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Hindouisme - Page 2 Empty Hindouisme

Jeu 17 Oct 2019 - 14:37
Rappel du premier message :

Hindouisme

I. Introduction à l'hindouisme :

La plus populaire parmi les religions aryennes est l'Hindouisme. «Hindou» est en fait un mot perse qui signifie les habitants de la région au-delà de la vallée de l'Indus. Bien que dans le langage courant, l’Hindouisme est un terme générique pour une variété de croyance religieuse, dont la plupart sont basées sur les Védas, Upanishads, Bhagayad Gita

II. INTRODUCTION sur les écritures hindoues.

Il existe plusieurs textes sacrés des hindous. Parmi ceux-ci sont :

Vedas, Upanishads, Puranas.

1. VÉDAS : 

1.1) Le mot Veda est dérivé de ‘vid’ qui signifie connaître, le savoir par excellence ou la sagesse sacrée. Il y a quatre divisions principales des Védas. (bien que selon leur nombre, ils s'élèvent à 1131 dont environ une douzaine sont disponible). Selon Maha Bhâshya de Patanjali, il existe 21 branches du Rig-veda, 9 types de Atharvaveda, 101 branches de Yajurveda et 1000 de Samveda). 

1.2) Le Rig-Veda, le Yajurveda et le Samveda sont considérés comme les plus anciens livres et sont connus sous le nom de « Trai Viddya » ou « Triple Sciences ». Le Rig-Veda est le plus ancien et a été compilée en trois longues et différentes périodes de temps. Le 4ème Veda est l'Atharvaveda, qui est d'une date ultérieure. 

1.3)Il n'y a pas d’opinions unanime sur la date de la compilation ou de la révélation des quatre Védas. Selon Swami Dayanand, fondateur de l'Arya Samaj, les Védas ont été révélé il y a 1310 millions d’années. Selon d’autres savants, ils ne datent pas plus de 4000 ans.

1.4) De même, il existe différents opinions au sujet des endroits où ces livres ont été compilés et les Richis à qui ces Écritures ont été données. En dépit de ces différences, les Vedas sont considérés comme étant les plus authentiques des Écritures Hindoues et des fondements réels du Dharma Hindou.

Les Upanishads :

2.1) Le mot «Upanishad» est dérivé de ‘ Upa ’ qui signifie proche, ‘ Ni ’ signifie vers le bas, et ‘Shad’ s’asseoir. Donc « Upanishad », signifie s'asseoir tout près. Des groupes d'élèves assis à proximité de l'enseignant pour apprendre de lui la doctrine secrète. 
Selon Samkara, «Upanishad» est dérivé de la racine du mot ‘ Sad ’ qui signifie «desserrer», «atteindre» ou «détruire», avec UPA et NI comme préfixe; donc «Upanishad» désigne la Connaissance de Brahma par laquelle l'ignorance est desserrée ou détruite.

2.2) Le nombre des Upanishads dépasse 200, la tradition indienne en a sélectionner 108. Il y a 10 Upanishads principal. Toutefois, certains les considèrent comme étant plus de 10, pendant que d'autres les ont fixés à 18.

2.3) Le Vedanta signifiait à l'origine les Upanishads, désormais le mot est maintenant utilisé pour le système de la philosophie sur la base des Upanishads. Littéralement, Vedanta signifie la fin du Veda, Vedasua-antah, et la conclusion ainsi que l'objectif des Védas. Les Upanishads sont la dernière partie des Védas et chronologiquement, ils viennent à la fin de la période védique.

2.4)Certains experts considèrent les Upanishads comme étant supérieures aux Védas.

3. Puranas: 

Suivant l'ordre d'authenticité, ce sont les Puranas qui sont les écritures les plus lues. On croit que les Puranas contiennent l'histoire de la création de l'univers, l'histoire des premières tribus aryennes, les récits de vie des théologiens et des dieux des hindous. On croit aussi que les Puranas sont des livres révélés comme les Védas, qui ont été révélés simultanément avec les Védas ou quelque temps proche d’eux. 

Maharishi Vyasa a divisé les Puranas en 18 parties volumineuse. Il a également préparé les Védas sous différents titres. 

Parmi les principaux Puranas, un livre connu sous le nom Bhavishya Purana. Il est appelé ainsi car il est censé être un compte rendu des événements futurs. Les hindous le considèrent comme étant la parole de Dieu. Maharishi Yasa est considéré seulement comme le compilateur du livre. 

Itihaas: 

Les deux épopées de l'Hindouisme sont le Ramayana et le Mahabharata. 

A. Ramayana: 

Selon Ramanuja le grand érudit du Ramayana, il y a plus de 300 types différents de Ramayana : 

Tulsidas, Ramayana, Kumbha Ramayana. Bien que les grandes lignes du Ramayana sont les mêmes, les modalités et le contenu sont diffèrent. 


Le Ramayana de Valmiki : 

Contrairement au Mahabharata, le Ramayana semble être le travail d'une personne – c’est le sage Valmiki, qui l’a probablement rédigé au 3ème siècle avant JC. Sa recension bien-connus (par Tulsi Das, 1532-1623) se compose de 24.000 couplets rimés de 16 syllabes organisée en 7 livres. Le poème intègre de nombreuses anciennes légendes et s'appuie sur les livres sacrés des Vedas. On décrit les efforts de l'héritier de Kosala, Râma, afin de retrouver son trône et sauver son épouse, Sita, du démon le roi de Lanka. 

Le Ramayana Valmiki est une tradition de épopée Hindoue dont la plus ancienne version littéraire est un poème Sanskrit attribué au sage Valmiki. Ses personnages principaux sont cités pour présenter des modèles idéaux des comportements personnels, familiaux et sociaux, et donc ils servent à illustrer le Dharma, le principe d'ordre moral. 

B. Mahabharata: 

Le noyau du Mahabharata est la guerre des dix-huit jours de combat entre les Kauravas, les cent fils de Dhritarâchtra et Pandavas, les cinq fils de Pândou. L'épopée comporte toutes les circonstances qui ont conduit jusqu'à la guerre. Etant impliqués dans cette bataille de Kurukshetra, presque tous les rois de l'Inde se sont joins à l'une des deux parties. Le résultat de cette guerre était l'anéantissement total de Kauravas et leur parti. Yudhishthira, le chef des Pandavas, est devenu le monarque souverain d'Hastinapura. Sa victoire est censée symboliser la victoire du bien sur le mal. Mais avec l’avancement des années, de nouvelles questions et événements relatant différents aspects de la vie humaines, sociaux, économiques, politiques, morales et religieux de même que d'autres fragments de légendes héroïques sont venus s'ajouter au noyau précité, et ce phénomène a continué pendant des siècles jusqu'à ce qu'il a acquis la forme actuelle. Le Mahabharata représente toute une littérature plutôt qu'une œuvre unique et unifié, et contient beaucoup de choses multiples. 

C. Bhagavad Gita: 

Bhagavad Gita est une partie du Mahabharata. C'est le conseil donné par Krishna à Arjuna sur le champ de bataille de Kurukshetra. Il contient l'essence des Védas, et c’est le plus populaire de toutes les écritures hindoues. Il contient 18 chapitres. 

La Bhagavad Gita est un des plus largement lu et vénéré des œuvres sacrés pour les hindous. C'est leur livre de dévotion en chef, et a été pendant des siècles la source principale d'inspiration religieuse pour des milliers d'hindous. 

Le Gita est un poème dramatique, qui forme une petite partie de la grande épopée, le Mahabharata. Il est inclus dans le sixième livre (Bhismaparvan) du Mahabaharata et documente un événement minuscule dans un conte d’épique énorme. 

La Bhagavad Gita raconte l’histoire d'une crise morale rencontrée par Arjuna, qui est résolu par l'interaction entre Arjuna, un guerrier Pandava hésitant avant la bataille, et Krishna, son conducteur de char et enseignant. La Bhagavad Gita rapporte un bref incident dans l'histoire principale d'une rivalité, et finalement une guerre entre deux branches d'une famille royale. Dans ce bref incident - une pause sur le champ de bataille tout comme la bataille est sur le point de commencer - Krishna, un chef, d'un côté (il est également considéré comme Seigneur incarné), c’est présenté comme une réponse aux doutes d'Arjuna. Le poème est le dialogue à travers lequel les doutes d’Arjuna ont été résolus par les enseignements de Krishna.

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Jeu 17 Oct 2019 - 14:42
Rite funéraire hindouiste


Les rites funéraires dans l’hindouisme
 
La religion hindoue respecte le dharma, l’ordre universel cosmique. Chaque homme est relié indéfectiblement à cet ordre qui confère à l’âme l’immortalité et la réincarnation. C’est par le karma, fruit de ses actions et de ses pensées, que la destinée de chacun s’accomplit, au-delà du temps.
Ainsi la mort est vécue dans l’hindouisme comme un passage, il est essentiel que ce passage se fasse dans les meilleures conditions afin que l’âme puisse accomplir son cycle d’incarnations.

Accompagnement du mourant
La tradition veut que l’on rase la tête du mourant pour permettre à l’âtman (l’âme) de s’échapper plus facilement. Un travail de purification consiste à apposer des cendres sur son front ainsi que quelques gouttes d’eau et des feuilles de basilic sur sa bouche. On le couche à l’extérieur en prenant soin de tourner sa tête vers le sud, direction où vont les morts. Un image de sa divinité préférée est posée devant ses yeux, des textes ou poèmes peuvent être lui : l’essentiel est d’apaiser celui qui va mourir, de lui éviter des émotions trop intenses qui viendraient perturber sa pensée. Cette pensée est de la plus grande importance car elle le lie à son sort prochain. Enfin, une bougie est posée derrière sa tête pour attirer l’âtman.

Crémation rituelle
Les hindous pratiquent systématiquement la crémation. Le cadavre est préparé, lavé, baigné d’une eau parfumée, enduit d’onguents (beurre clarifié, souvent) et enroulé dans un linceul blanc (parfois rouge pour les femmes), recouvert enfin de fleurs. Une procession emporte le corps vers le lieu de crémation, en tête de cortège une personne asperge d’eau le chemin emprunté. L’emplacement de la crémation est lui aussi purifié avec de l’eau. Le bûcher est orienté vers le sud. La famille assiste à la mise en flammes, pratiquée à l’aide de bois ou parfois de galettes de bouse séchée. Pour finir, les cendres sont versées dans une jarre et immergées dans un cours d’eau, rivière ou fleuve. Tous les cours d’eau on un lien avec le Gange, le fleuve sacré. Commence alors la migration de l’âme…
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Jeu 17 Oct 2019 - 14:43
La Mort en Hindouisme

L’hindou croit en une vie après la mort — le corps n’étant qu’une enveloppe matérielle temporaire. Lorsque survient le moment de quitter la vie, il est dit que toutes les facultés d’action et de sensations se replient dans le mental ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

manas

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]), puis le mental se replie dans le souffle ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[ltr]prana[/ltr]






[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) puis le souffle dans l’âme individuelle ou Jivatman et enfin cette dernière retourne au [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Brahman

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et atteint la libération ou [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[ltr]moksha[/ltr]






[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Cependant, si son [/font][/color]karma a accumulé le fruit de trop d’actes négatifs (les mauvaises actions), l’[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] s’incarne dans un nouveau corps sur une planète comme la terre (ou inférieure qui compose l’enfer), afin d’y subir le poids de ses mauvaises actions. Si son karma est positif, il ira vivre comme un dieu ou deva, sur l’une des planètes célestes (supérieures à la terre, ou paradis). Une fois épuisé son karma, l’âme retournera sur terre dans un autre corps au sein d’une caste.

Ce cycle est appelé samsâra. Pour briser ce cycle perpétuel, l’hindou doit vivre de manière à ce que son karma ne soit ni négatif, ni positif, selon ce verset de la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (II.11) : « Tu t’apitoies là ou la pitié n’a que faire, et tu prétends parler raison. Mais les sages ne s’apitoient ni sur qui meurt, ni sur qui vit. »  Au moment de la mort l’esprit est séparé du corps. Le non-initié sera alors pris d’une irrésistible envie d’en retrouver un, ce qu’il fera. Par contre, l’initié saura trouver la porte de la libération.

[juDans la religion hindoue, mourir c’est se libérer de l’état où nous sommes actuellement pour passer à un état meilleur. Pour cette raison, le sens de la mort est si peu dramatique pour les Hindous, qu’ils souhaitent finir leurs jours au bord du Gange, et veulent après être incinérés, que leurs cendres se mêlent à l’eau du fleuve sacré.
Loin de constituer un tabou, la vie et la mort s’entremêlent étroitement tout au long de l’existence.


[size=130]Sans destruction, il ne saurait y avoir de création.[/size]

La mort est donc omniprésente dans le quotidien de tous les Hindous. 
La façon dont les hindous voient le monde m’a, depuis longtemps, impressionnée. J’ai appris beaucoup de choses en discutant avec quelques-uns d’entre eux à mon travail. J’ai été touché par leur sincérité, leur simplicité et leur joie de vivre. Ils arrivent à trouver, pour chaque chose, une place dans notre monde, alors que la plupart de ces choses sont discriminées, voire rejetées par la plupart d’entre nous.

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Eux, gardent tout. En effet, que serait la beauté sans la laideur ? Que serait le bonheur sans le malheur ? Le Bien sans le Mal ? Alors que la plupart des autres religions opposent le Mal au Bien en les symbolisant par des entités indépendantes, fixes, aux caractères constants et contradictoires comme, par exemple Satan et Dieu, l’hindouisme, lui, attribue le Mal à l’ignorance humaine et donc à une conséquence possible du libre arbitre que chaque individu détient. 

Ils trouvent aussi une place très importante dans leurs croyances à la nature qui les entoure. Ils en sont donc très respectueux : « La nature, malheureusement trop polluée par notre civilisation, est, en Inde, un immense temple et chaque individu vit dans un état de spiritualité qu’aucun autre pays n’a jamais réussi à atteindre. Un arbre, la mer, les montagnes, la rue ou encore une caverne peut servir de lieu de prière et de méditation. »
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Jeu 17 Oct 2019 - 14:43
Origines de l'Hindouisme, aussi appelée "religion védique".


L'Hindouisme, contrairement à d'autres religions, n'a pas de fondateur précis. Les historiens sont très divisés quant aux origines de cette religion, concernant notamment la véracité d'une invasion aryenne, soutenue par certains et controversée par d'autres. Toutefois, voici ce que disent en général les encyclopédies: c'est environ vers 2000 ans avant JC, que les Aryens, peuple du Moyen Orient, envahissent l'Inde par le Nord et développent cette religion qui est déjà présente sur le terrain, mais sous une forme rudimentaire et sans fondement véritable. Ils découvrent qu'à partir du fleuve de l'Indus, des rituels relativement similaires se pratiquent sur l'étendue indienne. L'Indus sera par conséquent utilisé pour dénommer toutes les populations au delà de ce fleuve, et donnera des termes comme "indien" ou encore "hindou". Les Aryens, ou Indo-Européens, s'établissent au Nord et au centre, repoussant les Dravidiens -peuple local indien- à l'extrême Sud. Ce sont exactement les sages inspirés des tribus aryennes qui vont donner la valeur totale de cette religion en Inde en promouvant des textes sacrés révélés par les Dieux. Ces textes sacrés hindous consistent en plusieurs recueils fondamentaux comme les 4 Vedas, les 108 Upanishads, les 18 Puranas et la Bhagavat Gita.

Les Ecritures

Toutes les Ecritures sont révélées, c'est-à-dire transmises par les Dieux aux sages. On appelle l'Hindouisme également la "religion védique", en raison des 4 Vedas, oeuvres qui sont le pilier de la religion. ("Veda" signifie "Savoir, Connaissance, en sanskrit). Ce sont: 1) Le Rig Veda, la plus importante car elle présente les divinités et les prières rituelles, 2) le Sama Veda, qui traite de branches scientifiques, 3) puis l'Ayur Veda, décrivant les rituels de sacrifices et de guérisons, et enfin 4) l'Atharva Veda, traitant le domaine politique et social: le système des castes. Ces 4 oeuvres majeures sont imprégnées d'un style littéraire poétique, et regroupent toute la connaissance et aspects de la vie quotidienne, d'où leur importance dans l'Hindouisme.

Les Upanishads sont au nombre de 108, ils constituent la partie moniste 4 Vedas, autrement dit elles ne mentionnent pas Dieu en tant que personnage, mais parlent de divinité présente dans l'âme de chaque être vivant. Les 18 Puranas, eux, sont des compléments des Védas, ils se répartissent en 3 groupes de 6 livres, chaque groupe traitant des 3 "GUNAS" ou "caractères" présents à divers degrés dans chaque être humain: l'ignorance, la passion et la vertu. Quant à la Bhagavat Gîta, cliquez ici pour plus de détails, mais il est conseillé de lire la suite avant. 

Qu'est-ce que l'Hindouisme ?

Il faudrait parler de l'Hindouisme plus comme un mode de vie plutôt qu'une religion. La base de l'Hindouisme repose sur la "conscience de soi", en 2 sens: le soi "individuel", et le soi "universel". Le soi individuel est l'image de soi-même au sens propre: honnêteté, avidité, sincérité, cruauté, hypocrisie, charité et tant d'autres. Ce soi individuel est l'âme conditionnée par la matérialité: la passion et l'ignorance. Il débouche sur un comportement déterminé par le regard des autres et par les sentiments futiles. Pour l'Hindou, les sentiments futiles qui provoquent la passion et l'ignorance sont: l'amour particulier (amour ressenti exclusivement pour la famille et amis) et l'amour superficiel (désir d'argent, de pouvoir, d'esthétique). 

Le soi universel quant à lui est la question du rôle de l'homme dans le monde, savoir pourquoi il vit. C'est ici qu'interviennent les divinités qui guident les croyants vers leur destin. Il y a ici un rapport étroit avec le "soi individuel". L'Hindou doit passer du soi individuel au soi universel. (On dit "soi", car il n'existe pas de "moi" et de "mien", ce qui insinuerait qu'il y ait une personnalité et possession. Or, les êtres vivants sont en constante réeincarnation, et ne sont donc pas intègres et par conséquent ne peuvent rien posséder. C'est pourquoi on fait référence au "soi", infime partie de Dieu qui réside dans chaque être vivant.) Le but de tout Hindou est alors le suivant: atteindre le Nirvana, c'est-à-dire l'extinction complète de l'âme pour ne plus revenir souffrir dans ce monde. Pour ce faire, il faut atteindre le soi universel à travers l'amour universel d'une part, qui s'applique à toute la nature (et non à travers l'amour particulier, qui concerne un cercle de personnes), et d'autre part à travers l'apaisement des désirs futiles. On donc à faire ici à une religion anti-matérialiste.

Pourtant, les Hindous différent énormément dans leur manière de pratiquer la religion, on dit de surcroît que l'Inde est un pays très diversifié. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'Hindouisme, sans fondateur précis, n'a pas de dogmes particuliers, si ce n'est qu'il faut respecter les règles morales et éviter les superstitions. Les 4 Védas, principal écrit de l'Hindouisme, se proposent comme une recommandation, et non comme une doctrine. Raison pour laquelle il y a plusieurs voies pour avoir la bénédiction divine. Certains choisiront une vie de famille dévouée, alors que d'autres mèneront une vie d'ascète loin de toute influence matérielle et humaine pour se consacrer uniquement à la méditation divine, tandis que d'autres encore profiteront des plaisirs de la vie, estimant qu'il serait ingrat de refuser ce que Dieu a offert aux hommes.

Société

Tous les Hindous ne sont pas égaux en droits. En effet, la religion a une mauvaise tendance à diviser les croyants selon des classes sociales, appelées CASTES. Le système des castes serait à l'origine une instauration des Aryens, et il est toujours présent aujourd'hui. A l'origine, seules 4 castes étaient instaurées: Les Brahmanes, qui sont les prêtres et les enseignants, auxquels les autres castes doivent le plus grand respect, ensuite les Kshatriyas -"soldats chasseurs" en sanskrit- qui regroupent les guerriers et les souverains, puis les Vaysas, se constituant d'artisans et d'agriculteurs, et enfin les Shudras: les serviteurs. Hiérarchie fortement similaire avec l'Europe de l'Antiquité à la Renaissance: l'Eglise, les Rois, les paysans, et les esclaves.

Aujourd'hui, il y a plus de 3000 castes ! L'une des castes les moins favorisées est celle des Intouchables. Beaucoup de castes ne leur adressent pas la parole ni n'ont de relations avec elle. Ces 3000 castes sont des divisions de la caste des Vaysas, représentant un gros pourcentage des Hindous. Ces nombreuses subdivisions sont dûes à l'émergence de nouveaux métiers depuis la Renaissance jusqu'au 19ème siècle, car en général la caste est indissociable du métier.

Pourquoi diviser la société en castes ? La réponse à cette question se trouve dans le concept du "Dharma", mot sanskrit qui signifie "Devoir religieux", ou encore "Obligation morale". Ce qui signifie que chacun a un destin propre, selon ses croyances, ses incarnations précédentes, son travail, son groupe ethnique et linguistique. Plus on est pieux dans la vie actuelle meilleure sera la caste lors de la prochaine incarnation, jusqu'au Nirvana. Toutefois, il est possible qu'un Intouchable parvienne directement à l'extinction de l'âme suivant ses actions dans sa vie. Autrement dit, la caste n'accorde pas d'importance aux signes de richesse, mais à la pureté de l'âme: un Brahmane peut très bien être un gueux, mais il est Brahmane car il a une grande foi et une connaissance de Dieu.

Ici, un représentant d'une caste de templier.

Nous avons dit qu'il n'y a pas d'orthodoxie propre ni d'Eglise organisée. Reste la littérature védique qui prône aux Hindous de ne pas manger de boeuf ; les bovidés -surtout la vache- étant considérés comme sacrés. (insulter, frapper, tuer une vache en Inde est considéré comme un sacrilège, de plus la vache est l'animal de compagnie des dieux Krishna et Shiva). La polygamie et le sacrifice animal et humain sont également interdits. Mais il faut faire des offrandes comme des fruits, des livres, et de quelques pièces de monnaie.(ces 3 éléments, parmi d'autres, représentent une divinité particulière, par exemple, la pièce de monnaie est l'image de Laxmi, déesse de la Richesse). Un point notable de cette religion est le polythéisme conduisant au monothéisme, en effet, nombreuses divinités sont vénérées quotidiennement, après s'être lavé, et avant le repas. Toutes les divinités sont des émanations représentables d'un seul Dieu, appelé Brahman, qui lui n'est pas représentable car parfait, et la perfection n'est pas du monde terrestre, du monde matériel. Si vous voulez savoir combien exactement il y a de divinités dans la religion védique, la réponse est... des milliers. Sur ce site sont référenciées les principales.

La religion hindoue a 3 divinités importantes issues de Brahman, qui constituent sa base: Brahma, Vishnu, et Shiva, ou autrement dit "Dattatreya" (union de ces trois divinités). Tout Hindous se doit de vénérer au moins un de ces Dieux, par mantra, puja ou par bhajan. (Voir ces termes dans le lexique ). 

Religions dérivées

Autre point capital à savoir: l'Hindouisme a donné naissance à 2 religions : 

premièrement, le Bouddhisme, fondé par Siddharta Gautama Shakyamuni, -(qui n'est autre que Bouddha lui même)- vers 500 av. J-C, qui rejette le système des castes des Vedas car tout le monde doit avoir un statut égal, et qui reprend le concept du cycle des Réeincarnations duquel il faut se délivrer par l'action désintéressée et la méditation, car vivre et revivre dans ce monde d'objets est source de souffrances. Le bouddhiste doit se plier aux 5 interdictions: violence orale (mensonges et insultes), violence physique, vol, débauche, et usage d'intoxicants. 

et deuxièmement le Jaïnisme, fondé par Mahavira, (contemporain de Bouddha), qui prêche la non-violence envers tout élément de la nature. (Gandhi était d'origine jaïne). Le Jaïn doit observer les 3 piliers suivants: la juste croyance (avoir la foi dans la doctrine jaïniste), le juste savoir (se connaître soi-même et le monde de la nature), et la juste action (non violence physique et verbale, non désir matérialiste, charité et jeûne.) Mahavira rejette également le système des castes, source d'inégalité. 

Ces deux principaux courants sont apparus suite au système des castes, qui rendait certaines personnes jouissant de droits basiques que n'avaient pas les autres, ce qui était contraire à la morale religieuse. Depuis, les Hindous divergent dans leurs manières de penser, ils se bâtissent chacun une croyance tirée d'un mélange de l'Hindouisme, du Bouddhisme et du Jaïnisme. (Bouddha et Gandhi sont des figures sacrées en Inde).
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Jeu 17 Oct 2019 - 14:44
Le panthéon hindou

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Le panthéon hindou compte plus de 33 millions de divinités. Parmi elles, ce qu’on appelle la Trimurti tient une place majeure. Cette symbolique de trois entités se retrouve dans le christianisme comme le père, le fils et le Saint-Esprit.
divinités de l'Inde

Les divinités sont très souvent représentées avec quatre bras ou trois têtes. Il ne s’agit pas là de créer des formes monstrueuses, comme on pouvait le croire au XVIIe siècle, mais de traduire un aspect particulier de la divinité. Les quatre bras désignent les quatre directions de l’espace, les nombreuses mains portent des armes, et les trois têtes indiquent des formes complémentaires de la divinité.

Il y a ainsi un foisonnement de divinités, mais l’Indien a parfaitement conscience que toutes figurent une même unité du divin (Brahman). Il ne s’agit pas pour lui d’adorer ou de craindre une idole qu’il opposerait à d’autres. La dévotion suppose simplement une divinité d’élection, l’ishta-deva, qui est un choix affectif de la part du dévot pour se rapporter au divin

Dans la tradition hindoue, la dynamique de l’ordre du monde repose sur trois divinités : les mahâdeva (grand-devas, deva signifie dieu).

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Brahma : le créateur (à ne pas confondre avec Brahman l’être suprême)

Vishnu : le protecteur

Shiva : le destructeur

L’originalité de la trimurti (signifie trois formes) est que la destruction fait partie de l’ordre de l’univers. Là où le christianisme oppose bien et mal, l’hindouisme considère que la destruction est dans l’ordre des choses et est un cycle naturel de la vie. Il n’y a pas de dualité dans cette conception, puisque tout ce qui existe résulte d’une seule et même puissance suprême.
Création, conservation et destruction

Création, conservation et destruction sont toujours à l’œuvre à chaque instant dans le temps. La correspondance de ces trois principes dans la vie de tous les jours se retrouve dans la naissance, la vie et la mort. Ils représentent les bases fondamentales de notre univers, Au début de la création prédomine Brahma, le créateur, celui dont jaillissent toutes choses. Quand la création se manifeste, en elle demeure le pouvoir de préservation, Vishnu. A la fin de chaque cycle de création, intervient la puissance de destruction de Shiva, la puissance de purification qui ramène toutes choses à l’origine et par qui un nouveau de cycle de création peut commencer.

Brahma, Vishnou et Shiva ne sont pas trois divinités distinctes, indépendantes l’une de l’autre, mais représente la même force suprême sous trois différents aspects.

D'autres divinités

L'Hindouisme est une religion en perpétuelle évolution. Elle s'adapte en intégrant les Dieux et les Saints des autres religions.

De nombreux textes font références à des millions de divinités. On les appelle les Deva. Mais il existe d'autres manifestations divines, que l'on appelle des avatars. Les avatars sont les incarnations humaines d'une divinité, comme Krishna par exemple.

Rappelons-le, les multiples divinités qui existent sont les représentations d'un seul et même Dieu, sous de multiples formes. C'est pourquoi, nous parlons de divinités et non de Dieu lui même, qui lui n'a pas de représentations, l'hindouisme considérant que sa nature même est trop puissante et complexe pour être représenter par l'esprit humain.

Contrairement aux dieux de la Trimûrti (Brahmâ, Vishnu et Shiva), les Deva ne sont pas des Etres tout-puissants. Ils ne sont pas doués des mêmes capacités de création ou transformation. Ils symbolisent les forces de la nature, ainsi que les forces cosmiques, ou bien encore les qualités ou passions humaines. Quand on dit qu'ils sont au nombre de 33 millions, c'est une manière d'exprimer qu'ils sont en nombre indéterminable. Lorsque l'ordre du monde est menacé, les Devas interviennent et assistent Shiva et Vishnu dans leurs tâches.


Les Symboles de l'Inde

Om, la syllabe éternelle

Om (ou AUM) est la syllabe sacrée de l'hindouisme, fusion des lettres du sanskrit A, U et M.
Om n'est pas un mot, mais plutôt une intonation, qui, comme la musique, dépasse les barrières d'âge, de races, de culture et même d'espèce.

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A représente l’éveil, le commencement, la naissance, et le dieu créateur Brahma.
U représente le rêve, la continuation, la vie, et le dieu Vishnu.
M représente le sommeil la fin, la mort, et le dieu destructeur Shiva.

La syllabe représente donc la totalité de ce qui existe, ainsi que la trinité hindoue, c’est le symbole de l’univers absolu. Cette syllabe est considérée comme le son originel, primordial. Elle serait la somme et la substance de tous les mots qui puissent émaner de la gorge de l'homme. Ce qui signifie j’accepte.
La musique du Om

On croit que c'est le son de base du monde et qu'il contient tout les autres sons. C'est un mantra ou une prière en soi. S'il est répété avec l'intonation correcte, il peut résonner partout dans le corps, afin que le son pénètre dans le centre de son être, l'atman ou l'âme.
Le pouvoir du Om

En méditation quand nous chantons Om, nous créons en nous une vibration qui s'accorde en sympathie avec la vibration cosmique et nous commençons à penser universellement. Le silence momentané entre chaque chant scandé devient palpable. Il faut alors prendre soin du mouvement d'opposition entre le son et le silence jusqu'à ce qu'enfin, le son cesse. Dans le silence obtenu, la simple pensée du OM est étouffée; il n'y a plus de pensée. C'est un moment où toutes les petites affaires temporelles sont perdues dans le désir de l'universel. Telle est la puissance incommensurable, illimitée, infinie du OM.
Le Svastika/Sauvastika

Ce mot est composé de « svasti », qui signifie en sanskrit bonne fortune et du diminutif « ka ». Svastika veut donc dire « qui porte chance ». En Occident, on considère en général que le svastika "tourne".
On distingue deux versions de ce symbole, avec deux sens de rotation différent.

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La première a les branches tournées vers la droite ou dans le sens des aiguilles d’une montre. C’est un signe de bon augure, représentant Ganesh, le soleil, la construction et la voie de la main droite.
sauvastika

La seconde version, moins représenté en Inde, mais malheureusement trop connu pour son infâme idéologie en Occident, a les branches tournées vers la gauche ou dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Appelée sauvastika, c’est un signe de mauvaise augure, figurant Kali, la destruction, la voie de la main gauche.

Les branches de ce symbole sont tordues, indiquant que la transcendance du divin mais par des voies détournées (voies de la main droite ou de la main gauche).

Ce symbole est important, car il montre le caractère impersonnel de la représentation. Il ne s'agit pas de représenter une divinité telle ou telle, mais de représenter un principe.
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Jeu 17 Oct 2019 - 14:44
Brahman, le dieu suprême

Brahman est un concept, Il n'existe pas dans l’hindouisme d'être « Dieu », en tant que personne ou volonté, mais le principe divin vit et se meut en tout. L'univers est divin. Brahman se trouve dans un sourire, dans une fourmi, dans un ruisseau. Tout est une partie de lui. Vu que Brahman est quelque chose d'impersonnel, on ne peut pas le connaître, être en relation avec lui.

Brahman est l’Esprit Cosmique Suprême. Il ne peut se définir qu'en énonçant ce qu'Il n'est pas. En dehors de Brahman, rien d'autre, y compris Dieu, l'univers, les objets matériels et les individus, n'est vrai. Brahman est l'indescriptible, inépuisable, incorporel, omniscient, omniprésent, l'original, la première existence infinie, absolu, transcendant et immanent et l'éternel, et le principe ultime qui est sans un commencement, sans une fin, qui est caché dans tout et qui est la cause, la source, le matériel et l'effet de toute création connue, inconnue et pourtant arrivée — dans l'univers entier. C'est l'Absolu divin : tous les dieux de la religion hindoue ne sont que des facettes, des incarnations de Brahman.
L'Absolu

En raison de l'ignorance, Brahman est visible comme le monde matériel et ses objets. C'est le Soi, l'Absolu et l'Impérissable (rarement Objet d'adoration mais plutôt de méditation). Le Brahman est en fait indescriptible. Au mieux, on le considère comme la Vérité Infinie, la Conscience Infinie et la Félicité suprême. Aussi, Brahman transcende les différences : nul ne lui est semblable parce qu'il ne peut y avoir deux Brahman. Nul ne lui est différent car il n'y a personne existant en dehors de la réalité du Brahman. Il est Un, uni-substantiel, et immuable.

"Cet univers est tout entier pénétré de Moi, dans Ma forme non manifestée. Tous les êtres sont en Moi, mais je ne suis pas en eux. Dans le même temps, rien de ce qui est créé n'est en Moi. Vois Ma puissance surnaturelle! Je soutiens tous les êtres, Je suis partout présent, et pourtant, Je demeure la source même de toute création. De même que dans l'espace éthéré se tient le vent puissant, soufflant partout, ainsi, sache-le, en Moi se tiennent tous les êtres." Brahman tel qu’il est défini dans les textes sacrés.
La Mâyâ

La Mâya est une sorte de barrière invisible qui nous entoure et nous fait miroiter un monde que nous prenons pour réel.

Dans la conception hindouiste, on pense qu'il y a plein de façons différentes de voir ne serait-ce qu'un simple objet. Aucune de ces façons de voir ne nous permettra de connaître la pleine réalité et chacune des perspectives est pleinement valide. Et ça nous amène à quelque chose qui est fondamental dans l'hindouisme : c'est le concept de Mâyâ (signifie magie, donc tout autant tromperie que créativité). Pour l'expliquer, prenons l'exemple d'un rêve : un rêve est réel dans le sens où nous l'avons fait, mais il n'est pas réel dans le sens où il ne décrit pas forcément une réalité qui existe. De même pour l'hindou, le monde est Maya : le monde apparaît tel qu'on le voit mais on n'a aucun droit de dire que ça correspond à une réalité.

La Mâyâ est ce pouvoir illusoire et complexe de Brahman qui à pour conséquence de le rendre comme perceptible dans le monde matériel distinct. Mâyâ a deux fonctions principales :

la première est de devoir cacher le Brahman des esprits humains
l'autre est de devoir présenter le monde matériel comme vrai.

La Mâyâ est aussi indescriptible. Elle est ni complètement vrai ni complètement fausse, donc indescriptible. Son abri est Brahman, mais Brahman lui-même n'est pas atteint par l'impiété de Mâyâ, de la même manière qu'un magicien n'est pas trompé par sa propre magie. La Mâyâ est temporaire et est détruite avec « la vraie connaissance ».
L'Atman

C'est le concept hindouiste de l'âme, l'essence divine présente en chacun de nous.

L'âme, ou le soi (Atman), est exactement égale à Brahman. Ce n'est pas une partie de Brahman qui se dissout finalement dans Brahman, mais le Brahman entier lui-même. Alors, les sceptiques demandent comment l'âme individuelle, laquelle est limitée et une dans chaque corps, peut être pareille à Brahman ? L'âme n'est pas un concept individuel. L'Atman est seulement un et unique. Le concept selon lequel il y a plusieurs âtmans est faux. Tout comme la même lune apparaît comme multiple à travers ses reflets sur la surface d'une eau couverte de bulles, l'unique Atman apparait comme de multiples âtmans dans nos corps à cause de la Mâyâ

La conception cyclique du temps

Notre idée du temps est très différente de celle des Indiens. Il envisage le temps comme un cycle, un éternel recommencement.

Pour les Occidentaux, il constitue une progression constante en ligne droite. Nous "savons" qu'il existe un passé, un présent et un avenir, et nous "savons" que tout moment écoulé l'est pour toujours. Nous sommes certains que l'événement qui se produit maintenant est, par quelque aspect, différent d'événements similaires du passé ou de l'avenir. Les Hindous "savent" exactement le contraire. Pour eux, tout ce qui arrive est déjà arrivé et arrivera de nouveau ; ce qui n'est jamais arrivé n'arrivera jamais. Pour les Hindous, le temps tourne en rond ; il n'y a ni commencement ni fin, et toute chose dans l'univers, y compris Dieu ou les dieux, est indissolublement liée au cycle éternel du temps.
Cosmologie hindoue
Kalpa 4 320 000 000 ans ou un jour de Brahma

Le cosmos tourne dans un kalpa sans fin, c'est à dire d'immenses cycles qui passent approximativement par trois stades; un mouvement ascendant qui du chaos atteint un sommet puis redescend vers la destruction et le chaos où un nouveau cycle prend forme. Un kalpa peut être pris pour une unité de temps; les kalpas se succèdent sans fin les uns aux autres.
Mahâyugas 4 320 000 ans

1000 Mahâyugas forment un Kalpa
Yugas

Chaque Mahâyuga comporte quatre périodes successives ou Yugas :

Le Krita Yuga (1 728 000 ans), âge d’or de vérité : où règne dans le monde une harmonie stable où l’homme réalise pour un temps et avec certaines limitations la perfection de sa nature
Le Tréta Yuga (1 296 000 ans), âge d'argent, vit décroître la vertu : l’âge où cette harmonie commence à se désagréger et où l’homme la soutient par la force de volonté, individuelle et collective
le Dvâpara Yuga (864 000 ans), âge de bronze (âge de doute) : l’âge où l’homme fait face à une nouvelle désagrégation par des règles d’ordre intellectuel
le Kâli Yuga (432 000 ans), âge de fer marqué par l’ignorance et le vice.

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Brahma crée l'univers chacun de ses jours puis le réintègre en lui chacune de ses nuits, sous forme de potentialité. En somme, en utilisant le vocabulaire de la cosmologie actuelle, chaque jour de Brahma commence par un Big Bang et se termine par un Big Crunch.

Suivant cette cosmogonie, nous sommes entrés dans une Kali Yuga qui aurait commencé vers -3000, ce qui impliquerait qu'il reste 427 000 années à vivre dans cet âge de Kali.

Pour la pensée hindoue le temps n'est que "mâyâ", une illusion. C'est en rêve que Brahmâ fait exister l'univers. Un rêve est réel dans le sens où nous l'avons fait , mais il n'est pas réel dans le sens où il ne décrit pas forcément une réalité. Vishnu est le Conservateur et préserve le rêve.
Le cycle des renaissances ou Samsara

Dans la pensée hindoue, le Temps est un immense processus qui prend place dans la Nature. Il y a des boucles qui produisent des répétitions qui reviennent dans le présent. Cette représentation amène les hindous à penser que la vie elle aussi est cyclique, donc à penser que la vie est une succession de réincarnations.

L'âme humaine transmigre donc d'un corps à un autre à travers un cycle de naissances, de morts et de renaissances qui a nom samsara («migration»). Le seul moyen pour l'homme d'échapper à ce cycle est de prendre conscience de l'identité de son âme individuelle (atman) avec l'Ame universelle (Brahman). Dans d'autres mondes, chaque âme, après un certain nombre de réincarnations, parvient à la délivrance finale, Moksha
Le Karma

Karma (en sanskrit de la racine kri, qui signifie acte, action) désigne le cycle des causes et des conséquences lié à l'existence des êtres. Le karma est la somme de ce qu'un individu a fait, est en train de faire ou fera.

Durant ces nombreuses vies, l'homme inscrit son karma, sa destinée personnelle. Ce n'est pas une destinée inéluctable qui lui serait comme imposée de l'extérieur par une puissance, mais une destinée qu'il se crée entièrement lui-même. Le karma est dû la loi de causalité. Il doit être compris comme auto-déterminisme, sans être considéré comme positif ou négatif. C'est fort simplificateur de dire: «bonne action, bon karma», «mauvaise action, mauvais karma». D'autant plus que l'évaluation de nos actions ne peut, pour un hindou, être attribuée à un pouvoir supérieur qui le jugerait.

Pour un hindou, la mort n'interrompt pas la loi de causalité, tout comme le sommeil le la nuit ne me protège pas au lever des effets de mes actions passées. Comme chacun le nos actes a des causes et des effets, ainsi tout événement dans le monde est le produit l'une causalité. Le karma individuel est lié au karma collectif. Enfin, n'oublions pas que les forces dirigeant le karma n'ont pas seulement leurs sources dans le passé mais aussi dans l'avenir. Nos intentions influencent notre karma de la même façon que des événements antérieurs. C'est dans cette connaissance que se trouve le fondement de la liberté humaine.
La Moksha

La Moksha (du sanskrit, libération) se rapporte à la libération du sempiternel cercle de naissance-mort-renaissance. 3 voies principales sont identifiées pour accéder à cette libération :

karma mârga ou « voie de l'action ». c'est la voie de l'action, du travail. Simplement en faisant son devoir, en servant les autres, en travaillant pour eux, on peut parvenir à l'illumination, même si l'on n'a aucune connaissance ou pratique religieuse. Il faut pour cela apprendre à faire le travail pour le travail (même si ce n'est que faire la vaisselle), à l'aimer en tant que tel, sans le faire en espérant d'autres récompenses. Un exemple de grande karma yogi est donné par Mère Thérésa. Cette voie est particulièrement adaptée à la mentalité occidentale actuelle, car elle ne suppose absolument pas de se retirer du monde.
jnana mârga ou « voie de la connaissance » : cette voie implique méditation et pratique ascétique pour comprendre la réalité et rejeter l'illusion, la Mâyâ. Il s'agit d’assimiler que l'homme n'est pas une entité séparée et réelle, qu'il n'a pas de valeur propre mais qu'il fait partie du Brahman, du grand tout. Acquérir cette connaissance passe par la pratique du yoga (qui est une discipline permettant à l'individu de contrôler son corps et ses émotions - ça comprend la chasteté, la pureté des pensées, une discipline corporelle et une alimentation modérée, discipline de la respiration, de l'esprit, méditation et enfin contemplation). Dans le Yoga, la méditation permet l'extinction de la conscience du moi et alors le divin peut s'introduire dans le moi débarrassé des sens
bhakti mârga : c'est la voie de la dévotion, la prière. En s'abandonnant à Dieu on parvient à s'oublier soi-même.

Le grand désir de tous les hindous est de sortir de la « vallée des larmes » qu’est le samsâra, d’être libérés de l’obligation de renaître. La libération :

correspond à la vérité profonde de l’être humain
est la seule chose qui vaille d’être désirée
correspond à un bonheur parfait, divin qui est non pas l’opposé de la souffrance mais un état au-dessus de la dualité joie-douleur
l’âme qui s’y trouve possède une connaissance parfaite de la vérité nouménale et une sagesse qui la rend exempte de tout désir
la multiplicité dont l’âme avait jusqu’alors conscience s’est dissipée pour faire place soit à l’unité absolue soit à l’union intime avec dieu
l’âme ne s’y sent plus conditionnée par le temps, l’espace et la causalité
cet état est stable, car l’âme n’y est plus soumise aux incessantes transmigrations du samsâra et ne connaît plus aucune évolution
il est définitif car l’âme qui y est parvenue ne sera plus jamais forcée d’en sortir

Une âme peut s’éveiller à la libération, sans pour cela cesser d’animer le corps dans lequel elle se trouvait à ce moment là. Il existe des libérés-vivants selon la croyance hindoue mais ils sont peu.

Les âmes parvenues à la libération complète, sous la forme la plus haute peuvent, par compassion, redescendre au milieu de nous aider sur le chemin du salut. Elles peuvent le faire par des apparitions surnaturelles, comme certains saints catholiques ou reprendre naissance dans un corps humain sans y être obligées.
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