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Arlitto
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La Bhagavad Gita - Page 2 Empty La Bhagavad Gita

Mar 15 Oct 2019 - 13:43
Rappel du premier message :

[size=32]Hindouisme[/size]


La Bhagavad Gita

Trouble d’Arjuna
Chapitre 1


Sloka
1.1

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(Dhritarâshtra:) « Nos soldats et les fils de Pându, rassemblés pour combattre dans le champ saint de Kuruxétra, Qu’ont-ils fait, Sanjaya ? »

राजा धृतराष्ट्र ने कहा -
रण- लालसा से धर्म- भू, कुरुक्षेत्र में एकत्र हो ।
मेरे सुतों ने, पाण्डवों ने क्या किया संजय कहो ॥ १ । १ ॥


Sloka
1.2

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(Sanjaya: ).« A la vue de l’armée des Pândus rangés en bataille, le roi Du-ryôdhana s’approcha de son maître et lui dit :

संजय ने कहा -
तब देखकर पाण्डव- कटक को व्यूह- रचना साज से ।
इस भाँति दुर्योधन वचन कहने लगे गुरुराज से ॥ १ । २ ॥


Sloka
1.3

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« Vois, mon maître, la grande armée des fils de Pându rangée en ligne par ton disciple, le fils habile de Drupada.

आचार्य महती सैन्य सारी, पाण्डवों की देखिये ।
तव शिष्य बुधवर द्रुपद- सुत ने दल सभी व्यूहित किये ॥ १ । ३ ॥


Sloka
1.4

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Là sont des héros aux grands arcs, tels que Bhîma et Arjuna dans la bataille, Yuyudhâna, Virâta et Drupada au grand char,

भट भीम अर्जुन से अनेकों शूर श्रेष्ठ धनुर्धरे ।
सात्यिक द्रुपद योद्धा विराट महारथी रणबांकुरे ॥ १ । ४ ॥


Sloka
1.5

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Drishtakêta, Tchêkitâna et le vaillant roi de Kâci, Purujit, Kunti-bôja et le prince Çævya,

काशी नृपति भट धृष्टकेतु व चेकितान नरेश हैं ।
श्री कुन्तिभोज महान पुरुजित शैब्य वीर विशेष हैं ॥ १ । ५ ॥


Sloka
1.6

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Le valeureux Yudhâmanyu et l’héroïque Uttamaujas, les fils de Subhadrâ et de Draupadî, tous montés sur de grands chars.

श्री उत्तमौजा युधामन्यु, पराक्रमी वरवीर हैं ।
सौभद्र, सारे द्रौपदेय, महारथी रणधीर हैं ॥ १ । ६ ॥


Sloka
1.7

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Regarde aussi les meilleurs des nôtres, ô excellent brâhmane ; je vais te nommer ces chefs de mon armée, pour te faire souvenir d’eux :

द्विजराज! जो अपने कटक के श्रेष्ठ सेनापति सभी ।
सुन लीजिये मैं नाम उनके भी सुनाता हूँ अभी ॥ १ । ७ ॥


Sloka
1.8

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Toi d’abord, puis Bhîshma, Karna et Kripa le victorieux, Açvat-thâma, Vikarna, le fils de Sômadatta.

हैं आप फिर श्रीभीष्म, कर्ण, अजेय कृप रणधीर हैं ।
भूरिश्रवा गुरुपुत्र और विकर्ण से बलवीर हैं ॥ १ । ८ ॥


Sloka
1.9

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Et tant d’autres héros qui pour moi livrent leur vie ; ils combat-tent de toutes armes et tous connaissent la guerre.

रण साज सारे निपुण शूर अनेक ऐसे बल भरे ।
मेरे लिये तय्यार हैं, जीवन हथेली पर धरे ॥ १ । ९ ॥


Sloka
1.10

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Sous la conduite de Bhîshma, nous avons une armée innombra-ble ; mais la leur, à laquelle Bhîma commande, peut être comptée.

श्री भीष्म- रक्षित है नहीं, पर्याप्त अपना दल बड़ा ।
पर भीम- रक्षा में उधर, पर्याप्त उनका दल खड़ा ॥ १ । १० ॥


Sloka
1.11

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Que chacun de vous, dans les rangs, garde la place qui lui est échue, et tous défendez Bhîshma. »

इस हेतु निज- निज मोरचों पर, वीर पूरा बल धरें ।
सब ओर चारों छोर से, रक्षा पितामह की करें ॥ १ । ११ ॥


Sloka
1.12

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Pour animer les coeurs, le grand aïeul des Kurus poussa un cri semblable au rugissement du lion et sonna de la conque.

कुरुकुल- पितामह तब नृपति- मन मोद से भरने लगे ।
कर विकट गर्जन सिंह- सी, निज शङ्ख- ध्वनि करने लगे ॥ १ । १२ ॥


Sloka
1.13

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Et aussitôt conques, fifres, tymbales et tambours résonnent avec un bruit tumultueux.

फिर शंख भेरी ढोल आनक गोमुखे चहुँ ओर से ।
सब युद्ध बाजे एक दम बजने लगे ध्वनि घोर से ॥ १ । १३ ॥


Sloka
1.14

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Alors, debout sur un grand char attelé de chevaux blancs, le meurtrier de Madhu et le fils de Pându enflèrent leurs conques céles-tes.

तब कृष्ण अर्जुन श्वेत घोड़ों से सजे रथ पर चढ़े ।
निज दिव्य शंखों को बजाते वीरवर आगे बढ़े ॥ १ । १४ ॥


Sloka
1.15

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Le guerrier aux cheveux dressés enflait la Gigantesque ; le héros vainqueur des richesses, la Divine ; Bhîma Ventre-de-Loup, aux oeu-vres terribles, enflait la grande conque de Roseau ;

श्रीकृष्ण अर्जुन ' पाञ्चजन्य' व ' देवदत्त' गुंजा उठे ।
फिर भीमकर्मा भीम ' पौण्ड्र' निनाद करने में जुटे ॥ १ । १५ ॥


Sloka
1.16

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Le fils de Kuntî, Yudhishthira, tenait la Triomphante ; Nakula et Sahadêva portaient la Mélodieuse et la Trompe de pierreries et de fleurs

करने लगे ध्वनि नृप युधिष्ठिर, निज ' अनन्तविजय' लिये ।
गुंजित नकुल सहदेव ने सु- ' सुघोष' ' मणिपुष्पक' किये ॥ १ । १६ ॥


Sloka
1.17

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Le roi de Kâci au bel arc et Çikhandin au grand char, Drishta-dyumna, Virâta et Sâtyaki l’invincible,

काशीनरेश विशाल धनुधारी, शिखण्डी वीर भी ।
भट धृष्टद्युम्न, विराट, सात्यकि, श्रेष्ठ योधागण सभी । १ । १७ ॥


Sloka
1.18

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Drupada et tous les fils de Draupadî et les fils de Subhadrâ, aux grands bras, enflèrent chacun leur conque.

सब द्रौपदी के सुत, द्रुपद, सौभद्र बल भरने लगे ।
चहुँ ओर राजन्! वीर निज- निज शङ्ख- ध्वनि करने लगे ॥ १ । १८ ॥


Sloka
1.19

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Ce bruit, qui déchirait les coeurs des fils de Dhritarâshtra, faisait retentir le ciel et la terre.

वह घोर शब्द विदीर्ण सब कौरव- हृदय करने लगा ।
चहुँ ओर गूंज वसुन्धरा आकाश में भरने लगा ॥ १ । १९ ॥


Sloka
1.20

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Alors les voyant rangés en bataille, et quand déjà les traits se croisaient dans l’air, le fils de Pându, dont l’étendard porte un singe, prit son arc,

सब कौरवों को देख रण का साज सब पूरा किये ।
शस्त्रादि चलने के समय अर्जुन कपिध्वज धनु लिये ॥ १ । २० ॥


Sloka
1.21

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Et dit à Krishna : « Arrête mon char entre les deux armées,

श्रीकृष्ण से कहने लगे आगे बढ़ा रथ लीजिये ।
दोनों दलों के बीच में अच्युत! खड़ा कर दीजिये ॥ १ । २१ ॥


Sloka
1.22

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Pour que je voie contre qui je dois combattre dans cette lutte meurtrière,

करलूं निरीक्षण युद्ध में जो जो जुड़े रणधीर हैं ।
इस युद्ध में माधव! मुझे जिन पर चलने तीर हैं ॥ १ । २२ ॥


Sloka
1.23

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Et pour que je voie quels sont ceux qui se sont rassemblés ici, prenant en main la cause du criminel fils de Dhritarâshtra. »

मैं देख लूं रण हेतु जो आये यहाँ बलवान् हैं ।
जो चाहते दुर्बुद्धि दुर्योधन- कुमति- कल्याण हैं ॥ १ । २३ ॥


Sloka
1.24

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« Interpellé de la sorte par Arjuna, Krishna, « la chevelure héris-sée, arrêta le beau char entre les deux fronts de bataille ;

संजय ने कहा - -
श्रीकृष्ण ने जब गुडाकेश- विचार, भारत! सुन लिया ।
दोनों दलों के बीच में जाकर खड़ा रथ को किया ॥ १ । २४ ॥


Sloka
1.25

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Et là, en face de Bhîshma, de Drôna et de tous les gardiens de la terre, il dit : « Prince, vois ici réunis tous les Kurus ».

राजा, रथी, श्रीभीष्म, द्रोणाचार्य के जा सामने ।
लो देखलो! कौरव कटक, अर्जुन! कहा भगवान् ने ॥ १ । २५ ॥


Sloka
1.26

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« Arjuna vit alors devant lui pères, aïeux, précepteurs, oncles, frères, fils, petits-fils, amis,

तब पार्थ ने देखा वहाँ, सब हैं स्वजन बूढ़े बड़े ।
आचार्य भाई पुत्र मामा, पौत्र प्रियजन हैं खड़े ॥ १ । २६ ॥


Sloka
1.27

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Gendres, compagnons, partagés entre les deux armées. Quand il vit tous ces parents prêts à se battre, le fils de Kuntî,

स्नेही ससुर देखे खड़े, कौन्तेय ने देखा जहाँ ।
दोनों दलों में देखकर, प्रिय बन्धु बान्धव हो वहाँ ॥ १ । २७ ॥


Sloka
1.28

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Ému d’une extrême pitié, prononça douloureusement ces mots : (Arjuna:) « O Krishna, quand je vois ces parents désireux de combattre et ran-gés en bataille,

कहने लगे इस भाँति तब, होकर कृपायुत खिन्न से ।
हे कृष्ण! रण में देखकर, एकत्र मित्र अभिन्न- से ॥ १ । २८ ॥


Sloka
1.29

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Mes membres s’affaissent et mon visage se flétrit ; mon corps tremble et mes cheveux se dressent ;

होते शिथिल हैं अङ्ग सारे, सूख मेरा मुख रहा ।
तन काँपता थर- थर तथा रोमाञ्च होता है महा ॥ १ । २९ ॥


Sloka
1.30

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Mon arc s’échappe de ma main, ma peau devient brûlante, je ne puis me tenir debout et ma pensée est comme chancelante.

गाण्डीव गिरता हाथ से, जलता समस्त शरीर है ।
मैं रह नहीं पाता खड़ा, मन भ्रमित और अधीर है ॥ १ । ३० ॥


Sloka
1.31

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Je vois de mauvais présages, ô guerrier chevelu, je ne vois rien de bon dans ce massacre de parents.

केशव! सभी विपरीत लक्षण दिख रहे, मन म्लान है ।
रण में स्वजन सब मारकर, दिखता नहीं कल्याण है ॥ १ । ३१ ॥


Sloka
1.32

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O Krishna, je ne désire ni la victoire, ni la royauté, ni les volup-tés ; quel bien nous revient-il de la royauté ? quel bien, des voluptés ou même de la vie ?

इच्छा नहीं जय राज्य की है, व्यर्थ ही सुख भोग है ।
गोविन्द! जीवन राज्य- सुख का क्या हमें उपयोग है ॥ १ । ३२ ॥


Sloka
1.33

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Les hommes pour qui seuls nous souhaiterions la royauté, les plaisirs, les richesses, sont ici rangés en bataille, méprisant leur vie et leurs biens :

जिनके लिये सुख- भोग सम्पति राज्य की इच्छा रही ।
लड़ने खड़े हैं आश तज धन और जीवन की वही ॥ १ । ३३ ॥


Sloka
1.33

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Précepteurs, pères, fils, aïeux, gendres, petits-fils, beaux-frères, alliés enfin.

आचार्यगण, मामा, पितामह, सुत, सभी बूड़े बड़े ।
साले, ससुर, स्नेही, सभी प्रिय पौत्र सम्बन्धी खड़े ॥ १ । ३४ ॥


Sloka
1.35

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Dussent-ils me tuer, je ne veux point leur mort, au prix même de l’empire des trois mondes ; qu’est-ce à dire, de la terre ?

क्या भूमि, मधुसूदन! मिले त्रैलोक्य का यदि राज्य भी ।
वे मारलें पर शस्त्र मैं उन पर न छोड़ूँगा कभी ॥ १ । ३५ ॥


Sloka
1.36

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Quand nous aurons tué les fils de Dhritarâshtra, quelle joie en aurons-nous, ô guerrier ? Mais une faute s’attachera à nous si nous les tuons, tout criminels qu’ils sont.

इनको जनार्दन मारकर होगा हमें संताप ही ।
हैं आततायी मारने से पर लगेगा पाप ही ॥ १ । ३६ ॥


Sloka
1.37

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Il n’est donc pas digne de nous de tuer les fils de Dhrjtarshtra, nos parents : car en faisant périr notre famille, comment serions-nous joyeux, ô Mâdhava ?

माधव! उचित वध है न इनका बन्धु हैं अपने सभी ।
निज बन्धुओं को मारकर क्या हम सुखी होंगे कभी ॥ १ । ३७ ॥


Sloka
1.38

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Si, l’âme aveuglée par l’ambition, ils ne voient pas la faute qui accompagne le meurtre des familles et le crime de sévir contre des amis,

मति मन्द उनकी लोभ से, दिखता न उनको आप है ।
कुल- नाश से क्या दोष, प्रिय- जन- द्रोह से क्या पाप है ॥ १ । ३८ ॥


Sloka
1.39

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Est-ce que nous-mêmes ne devons pas nous résoudre à nous dé-tourner de ce péché, quand nous voyons le mal qui naît de la ruine des familles ?

कुल- नाश दोषों का जनार्दन! जब हमें सब ज्ञान है ।
फिर क्यों न ऐसे पाप से बचना भला भगवान है ॥ १ । ३९ ॥


Sloka
1.40

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La ruine d’une famille cause la ruine des religions éternelles de la famille ; les religions détruites, la famille entière est envahie par l’irréligion ;

कुल नष्ट होते भ्रष्ट होता कुल- सनातन- धर्म है ।
जब धर्म जाता आ दबाता पाप और अधर्म है ॥ १ । ४० ॥


Sloka
1.41

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Par l’irréligion, ô Krishna, les femmes de la famille se corrom-pent ; de la corruption des femmes, ô Pasteur, naît la confusion des castes ;

जब वृद्धि होती पाप की कुल की बिगड़ती नारियाँ ।
हे कृष्ण! फलती फूलती तब वर्णसंकर क्यारियाँ ॥ १ । ४१ ॥


Sloka
1.42

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Et, par cette confusion, tombent aux enfers les pères des meur-triers et de la famille même, privés de l’offrande des gâteaux et de l’eau.

कुलघातकी को और कुल को ये गिराते पाप में ।
होता न तर्पण पिण्ड यों पड़ते पितर संताप में ॥ १ । ४२ ॥


Sloka
1.43

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Ainsi, par ces fautes de meurtriers des familles, qui confondent les castes, sont détruites les lois religieuses éternelles des races et des familles ;

कुलघातकों के वर्णसंकर- कारकी इस पाप से ।
सारे सनातन, जाति, कुल के धर्म मिटते आप से ॥ १ । ४३ ॥


Sloka
1.44

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Et quant aux hommes dont les sacrifices de famille sont détruits, l’enfer est nécessairement leur demeure. C’est ce que l’Écriture nous enseigne.

इस भाँति से कुल- धर्म जिनके कृष्ण होते भ्रष्ट हैं ।
कहते सुना है वे सदा पाते नरक में कष्ट हैं ॥ १ । ४४ ॥


Sloka
1.45

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Oh ! non savons résolu de commettre un grand péché si, par l’attrait des délices de la royauté, nous sommes décidés à tuer nos proches.

हम राज्य सुख के लोभ से हा! पाप यह निश्चय किये ।
उद्यत हुए सम्बन्धियों के प्राण लेने के लिये ॥ १ । ४५ ॥


Sloka
1.46

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Si les fils de Dhritarâshtra, tout armés, me tuaient au combat, désarmé et sans résistance, ce serait plus heureux pour moi. »

यह ठीक हो यदि शस्त्र ले मारें मुझे कौरव सभी ।
निःशस्त्र हो मैं छोड़ दूँ करना सभी प्रतिकार भी ॥ १ । ४६ ॥


Sloka
1.47

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(Sanjaya.Smile« Ayant ainsi parlé au milieu des armées, Arjuna s’assit sur son char, laissant échapper son arc avec la flèche, et l’âme troublée par la douleur. »

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Mar 15 Oct 2019 - 13:48
Yoga de la Distinction de la Matière et de l’Idée

Chapitre 13


Sloka
13.1
(Le Bienheureux:) « Fils de Kuntî, ce corps est appelé Matière, et le sujet qui connaît est appelé par les savants Idée de la Matière.










Sloka
13.2
Sache donc, fils de Bhârata, que, dans tous les êtres matériels, je suis l’Idée de la Matière. La science qui embrasse la Matière et son Idée est à mes yeux la vraie science.









Sloka
13.3
Apprends donc en résumé la nature de la Matière, ses qualités, ses modifications, son origine, ainsi que la nature de l’Esprit et ses facultés.









Sloka
13.4
Ces sujets ont été bien des fois et séparément chantés par les Sa-ges dans des rythmes variés, et dans les vers des Sûtras brâhmaniques qui traitent et raisonnent des causes.









Sloka
13.5
Les grands principes des êtres, le moi, la raison, l’abstrait, les onze organes des sens et les cinq ordres de perceptions ;









Sloka
13.6
Puis le désir, la haine, le plaisir, la douleur, l’imagination, l’entendement, la suite des idées : voilà en résumé ce que l’on nomme la Matière, avec ses modifications.









Sloka
13.7
La modestie, la sincérité, la mansuétude, la patience, la droiture, le respect du précepteur, la pureté, la constance, l’empire sur soi-même ;









Sloka
13.8
L’indifférence pour les choses sensibles, l’absence d’égoïsme, le compte fait de la naissance, de la mort, de la vieillesse, de la maladie, de la douleur, du péché ;









Sloka
13.9
Le désintéressement, le détachement à l’égard des enfants, de la femme, de la maison et des autres objets ; la perpétuelle égalité de l’âme dans les événements désirés ou redoutés ;









Sloka
13.10
Un culte constant et fidèle dans une union exclusive avec moi ; la retraite en un lieu écarté, l’éloignement des joies du monde ;









Sloka
13.11
La perpétuelle contemplation de l’Ame suprême ; la vue de ce que produit la connaissance de la vérité : voilà ce qu’on nomme la Science ; le contraire est l’Ignorance.









Sloka
13.12
Je vais donc te dire ce qu’il faut savoir, ce qui est pour l’homme l’aliment d’immortalité : Dieu, sans commencement et suprême, ne peut être appelé un être ni un non-être ;









Sloka
13.13
Doué en tous lieux de mains et de pieds, d’yeux et d’oreilles, de têtes et de visages, il réside dans le monde, qu’il embrasse tout entier.









Sloka
13.14
Il illumine toutes les facultés sensitives, sans avoir lui-même au-cun sens ; détaché de tout, il est le soutien de tout ; sans modes, il per-çoit tous les modes ;









Sloka
13.15
Intérieur et extérieur aux êtres vivants également immobile et en mouvement, indiscernable par sa subtilité et de loin et de près ;









Sloka
13.16
Sans être partagé entre les êtres, il est répandu en eux tous ; sou-tien des êtres, il les absorbe et les émet tour à tour.









Sloka
13.17
Lumière des corps lumineux, il est par-delà les ténèbres. Science, objet de la science, but de la science, il est au fond de tous les coeurs.









Sloka
13.18
Tels sont, en abrégé, la Matière, la Science, et l’objet de la Science. Mon serviteur, qui sait discerner ces choses, parvient jusqu’à mon essence.









Sloka
13.19
Sache que la Nature et le Principe Masculin sont exempts tous deux de commencement, et que les changements et les modes tirent leur origine de la nature.









Sloka
13.20
La cause active contenue dans l’acte corporel, c’est la nature ; le Principe Masculin est la cause qui perçoit le plaisir et la douleur.









Sloka
13.21
En effet, en résidant dans la nature, ce Principe perçoit les modes naturels ; et c’est par sa tendance vers ces modes qu’il s’engendre dans une matrice bonne on mauvaise.









Sloka
13.22
Spectateur et moniteur, soutenant et percevant toutes choses, souverain maître, Ame universelle qui réside en ce corps, tel est le principe Masculin suprême.









Sloka
13.23
Celui qui connaît ce Principe et la Nature avec ses modes, en quelque condition qu’il se trouve, ne doit plus renaître.









Sloka
13.24
Plusieurs contemplent l’Ame par eux-mêmes en eux mêmes ; d’autres, par une union rationnelle ; d’autres par l’Union mystique des oeuvres









Sloka
13.25
D’autres enfin, qui l’ignoraient, apprennent d’autrui à la connaî-tre et s’y appliquent : tous ces hommes, adonnés à la Science divine, échappent également à la mortalité.









Sloka
13.26
Quand s’engendre un être quelconque, mobile ou immobile, sa-che, fils de Bhârata, que cela se fait par l’union de la Matière et de l’idée.









Sloka
13.27
Celui-là voit juste qui voit ce principe souverain uniformément répandu dans tous les vivants et ne périssant pas quand ils périssent ;









Sloka
13.28
En le voyant égal et également présent en tous lieux, il ne se fait aucun tort à lui-même et il entre, par après, dans la voie supérieure.









Sloka
13.29
S’il voit que l’accomplissement des actes est entièrement l’oeuvre de la Nature et que lui-même n’en est pas l’agent, il voit juste.









Sloka
13.30
Quand il voit l’essence individuelle des êtres résidant dans l’unité et tirant de là son développement, il marche vers Dieu.









Sloka
13.31
Comme elle est exempte de commencement et de modes, cette Ame suprême inaltérable, fils de Kuntî, tout en résidant dans un corps, n’y agit pas, n’y est pas souillée.









Sloka
13.32
Comme l’air répandu en tous lieux, qui, par sa subtilité, ne reçoit aucune souillure : ainsi l’Ame demeure partout sans tache dans son union avec le corps.









Sloka
13.33
Comme le Soleil éclaire à lui seul tout ce monde : ainsi l’Idée illumine toute la Matière.









Sloka
13.34
Ceux qui par l’oeil de la science voient la différence de la Ma-tière et de son Idée, et la délivrance des liens de la nature, ceux-là vont en haut. »
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Mar 15 Oct 2019 - 13:48
Yoga de la Distinction des trois Qualités

Chapitre 14



Sloka
14.1
(Le Bienheureux:) « Je vais dire la Science sublime, la première des sciences, dont la possession a fait passer tous les Solitaires d’ici-bas à la béatitude ;









Sloka
14.2
Pénétrés de cette Science, et parvenus à ma condition, ils ne re-naissent plus au jour de l’émission, et la dissolution des choses ne les atteint pas.









Sloka
14.3
J’ai pour matrice la Divinité suprême ; c’est là que je dépose un germe qui est, ô Bhârata, l’origine de tous les vivants.









Sloka
14.4
Des corps qui prennent naissance dans toutes les matrices, Brahmâ est la matrice immense ; et je suis le père qui fournit la se-mence.









Sloka
14.5
Vérité, instinct, obscurité, tels sont les modes qui naissent de la nature et qui lient au corps l’âme inaltérable.









Sloka
14.6
La vérité, brillante et saine par son incorruptibilité, l’attache par la tendance au bonheur et la science ;









Sloka
14.7
L’instinct, parent de la passion et procédant de l’appétit, l’attache par la tendance à l’action ;









Sloka
14.8
Quant à l’obscurité, sache, fils de Kuntî, qu’elle procède de l’ignorance et qu’elle porte le trouble dans toutes les âmes ; elle les enchaîne par la stupidité, la paresse et l’engourdissement.









Sloka
14.9
La vérité ravit les âmes dans la douceur ; la passion les ravit dans l’oeuvre ; l’obscurité, voilant la vérité, les ravit dans la stupeur.









Sloka
14.10
La vérité naît de la défaite des instincts et de l’ignorance, ô Bhâ-rata ; l’instinct, de la défaite de l’ignorance et de la vérité ; l’ignorance, de la défaite de la vérité et de l’instinct.









Sloka
14.11
Lorsque dans ce corps la lumière de la science pénètre par toutes les portes, la vérité alors est dans sa maturité.









Sloka
14.12
L’ardeur à entreprendre les oeuvres et à y procéder, l’inquiétude, le vif désir naissent de l’instinct parvenu à sa maturité.









Sloka
14.13
L’aveuglement, la lenteur, la stupidité, l’erreur naissent, fils de Kuru, de l’obscurité parvenue à sa maturité.









Sloka
14.14
Lorsque, dans l’âge mûr de la vérité, un mortel arrive à la disso-lution de son corps, il se rend à la demeure sans tache des clair-voyants.









Sloka
14.15
Celui qui meurt dans la passion renaît parmi des êtres poussés par la passion d’agir. Si l’on meurt dans l’obscurité de l’âme, on renaît dans la matrice d’une race stupide.









Sloka
14.16
Le fruit d’une bonne action est appelé pur et vrai ; le fruit de la passion est le malheur ; celui de l’obscurité est l’ignorance.









Sloka
14.17
De la vérité naît la science ; de l’instinct, l’ardeur avide ; de l’obscurité naissent la stupidité, l’erreur et l’ignorance aussi.









Sloka
14.18
Les hommes de vérité vont en haut ; les passionnés, dans une région moyenne ; les hommes de ténèbres, qui demeurent dans la condition infime, vont en bas.









Sloka
14.19
Quand un homme considère et reconnaît qu’il n’y a pas d’autre agent que ces trois qualités, et sait ce qui leur est supérieur, alors il marche vers ma condition.









Sloka
14.20
Le mortel qui a franchi ces trois qualités, issues du corps, échappe à la naissance, à la mort, à la vieillesse, à la douleur, et se re-paît d’ambroisie. »









Sloka
14.21
(Arjuna.Smile « Quel signe, Seigneur, porte celui qui a franchi les trois quali-tés? Quelle est sa conduite ? Et comment s’affranchit-il de ces quali-tés ? »










Sloka
14.22
(Le Bienheureux:) « Fils de Pându, celui qui, en présence de l’évidence, de l’activité, ou de l’erreur, ne les hait pas, et qui, en leur absence, ne les désire pas ;










Sloka
14.23
Qui assiste à leur développement en spectateur et sans s’émouvoir, et s’éloigne avec calme en disant : « C’est la marche des qualités ; »









Sloka
14.24
Celui qui, égal au plaisir et à la douleur, maître de lui-même, voit du même oeil la motte de terre, la pierre et l’or ; tient avec fermeté la balance égale entre les joies et les peines, entre le blâme et l’éloge qu’on fait de lui ;









Sloka
14.25
Entre les honneurs et l’opprobre, entre l’ami et l’ennemi ; qui pratique le renoncement dans tous ses actes ; celui-là s’est affranchi des qualités.









Sloka
14.26
Quand on me sert dans l’union d’un culte qui ne varie pas, on a franchi les qualités, et l’on devient participant de l’essence de Dieu.









Sloka
14.27
Car je suis la demeure de Dieu, de l’inaltérable ambroisie, de la justice éternelle et du bonheur infini. »
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Mar 15 Oct 2019 - 13:49
Yoga de la Marche vers le Principe Masculin suprême

Chapitre 15




Sloka
15.1
(Le Bienheureux:) « Il est un figuier perpétuel, un açwattha qui pousse en haut ses racines, en bas ses rameaux, et dont les feuilles sont des poèmes : ce-lui qui le connaît, connaît le Veda.









Sloka
15.2
Il a des branches qui s’étendent en haut et en bas, ayant pour ra-meaux les qualités, pour bourgeons les objets sensibles ; il a aussi des racines qui s’allongent vers le bas et qui, dans ce monde, enchaînent les humains par le lien des oeuvres.









Sloka
15.3
Ici-bas on ne saisit bien ni sa forme, ni sa fin, ni son commen-cement, ni sa place. Quand, avec le glaive solide de l’indifférence, l’homme a coupé ce figuier aux fortes racines,









Sloka
15.4
Il faut, dès lors, qu’il cherche le lieu où l’on va pour ne plus re-venir. Or, c’est moi qui le conduis à ce Principe Masculin primordial d’où est issue l’antique émanation du monde.









Sloka
15.5
Quand il a vaincu l’orgueil, l’erreur et le vice de la concupis-cence, fixé sa pensée sur l’Ame suprême, éloigné les désirs, mis fin au combat spirituel du plaisir et de la douleur il marche sans s’égarer vers la demeure éternelle.









Sloka
15.6
Ce lieu d’où l’on ne revient pas ne reçoit sa lumière ni du Soleil, ni de la Lune, ni du Feu : c’est là mon séjour suprême.









Sloka
15.7
Dans ce monde de la vie, une portion de moi-même, qui anime les vivants et qui est immortelle, attire à soi l’esprit et les six sens qui résident dans la nature.









Sloka
15.8
Quand ce maître souverain prend un corps ou l’abandonne, il les a toujours avec lui dans sa marche, pareil au vent qui se charge des odeurs.









Sloka
15.9
S’emparant de l’ouïe, de la vue, du toucher, du goût, de l’odorat et du sens intérieur, il entre en commerce avec les choses sensibles.









Sloka
15.10
A son départ, pendant son séjour et dans son exercice même, les esprits troublés ne l’aperçoivent pas sous les qualités ; mais les hom-mes instruits le voient









Sloka
15.11
Ceux qui s’exercent dans l’Union mystique le voient aussi on eux-mêmes ; mais ceux qui, même en s’exerçant, ne se sont pas en-core amendés, n’ont pas l’intelligence en état de le voir.









Sloka
15.12
La splendeur qui du Soleil reluit sur tout le monde, celle qui re-luit dans la Lune et dans le Feu, sache que c’est ma splendeur.









Sloka
15.13
Pénétrant la terre, je soutiens les vivants par ma puissance ; je nourris toutes les herbes des champs et je deviens le « sôma » savou-reux.









Sloka
15.14
Sous la forme de la chaleur, je pénètre le corps des êtres qui res-pirent et, m’unissant au double mouvement de la respiration, j’assimile en eux les quatre sortes d’aliments.









Sloka
15.15
Je réside en tous les coeurs : de moi procèdent la mémoire, la science et le raisonnement. Dans tous les Vêdas, c’est moi qu’il faut chercher à reconnaître car je suis l’auteur de la théologie et je suis le théologien.









Sloka
15.16
Voici les deux Principes Masculins qui sont dans le monde : l’un est divisible, l’autre est indivisible ; le divisible est réparti entre tous les vivants ; l’indivisible est appelé supérieur.









Sloka
15.17
Mais il est un autre Principe Masculin primordial, souverain, in-destructible, qui porte le nom d’Ame suprême, et qui pénètre dans les trois mondes et les soutient.









Sloka
15.18
Et comme je surpasse le divisible et même l’indivisible, c’est pour cela que, dans le monde et dans le Vêda, l’on m’appelle Principe Masculin suprême.









Sloka
15.19
Celui qui, sans se troubler, me reconnaît à ce nom, connaît l’ensemble des choses et m’honore par toute sa conduite.









Sloka
15.20
O guerrier sans péché, je t’ai exposé la plus mystérieuse des doc-trines. Celui qui la connaît doit être un sage et son oeuvre doit être ac-complie. »
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Mar 15 Oct 2019 - 13:49
Yoga de la Distinction de la Condition divine et de la Condi-tion démoniaque

Chapitre 16





Sloka
16.1
(Le Bienheureux:) « Le courage, la purification de l’âme, la persévérance dans l’Union mystique de la science, la libéralité, la tempérance, la piété, la méditation, l’austérité, la droiture ;









Sloka
16.2
L’humeur pacifique, la véracité, la douceur, le renoncement, le calme intérieur, la bienveillance, la pitié pour les êtres vivants, la paix du coeur, la mansuétude, la pudeur, la gravité ;









Sloka
16.3
La force, la patience, la fermeté, la pureté, l’éloignement des of-fenses, la modestie : telles sont, ô Bhârata, les vertus de celui qui est né dans une condition divine.









Sloka
16.4
L’hypocrisie, l’orgueil, la vanité, la colère, la dureté de langage, l’ignorance, tels sont, fils de Prithâ, les signes de celui qui est né dans la condition des Asuras.









Sloka
16.5
Un sort divin mène à la délivrance ; un sort d’Asura mène à la servitude. Ne pleure pas, fils de Pându, tu es d’une condition divine.









Sloka
16.6
Il y a deux natures parmi les vivants, celle qui est divine, et celle des Asuras. Je t’ai expliqué longuement la première ; écoute aussi ce qu’est l’autre :









Sloka
16.7
Les hommes d’une nature infernale ne connaissent pas l’émanation et le retour ; on ne trouve en eux ni pureté, ni règle, ni vérité.









Sloka
16.8
Ils disent qu’il n’existe dans le monde ni vérité, ni ordre, ni pro-vidence ; que le monde est composé de phénomènes se poussant l’un l’autre, et n’est rien qu’un jeu du hasard.









Sloka
16.9
Ils s’arrêtent dans cette manière de voir ; et se perdant eux-mêmes, rapetissant leur intelligence, ils se livrent à des actions violen-tes et sont les ennemis du genre humain.









Sloka
16.10
Livrés à des désirs insatiables, enclins à la fraude, à la vanité, à la folie, l’erreur les entraîne à d’injustes prises et leur inspire des voeux impurs.









Sloka
16.11
Leurs pensées sont errantes : ils croient que tout finit avec la mort ; attentifs à satisfaire leurs désirs, persuadés que tout est là.









Sloka
16.12
Enchaînés par les noeuds de mille espérances, tout entiers à leurs souhaits et à leurs colères pour jouir de leurs voeux, ils s’efforcent, par des voies injustes, d’amasser toujours.









Sloka
16.13
« Voilà, disent-ils, ce que j’ai gagné aujourd’hui : je me procure-rai cet agrément ; j’ai ceci, j’aurai ensuite cet autre bénéfice.









Sloka
16.14
J’ai tué cet ennemi, je tuerai aussi les autres. Je suis un prince, je suis riche, je suis heureux, je suis fort, je suis joyeux ;









Sloka
16.15
Je suis opulent ; je suis un grand seigneur. Qui donc est sembla-ble à moi ? Je ferai des Sacrifices, des largesses ; je me donnerai du plaisir. » — Voilà comme ils parlent, égarés par l’ignorance.









Sloka
16.16
Agités de nombreuses pensées, enveloppés dans les filets de l’erreur, occupés à satisfaire leurs désirs, ils tombent dans un enfer impur.









Sloka
16.17
Pleins d’eux-mêmes, obstinés, remplis de l’orgueil et de la folie des richesses, ils offrent des Sacrifices hypocrites, où la règle n’est pas suivie et qui n’ont du Sacrifice que le nom.









Sloka
16.18
Égoïstes, violents, vaniteux, licencieux, colères, détracteurs d’autrui, ils me détestent dans les autres et en eux-mêmes.









Sloka
16.19
Mais moi, je prends ces hommes haineux et cruels, ces hommes du dernier degré, et à jamais je les jette aux vicissitudes de la mort, pour renaître misérables dans des matrices de démons.









Sloka
16.20
Tombés dans une telle matrice, s’égarant de générations en géné-rations, sans jamais m’atteindre, ils entrent enfin, fils de Kuntî, dans la voie infernale.









Sloka
16.21
L’enfer a trois portes par où ils se perdent la volupté, la colère et l’avarice. Il faut donc les éviter.









Sloka
16.22
L’homme qui a su échapper à ces trois portes de ténèbres est sur le chemin du salut et marche dans la voie supérieure.









Sloka
16.23
Mais l’homme qui s’est soustrait aux commandements de la Loi, pour ne suivre que ses désirs, n’atteint pas la perfection, ni le bonheur, ni la voie d’en haut.









Sloka
16.24
Que la Loi soit ton autorité et t’apprenne ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Connaissant donc ce qu’ordonnent les préceptes de la Loi, veuille ici les suivre. »
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Mar 15 Oct 2019 - 13:49
Yoga des trois espèces de Foi

Chapitre 17



Sloka
17.1
(Arjuna.Smile « Ceux qui, négligeant les règles de la Loi, offrent avec foi le Sacrifice, quelle est leur place, ô Krishna ? Est-ce celle de la vérité, de la passion, ou de l’obscurité ? »









Sloka
17.2
(Le Bienheureux:) « Il y a trois sortes de Foi parmi les hommes : chaque espèce dé-pend de la nature de chacun. Conçois en effet qu’elle tient ou de la vérité, ou de la passion, ou des ténèbres,










Sloka
17.3
Et qu’elle suit le caractère de la personne ; le croyant se modèle sur l’objet auquel il a foi ;









Sloka
17.4
Les hommes de vérité sacrifient aux dieux ; les hommes de pas-sion, aux Yaxas et aux Râxasas ; les hommes de ténèbres, aux Reve-nants et aux Spectres.









Sloka
17.5
Les hommes qui se livrent à de rudes pénitences et qui n’en sont pas moins hautains, égoïstes, pleins de désir, de passion, de violence,









Sloka
17.6
Torturant dans leur folie les principes de vie qui composent leur corps, et moi-même aussi qui réside dans son intimité : sache qu’ils raisonnent comme des Asuras.









Sloka
17.7
Il y a aussi, selon les personnes, trois sortes d’aliments agréables, trois sortes de Sacrifices, d’austérités, de libéralités : écoutes-en les différences :









Sloka
17.8
Les aliments substantiels, qui augmentent la vie, la force, la san-té, le bien-être, la joie, aliments savoureux, doux, fermes, suaves, plai-sent aux hommes de vérité.









Sloka
17.9
Les hommes de désir aiment les aliments âcres, acides, salés, très chauds, amers, acerbes, échauffants, aliments féconds en douleurs et en maladies.









Sloka
17.10
Un aliment vieux, affadi, de mauvaise odeur, corrompu, rejeté même et souillé, est la nourriture qui plaît aux hommes de ténèbres.









Sloka
17.11
Le Sacrifice offert selon la règle, sans égard pour la récompense, avec la seule pensée d’accomplir l’oeuvre sainte, est un Sacrifice de vérité.









Sloka
17.12
Mais celui que l’on offre en vue d’une récompense et avec hypo-crisie, ô le meilleur des Bhâratas, est un Sacrifice de désir.









Sloka
17.13
Celui que l’on offre hors de la règle, sans distribution d’aliments, sans hymnes, sans honoraires, pour le prêtre, sans foi, est nommé Sa-crifice de ténèbres.









Sloka
17.14
Le respect aux dieux, aux brâhmanes, au précepteur, aux hom-mes instruits, la pureté, la droiture, la chasteté, la mansuétude sont appelés austérités du corps.









Sloka
17.15
Un langage modéré, véridique, plein de douceur, l’usage des lec-tures pieuses sont l’austérité de la parole.









Sloka
17.16
La paix du coeur, le calme, le silence, l’empire de soi-même, la purification de son être, telle est l’austérité du coeur.









Sloka
17.17
Cette triple austérité, pratiquée par les hommes pieux, avec une foi profonde et sans souci de la récompense, est appelée conforme à la vérité.









Sloka
17.18
Une austérité hypocrite, pratiquée pour l’honneur, le respect et les hommages qu’elle procure, est une austérité de passion ; elle est instable et incertaine.









Sloka
17.19
Celle qui, née d’une imagination égarée, n’a d’autre but que de se torturer soi-même ou de perdre les autres, est une austérité de ténè-bres.









Sloka
17.20
Un don fait avec le sentiment du devoir, à un homme qui ne peut payer de retour, don fait en temps et lieu et selon le mérite, est un don de vérité.









Sloka
17.21
Un présent fait avec l’espoir d’un retour ou d’une récompense, et comme à contre-coeur, procède du désir.









Sloka
17.22
Un don fait à des indignes, hors de son temps et de sa place, sans déférence, d’une manière offensante, est un don de ténèbres.









Sloka
17.23
ôm. Lui. Le Bien. Telle est la triple désignation de Dieu ; c’est par lui que jadis furent constitués les Brâhmanes, les Vêdas et le Sa-crifice.









Sloka
17.24
C’est pourquoi les théologiens n’accomplissent jamais les actes du Sacrifice, de la charité ou des austérités, fixés par la règle, sans avoir prononcé le mot « ôm. »









Sloka
17.25
Lui ! Voilà ce que disent, sans l’espoir d’un retour, ceux qui dé-sirent la délivrance, lorsqu’ils accomplissent les actes divers du Sacri-fice, de la charité ou des austérités.









Sloka
17.26
Quand il s’agit d’un acte de vérité ou de probité, on emploie ce mot : le Bien ; on le prononce aussi pour toute action digne d’éloges ;









Sloka
17.27
La persévérance dans la piété, l’austérité, la charité, est encore désignée par ce mot : le Bien ; et toute action qui a pour objet ces ver-tus est désignée par ce même mot.









Sloka
17.28
Mais tout sacrifice, tout présent, toute pénitence, toute action accomplie sans la Foi, est appelée mauvaise, fils de Prithâ, et n’est rien, ni en cette vie ni dans l’autre. »
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Mar 15 Oct 2019 - 13:50
Yoga du Renoncement de la Délivrance

Chapitre 18  




Sloka
18.1  
(Arjuna.Smile « Héros chevelu, je voudrais connaître l’essence du Renonce-ment et de l’Abnégation, ô meurtrier de Kêçin. »









Sloka
18.2  
(Le Bienheureux:) « Les poètes appellent Renoncement la renonciation aux oeuvres du désir ; et les savants appellent Abnégation l’abandon du fruit de toutes les oeuvres.










Sloka
18.3  
Quelques sages disent que toute oeuvre dont il faut faire l’abandon est une sorte de péché ; d’autres disent qu’on ne doit pas le faire pour les oeuvres de piété, de munificence et d’austérité.









Sloka
18.4  
Écoute maintenant, ô le meilleur des Bhâratas, mon précepte touchant l’abnégation. Chef des guerriers, il en faut distinguer trois sortes :









Sloka
18.5  
On ne doit pas renoncer aux oeuvres de piété, de charité ni de pénitence : car un Sacrifice, un don, une pénitence, sont pour les sages des purifications.









Sloka
18.6  
Mais quand on a ôté le désir et renoncé au fruit de ces oeuvres, mon décret, ma volonté suprême est qu’on les fasse.









Sloka
18.7  
La Renonciation à un acte nécessaire n’est pas praticable : une telle renonciation est un égarement d’esprit et naît des ténèbres.









Sloka
18.8  
Celui qui, redoutant une fatigue corporelle, renonce à un acte et dit : « Cela est pénible, » n’agit là que par instinct et ne recueille au-cun fruit de son renoncement.









Sloka
18.9  
Tout acte nécessaire, Arjuna, s’accomplit en disant : « Il faut le faire, » et si l’auteur a supprimé le désir et abandonné le fruit de ses oeuvres, c’est l’essence même de l’abnégation.









Sloka
18.10  
Un homme en qui est l’essence de l’abnégation, un homme intel-ligent et à l’abri du doute, n’a ni éloignement pour un acte malheu-reux, ni attache pour une oeuvre prospère.









Sloka
18.11  
Car il n’est pas possible que l’homme, doué d’un corps, s’abstienne absolument de toute action ; mais s’il s’est détaché du fruit de ses actes, dès lors il pratique l’abnégation.









Sloka
18.12  
Désirée, non désirée, mêlée de l’un et de l’autre, telle est après la mort la triple récompense de ceux qui n’ont point eu d’abnégation, mais non de ceux qui l’ont pratiquée.









Sloka
18.13  
Apprends de moi, ô guerrier, les cinq principes proclamés par la théorie démonstrative comme contenus dans tout acte complet :









Sloka
18.14  
Ce sont, d’une part, la puissance directrice, l’agent et l’instrument ; de l’autre, les efforts divers, et en cinquième lieu, l’intervention divine.









Sloka
18.15  
Toute oeuvre juste ou injuste que l’homme accomplit en action, en parole ou en pensée, procède de ces cinq causes.









Sloka
18.16  
Cela étant, celui qui, par ignorance, se considère comme l’agent unique de ses actes, voit mal et ne comprend pas.









Sloka
18.17  
Celui qui n’a pas l’orgueil de soi-même, et dont la raison n’est point obscurcie, tout en tuant ces guerriers, n’est pas pour cela un meurtrier et n’est pas lié par le péché.









Sloka
18.18  
La Science, son objet, son sujet, tel est le triple moteur de l’action ; l’organe, l’acte, l’agent, telle est sa triple compréhension.









Sloka
18.19  
La Science, l’action et l’agent sont de trois sortes, selon leurs qualités diverses. La théorie des qualités t’ayant été exposée, écoute ce qui s’ensuit :









Sloka
18.20  
Une science qui montre dans tous les êtres vivants l’être unique et inaltérable, et l’indivisible dans les êtres séparés, est une science de vérité.









Sloka
18.21  
Celle qui, dans les êtres divers, considère la nature individuelle de chacun d’eux, est une science instinctive.









Sloka
18.22  
Une science qui s’attache à un acte particulier comme s’il était tout à lui seul, science sans principes, étroite, peu conforme à la nature du vrai, est appelée science de ténèbres.









Sloka
18.23  
Un acte nécessaire, soustrait à l’instinct et fait par un homme exempt de désir et de haine, et qui n’aspire pas à la récompense, est un acte de vérité.









Sloka
18.24  
Un acte accompli avec de grands efforts pour satisfaire un désir, ou en vue de soi-même, est un acte de passion.









Sloka
18.25  
Un acte follement entrepris par un homme, sans égard pour les conséquences, le dommage ou l’offense, et pour ses forces personnel-les, est un acte de ténèbres.









Sloka
18.26  
L’homme dépourvu de passion, d’égoïsme, doué de constance et de courage, que le succès ou les revers ne font point changer, est un agent de vérité.









Sloka
18.27  
L’homme passionné, aspirant au prix de ses oeuvres, avide, prompt à nuire, impur, livré aux excès de la joie ou du chagrin, est un agent de passion.









Sloka
18.28  
L’homme incapable, vil, obstiné, trompeur, négligent, oisif, pa-resseux, toujours prêt à s’asseoir et à traîner en longueur, est un agent de ténèbres.









Sloka
18.29  
Écoute aussi, ô vainqueur des richesses, pleinement et dans ses parties, la triple division de la Raison et de la Persévérance, selon les qualités personnelles :









Sloka
18.30  
Une raison qui connaît l’apparition et la terminaison des choses à faire ou à éviter, de la crainte et du courage, du lien et de la déli-vrance, est une raison de vérité.









Sloka
18.31  
Celui qui distingue confusément le juste et l’injustice, ce qu’il faut faire ou éviter, est une raison instinctive.









Sloka
18.32  
Un esprit enveloppé d’obscurité, qui appelle juste l’injuste et in-tervertit toutes choses, ô fils de Prithâ, est une raison ténébreuse.









Sloka
18.33  
Une persévérance qui retient les actes de l’esprit, du coeur et des sens dans une Union mystique invariable, est une persévérance conforme à la vérité.









Sloka
18.34  
Celle, ô Arjuna, qui poursuit le bien, l’agréable et l’utile, dirigée selon l’instinct, vers le fruit des oeuvres, est une persévérance de pas-sion.









Sloka
18.35  
Une persévérance inintelligente qui ne délivre pas l’homme de la somnolence, de la crainte, de la tristesse, de l’épouvante et de la folie, est de la nature des ténèbres.









Sloka
18.36  
Écoute encore, ô prince, les trois espèces de Plaisir : Quand un homme, par l’exercice, se maintient dans la joie et a mis fin à la tris-tesse,









Sloka
18.37  
Et quand, pour lui, ce qui d’abord était comme un poison est à la fin comme une ambroisie : alors son plaisir est appelé véritable ; car il naît du calme intérieur de sa raison.









Sloka
18.38  
Celui qui, né de l’application des sens à leurs objets, ressemble d’abord à l’ambroisie et plus tard à du poison, est un plaisir de pas-sion.









Sloka
18.39  
Celui qui, favorisé par l’inertie, la paresse et l’égarement, n’est à sa naissance et dans ses suites qu’un trouble de l’âme, est pour cela un plaisir de ténèbres.









Sloka
18.40  
Il n’existe ni sur terre, ni au ciel parmi les dieux, aucune essence qui soit exempte de ces trois qualités issues de la nature.









Sloka
18.41  
Entre les Brâhmanes, les Xatriyas, les Viças et les Çûdras, les fonctions ont été partagées conformément à leurs qualités naturelles.









Sloka
18.42  
La paix, la continence, l’austérité, la pureté, la patience, la droi-ture, la science avec ses distinctions, la connaissance des choses divi-nes : telle est la fonction du Brâhmane, née de sa propre nature.









Sloka
18.43  
L’héroïsme, la vigueur, la fermeté, l’adresse, l’intrépidité au combat, la libéralité, la dignité d’un chef : voilà ce qui convient natu-rellement au Xatriya.









Sloka
18.44  
L’agriculture, le soin des troupeaux, le négoce, sont la fonction naturelle du Viça. Enfin servir les autres est celle qui appartient au Çûdra.









Sloka
18.45  
L’homme satisfait de sa fonction, quelle qu’elle soit, parvient à la perfection. Écoute toutefois comment un tel homme peut y parve-nir :









Sloka
18.46  
C’est en honorant par ses oeuvres celui de qui sont émanés les êtres et par qui a été déployé cet Univers, que l’homme atteint à la perfection.









Sloka
18.47  
Il vaut mieux remplir sa fonction, même moins relevée, que celle d’autrui, même supérieure ; car, en faisant l’oeuvre qui dérive de sa nature, un homme ne commet point de péché.









Sloka
18.48  
Et qu’il ne renonce pas à remplir son oeuvre naturelle, même quand elle semble unie au mal : car toutes les oeuvres sont envelop-pées par le mal, comme le feu par la fumée.









Sloka
18.49  
L’homme dont l’esprit s’est dégagé de tous les liens, qui s’est vaincu soi-même, et a chassé les désirs, arrive par ce renoncement à la suprême perfection du repos.









Sloka
18.50  
Comment, parvenu à ce point, il atteint Dieu lui-même, ap-prends-le moi en résumé, fils de Kuntî ; car c’est là le dernier terme de la Science





Langues et sources

Français Traduction de E.-L. Burnouf (1861).

.
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