. Sans insister sur la possibilité que l'évangile selon Jean ait été rédigé primitivement en araméen (cf. CF. Burney,  The Arainaic Origin of the fourth Gospel, Oxford 1922) et sans entrer dans les détails, il suffit de rendre attentif à la tendance polémique qui anime l'auteur du quatrième évangile à l'égard de Jean-Baptiste et de ses disciples. Il est vrai que M.


 Goguel a raison de signaler que le Jean-Baptiste de l'évangile est entièrement différent du Jean-Baptiste mandéen : d'un côté un baptême unique reposant sur la repentance, donc de caractère moral, et de l'autre côté un baptême fréquemment répété, acte magique ayant pour but de faire participer le fidèle à la vie du monde supérieur, l'eau qui vient du ciel étant, d'après une ancienne croyance sémitique, un élément divin. Ch. J.

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Ven 25 Oct 2019 - 12:15
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Les Mandéens professent donc une haine implacable contre les Juifs et les chrétiens, tout en se nommant Nazaréens comme ces derniers : Adonaï, que les Juifs adorent, est un faux dieu, Jésus est un imposteur, et le Saint-Esprit des chrétiens--Rûhâ--est une diablesse. 


La racine et l'origine du nom " Îsâ, le jésus musulman"
Ishou , le Msih kdaba " (messie le menteur) des mandéens



‘Ishou , le Msih kdaba (messie le menteur) des mandéens, peuple proche des araméens de Harran en Syrie actuelle .

Selon les Écritures mandéennes, le Guinza Rba encore appelé le livre d’Enoch, l’homme, enjeu de la lutte entre le monde Supérieur de la Lumière et le monde inférieur des ténèbres est tenté par les religions infernales mais trois Sauveurs sont envoyés par le Royaume de la Lumière  pour affermir sa croyance. 

«Ensuite la place de Jérusalem sera dévastée : les juifs s'en iront en exil et ils seront dispersés dans toutes les villes. Ensuite viendra Ahmatle fils du magicien Bisbat  (Ahmat Bar Bisbat)... (Guinza Rba.)

Parmi ces trois « sauveurs »   -- il y-a d’abord le premier messager céleste :

-Yokhanan (Jean le baptiste ) qui dès sa vingt deuxième année va au bord du Jourdain et pendant quarante deux ans prêche la repentance et baptise les hommes.  

Il y voit venir à lui - ‘Ishou, le second et principal messager céleste, l’illuminateur des fidèles, celui qui apporte la Vérité, c’est-a-dire le Salut. 

Enfin :  Anosh Outhra, le troisième messager céleste, descendu du ciel parmi les juif. Ce dernier opère de miracles, prêche la bonne doctrine et convainc ‘Ishou, le second et principal messager céleste, de mensonges  puis remonte au Ciel d’où il reviendra sous la forme d’un aigle blanc pour châtier Israël…  


 Ishou  le second et principal messager céleste aurait, d’après les Écritures mandéennes, annoncé la venue parmi les mandéens d’un prophète du nom d’Ahmat


Alfred Loisy  assimile « Ahmat » à Mohamed alors que le Coran confond Ahmed et Mohamed, Ahmat étant le nom du prophète qu’attendaient les mandéens. 

Le texte coranique aurait visiblement considéré les textes mandéens comme des Évangiles chrétiens annonçant Ahmat
Quant à Jésus fils de Marie annonciateur selon le Coran de la venue d'Ahmat, il s'agit de ‘Ishou forme mandéenne de Ieshou’a, nom que les mandéens attribuant Jésus dans leurs manuscrits et qu’ils désignent par le nom de  «Messie le menteur» (M’sih kdaba) après qu’ils l’eurent confondu de mensonge ou ‘Issa, sa forme arabisée.


Ni la Torah ni les Évangiles n'avaient annoncé la venue d'un prophète du nom d'Ahmed. 



En revanche, le Ginza Rba (gawaïta harran) livre mandéen, parle de la venue d'un prophète du nom d'Ahmat .


L’ambigüité et l’ambivalence qu’entretient Mahomet quant à ces deux personnages c’est qu’il distingue l’un de l’autre. 
Le premier (Ishou*-‘Issa) est un « menteur » mais il annonce «sa» venue, le second, (Jésus fils de Marie), selon l’islam, reviendra porté par les anges à la grande mosquée de Damas (mosquée Zacharia, sur le tombeau de Jean Baptiste), mettra à mort Ishou le «Messie le menteur», mais  confortera la véracité du Coran et justifiera  Mahomet comme envoyé de Dieu.  (Et c’est là tout l’intérêt posthume que Mahomet rencontre auprès du véritable sauveur Jésus fils de Marie) 


’Ishou , prononciation mandéenne contractée ou déformée de Ieshou’a, devient  ‘Îsâ dans le Coran. Le son  « ch » mandéen, araméen , nabatéen ou hébreux est prononcé « SE » par les arabes             

                           Exemples :  MoSHé  (Moïse) devient MouSSa

                                                Shlomo (Salomon) devient Souleîman

                                                SHalom (Paix) devient Salam

                                                SHabat devient Sebt             
                     

Les Évangiles disaient Jésus-Iasu’ « Massih », c’est-à-dire qu’il était oint d’une mission et de pouvoirs exceptionnels. A ne pas confondre avec ‘ichou  le « second  messager » envoyé par le Royaume de la Lumière des Écrits mandéens, le Guinza Rba, convaincu d’imposture et qui n’était plus à leurs yeux que le « Msih Kdaba », - « Messie le menteur », le « Massih  adadjal » des musulmans – ‘Ishou  en mandéen ou «  ‘Issa » sa forme arabisée coranique.

Coran:
Voilà ‘Îsâ  fils  de Maryam
Le  verbe de  vérité dont  ils*  doutent.
Sourate 19 Maryam, 


Il s’agit indéniablement de ces mandéens dont le troisième messager Anosh Outhra d’après leur livre sacré le Guinza Rba aurait convaincu « ‘Ishou » qu’ils appellent Msih Kdaba (Messie le menteur) de mensonge et d’imposture.


Mahomet ne pouvait ignorer pour les avoir côtoyés en Arabie que les Arabes chrétiens tout comme les moines rencontrés çà et là, désignaient Jésus par « Iasu’ al Massih ».  

Le réflexe ou le choix mandéen de Mahomet de l’appeler ‘Issa (Ishou’-M’sih  kdaba) est soit une tentative évidente de déprécier son statut de «Sauveur», soit un parfait amalgame des personnes, conscient ou non, délibéré ou non».

Toutefois Mahomet retient à toutes fins utiles que ce M’sih  kdaba, ‘Ishou, annonce la venue dans leur peuple d’un prophète nommé Ahmatle fils du magicien Bisbat : Ahmat Bar Bisbat)...» qu’il assimile sans plus de façon à « Ahmed » nom qu’il se donne dans deux sourates du Coran. 

Toutefois  son père abd al Lah ibn abd al Mouttalib, n’est pas magicien, mais qu’à cela ne tienne il suffit d’escamoter le « ben  Bisbat » ( le fils du magicien) et ne conserver qu’Ahmat, transformé pour la bonne cause en Ahmed. C’est là tout l’intérêt que Mahomet  porte à ce Ahmat  .


Ainsi confondu avec « Ishou » mandéen c’est à dire « Messie le menteur » Jésus ne sera plus désormais que ’Îsâ de son nom arabisé, qui devra lui céder la place tout en le désignant Paraclet, « l’Esprit de Vérité qui ne parlera pas de lui-même mais dira tout ce qu’il entendra au Ciel. » 

Mahomet Infaillible par préservation al-Lahienne, ne fait quant à lui que recevoir et transmettre sans rien y altérer, ou apporter de lui-même, le Verbe incréé d’al Lah, sa parole parfaite, sa Vérité sublime et immuable qu’aucun mortel ne peut imiter, qu’aucun prophète avant lui n’a pu dire ou recevoir, le Coran. La couverture est vite tirée à lui par Mahomet qui lui ne fait donc que transmettre « ce qu’al Lah lui dictera par Gabriel » … comme le Paraclet !

Il veut alors convaincre les Arabes chrétiens qu’il est « envoyé » en tant que continuateur mais néanmoins restaurateur de leurs Écritures altérées et dévoyées ; en tant que le prophète naturel et véridique que leur espérance attendait. Il est « Ahmed* » le prophète annoncé par les Écritures, mais qu’ils  refusent de reconnaître comme tel.  

Mais s’il veut faire accroire aux chrétiens qu’il a de la considération pour «‘Issa» (et pour «Maryam» sa mère) en réalité Mahomet instrumentalise cette «considération» pour mieux séduire  les disciples  de «Ieshou’a», se faire accepter comme « prophète » dans le lignage et la filiation spirituels de ce dernier par les tribus chrétiennes de son époque 

Il va jusqu’à faire usage dans sa « révélation coranique » de quelques emprunts aux religions judaïque et chrétienne, mais c’est pour les utiliser à nier certaines de leurs vérités dogmatiques, les faire mentir et accréditer par la même occasion sa propre version des faits notamment en ce qui concerne Jésus.

(Tiré du livre de  Jacques Hureiki, « Essais sur l’ origine  des  Touaregs .  Ed Karthala, 2003. Pages 633 à 636.)



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Ven 25 Oct 2019 - 12:23
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Le Mazdéisme ou Zoroastrisme.



Ils prient cinq fois par jour, ils récitent des prières  


Fondateur:
1000 ans avant Jésus Christ , un iranien Zaratoustra ( Zoroastre ) compose les chants sacrés à la gloire de Ahoura Mazdâ , le Dieu des Dieux et de ses aides.



Textes sacrés: "l'Avesta"

Rites.
Culte à Ahoura Mazdâ appelé aussi Ohrmuzd et aux autres dieux en présence du feu ( flamme d'une bougie, lampe à huile, soleil ou étoile ) devant lequel cinq fois par jour, ils récitent des prières en dénouant et renouant leur ceinture ( symbole de leur lien à la communauté et à leur Dieu.. Le feu ne s'éteint jamais dans les temples. L'eau est vénéré comme un don par excellence.

L'entrée dans la communauté : la " naojote", remise de la ceinture quele jeune en présence de la communauté revêt et portera sa vie durant.

Les morts sont exposés au soleil et aux vautours, les os blanchis sont conservés . Pendant trois jours, la famille du mort s'abstient de viande et entretient le feu dans la maison. L'âme du défunt pleure et au quatrième jour se présente pour le jugement en attendant la résurrection, le jour de la "rénovation ultime"

La vie est accueillie pleinement sans jeune, ni célibat. L'attente du jour de la "rénovation ultime" , la résurrection de tous les êtres humains, lié à l'enfermement des puissances du mal , est dans leur cœur et leurs traditions.

Fidèles:
Mazdéens environ 200 000 , la moitié en Inde (appelés "parsis" persans ) aux environs de Bombay et en Iran.


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Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran» Empty Re: Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran»

Ven 25 Oct 2019 - 12:29
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Livre sacré des mandéens, compilation composée au Moyen âge, en araméen, d'éléments d'origines différentes provenant de la Bible mais aussi du manichéismede l'astrologie et de la magie babyloniennes, du parsisme. - En deux parties : "Ginzā de droite" qui présente la doctrine mandéenne, "Ginzā de gauche" moins importante, avec des textes sur la montée de l'âme. - Plusieurs ms dont : BnF, Paris (Sabéen 1, 1560 ; Sabéen 2, 1632-1633 ; Sabéen 3, 1680 ; Sabéen 4)




Nous avons vu les origines de l'Islam des Mandéens qui sont en réalité les "Sabéens, adorateurs des astres" cité dans le Coran dont "Mahomet" a agréé le culte à la Kaaba.


Les Sabéens se réclament aussi du "Parsisme" et nous allons voir les points communs qui existent avec l'Islam des écritures !


Histo :
PARSIS 
Parsis, c'est-à-dire « persans » :


Zoroastrisme / Parsisme

Le Zoroastrisme est une ancienne religion aryenne originaire de Perse il y a plus de 2500 ans. Bien qu’elle a relativement peu d'adhérents, moins de cent trente mille dans le monde entier, c'est l'une des religions les plus anciennes. Le prophète iranien Zoroastre était le fondateur du Zoroastrisme, généralement connue sous le nom Parsisme. Elle est aussi connue comme la religion des adorateurs de feu et Mazdéisme.
Les écritures religieuses sont retrouvées en deux langages : le Pahlawis (les écritures Pahlawis ressemblent aux écritures Perses actuel) et le Zindi. En plus de ces deux écritures, certaines littératures religieuse se trouvent dans les écritures Cunéiforme. Certains Parsis considèrent le Zend Avesta comme étant plus authentique que le Dasatir pendant que les autres considèrent le Dasatir comme étant le plus authentique.



Concept de Dieu dans le Parsisme / Zoroastrisme

1.Dieu dans le Zoroastrisme est connu comme ‘Ahura Mazda'. «Ahura» signifie le Seigneur ou le Maître et «Mazda» signifie le Sage, d'où « Ahura Mazda » signifie « le Seigneur Sage » ou « le Dieu Sage ». Ahura Mazda est synonyme de Dieu, dans un sens strictement monothéiste.


Les qualités de Dieu selon le Dasatir :

Selon le Dasatir, Ahura Mazda a les qualités suivantes :
Il est un.
 
Il est sans origine, sans fin. 

Il n'a pas de père ou de mère, ni femme, ni fils

Il est sans corps ou forme. 

Rien ne Lui ressemble. 

Aucun œil ne peut Le voir, ni la puissance de la pensée ne peut le concevoir. 

Il est au dessus de tout ce que vous pouvez imaginer. 
Il est plus proche de vous que vous même.

Les Qualités de Dieu selon l'Avesta :
Selon l'Avesta, les Gathas et le Yasna, on donne diverses caractéristiques à Ahura Mazda tels que :

Createur 
Le Tout-Puissant - Le Plus Grand. 

Bienfaisant - Hudai. 
Généreux - Spenta ; 

Ainsi, dans le Zoroastrisme aussi, nous trouvons un concept d'un Dieu Éternel, Omnipotent. Plusieurs versets du Yasna louange le Seigneur en tant que créateur Généreux.
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Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran» Empty Re: Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran»

Ven 25 Oct 2019 - 12:48
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Analyse du musulman Issa (le jésus de l'Islam)


Issa n’est pas une figure historique.
Le Issa coranique n’est pas un personnage historique crédible, car son identité, comme son rôle de « prophète de l’islam », se basent sur de présumées révélations individuelles à Mohamed, ayant eu lieu plus d’un demi millénaire après la vie et la mort du Jésus historique, au sujet duquel seuls les écrits néo-testamentaires sont les témoignages tangibles les plus proches.

Le véritable nom de Jésus n’a jamais été Issa.
La langue maternelle de Jésus était l’araméen.
 Du temps de son existence personnelle, il a été appelé Yeshua en araméen, puis Iésous en grec. Yeshua est une variante de l’hébreu Yehoshua, qui signifie « YHWH sauve ».


Yeshua de Nazareth n’a jamais été appelé Issa, le nom que lui attribue le Coran. Issa ne veut rien dire en arabe; Jésus est délibérément privé de son identité.

Jésus n’a jamais reçu un « livre »!
Selon le Coran, un livre a été révélé à Issa, comme aux autres prophètes: c’est l’injil.


Le terme arabe « injil » n’est que la déformation du grec eu-angelion qui veut dire bonne nouvelle ou évangile. Jésus annonçait en effet une bonne nouvelle libératrice de la part de Dieu, dans la ligne de ses prédécesseurs, en se référant à une expression de la période du retour d’exil où une annonce de bonheur avait été faite au peuple d’Israël déporté à Babylone.


L’expression eu-angelion ne se comprend donc pas par rapport à un texte de révélation que Jésus lui-même aurait reçu tout rédigé, et que le Coran appelle « injil ».


Le terme « évangile » n’a été utilisé qu’après la mort de Jésus pour donner un titre biblique aux récits biographiques rédigés par Matthieu, Marc, Luc et Jean comme base de confessions de foi des communautés. C’est sans doute à partir de ces rédactions apostoliques que Mohamed s’est fait cette fausse idée d’un injil comme livre de révélation donné au prophète Issa par Allah..


L’ensemble des prophètes de l’islam dont les noms sont puisés dans les Ecritures hébraïques n’ont pas reçu de livre ou de code de lois. Par exemple les psaumes ne sont pas un livre révélant l’islam, comme le prétend le Coran, mais une collection de chants liturgiques, dont quelques-uns sont de David. Les Israélites qui se référaient alors à la Torah de Moïse n’ont jamais cherché de prescriptions légales dans les psaumes. Ainsi, David ne pouvait pas être un « prophète » au sens coranique du terme, c’est-à-dire un transmetteur de loi; de même, nombre de personnages cités comme tels par l’islam n’ont jamais été des porte-parole d’une loi.


Prophéties bibliques et prophéties coraniques: rien à voir!


La compréhension biblique de la prophétie est totalement différente de celle de Mohamed. 
Une prophétie n’est pas considérée comme extrait d’un texte céleste préexistant éternellement, à l’instar du Coran, mais comme message de Dieu inspiré à des êtres humains pour un temps et un lieu spécifiques.


Un prophète biblique est une personne vivant dans un contexte précis, à qui Dieu révèle des réalités encore cachées à tous et qui est appelée à agir comme son porte-parole. La variété des textes inspirés dans la Bible montre bien que ceux-ci ne sont pas dictés à partir d’un livre céleste intemporel et an-historique.

Erreurs et anachronismes du Coran
L’affirmation du Coran selon laquelle Jésus ne fut pas exécuté sur une "croix" n’a aucune base factuelle, et rappelle étonnamment la polémique développée quelques siècles plus tôt par les courants hérétiques hostiles au christianisme naissant.


Or, l’un des points forts orthodoxes sur lequel se rejoignent toutes les sources chrétiennes originelles est précisément la crucifixion de Jésus.
La mère d’Issa est appelée Mariam dans le Coran, et elle est présentée comme la sœur de Moïse et d’Aaron, et la fille d’Imram (en hébreu Amram). Mohamed a visiblement confondu Marie avec la Myriam de l’Exode, treize siècles auparavant!
Le Coran reproche aux chrétiens d’adorer trois dieux: Dieu le Père, le Fils Jésus, et la Mère Marie. Ce qui est une caricature grossière. Il accuse aussi à tort les juifs et les chrétiens de polythéisme. (voir Deutéronome 6.4 et Jacques 2.19a), impiété gravissime.


De nombreuses séquences du Coran évoquent des récits populaires juifs ou chrétiens, et d’autres rappellent la littérature apocryphe datant d’un siècle minimum après la mort de Jésus. Ainsi, le récit coranique de Jésus (Issa) né sous un palmier-dattier est la reprise d’une fiction tardive, de même que celui de Jésus enfant insufflant la vie à des oiseaux d’argile.


Les titres que le Coran donne à Jésus, tels que Messie et Parole de Dieu ne trouvent aucune explication dans la propre logique islamique. Par contre dans la Bible, d’où ils ont été expatriés, ces titres prennent un sens précis, lié à un système théologique cohérent, que le Coran méconnaît totalement.


Le Coran mentionne le Saint Esprit en connexion avec Jésus, utilisant ainsi des phrases extraites de l’Evangile. Ibn Ishak, le biographe de Mohamed, rapporte que, pour ce dernier, l’Esprit est l’ange Gabriel (Jibril), (de même que les sourates 2.97 et 16.02).


C’est pourquoi l’expression biblique « Esprit de Dieu » ou ruah Elohim, ne peut se comprendre qu’à la lumière des saintes Ecritures hébraïques; cela ne correspond en tout cas pas à un ange.


L’allégation coranique selon laquelle Jésus aurait annoncé la venue de Mohamed (61.6) semble fondée sur une lecture complètement reformulée de Jean 14.26, un passage qui se réfère à la venue du Saint-Esprit.


Les Ecritures saintes hébraïques étaient la bible de Jésus. 
Il a toujours affirmé leur autorité et leur pertinence, et il a prêché à partir de leur message théologique. C’est en fonction de ces mêmes Ecritures que Jésus a reconnu et présenté Dieu comme Adonaï Elohim, le Dieu d’Israël. Il n’a jamais appelé Dieu Allah, nom d’une divinité païenne arabe dont le culte existait à la Mecque bien avant Mohamed (son propre père, mort avant sa naissance, se nommait d’ailleurs Abd allah = serviteur d’Allah).


Les développements narratifs de la Bible sont riches de détails historiques souvent confirmés par la recherche archéologique. Ils recouvrent plus d’un millier d’années et révèlent un long processus de créativité culturelle.


A l’opposé, l’histoire religieuse du Coran ne s’appuie sur aucun support archéologique; les récits fragmentaires et discordants qui la composent n’offrent jamais le reflet de cultures historiques. Aucune localisation possible de l’Israël ancien n’y est mentionnée, et le nom de Jérusalem, si central dans la Bible, n’y apparaît jamais!


La plupart des événements prétendument historiques relatés dans le Coran n’offrent aucune possibilité de vérification indépendante. Ainsi, on nous explique qu’Abraham et Ishmaël ont construit la Kaaba à la Mecque (1.127) mais il n’y a aucun support historique à cette affirmation. Le texte biblique original, antérieur de plus de mille ans, ne place Abraham dans aucun lieu proche de l’Arabie.


Le Coran, écrit par étapes à partir du 7ème siècle de notre ère, et dont les sourates innombrables ont été finalement sélectionnées et peut-être reformulées par Othman (modifications jusqu’au 10 ème, selon Mondher Sfar) n’est pas crédible lorsqu’il parle de Jésus Christ. Il n’est pas compétent en histoire biblique, contient de nombreux contresens historiques, et ne peut donc faire autorité en la matière.



Appropriation, par l’islam, de l’histoire du judaïsme et du christianisme
A la lumière des événements ultérieurs, on peut analyser la prétention selon laquelle l’islam est la religion primordiale et les prophètes antérieurs à Mohamed déjà musulmans: cela s’appelle une appropriation abusive au profit de l’islam. Cette captation d’héritage spirituel prive le judaïsme et le christianisme de leur propre histoire.


N’oublions pas que de nombreux sites bibliques, comme les tombeaux des patriarches hébreux et le Mont du Temple, sont réclamés par l’islam comme étant des sites islamiques, et non pas juifs ou chrétiens (le Coran nous raconte qu’Abraham était le prototype du croyant de l’islam. D’où la revendication d’une Palestine arabe et musulmane, sans tenir aucun compte des bénéficiaires historiques de la Promesse, les Juifs).


Il est vrai que sous la loi islamique (le waqf), après la sortie des Arabes d’Arabie et l’invasion de la Terre sainte, les juifs et les chrétiens ont effectivement été bannis de ces sites chargés de mémoire juive et chrétienne exclusivement.


Le rôle des Ecritures hébraïques dans le christianisme n’a pas de parallèle avec la place que l’Islam donne à la Bible


Il y a une différence fondamentale entre l’attitude chrétienne vis-à-vis des Ecritures hébraïques et l’attitude musulmane envers la Bible. Les chrétiens acceptent telles quelles les Ecritures hébraïques, qui étaient celles de Jésus et de ses apôtres, et celles de la primitive Eglise, entièrement juive.


L’essentiel de la foi chrétienne s’appuie sur elles, et les concepts essentiels tels que Messie, Esprit de Dieu, Royaume de Dieu, salut, etc, s’enracinent profondément dans la tradition biblique. L’Eglise a même excommunié l’hérésiarque Marcion qui voulait exclure la Bible hébraïque du Canon des Ecritures!


Dans les temples et les églises, on lit chaque dimanche les mêmes Ecritures hébraïques que celles lues le samedi dans les synagogues. Les prêtres et les moines prient les psaumes chaque jour, louange typiquement juive.


Au contraire, la façon qu’a l’islam de traiter la Bible est d’une arrogance insupportable : d’un côté le Coran prétend « confirmer » les révélations précédentes, en même temps il n’accorde strictement aucune place au contenu réel de la Bible.


En déclarant sans aucun argument précis que les juifs et les chrétiens ont falsifié leurs Ecritures, le Coran cherche surtout à couvrir ses fantaisies historiques et théologiques. Il est très rare que les étudiants musulmans connaissent quelque chose des textes ou de la théologie bibliques, les imams ne lisent jamais la Bible et ils restent ainsi enfermés dans leur autoproclamation coranique sans aucun repère critique.

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Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran» Empty Re: Qui est Îsa : «le Jésus musulman du Coran»

Mar 17 Déc 2019 - 17:39
La vérité scientifique sur le Coran



Islam - Le nom de Jésus traficoté !   

Professeur Sami Aldeeb nous explique; Mahomet est-il l'auteur du Coran ? Prof Samy Aldeeb - L'origine judéo-nazaréenne du Coran. 

Pourquoi le Coran utilise-t-il le nom de ‘Îsâ pour celui de Yasû‘ (Jésus – équivalent arabe de l’hébreu Yešû‘a) utilisé par les chrétiens arabes depuis toujours? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]...

Depuis qu’existe l’islamologie occidentale, les chercheurs se demandent pourquoi on trouve les consonnes ‘YSW pour le nom coranique de Jésus au lieu de YSW‘, comme si le ‘ayn final (‘) était passé devant. 


En effet, le texte coranique donne à lire ‘Îsâ, alors que les chrétiens arabes disent Yasû‘.

Or, qu’une consonne passe de la quatrième à la première place est une évolution impossible. On est face à une impasse qu’aucune hypothèse ne parvenait à expliquer. À titre de remarque plus que d’hypothèse, Le messie et son prophète rapprochait l’incomplétude du nom de YSW (sans le «‘» final), de la réalisation non encore accomplie de la signification de ce nom – Yešû‘a voulant dire « YHWH est Salut » ou « YHWH sauve » en hébreu, ce salut plénier devant encore arriver, selon la vue très messianiste qu’en avaient les « nazaréens ». Pour autant, le «‘» initial de ‘Îsâ n’était pas expliqué.

En fait, les auteurs montrent que la seule philologie – une discipline où le Professeur Manfred Kropp est une sommité autant du point de vue théorique que pratique dans le domaine sémitique – permet de rendre compte du passage de YSW‘ à ‘YSW, à condition de se placer au pur point de vue de la langue arabe parlée. Dans ce parler, on constate en effet la tendance “à ajouter un ‘ayn pour « arabiser » un terme emprunté. C’est toujours le cas aujourd’hui, par exemple avec ma‘karûna, emprunt de l’italien maccheroni” (p.184). Un tel point de vue n’avait été que peu envisagé jusqu’ici, peut-être parce que la recherche restait hypnotisée par l’idée du langage divin du Coran (Dieu appelant qui Il veut comme Il veut) ou par celle des supposés « polythéistes » arabes (évidemment supposés ne pas utiliser le nom de Jésus).

Pour illustrer les évolutions qui ont dû avoir lieu dans la prononciation populaire arabe, les auteurs s’appuient sur de nombreux exemples de « déformations » coraniques de noms propres (par exemple le syriaque Šlîmûn qui devient Sulaymân en arabe, le š devenant un s comme dans ‘Îsâ) – mais ils en donnent également hors du Coran et notent :

“Si l’on souhaite expliquer la forme ‘Îsâ en se fondant uniquement sur des éléments linguistiques, on constatera qu’il semble raisonnable de partir de la forme araméenne YSÛ‘, dont on voit qu’elle est représentée, dans les dialectes araméens de l’Antiquité tardive, de diverses manières, par exemple: ysw‘ en syriaque, vocalisé Yêšû‘ en syriaque occidental et Κô‘ en syriaque oriental (prononcé Κô, le ‘ayn final tombant dans la prononciation syriaque orientale)” (p.184).

En effet, il est “simple (et plausible) de partir de l’idée que la transmission est avant tout orale. Et là, à partir de la prononciation de Κô‘, c’est-à-dire Κô, les choses s’expliquent très facilement, comme l’avait bien vu FRAENKEL: a) chute du ‘ayn final dans la prononciation du mot araméen ; b) passage de –ô à –â ; c) passage de -š- à -s- ; d) ajout d’un ‘ayn à l’initiale […]

La question n’est pas tant le nombre de changements que la logique avec laquelle ils s’imposent – et ils apparaissent ici d’autant moins arbitraires qu’ils se retrouvent tous (mis à part la chute du ‘ayn final, qui dépend bien sûr du terme emprunté) dans un autre exemple, à savoir le nom de la ville d’Ascalon (Ashqelôn), souvent mentionnée dans la Bible (par exemple Amos 1,8). En effet, l’arabe ‘asqalân ou ‘asqulân doit être comparé au syriaque ’ašqalûn et à l’hébreu ’ašqelôn : on retrouve le passage de alif (’) à ‘ayn (‘) à l’initiale, tout comme ceux de -š- à -s- et de ô /û à â” (p.187).

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