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Arlitto
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Cryptozoologie - Page 2 Empty Cryptozoologie

Dim 15 Déc 2019 - 19:31
Rappel du premier message :

Cryptozoologie
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Cryptozoologie
Etude et théories scientifiques sur les animaux
Tout le monde a entendu parler du monstre du Loch Ness ou du Yeti. L'homme crée-t-il des monstres pour répondre à ses angoisses ? Ces créatures ne sont-elles que des mythes ?


La cryptozoologie est littéralement l’étude des animaux cachés. Qui dit caché, dit inconnu de la science.
Mais le fait qu’une espèce soit inconnue et donc non répertoriée ne signifie pas qu’elle soit « monstrueuse » ou préhistorique.
Des créatures inconnues ont été vues et parfois même photographiées dans des lacs, océans et régions reculées du monde. La cryptozoologie est une science qui étudie ces animaux non répertoriés.

Cryptozoologie
Découvertes d'animaux prétendument mythiques
Depuis déjà plusieurs années, les médias se sont emparés de la cryptozoologie afin d’orchestrer des émissions à grand spectacle où le mot « monstre » revient régulièrement. Il est vrai qu’un bon gros monstre que l’on jette en pâture au grand public a de grandes chances de faire monter l’audimat.
Pour peu que l’on possède une mauvaise photo, qui s’avère de surcroît un canular, et le pas est vite franchi de tout rejeter en bloc en criant au fou !
Il est grand temps de réhabiliter la cryptozoologie qui n’est pas, malgré ce qui a pu être dit à la télévision, une science d’illuminés à la recherche de dragons légendaires.

Qu’est-ce que la cryptozoologie ?
C’est littéralement l’étude des animaux cachés. Qui dit caché, dit inconnu de la science.
Mais le fait qu’une espèce soit inconnue et donc non répertoriée, ne signifie pas qu’elle soit « monstrueuse » ou préhistorique.
Que signifie d’ailleurs ce mot « monstre » que l’on emploie à tour de bras à propos de tout. Initialement, ce mot est employé pour décrire un être fantastique des légendes et des traditions populaires. Il peut s’agir également d’un être dont la morphologie s’écarte de celle qui est naturelle à son espèce ou son sexe.


Il est donc peu approprié d’employer ce terme pour décrire des animaux inconnus qu’ils existent réellement ou non.
Parmi les grandes découvertes dans lesquelles la cryptozoologie a joué un rôle, citons le coelacanthe, l’okapi, le soala ou le requin grande gueule.
Ces animaux sont aujourd’hui officiellement reconnus mais cela n’a pas toujours été le cas. Eux aussi ont été qualifiés de monstres avant d’être répertoriés car on ne les connaissait qu’à travers des « légendes » locales.



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Okapi. dinosoria.com

Les témoignages des populations locales ne sont jamais pris en compte par les scientifiques. Qui pourrait croire qu’un dinosaure hanterait encore le bassin du Congo ?
Qui pourrait prêter foie aux racontars de ces guides africains qui font souvent froid dans le dos ?

Il ne s’agit forcement que de mythes pour attirer les touristes.

La communauté scientifique a longtemps souri aux histoires des marins et de leur soi-disant « monstres marins ». Le calmar géant existe pourtant bel et bien.

Il est toujours difficile de convaincre les scientifiques de l’existence d’animaux non répertoriés.
Pour les convaincre, il faut leur apporter la « bête » morte ou vive sur un plateau. Cette attitude peut se comprendre car la science ne peut avancer qu’avec des preuves solides.


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Coelacanthe.

Cependant, il faut aussi parfois de la fantaisie et de l’imagination pour sortir des schémas traditionnels et faire avancer la science en empruntant des chemins différents.


En savoir plus sur le

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Ce sont ces chemins qui ont permis à des scientifiques et des non-scientifiques de faire de belles découvertes.
Saola : la légende devient réalité

L’histoire du saola est celle de toutes les espèces qui ne sont pas censées exister. La légende se situe au Vietnam et a été colportée par quelques aventuriers pendant longtemps.

Les indigènes parlaient d’un animal de couleur fauve, très étrange qui ressemblait à la fois à une chèvre et une antilope.


Le portrait-robot prêtait à sourire :


  • Un long cou

  • Une petite tête

  • 1,50 m de long

  • 90 cm au garrot

  • Environ 100 kg


L’animal est rare et craintif et se cache dans les forêts difficilement accessibles.
Quel beau mythe ! Un animal aussi bizarre qui n’aurait pas été découvert dans un pays comme le Vietnam, colonisé par les Français !
Le pays entier a été quadrillé et un inventaire très précis de la faune a été effectué. Il ne pouvait donc s’agir que de racontars.

Seulement voilà, la légende s’est avérée vraie. En 1993, la très sérieuse revue scientifique Nature fit un article sur cette affaire.
Des chercheurs se sont donc lancés à la poursuite de la bête dans les montagnes du nord du Vietnam, entre 1000 et 1 600 m dans la cordillère Annmitique.


Cette zone s’étend de part et d’autre de la frontière entre le Laos et le Vietnam, dans les provinces de Nghe An et Ha Tinh.
Cette région est couverte d’une épaisse jungle. De plus, elle est habitée par des indigènes qui se sont longtemps livrés à des guerres tribales.


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Saola

-Canon / David Hube
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Ce n’est qu’en 1994 qu’un chasseur de tortues a finalement capturé par hasard une jeune femelle.
Brun, tacheté de blanc et doté de ses petites cornes, l’animal a été exposé dans un parc botanique de Hanoi.
Les autorité l’ont baptisé « Vu quang », du nom d’un parc naturel vietnamien où survivraient les derniers survivants.

Le soala a été chassé par les indigènes à raison d’une cinquantaine de spécimens par an. C’est énorme quand on sait que la population est estimée à quelques centaines.

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Saola

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Suite aux premières découvertes, le soala a été étudié et répertorié sous le nom de Pseudoryx nghetinhensis.
Pseudoryx car ses cornes ressemblent à celles de l’oryx et le second nom se rapportant à la région où on l’a découvert.
Ce bovidé se situe effectivement à mi-chemin entre la chèvre et l’antilope. C’est aujourd’hui l’un des animaux les plus rares qui pourrait bien disparaître si son habitat n’est pas préservé.


Des animaux de légende bien vivants
Les océans recouvrent les ¾ de notre planète. Nous avons effectué des vols vers la Lune ou Mars. Peut-on pour autant prétendre que nous connaissons parfaitement l’univers ? Voire même notre système solaire ?
Il est donc tout autant absurde de penser que nous n’avons plus rien à découvrir des fonds marins.
Le requin grande gueule, qui lui aussi a fait l’objet de témoignages prétendument farfelus, n’a été décrit officiellement qu’en 1983.


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Requin grande gueule.

U.S. National Archives
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Le coelacanthe, pêché depuis bien longtemps par les habitants des îles Comores, a été officiellement répertorié par la science en 1938.
Mais, il a fallu toute l’opiniâtreté d’un scientifique pour que cette découverte soit reconnue.

Il est évident que les plus belles découvertes qui nous restent à faire proviendront sans doute des profondeurs marines.
En savoir plus sur le requin grande gueule
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Cependant, sur terre, nous sommes loin d’avoir exploré chaque recoin.
L’okapi, qui mesure 1,80 m au garrot, n’a été découvert qu’en 1901. L’animal n’était officiellement qu’une légende colportée par les pygmées du Congo belge. 
Ce « cheval des forêts » se cache toujours craintivement dans la forêt tropicale de l’Ituri au nord-est du Zaïre.


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Soyons rationnels mais pas obtus
Bernard Heuvelmans a souvent été décrié par les scientifiques et les sceptiques. Il est vrai qu’il a commis de nombreux excès et n’a pas toujours apporté les preuves de ce qu’il avançait. Cependant, sa démarche peu orthodoxe s’est également parfois avérée juste.
Il avait raison, par exemple, quand il prétendait que des varans géants vivaient dans les marais du sud de la Nouvelle-Guinée.
Cela fut confirmé par deux naturalistes au début des années 1970. Cet homme n'était pas un farfelu et il faut aussi commettre des erreurs pour faire avancer la science.


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Okapi. dinosoria.com

Chaque année, on découvre des centaines de nouvelles espèces mais cela concerne des insectes, des poissons et des petits oiseaux.
Des animaux d’aussi petite taille n’intéressent pas le grand public.

Il est certain que le dragon de Komodo découvert en 1912 a eu plus de succès auprès des foules.
Soulignons d’ailleurs que lui aussi, avant sa découverte officielle, n’était que le fruit de l’imagination de quelques navigateurs et indigènes locaux.


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Dragon de Komodo. dinosoria.com

Il reste de nombreuses créatures à découvrir. Parmi celles qui font fantasmer, le serpent de mer n’est certainement pas une légende si l’on en juge par les tonnes de rapports le concernant.
Dans l’immensité des océans, des créatures étranges peuvent évoluer sans avoir une chance sur mille d’être repérées.
Si nous voulons vraiment faire avancer la science, il nous faut ouvrir notre esprit sans préjugés.
Après tout, nous savons bien que toute légende contient une part de vérité.

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Dim 15 Déc 2019 - 19:46
Des varans géants en Australie ?

L’Australie est un pays très riche en reptiles de toutes sortes. Il existe 26 espèces de varans australiens dont 15 espèces endémiques à l’Australie.
Le varan commun est le plus répandu (Varanus varius) avec le varan de Gould également appelé varan des sables (Varanus gouldii).
Mais ces varans ne dépassent pas les 2 m de long pour les plus grands spécimens.

Le plus grand varan d'Australie est le varan Perenti (Varanus giganteus) qui peut atteindre 2,50 m pour les plus grands spécimens.
Il semblerait que des varans géants aient été observés ces dernières années. Pourtant, les derniers varans géants ont officiellement disparu il y a environ 2 millions d’années.

Au Pléistocène, Megalonia prisca chassait dans les plaines australiennes. Mesurant environ 8 m de long, il a côtoyé les premiers colonisateurs du continent australien.
On sait qu’il chassait à l’affût les grands marsupiaux de l’époque. C’était un cousin du varan de komodo toujours en vie.

La venue de l’homme a mis fin au règne du varan géant. Du moins, c’est ce que l’on pense car certains témoignages pourrait démontrer que ce varan existe toujours.

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Varan de Gould 

Le cryptozoologue australien Rex Gilroy a recueilli des témoignages sur l’existence de ce varan en Australie du nord et de l’est.

En 1975, un fermier de Cessnock, en Nouvelle-Galles du Sud, gardait ses vaches lorsqu’il aperçut un varan géant.
Il évalua sa taille à environ 9 m.

La même année, dans la même localité, Mike Blake était assis dans sa véranda quand il vit arriver un énorme varan devant chez lui.

L’animal mesurait environ 7 m. Il se promena un peu devant l’habitation, regarda l’homme puis s’en alla tranquillement.

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Le varan Perenti est le plus grand varan australien. 

Toujours en 1975, deux fermiers de la région de Wattagans, roulaient en voiture à travers la forêt.

Le conducteur freina brutalement lorsqu’il aperçut un tronc d’arbre en travers du chemin.

Les deux hommes descendirent pour déplacer l’obstacle lorsque le « tronc » se mit à bouger, à relever la tête et à s’éloigner dans la forêt.

Ce tronc était bien un varan. La largeur de la route faisait 7 m de long et le varan dépassait de chaque côté.

De nombreux autres témoignages viennent à l’appui de la thèse de l’existence d’un varan géant.

Certains ont été observés alors qu’ils dévoraient des vaches.

L’Australie est un immense continent dont certaines parties sont à peine explorées. Forêts, déserts et régions inhospitalières pour l’homme sont autant de refuges pour des espèces inconnues ou officiellement disparues.

Des petites populations disséminées sur l’immense territoire pourraient facilement passer inaperçues ou presque.
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Dim 15 Déc 2019 - 19:47
Tatzelwurm ou « ver à patte »

Des bêtes ignorées vivent encore dans les régions les mieux connues. Un bon exemple est le Tatzelwurm.
Ce reptile, que l'on appelle le Tatzelwurm ou « ver à pattes », est un lézard de 60 à 90 centimètres, de forme cylindrique et sans queue, aux pattes minuscules. Il siffle comme un serpent et se montre très agressif. On le dit même venimeux.

Le Tatzelwurm a été aperçu par de nombreux promeneurs, en Suisse et en Autriche, qui n'ont pu le capturer. On n'a même jamais pu découvrir sa dépouille, qui confirmerait son existence. Mais sa réalité ne fait aucun doute. Dans les années 1930, une soixantaine de témoins se manifestèrent lors d'une enquête de la presse à son sujet.
Un instituteur autrichien, qui le rencontra en avril 1929 dans une grotte du Tempelmauer, raconta :
« Soudain je vis un animal serpentiforme étendu sur l'humus pourrissant qui couvrait le sol. Sa peau était presque blanche, non couverte d'écailles, mais lisse. Sa tête était aplatie et l'on voyait deux pattes très courtes à la partie antérieure du corps. Il ne faisait pas un mouvement mais ne cessait de me fixer de ses yeux remarquablement grands. [...] J'étais capable de reconnaître au premier coup d'oeil chacun de nos animaux (entendez par-là ceux de la faune locale), et je savais que j'avais sous les yeux celui qui est inconnu de la science, le Tatzelwurm. Excité et joyeux, mais en même temps quelque peu craintif, j'essayai de le saisir, mais... trop tard... »

Il fallut attendre 1934 pour qu'un photographe suisse nommé Balkin rencontre de nouveau un « ver ». Se promenant dans les environs de Meringen, il aperçut soudain ce qu'il crut être un « pittoresque tronc d'arbre pourrissant » et voulut prendre un cliché. Mais le « tronc d'arbre » se précipita sur le photographe, qui eut juste le temps de prendre une photo. Celle-ci montra avec netteté la tête d'une sorte de « poisson » rébarbatif.
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Balkin

Le Berliner Illustrieten Zeitung publia le document et organisa des battues dans les montagnes pour capturer l'animal. La mauvaise saison mit fin aux recherches. Le mystère ne fut donc pas élucidé.

Depuis, on a émis de gros doutes quant à l’authenticité de cette fameuse photo. Certains y voient plutôt un trucage mettant en scène un poisson en céramique.
Cependant, on ne peut mettre en doute les centaines de témoignages qui ont permis de dresser un portrait-robot de cet animal :

  • 50 à 80 cm environ


  • Un corps massif à l’allure reptilienne


  • Une peau couverte de fines écailles


  • Une tête arrondie avec une absence de cou


  • Une langue bifide comme celle des serpents (fendue longitudinalement)


  • Une queue épaisse et courte


  • Des moignons de pattes antérieures (le nombre de pattes de l’animal est incertain)



Personnellement, cette description me fait penser à celui que l’on a surnommé « le monstre de Gila », un héloderme présent dans le sud-ouest des Etats-Unis.
Heloderma suspectum est un lézard venimeux au corps massif et trapu. Ses membres sont courts et sa tête ronde.
Il chasse essentiellement la nuit.

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Heloderma suspectum. Monstre de Gila. :copyright: dinosoria (Zoo de San Diego)

Nous ne connaissons actuellement que deux espèces d’hélodermes : le monstre de Gila et l’héloderme granuleux, un cousin de la côte ouest du Mexique (Heloderma horridum).

Ce sont les seuls lézards venimeux qui inoculent leur venin par l’intermédiaire d’une série de fins canaux situés à la base des dents.



Peut-être que le Tatzelwurm est un héloderme non répertorié. Ceci n’est bien sûr qu’une supposition de ma part.

Si vous êtes intéressé par cette énigme cryptozoologique, je vous conseille de lire « Sur la piste des bêles ignorées » de B. Heuvelmans qui en fait une description mais sans donner la solution.
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Dim 15 Déc 2019 - 19:47
La bête du Devonshire

L'hiver 1855 est rude en Angleterre, au point que la neige couvre même le comté de Cornouailles, dans l'ouest du pays. Le matin du 8 février, les habitants de la région du Devonshire bordant l'estuaire de l'Exe découvrent, avec stupéfaction et inquiétude, de longues lignes d'empreintes en forme de petit sabot de cheval.
Très rapidement, ces mystérieuses empreintes d’une bête inconnue sont surnommées « les marques de sabot du diable ».

Les mystérieuses empreintes
Ces empreintes, qui mesurent dix centimètres de long sur sept de large, sont étranges à bien des égards. 
Ce qui frappe les innombrables témoins et éveille l'attention du public, c'est leur régularité, leur netteté et, surtout, le fait qu'elles soient toutes exactement alignées, comme si elles avaient été la conséquence d'un sautillement sur une seule patte.

Plus troublant encore, la neige n'est pas écrasée au fond des empreintes, mais elle a purement et simplement disparu, comme enlevée au fer rouge.
Les traces couvrent plus de 150 kilomètres et ne semblent pas détournées par les obstacles. Ainsi, si elles s'arrêtent au pied d'un mur de cinq mètres de haut, c'est pour reprendre immédiatement derrière, sans laisser la moindre marque au sommet de celui-ci.

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Empreintes publiées dans les journaux en 1855 (:copyright: Fortean Picture Library)

Même chose ailleurs avec une meule de foin. Au contraire, dans une maison, elles passent par une conduite de drainage, de seulement 15 centimètres de diamètre. A un autre endroit, elles franchissent les trois kilomètres et demi de l'estuaire de la rivière Exe. Les villageois ne tardent pas à se dire que ces traces ne correspondent à celles d'aucun animal connu. La rumeur commence à évoquer le diable.
Un témoin raconte :
«... Dans toutes les paroisses, les empreintes étaient exactement de la même taille et les pas de la même longueur. Ce visiteur mystérieux n'est généralement passé qu'une fois dans chaque jardin ou chaque cour, de même que dans presque toutes les maisons des quartiers urbains et dans les fermes avoisinantes. (..)
Elles franchissaient les murs comme s'ils ne constituaient pas le moindre obstacle. Les jardins entourés de hautes palissades ou de murs et dont les portes étaient fermées ont été autant visités que ceux qui étaient sans protection. (..)

Deux autres habitants de la même commune suivirent une ligne d'empreintes pendant trois heures et demie, en passant sous des rangées de groseilliers et d'arbres fruitiers en espalier, perdant ensuite les empreintes et les retrouvant sur le toit des maisons auxquelles leurs recherches les avaient menés.
Illustrated London News, 24 février 1855

Des hypothèses peu satisfaisantes
Au milieu du XIXe siècle, les nouvelles voyagent encore lentement et il faut attendre la sortie du London Times du 16 février 1855 pour que cette nouvelle soit connue à Londres. Mais ce sont les témoignages publiés peu après dans l'Illustrated London News qui déchaînent les passions. 

D'abord, les Londoniens se moquent de ces histoires de prétendue créature inconnue et de la véritable psychose qui s'est installée dans le Devonshire. L'affaire leur semble la preuve que les provinciaux sont toujours sous l'emprise de superstitions médiévales.

Mais, alors que les informations se précisent, le caractère étrange du cas apparaît de façon évidente. Le relevé minutieux d'un naturaliste du Devon suggère que des traces si régulières ne peuvent provenir que d'une créature unique. Reste à découvrir quel animal, visiblement de taille modeste, est capable de couvrir 150 kilomètres entre le crépuscule et l'aube dans les conditions décrites.

Sir Richard Owen, célèbre paléontologue et créateur du mot «dinosaure», examine alors les dessins des empreintes et déclare, réponse surprenante pour un savant de son envergure, qu'elles sont le fait d'un groupe de blaireaux.

D'autres suppositions tout aussi farfelues sont avancées : on parle de l'œuvre d'un plaisantin, d'un âne, d'un kangourou échappé d'un zoo, d'une grande outarde, de crapauds, d'un rat, de loutres et même... d'un lièvre boiteux.

En dehors de l'hypothèse diabolique; les habitants de la région penchent plutôt, eux, pour celle de l'âne, surtout à cause de la forme des empreintes. Mais personne ne parvient à expliquer comment l'âne en question a pu monter sur le toit de plusieurs maisons ou passer sur le rebord d'une fenêtre au deuxième étage sans se faire remarquer...

Les mois s'écoulant et la «bête» ne se manifestant plus, l'affaire cesse de faire la une de la presse.

Seuls les spécialistes et amateurs de curiosités demeurent intrigués, aujourd'hui encore, par ce surprenant mystère. Ils ne croient pas, en effet, à la thèse le plus souvent retenue, d'une supercherie.

Aucune tentative d'explication faisant intervenir un seul phénomène physique ou météorologique n'est acceptable, dans la mesure où les traces présentent toutes les caractéristiques de la piste habituelle d'un animal doté de sabots. A ceci près, toutefois, qu'il aurait été unijambiste et doué d'étonnants talents d'acrobate ! Comment s'étonner, alors que, presque un siècle et demi plus tard, certains y voient toujours l'oeuvre du diable en personne ?
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Dim 15 Déc 2019 - 19:48
Des grands félins en Angleterre

L’Ecosse est un pays parcouru de montagnes, de forêts et de landes, peuplées uniquement de cerfs et de moutons. Ce pays semble donc un endroit idéal pour abriter de grands félins. Les premiers rapports officiels faisant état « d’animaux de grande taille inconnus » remontent au début du 20e siècle.

Depuis les années 20, de mystérieux « félins » ont été signalés un peu partout en Ecosse mais également dans l’ensemble de l’Angleterre. Il semble que des rencontres avec des « pumas » ont été nombreuses depuis.

D’où viennent ces félins et comment se fait-il, avec les moyens actuels, qu’ils soient aussi insaisissables ?

Des félins bien réels
Entre 1920 et 1927, des fermiers de l’Inverness-shire ont eu à déplorer de nombreuses pertes dans leurs troupeaux. L’un des fermiers tua « un grand animal sauvage jaune d’espèce inconnue ».

La dépouille n’a pas pu être étudiée.

Par contre, un autre animal fut pris au piège et le zoo de Londres l’identifia comme étant un lynx.

On pensait l’espèce absente de ce pays. Il s’agissait probablement d’un animal relâché dans la nature par un particulier.


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Jeune Lynx du Canada.

Depuis, les témoignages se sont succédé. En 1979, un camionneur vit un grand félin sur la route aux environs de Glasgow : »L’animal était grisâtre, avec des touffes blanches sur les côtés ».

En 1980, un fermier décida de tendre un piège à l’animal qui décimait ses troupeaux. Il se servit d’une tête de mouton comme appât.

Le 29 octobre 1980, il revint relever le piège et entendit des grognements. L’animal pris au piège n’était autre qu’un vrai puma bien vivant.


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Puma 

L’animal fut transféré dans un parc naturel. Il s’avéra que ce puma était apprivoisé mais avait vécu quelque temps en liberté, selon les analyses de ses excréments.

Après enquête, on trouva le coupable. Il s’agissait d’un homme qui, devant aller en prison, avait libéré ses deux pumas dans la nature.


Les rencontres avec des pumas dans la région ne s’arrêtèrent pas là. En fait, elles furent de plus en plus fréquentes.

Chasse au lion en Grande-Bretagne
Un lion supporte très difficilement le climat pluvieux anglais. De plus, cet animal n’aimant pas le thé, il n’a aucune raison de quitter sa réserve pour faire peur aux vieilles lady.

Pourtant, de nombreux témoignages font état de rugissements résonnant dans la paisible campagne anglaise.
C’est ainsi qu’un « gros lion » défraya la chronique en juillet et août 1976.

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Lion

Le félin faillit faire mourir de peur deux laitiers qui tombèrent nez à nez avec le roi de la savane alors qu’ils faisaient leur tournée matinale, près de Nottingham.

Une battue avec hélicoptères et chiens fut organisée mais le lion resta introuvable. Aucun zoo ne signala la disparition d’un félin.

Après quatre jours de vaines recherches, le lion refit son apparition dans le jardin d’un médecin.

Là encore, le lion prit la fuite à l’arrivée des policiers.


Au bout d’une semaine de battues et près de 100 témoignages, le lion sembla disparaître dans la nature.

Ce qui est étrange c’est qu’il n’y eut dans le même temps aucun mouton ou chèvre tué par un prédateur inconnu.


En 1981, un lion fut observé par plusieurs personnes dans le Belfordshire. S’agissait-il du même animal ?

Aucun lion ne manquait dans les zoos voisins et la police ne retrouva pas le fauve qui, une fois de plus, s’évanouit.


Une panthère noire dans le Warwickshire
En 1981 et 1982, des rapports affluèrent faisant état de la présence d’une « créature plus grosse qu’un berger allemand, noire et hirsute ».

Des fermiers trouvèrent des agneaux égorgés et un daim.

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Panthère noire

Une panthère noire fut aperçue sur un terrain de sport de Wellington Collège. En Galles du Sud, c’est un félin de 1,80 m de long qui troubla des promeneurs.

La naturaliste Di Francis, qui a recherché activement les animaux observés, a noté 370 témoignages en douze mois.

Des félins insaisissables
Bien que les autorités rechignent à l’admettre, il semble bien que des félins de toutes espèces parviennent à survivre en Angleterre.

Il est certain que la plupart de ces félins sont des animaux qui se sont évadés de zoos ou de cirques ou qui ont été abandonnés par leurs propriétaires.

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Puma

Il ne s’agit nullement d’animaux mystérieux ou d’espèces disparues comme j’ai pu le lire. Par contre, le mystère réside plutôt dans leur faculté à disparaître sans laisser de traces.

Lors des battues intensives, on n’a pas relevé d’empreintes, ni d’excréments. A croire que ces félins sont d’origine surnaturelle.

Ce qui n’étonnera d’ailleurs personne car, après tout, l’Angleterre, est le pays par excellence des mythes et des fantômes.
La tradition britannique est ainsi respectée.
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Dim 15 Déc 2019 - 19:48
Bête du Haut-Quercy


Une mystérieuse « bête » sema la panique dans le Quercy en 1983. Un matin de printemps, au Hameau-de-Belinac, près de Livernon Lot, Jean-Paul Carayol allait voir son troupeau de vaches au pâturage, lorsqu’il se trouva face à un animal ressemblant à un cerf, qui fonça sur lui en poussant un long cri, qualifié de « cri lugubre » par le témoin.
Ce dernier réussit cependant à s’enfuir sans dommage.

Plus tard, il retrouva deux vaches mortes et il put relever des traces. Elles avaient été laissées par un grand ruminant d’après l’empreinte laissée par les sabots. Le poids a été estimé à 200 kg.
Certaines empreintes laissaient à penser que cet étrange animal avait été flairé le placenta d’une des vaches.

Le 4 juin, un autre troupeau fut attaqué par la « bête ». Puis, ce furent des juments qui subirent l’assaut de l’animal. Une jument fut d’ailleurs tuée.

Les cris poussés par la « bête » furent entendus et ils évoquaient en plus allongés les meuglements d’une vache. Cela pouvait ressembler au râle d’un cerf.

Puis, la bête du Haut-Quercy disparut aussi subitement qu’elle était venue. Apparemment, il s’agissait d’un cerf. Le problème c’est qu’il n’y a pas de cerfs dans cette région. De plus, les cerfs n’attaquent pas les vaches, ni les chevaux.

Ils peuvent devenir agressifs au moment de la saison de la reproduction mais pas au point de tuer de paisibles ruminants.

Enfin, au printemps, les cerfs n’ont pas de ramure ; ils sont « en velours » car c’est le moment de la mue.
Nul n’a jamais pu identifier cet animal.
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Dim 15 Déc 2019 - 19:49
Dragon

Depuis des millénaires, le mythe du dragon hante l’imagination des peuples. Le dragon est probablement le plus notoirement connu de tous les monstres de légende. Mais, est-on bien sûr qu’il s’agit d’un mythe ?

On constate que pendant des siècles, le dragon a joué un rôle dans les arts, les légendes et la religion. Saint Georges terrassant le dragon n’est qu’une des nombreuses légendes relatives à cette créature symbolique.

L’homme n’a jamais eu suffisamment d’imagination pour inventer ou créer sans se servir d’un modèle.

Mais, quel est ce modèle ? Un animal ? Plusieurs animaux dont on a mélangé les attributs ? La question se pose donc de savoir si le dragon a réellement existé.

Portrait du dragon
La queue en pointe, le corps couvert d’écailles, des flammes qui sortent de sa gueule : tel est le portrait traditionnel du dragon en Occident. Vaguement reptilien, cet animal vole silencieusement.

La littérature a depuis longtemps mis en vedette le dragon même si les représentations modernes sont bien différentes des dragons des lointaines légendes.

Initialement, le dragon était censé dormir au fond des étangs, ce qui en fait un animal amphibie.

Son sang contenait de foudroyants poisons. Le dragon était donc un animal probablement venimeux.

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Représentation moderne du dragon

Depuis, les écrivains ont rajouté des caractéristiques. Par exemple, l’écrivain de science-fiction Anne MacCaffey a imaginé que les dragons se nourrissaient de substances minérales, et celles-ci, combinées aux acides de l’estomac, donnent naissance à des gaz toxiques, spontanément inflammables.

Le dragon cracheur de feu a été repris plus récemment au cinéma dans le règne du feu réalisé par Rob Bowman en 2002. Les dragons deviennent alors les responsables de l’extinction des dinosaures. Assoiffés de sang, ils tentent d’anéantir l’humanité.

La conception des dragons dans le Règne du Feu
"Nous les avons faits puissants et denses", explique Rob Bowman. "Leurs mouvements sont dictés par leur morphologie plus que par une recherche esthétique. Ils ont des gestes efficaces, ils combinent des caractéristiques reptiliennes et aériennes. Nous les avons élaborés comme pour un documentaire".

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Le Règne du feu

L'un des points qui a particulièrement intéressé le cinéaste était la façon dont les dragons crachaient des flammes. "Nous avons imaginé que ces créatures crachaient deux jets d'une sorte de venin qui, en se mélangeant plus loin devant leur museau, s'enflammeraient. Comme les serpents, elles comprimeraient des glandes situées dans leur gueule et pulvériseraient les deux produits qui brûleraient au contact l'un de l'autre".
Source "secrets du tournage" 

Cependant, il existe une grande variété de dragons à travers le monde. Certains sont terrestres, d’autres aquatiques. Nos lointains ancêtres les avaient affublés d’attributs humains et bestiaux afin de mieux suggérer leur pouvoir surnaturel.

Ils façonnaient également l’apparence du dragon en fonction des bêtes sauvages qu’ils côtoyaient. Ainsi, on a un dragon-éléphant aux Indes, un dragon-cerf en Chine et un dragon-reptile en Europe.

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Illustration d'un dragon dans Le Règne du feu

Dans de nombreuses civilisations, le serpent était l’ancêtre du dragon. Les deux animaux sont d’ailleurs très liés dans de nombreuses civilisations.

Il est donc très difficile de faire un portrait robot de cette créature tant les descriptions divergent.

Symbole du Mal ou du Bien ?
Les interprétations sont différentes en Orient et en Occident.

La tradition chrétienne a fait du dragon le serviteur du Diable et l’incarnation du Mal. C’est le « Serpent maudit » chassé du Paradis par l’archange saint Michel.

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Illustration du combat dans les cieux entre l'archange Michel et un Dragon décrit dans le Livre de la Révélation du Nouveau Testament. (DP)

Mais, il n’en a pas toujours été ainsi. Les dragons des mythes ancestraux étaient des créatures beaucoup moins malfaisantes.

Certes, ils inspiraient de la terreur mais ils causaient peu de ravages. Les dragons pouvaient vivre en paix avec les hommes, qui se conciliaient leurs bonnes grâces en échange d’un tribut annuel d’or ou de vies humaines.

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Persée et Andromède peint par Piero di Cosimo, un peintre de la Renaissance. Dans la mythologie grecque, Andromède est attachée à un rocher, offerte en sacrifice à un dragon de mer. Persée la délivre grâce à ses armes magiques. (DP)

Dans les anciens mythes, le dragon est aussi le gardien des eaux. Ces monstres détenaient le pouvoir de faire tomber la pluie.

Ils étaient aussi des symboles de régénération. Le sang des dragons morts pouvait fertiliser la terre. Un peu partout dans le monde, en Occident comme en Orient, les traditions populaires ont perpétué ce rôle symbolique des dragons, au cours de rites de fertilité immémoriaux.

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Dragon gardien du temple Shaolin

kevinpoh
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En Occident, l’histoire du dragon terrassé connaît beaucoup de variantes. Pour la plupart des héros anciens, Siegfried, Sigurd, Beowulf, saint Georges, saint Michel, Arthur, Tristan ou Lancelot, c’était le couronnement d’une carrière que de tuer un cruel dragon. Sur ce thème, les légendes ont foisonné.

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Saint Georges qui sauve la belle princesse du dragon (artiste flamand du XVe siècle. National Gallery of Art Washington). (DP)

Par opposition à l’Occident, le dragon personnifie en Chine la douceur et la bonté. Les dragons étaient les dieux de la pluie. Ils formaient des nuages avec leur souffle et arrosaient les champs de riz.

Les dragons chinois changeaient de couleur selon les circonstances. Le noir symbolisait la destruction et c’était aussi le dragon-tonnerre de la famille impériale.

Le jaune signifiait la chance et l’azur annonçait la naissance des grands hommes. 

Les dragons pouvaient également devenir invisibles et luire dans l’obscurité.

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Dragon de la Cité interdite

En Corée, chaque fleuve, chaque rivière accueillait son propre dragon.

En Asie, les os de dragons faisaient partie de la pharmacopée traditionnelle. Il est presque certain qu’il s’agissait de fossiles d’animaux préhistoriques.


Aujourd’hui encore, en Chine, on célèbre la nouvelle année en promenant dans les rues d’immenses dragons de papier et de bambou.

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Dragon du Nouvel An chinois

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En France, à Tarascon, un mannequin figurant un animal monstrueux, est promené chaque année dans la ville. Cette procession est conduite en souvenir d’un monstre amphibie qui a fait régner la terreur dans la région des bords du Rhône, avant d’être selon la légende, apprivoisé par sainte Marthe.

Comment interpréter le symbolisme du dragon ?

On interprète généralement le combat de saint Georges contre le Dragon comme une allégorie illustrant la victoire du christianisme sur les puissances des ténèbres.

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Siegfried, héros de la mythologie germanique, triomphant du dragon Fafnir. (DP)

Mais, des légendes et des traditions recueillies en des endroits différents révèlent que ce combat a une valeur symbolique plus ancienne et plus universelle.

A l’origine, dans tous les pays, le dragon représente le principe de fertilité. Il naît chaque printemps d’un œuf déposé sous l’eau. Chaque année, en hiver, il faut tuer le vieux dragon pour faire place au nouveau qui naîtra au printemps prochain.

On peut également interpréter ce symbolisme comme une victoire sur la mort et la renaissance de tout être à travers la naissance : le vieil homme déclinant est remplacé par son jeune fils plein de vigueur.

Une chose est certaine, à l’origine, le dragon est un animal qui vit en partie dans l’eau.

Le commerce des dragons
Les légendes du monde entier provoquèrent jadis un commerce florissant de faux dragons dans toute l’Europe.

On fabriquait et vendait des imitations de dragons qui venaient, disait-on, tout droit des cavernes et des bancs de sable d’Asie.

Ces prétendus monstres apparurent dès le XVIe siècle. Ces faux dragons n’étaient pas plus gros que des chatons et étaient vendus comme étant des bébés dragons.

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Faux dragon qui remonte environ au XVIe siècle

En fait, il s’agissait probablement de petits lézards volants ramenés de la péninsule malaise et des Indes orientales qu’on avait mutilés.

D’autres faux dragons furent créés de toutes pièces à partir de morceaux de raie géante ou bien en ajoutant des ailes de chauve-souris au corps desséché d’un lézard.
Le dragon a-t-il existé ?

Pourquoi ces créatures hybrides exercent-elles un tel pouvoir sur nos esprits ? On rencontre des dragons terrestres mais plus récents et des dragons aquatiques, le modèle original. Un peu partout dans le monde, il y a une grande variété de dragons.

D’où viennent-ils ? Ont-ils été créés pour satisfaire un besoin humain, pour personnifier des forces naturelles alors inexplicables ?

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Illustration fantaisiste d'un livre ancien sur l'exploration de l'Amérique montrant la rencontre d'une créature ressemblant à un dragon. (DP)

En 1960, les dragons firent la Une des journaux. L’histoire se passe en Nouvelle-Guinée. On racontait que les habitants d’une région avaient été attaqués par des dragons dont certains atteignaient 6 mètres.

Les rumeurs les plus folles circulaient : les monstres crachaient le feu et la fumée et suçaient le sang de leurs victimes.

Des cadavres présentaient des blessures de plus de 30 cm de long que l’on prétendait faites par des griffes de dragon.

La panique fut telle que les autorités gouvernementales rassemblèrent la population dans des enceintes protégées et promirent une grosse récompense pour la capture de l’un des monstres, mort ou vif.

Personne ne partit à la chasse aux dragons. Ces derniers devaient sans doute être repus car on ne les revit jamais…

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Dessin d'un dragon dont on avait signalé l'apparition dans les Alpes en 1660. (DP)

Aujourd’hui, la plupart des gens considèrent le dragon comme un animal purement légendaire.

Plusieurs questions peuvent se poser. D’une part, les dragons sont-ils vraiment les descendants des grands reptiles du Secondaire qui auraient survécu comme le prétendent certains jusqu’à l’aube de notre histoire ?

D’autre part, on retrouve les histoires de dragons dans tant de pays différents que l’on peut se demander s’il n’y a pas à la base une origine commune.

Enfin, les représentations initiales que l’on en fit évoquent de manière étonnante certains reptiles volants tels que les scientifiques ont pu les reconstituer.

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Miniature d'un manuscrit médiéval qui illustre les soldats d'Alexandre le Grand contre de terribles dragons. (DP)

L’expression « dragon » personnifie certainement plusieurs espèces différentes, certaines aquatiques et d’autres terrestres. Ces animaux, bien réels, ont apparemment suffisamment impressionnés nos lointains ancêtres pour que mythes et légendes en fassent des créatures surnaturelles.

Cependant, je souligne le fait qu’aucune peinture pariétale, ni aucune autre représentation datée de la préhistoire (sculptures, roches sculptées, poteries décorées …) à travers le monde ne représentent un animal se rapprochant du dragon.

Que doit-on en conclure ?
Que cet animal ou ces animaux n’ont jamais existé ? Ou que leur population était extrêmement réduite et endémique à quelques régions reculées ?

Chacun est libre d’en tirer ses propres conclusions. Mais, il est certain que ces monstres ailés à l’haleine de feu continueront pendant longtemps à assouvir notre soif de merveilleux.
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Dim 15 Déc 2019 - 19:52
Un serpent géant en Amazonie


Au cours de son exploration de l’Amazone pour le compte de la Royal Geographical Society de Londres en 1907, le major Percy Fawcett entendit beaucoup parler de serpents géants qui vivaient dans les marais.
Un jour qu’il descendait le Rio Abuna, lui et les Indiens qui l’accompagnaient eurent l’occasion de vérifier qu’il ne s’agissait pas de légendes.

Juste à l’avant du bateau, ils virent émerger une tête triangulaire et quelques mètres d’un corps onduleux.

Aussitôt Fawcett se saisit de son fusil et tira une balle explosive qui atteignit l’animal sur l’échine, à trois mètres de sa tête.

« Il y eut un remous d’écume et des chocs violents contre notre quille. Sur la rive, nous nous approchâmes prudemment du reptile. Il était touché à mort. »

Selon l’estimation de Fawcett, le serpent mesurait près de 19 m de long.

De retour à Londres, l’explorateur fut traité de menteur car aucun anaconda ne pouvait mesurer une taille aussi gigantesque.
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Dim 15 Déc 2019 - 19:53
Les mystérieux chats d’Angleterre

Au début de l’année 1983, South Molton, une petite ville d’Angleterre, était sur le pied de guerre.

Un mystérieux prédateur s’attaquait aux moutons et aux agneaux. Au mois de juin, on comptabilisait déjà 200 animaux tués.

A chaque fois, les victimes avaient été égorgées puis éventrées et dévorées.

On déploya des moyens considérables pour traquer la bête mais en vain.

Fait étrange, le prédateur ne commettait ses forfaits que tous les trois jours. Il dévora même une brebis adulte en une seule nuit. Il s’agissait donc d’un animal de grande taille.

Les descriptions de cet animal varièrent du puma couleur ardoise à l’énorme chat noir de la taille d’un doberman, doté d’une queue aussi longue que son corps.

La bête d’Exmoor, comme on l’appela, pouvait courir à près de 50 km/h, sauter des haies ou cinq barrières alignées.

Le « grand chat britannique » n’est pas un inconnu.
En 1962, un « puma » avait été signalé dans le Surrey. Malgré les battues, il était resté introuvable.

En février 1965, un animal à l’aspect de panthère avait été signalé dans le Hampshire et à la fin des années 1970, c’était dans le Devon.

Déjà en 1930, un archéologue avait observé un animal à l’aspect de puma.

En 1927, en Ecosse, un cultivateur avait tué un animal étrange.

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Au début du siècle, on parlait surtout de chiens noirs. La notion de félin ou de chat est beaucoup plus récente. S’agit-il des mêmes animaux ?

Des observations semblables ont été faites en Irlande, au Danemark, en Allemagne, en Italie, en France, aux USA et au Canada.

S’agit-il d’une espèce de félin inconnue ou de spécimens dits préhistoriques ayant survécu comme cela semble être le cas en Australie et en Afrique ?

Les traces retrouvées ont révélé des empreintes de griffes. Or, mis à part le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


[ltr]guépard[/ltr]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], tous les félins marchent avec les griffes rétractées.

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Des lynx ont été identifiés en Angleterre

La découverte en 1983, en Ecosse, de plusieurs chats noirs de la taille d’un chien, aux griffes non rétractées, ne simplifie pas l’affaire. On a également découvert le crâne d’un chat de la taille d’un lion, à Dartmoor, en 1988.

Ces animaux ne sont absolument pas répertoriés et restent pour l’instant une énigme.
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Dim 15 Déc 2019 - 19:53
Des félins à dents de sabre en Afrique

L’aventurier anglais John Alfred Jordan se trouvait au Kenya en 1909 lorsqu’il découvrit un étrange animal allongé au milieu d’une rivière.

Le félin était long de plus de 4 m avec une tête aussi grosse que celle d’une lionne.

Son dos semblait écailleux comme peut l’être celui du tatou mais tacheté comme le pelage d’une panthère.

Le plus surprenant est qu’il possédait une sorte de queue natatoire avec laquelle il luttait contre le courant. Enfin, ses canines supérieures étaient longues et recourbées comme celles d’un smilodon, le plus célèbre des félins à dents de sabre de la préhistoire.

Cette description peut sembler fantaisiste ou du moins on pourrait penser que Jordan avait un peu trop d’imagination. Pourtant, en 1909, personne ne parlait encore de tigre à dents de sabre.

Témoignages et indices
Cet animal était bien connu en Afrique et semblait vivre notamment dans l’ex-Zaïre, l’Angola, le Centrafrique et le Kenya.

On l’avait baptisé chipekwé, dingonek, dilali ou mourou-ngou. Certaines appellations peuvent se traduire par « panthère d’eau » ou « lion d’eau ».

Les populations locales ne semblaient pas étonnées par les propos de Jordan.

La description mélange plusieurs genres mais pourrait-il quand même s’agir d’un félin inconnu ?

L’histoire pourrait s’arrêter là mais, ce qui est troublant, ce sont les restes de ce tigre à dents de sabre découverts en Afrique. Cependant, l’élément essentiel qui pourrait accréditer la présence d’un tel animal manque : la datation de ces restes.

Ces restes étaient-ils fossilisés ou récents ? Les informations sont trop maigres pour les accepter tel quel.

Il existe quelques indices qui pourraient faire pencher la balance en faveur de la survivance d’un représentant des Felidae tel le Machairodus.

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Deux mâles Anancus s'affrontent à côté d'un groupe de Machairodus (Illustration Mauricio Anton Mammifères de la Préhistoire. Editions Nathan)

Des fossiles de Machairodus ont été mis au jour en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et en Afrique. Concernant ce dernier continent, les fossiles ont été découverts en Éthiopie, en Tanzanie, en Afrique du Sud et au Kirghizistan.(Miocène au Pliocène)

Ce félin figurerait sur une bague en or scythe, exposée au musée de l’Ermitage de Leningrad. L’homme semble avoir côtoyé ce félin puisqu’il apparaît sur une peinture rupestre des Boshimans dans une caverne d’Afrique du Sud.

Rappelons que les félins à dents de sabre ne se sont éteints qu’il y a 10 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire. Les derniers représentants connus de cette sous-famille des Felinae sont Smilodon et Homotherium. La longueur de ces deux espèces est bien inférieure à celle donnée par Jordan.

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En 1956, le cadavre d’un hippopotame, découvert près de Port-Gentil, portait les traces de deux plaies profondes, très semblables à celles qu’auraient pu faire des canines longues et recourbées.

On peut également citer cette anecdote. Le naturaliste John Hunter a montré aux Pygmées de la forêt de l’Ituri (ex-Zaïre) un livre de zoologie. L’un deux, lorsqu’il vit un morse et surtout ses dents, lui dit que cet animal vivait dans les profondeurs de la forêt.

Monseigneur Van Horne, évêque de Rafai en République Centrafricaine, a interrogé la population du pays Zandé sur un animal aquatique inconnu, le mamaïmé ("lion d'eau"). Les habitants lui en ont fait la description suivante :

"Ses pattes sont poilues. Sa longueur est d’environ 1m 60, sa hauteur de 1 m. Il a tué un homme : Segui, frère de Songa, de Dano, à l'embouchure de la Aka et du Ali. Il a également attrapé Mada, qui a réchappé à la mort. Il dort dans l'eau. Il mange les animaux et les hommes". (D’après Kirch 1981).

Tous ces indices restent cependant bien faibles car aucune preuve formelle n’est venue depuis les étayer.

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Bernard Heuvelmans et Jean-Jacques Barloy pensent que l’animal décrit par Jordan est un Machairodus ou du moins un genre approchant.

L’idée que des espèces encore non répertoriées puissent survivre au cœur de certaines forêts d’Afrique n’a rien de farfelu. Une nouvelle espèce de primate a été récemment découverte. Cependant, tant qu’aucune preuve formelle ne sera présentée, nous ne pouvons qu’être sceptiques ou du moins prudents.

Quelques exemples de félins à dents de sabre et de Nimravidés

Eusmilus
De la taille d’un léopard, Eusmilus mesurait environ 2,50 m de long pour un poids de 70 kg. Les fossiles ont été découverts en France, en Amérique du Nord et en Asie. Il vivait durant l'Eocène supérieur et l’Oligocène inférieur. Ce félin vivait à la même époque et dans les mêmes régions que d’autres espèces aux dents de sabre. On a retrouvé, sur un crâne de Nimravus, un trou dont les dimensions correspondent à celles des canines d’Eusmilus.

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Eusmilus cerebralis, l'espèce type, appartient à la famille des Nimravidae. Il a disparu il y a environ 9 millions d'années.

Megantereon
Megantereon est l’un des premiers félins à dents de sabre. Ses canines supérieures étaient bien moins longues que celles de ses successeurs mais déjà en forme de poignard.
Ce félin a prospéré en Méditerranée au Pliocène supérieur et au Pléistocène inférieur, il y a entre 2 et 3 millions d’années. Originaire du nord de l’Inde, il a migré vers l’Afrique et l’Amérique du Nord au Miocène supérieur.

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Illustration de Megantereon. (:copyright: Dinosaures et autres animaux de la Préhistoire Editions Könemann)

De nombreux fossiles ont été découverts en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord et en Chine. Des fossiles mis au jour au Pakistan ont été datés du Miocène.
Homotherium

Ce félin présentait sans doute le même dos voûté que la hyène. En effet, ses pattes antérieures sont plus longues que ses postérieures. Il était plantigrade c'est-à-dire qu’il faisait reposer la totalité de sa patte sur le sol en marchant comme le font les ours ou les humains.

C’est une exception, car tous les félins sont digitigrades c'est-à-dire qu’ils marchent sur leurs doigts.

Les paléontologues estiment que les plus gros spécimens pouvaient peser jusqu'à 225 kg.

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Homotherium a survécu jusqu’à la fin de la dernière période glaciaire. Il chassait très certainement les jeunes mammouths. Les fossiles ont été retrouvés en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord.

Ce félin a vécu durant le Pliocène et le Pléistocène (5 millions d'années à environ 10 000 ans)
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Dim 15 Déc 2019 - 19:54
Le monstre de Tasmanie


La mer rejette fréquemment des cadavres d’animaux sur les plages. Mais, l’animal qui s’échoua en juillet 1960 sur la côte de Tasmanie ne ressemblait à rien de connu.

C’est un fermier qui rassemblait son bétail qui découvrit la créature. C’était une large masse circulaire de 3 m de large et d’environ 2 m de haut en son centre. Le plus bizarre était que l’animal était recouvert d’un poil ras et rugueux.
Aussitôt alertées, les autorités envoyèrent sur place un naturaliste accompagné de plusieurs scientifiques.

La peau de l’animal, épaisse de près de 3 cm, était si dure qu’il fallut plus d’une heure d’efforts à coup de hache pour parvenir à découper un morceau de cette substance blanche et fibreuse qui lui tenait de chair.

Malgré les multiples analyses, on ne put déterminer de quel animal il pouvait s’agir.

Deux années passèrent et le parlement australien se saisit de l’affaire, dépêchant sur place une nouvelle mission scientifique.

Le cadavre était toujours sur la plage. Au bout de 24 heures de débats et de controverses, les scientifiques publièrent un communiqué officiel concluant qu’il s’agissait « d’un animal inconnu ».
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Dim 15 Déc 2019 - 19:54
Bête du Gévaudan

Entre 1764 et 1767, la bête du Gévaudan tue plus de 100 personnes, uniquement des femmes et des enfants.

Le mythe de la bête du Gévaudan a donné lieu aux théories les plus fantaisistes. Aujourd’hui, grâce aux chercheurs du Muséum d’histoire Naturelle de Paris, l’identité de cette bête a été dévoilée avec certitude.

Il règne dans le Gévaudan, en cette fin d’Ancien Régime, une misère profonde. Ces meurtres atroces, attribués à une bête sauvage, mettent en péril l’image du pouvoir absolu, détenu par Louis XV.

La Bête du Gevaudan: Rappel des faits
Pendant trois ans, des meurtres ont été perpétrés dans le Gévaudan, qui correspond à peu près à l’actuelle Lozère, mais également en Ardèche, dans la Haute-Loire et le Cantal.

Ces meurtres sont attribués à un animal mystérieux qui est rapidement baptisé « la bête du Gévaudan ».

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Gravure du 18e siècle

La première attaque a lieu au printemps 1764 ; une femme est attaquée près de Langogne, mais ses bœufs mettent en fuite l’animal.

Peu de temps après, le cadavre d’une adolescente de 14 ans est retrouvé. C’est la première victime officielle de la bête.

Mais cette victime est la première d’une longue liste.

Selon les témoins, l’animal responsable de l’agression de la bergère et de l’adolescente n’est pas un loup.

La description qu’en feront tous les témoins est la suivante : « une bête avec une très grosse tête, des flancs rougeâtres, avec une bande noire tout au long du dos, une queue très touffue, des pattes larges munies de grandes griffes. »

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Bête du Gevaudan. Illustration du 18e siècle

Il faut souligner que le loup est bien connu des paysans de cette époque. On peut d’ailleurs constater qu’ils ne parlent pas d’un loup.

Les attaques sanglantes se succèdent. Il est plusieurs fois fait mention dans les archives nationales que les victimes étaient porteuses d’une coupure franche et précise à la base du cou.

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Dessin illustrant un des journaux de l'époque

L’animal fait preuve d’une grande mobilité. Il attaque du Gévaudan jusqu’en Auvergne. Une véritable psychose s’empare des habitants.

Des battues sont menées mais sans succès. Les journaux de l’époque relatent ses attaques. L’émoi est si grand que le Roi envoie un régiment de soldats, des dragons, sur les lieux.
Comme si l’animal sentait le danger, il se déplace et sème la terreur dans l’Aubrac et la Margeride. Il laisse derrière lui des cadavres décapités et déchiquetés.

Les soldats n’obtenant aucun résultat, le Roi envoie François Antoine, lieutenant de ses chasses, qui est réputé comme le meilleur fusil du royaume.

Après 3 mois de traque, F.Antoine, tue en septembre 1765, un gros loup dont le corps est empaillé et envoyé à la cour.

On sait aujourd’hui, que F.Antoine a orchestré de toutes pièces cette soi-disant battue. Ayant peur de tomber en disgrâce, il lui fallait absolument une bête à exposer.

De plus, l’exhibition de cette bête empaillée a pour objectif de restaurer l’image du roi qui est devenu la risée de toute l’Europe.

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Illustration de l'époque qui représente la bête empaillée devant le roi

Le succès est d’ailleurs de courte durée. Les meurtres reprennent peu après. Ils s’arrêteront le 19 juin 1767, jour où Jean Chastel tue un nouvel animal.

Ce personnage énigmatique est omniprésent pendant toute cette histoire et nous allons y revenir.

Ours, Loup, singe ou Hyène
A cette époque, on croit en Dieu mais aussi au Diable, aux sorciers et au loup-garou. Ces croyances « païennes » font partie intégrante du catholicisme.

Bien que nous soyons au Siècle des Lumières, l’étude de la faune n’en est qu’à ses balbutiements.

Aujourd’hui, on sait qu’aucun animal ne peut décapiter un homme. Il y a là une preuve évidente d’une intervention humaine.

Des corps ont été entièrement déshabillés et des têtes n’ont jamais été retrouvées.

Mais dans un tel contexte où l’ignorance se mêle au mysticisme, la décapitation n’apparaît absolument pas étrange venant d’un animal.

Le seul apparemment à avoir eu un doute est F.Antoine qui a fait arrêter les Chastel durant son séjour en Gévaudan.

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Gravure de l'époque de la Bête du Gévaudan

Sur les gravures de l’époque, on peut voir différents animaux qui représentent la bête, notamment une hyène, un énorme loup et un ours.

N’importe quel prédateur recherche la facilité quand il chasse. Il choisit de préférence des jeunes, des animaux âgés ou malades.

Mais, dans le cas de l’attaque d’un troupeau par un loup, la facilité consiste à attaquer les bovins ou brebis. L’homme constitue un danger pour lui. L’homme est bien plus dangereux aux yeux d’un loup qu’un agneau.

Il est donc totalement incohérent qu’un loup, même plus gros que la moyenne, privilégie l’homme à l’animal.

La bête immortelle
A plusieurs reprises durant ces 3 ans, l’animal a été blessé. Il a été tiré soit à une certaine distance, soit à bout portant.

Pourtant, il s’est toujours relevé pour s’enfuir. Ces faits ont bien sûr intensifié aux yeux de la population l’aspect démoniaque et surnaturel de la bête.

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Gravure de 1764 intitulée "Figure de la bête féroce". Des rumeurs affirmaient que c'était une hyène

Avec du recul, on se rend compte qu’à chaque fois que l’animal a été aperçu ou tiré, peu après, des décapitations ont eu lieu.

Les statistiques prouvent que l’instigateur des meurtres a largement profité de la psychose générale.

Un serial killer en Languedoc
Il y a en fait deux types de meurtres. Ceux qui ont été commis par un ou des animaux. Ceux qui ont été perpétrés par un pervers sexuel qu’on appelle aujourd’hui serial killer.

Le principal suspect est Jean Chastel qui occupait l’équivalent aujourd’hui du poste de garde forestier.

Il est assez troublant, vous en conviendrez, qu’aucun meurtre n’ait été commis pendant son incarcération en 1765. Par contre, dès qu’il a été relâché, les crimes ont repris.
Vous me direz : « oui, mais c’est lui qui a finalement tué la bête ». C’est vrai mais dans des conditions plutôt étranges.

Quand il a visé l’animal, celui-ci ne s’est pas enfui, bien au contraire, il s’est arrêté et est venu tranquillement s’asseoir devant Chastel.

Pour un monstre sanguinaire, il a fait preuve d’une bien grande docilité.
L’étude des serials killer démontre qu’avant de passer à l’acte, ils tuent en rêve des milliers de personnes. Mais, leurs crimes ne sont jamais à la hauteur de leurs fantasmes. Ils ont donc l’obligation de répéter inlassablement ses meurtres.

Un serial killer ne s’arrête jamais pour cette raison. Quand les meurtres s’interrompent, c’est que le serial killer est en prison ou qu’il est mort.

Pourquoi Chastel s’est-il alors arrêté ?
Autopsie de la bête du Gévaudan: l’identité révélée

Quand J.Chastel a tué l’animal, les crimes se sont arrêtés définitivement. L’animal a été exposé au public. Les naturalistes de l’époque ont disséqué et étudié la dépouille.

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Bête du Gévaudan. Croquis de la dépouille

Voici le rapport, au vu des notes et croquis de l’époque, des spécialistes du Muséum d’histoire Naturelle de Paris qui a été réalisée recemment:

« La bête n’est ni une hyène, ni un singe, ni aucun autre animal exotique. Sa formule dentaire ne laisse aucun doute : il s’agit d’un canidé.
Il n’y a que deux options : le chien ou le loup.

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C’est un mâle de 109 livres, le poids normal d’un loup adulte. Son museau est plus court que celui d’un loup. Sa tête est également plus large.

L’arcade zygomatique surdimensionnée laisse deviner une mâchoire particulièrement puissante.

La crête du crâne et la taille des dents appartiennent au loup.

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Comparatif entre le crâne d'un chien et celui d'un loup. 

Mais la hauteur du profil appartient au chien. L’avant du corps est proche de celui du chien et l’arrière ressemble à celui du loup.

La coexistence des deux morphotypes nous permet d’être affirmatif.

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La bête du Gévaudan est un hybride entre un loup et un gros chien ; probablement un chien mâtin.

Ces conclusions sont confirmées par la tache blanche sur le poitrail de l’animal et la grande longueur des griffes trahit la domestication ».

Ce rapport est éloquent et nous livre enfin une étude scientifique fiable.

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La conclusion qui s’impose est logique.

Entre homme et bête
Au vu de tous les indices fournis par les différents ouvrages et par l’émission consacrée à la bête du Gévaudan diffusée sur la chaîne Planète, je vous livre ma conclusion des faits.

J.Chastel a domestiqué un animal issu d’un accouplement entre un loup et un chien. Il a dressé cet animal à attaquer l’homme.

Il est d’ailleurs fort probable que ses crimes ont commencé bien avant le début de cette histoire.

Comme le dit un professionnel dans le documentaire télévisé, on peut parfaitement habituer un loup à attaquer l’homme si on lui donne de la chair humaine.

En fait, il faut sacrifier à l’animal des proies faciles quand il est jeune comme des enfants.

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Chien mâtin espagnol. 

Donc, bien qu’on n’en ait aucune preuve, il est certain que Chastel a enlevé des enfants pour les donner en sacrifice à son animal.

Le facteur déclenchant de sa folie a pu être une attaque de loups tout à fait banale.

Le meurtre de la fillette, avec qui il était ami, n’était pas prévu. En effet, peu après, il sombre dans le mysticisme.

Lui qui ne s’était pas montré plus croyant que la moyenne se met à fréquenter l’église d’une manière assidue.

Il multiplie les visites au confessionnal et va jusqu’à faire bénir les balles qui lui serviront à tuer la bête.

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Stèle à l'effigie de Jean Chastel

Ce dernier meurtre, non souhaité, a certainement été un véritable électrochoc. Cette dernière atrocité a révélé à cet homme déséquilibré toute l’horreur de ses exactions.

En tuant lui-même l’animal qu’il avait dressé afin de concrétiser ses fantasmes pervers, il a lavé son âme de tous ces pêchers.

Jusqu’à la fin de sa vie, il se consacrera à sa paroisse et montrera beaucoup de ferveur religieuse.

La bête du Gévaudan frappe toujours
Toute attaque animale qui échappe aux explications rationnelles suscite rapidement des rumeurs.

La bête du Gévaudan n’est pas le seul animal à avoir semé la terreur en France. 

On peut citer la bête d’Evreux (1633-1634), la bête de Brive (1783), la bête du Cézailler (1946-1951).

Les plus féroces semblent avoir été les bêtes de l’Auxerrois et du Vivarais.

La première est apparue en 1731 et a fait 28 victimes. Elle est décrite comme un tigre ou comme un loup.

La bête du Vivarais a sévi de 1809 à 1816 dans le Gard. Elle est décrite comme un loup mais avec la taille d’un âne, avec un pelage brun, une crinière noire et de grosses mamelles. Il s’agissait probablement d’un fauve échappé d’un cirque.

Aucune de ces deux bêtes n’a été tuée ou capturée.

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La bête du Gévaudan est aujourd'hui un argument touristique

En 1973, dans le Middle West américain, les cadavres de dizaines de bovins sont découverts. Les bêtes ont eu les oreilles, les lèvres, les mamelles et les queues tranchées. 

Les yeux ont été enlevés.
Les mutilations ont été effectuées avec une précision chirurgicale.

Depuis 1973, de nombreux animaux aux Etats-Unis ont été retrouvés mutilés. Le massacre continue toujours aujourd’hui.

12 000 bovins ont été tués depuis sans que la police ait pu arrêter le moindre suspect, d’autant plus qu’aucune trace au sol à côté des animaux mutilés n’a été retrouvée.
L’intervention humaine est évidente cette fois encore comme pour la bête du Gévaudan. Notre peur de l’inconnu ne doit pas nous faire oublier que seul l’homme est capable de fantasmes pervers.

L’animal se contente de tuer pour survivre et ne s’adonne jamais à des meurtres rituels quels qu’ils soient.
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Dim 15 Déc 2019 - 19:55
Des oiseaux géants en Amérique du Nord

Robert Lyman traversait la forêt de Coundersport en Pennsylvanie en 1940 quand il aperçut sur la route un oiseau brun.
Le volatile mesurait environ un mètre de haut. Le cou et les pattes étaient courts. Lorsque l’oiseau prit son envol, Lyman resta stupéfait de son envergure, près de 7 m.

Déjà en 1882, toujours en Pennsylvanie, un certain Fred Murray affirma avoir vu dans le ciel des oiseaux ressemblant à des vautours, d’une envergure de plus de 5 m.

Depuis la fin du 19e siècle, de nombreux oiseaux de ce genre ont été aperçus aux États-Unis. D’ailleurs, beaucoup de légendes indiennes se réfèrent à de tels animaux volants.

En 1947, un oiseau géant fit de nombreux ravages parmi les troupeaux de la région de Ramore, au Canada.

Selon les éleveurs, il avait des serres énormes, un bec recourbé, des yeux jaunes et le plumage noir.

Quelques mois plus tard, en janvier 1948, un oiseau gris vert avec des ailes immenses fut signalé à plusieurs reprises dans l’État de l’Illinois.

Le 4 avril suivant, un militaire en retraite, Walter Siegmund, aperçut « un oiseau d’une taille inhabituelle », à haute altitude.

Quelques jours plus tard, le même oiseau était signalé au-dessus de Saint-Louis, où la plupart des témoins le prirent tout d’abord pour un avion.

Le 28 mars 1975, à Portopar, « une horrible créature de couleur grise et au plumage abondant » attaqua un ouvrier.

Il remarqua tout particulièrement la longueur et l’épaisseur du cou de l’oiseau.

S’agissait-il d’un oiseau inconnu et donc non répertorié ? D’une variante géante d’un oiseau
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