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Mar 15 Oct 2019 - 18:19
Forum Religion Catholique :: Enseignements



Le combat spirituel 

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Le baptisé un peu conscient est engagé dans un combat de lumière et d’amour. Ce n’est pas un combat contre ses frères les hommes, c’est un combat contre l’ignorance, le mensonge, l’égoïsme, contre les injustices qui aliènent et oppriment.

Ne nous trompons pas de combat ! Le combat du chrétien, c’est d’abord contre lui-même qu’il doit le mener : cultivons le jardin de notre esprit et de notre cœur, arrachons les mauvaises herbes des habitudes aliénantes, semons la bonne graine des vertus. Proclamons par notre vie la victoire de Jésus : « Je vous écris, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la Parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Mauvais » (1 Jean 2,14).

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Les péchés capitaux
Notre nature est marquée par le péché originel : elle est déchue, blessée. Le baptême restaure la grâce en nous mais ne supprime une certaine concupiscence qui va incliner nos tendances vers les péchés capitaux. De tout temps, les disciples de Jésus-Christ ont combattu ; de leur expérience, de leur combat spirituel, ils ont tiré un enseignement précis : Jean Cassien, saint François de Sales ont peu à peu repéré les pensées, ou esprits, ou démons, qui entrainent l’homme au mal. Il faut mieux prendre conscience que la tentation prend naissance dans notre mental : « Dieu ne tente personne, mais chacun est éprouvé par sa propre convoitise qui le séduit et le trompe » (Jacques 1,4). Il faut veiller sur nos mouvements affectifs, ou premiers mouvements, pour ne pas se laisser entrainer.

Jean Cassien enseigne que la mauvaise pensée engendre la mauvaise action : sa répétition donnera le vice : « Il y a huit vices principaux qui font la guerre au genre humain : le premier est la gourmandise ou gloutonnerie ; le deuxième, la luxure ; le troisième, l’avarice ou l’amour de l’argent ; le quatrième, la colère ; le cinquième, la tristesse (la jalousie, l’envie) ; le sixième, la paresse ou le dégout du cœur, l’acédie ; le septième, la vaine gloire ; le huitième, l’orgueil. »

Jean Cassien pense que pour tout homme, il y a une tendance, une faiblesse, qui l’emporte sur les autres. La tactique sera de la discerner, de lui résister et de la combattre en premier ; les autres péchés liés à cette tendance majeure, faibliront peu à peu. Mais nous ne pouvons rien sans la prière, les sacrements du pardon et de l’Eucharistie, le chapelet et la consécration à Marie. Être chrétien, c’est vouloir se mettre à la suite de Jésus, le prenant comme Seigneur et Sauveur : il y aura à combattre les injustices et les structures de péchés de notre société. Il faudra accepter avec abandon à la volonté du Père les contradictions, épreuves, maladies, échecs, opposition des autres, malveillance de certains... « La victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi » (1 Jean 5,4).
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Mar 15 Oct 2019 - 18:20
Notre libération en Jésus-Christ

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Le Mal est-il une fatalité ?

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Le dossier du mensuel diocésain "Eglise de Fréjus-Toulon" du mois d’octobre 2010, a permis de réfléchir au 

[ltr]Mystère du Mal[/ltr]

 : 

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] le péché des origines et ses conséquences sur la nature de l’homme ;  la réponse de Dieu à ce Mal, c’est le don de son Fils : « Dieu a tant aimé les hommes qu’il leur à donné son Fils, son Unique, afin que ceux qui croient en Lui ne se perdent pas mais aient la vie éternelle » (Jean 3,16).
Dieu le Père ne poursuit pas l’homme de son châtiment, encore moins d’une quelconque vengeance : « Je conclurai avec eux une Alliance éternelle, je ne cesserai de les poursuivre de mes bienfaits » (Jérémie 32,40). La vengeance de Dieu envers l’homme qui l’offense c’est le Cœur transpercé de son Fils Jésus d’où ont jailli l’eau et le sang de sa Miséricorde : « Dans son immense amour, quand il fut élevé sur la croix, il s’est lui-même offert pour nous, et de son côté transpercé, laissant jaillir le sang et l’eau, il fit naître les sacrements de l’Eglise, pour que tous les hommes attirés vers son Cœur, viennent puiser la joie aux sources du salut » (Préface du Sacré-Cœur).

Le Mal n’est pas une fatalité, Dieu qui est Amour nous offre les moyens d’en être libéré.
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Mar 15 Oct 2019 - 18:20
Vivre dans la liberté de l’Esprit

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Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libre !

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Avant sa rencontre avec Jésus-Christ, Paul pouvait dire en gémissant : « Je ne fais pas le bien que je veux et je commets le mal que je ne veux pas ! Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ? » (Romains 7,19-24). La rencontre avec le Ressuscité sur le chemin de Damas, son baptême, va libérer Paul de ses chaînes. Il pourra proclamer haut et fort : « Vous mes frères, vous avez été appelés à la liberté... Laissez-vous mener par l’Esprit ! » (Galates 5,13-16).

Ces paroles de Paul viennent en écho aux promesses de Jésus : « Si vous demeurez dans ma parole, vous serez vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous fera libres... En vérité, en vérité, je vous le dis, tout homme qui commet le péché est un esclave... Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres » (Jean 8,31-36).
Cette liberté du chrétien ne s’exerce pas, bien sûr, d’une manière anarchique et capricieuse, « elle ne tourne pas en prétexte pour la chair, mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres » (Galates 5,13). Elle est guidée par l’obéissance aux commandements de Dieu qui est la première Loi d’Amour donnée à Israël par Moïse. Elle se soucie de vivre selon les enseignements de l’Evangile et en particulier des Béatitudes (Matthieu 5,1-11).

Cette liberté rend notre cœur léger et joyeux : « Restez toujours joyeux et priez sans cesse. En toutes circonstances soyez dans l’action de grâces, c’est la volonté de Dieu sur vous dans le Christ » (1 Th 5,16). Le chrétien est celui qui est passé par ces trois étapes, conversion – libération – guérison, et qui a décidé dans son cœur de fonder sa vie tout entière sur le Rocher du Christ (Matthieu 7,24-27).
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Mar 15 Oct 2019 - 18:20
La manifestation de la Miséricorde divine

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La Miséricorde divine est le plus grand des attributs de Dieu (saint Augustin).

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Déjà dans l’Ancienne Alliance, Dieu a voulu manifester cette Miséricorde au peuple d’Israël : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour. Il n’est pas pour toujours en procès, il ne maintient pas sans fin ses reproches. Il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon ses offenses.

Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint. Aussi loin qu’est l’orient de l’occident, il éloigne de nous nos péchés. Comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint » (Psaume 102, 8-13). Pour parler de la miséricorde, l’Ancien Testament emploie principalement deux expressions : hesed et rahamin :
Hesed exprime la fidélité de Dieu vis-à-vis de son épouse infidèle, Israël : « Ce n’est pas à cause de vous que j’agis ainsi, Maison d’Israël, mais à cause de mon saint Nom » (Ezechiel 36,22).
Hesed, c’est aussi la fidélité d’un amour plus puissant que la trahison, une miséricorde plus forte que le péché, plus puissante que toutes les ruptures d’alliance d’Israël. Dieu pardonne le péché de David avec Bethsabe à cause des promesses faites à David et à sa maison.

Rahamin, c’est le coté féminin de la miséricorde : rehem, le sein maternel. Il y a un lien très profond et particulier entre la mère et l’enfant de son sein, délicate symbiose de protection, de bonté, de tendresse, de patience, de compréhension pour les faiblesses du tout-petit.

« Une femme peut-elle oublier son petit enfant, serait-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si ta mère t’oubliait, moi je ne t’oublierais jamais » (Isaïe 49,15). Dès notre conception, nous avons été aimé de l’Amour même de Dieu notre Père : «  D’un amour éternel, je t’ai aimé, aussi t’ai-je maintenu toute ma faveur » (Jérémie 31,3).

Faisons un saut dans la nouvelle et éternelle Alliance en Jésus-Christ ! Je ne retiendrai que deux versets de Paul : « Si par la faute d’un seul, la multitude a trouvé la mort, combien plus la grâce de Dieu et le don conféré par la grâce d’un seul homme Jésus-Christ, se sont-ils répandus à profusion sur la multitude... là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé »(Romains 5, 15...20).
« Dieu qui est riche en miséricorde à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions morts à cause de nos fautes, Il nous a fait revivre avec le Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés – avec lui il nous a ressuscités et fait asseoir aux cieux, dans le Christ Jésus » (Ephésiens 2, 4).
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Mar 15 Oct 2019 - 18:21
Le sacrement du pardon ou de la Réconciliation

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Etre libéré de ce qui empoisonne notre cœur ... est-ce possible ?

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Le sacrifice d’Amour de Jésus sur la Croix est surabondant : il peut racheter mille mondes comme le notre : tous nous étions présents dans la pensée et l’amour de Jésus sur la croix :« Pour toi, pour ton salut, j’ai versé telle goutte de mon sang ». Cet amour miséricordieux de Jésus, il doit être appliqué à chacun des hommes, dans le temps et dans l’espace, afin que tous entrent dans la joie du salut. C’est la différence entre la « rédemption acquise » une fois pour toutes et la « rédemption appliquée » à chacun pour son salut : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Timothée 2,4). Cette grâce rédemptrice, est gratuite : « C’est par grâce que vous êtes sauvés moyennant la foi » (Ephésiens 2,8). L’expérience quotidienne montre à chacun d’entre nous que nous restons pécheur et même parfois gravement : « Si nous disons ‘’Nous n’avons pas de péché’’, nous nous abusons, la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est assez fidèle et juste pour remettre nos péchés et nous [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[ltr]purifier[/ltr]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] de toute injustice »(1 Jean 1,8 à 2,2). Et un peu plus haut dans cette même lettre, Jean écrit : « Le sang de Jésus son Fils, nous purifie de tout péché » (1 Jean 1,7).

Dans la pratique de l’Eglise catholique, nous pensons que la voie préférentielle de purification, de guérison et de réconciliation avec Dieu notre Père passe par le sacrement du pardon : Jean 20, 19-23.

Un sacrement, c’est un geste sauveur de Jésus-Christ lui-même, fait par celui qui est son « tenant-lieu », le prêtre qui, par le sacrement de l’Ordre, a reçu le pouvoir de pardonner au nom de Jésus : « Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde.... Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés ». C’est énorme... fantastique... Oui, nous osons le dire... ! Que s’est-il passé dans l’invisible ? L’âme a été plongée dans le sang rédempteur de Jésus et dans ce sang, elle a été purifiée, lavée, guérie de ses blessures et renouvelée dans la foi, l’espérance et la charité. Elle a retrouvé la splendeur qui était la sienne au jour de notre baptême... et si nous avions perdu « l’état de grâce » par le péché grave, nous retrouvons ce lien vivant de confiance et d’amour qui nous rétablit dans la plénitude de notre dignité d’enfant de Dieu, fils dans le Fils, à la « louange de gloire de sa grâce »

Quand vous venez vers un prêtre pour confesser vos péchés, pensez que c’est Jésus-Christ lui-même que vous venez rencontrer, c’est Lui qui à travers ce frère-prêtre va vous combler de sa miséricorde : ne regardez pas le prêtre, regardez Jésus sur la croix. Jésus est le « le bon Samaritain... » qui vous soigne et vous ramène à la bergerie de l’Eglise. Pour un examen de conscience, voir le Catéchisme de l’Eglise catholique n° 2052-2550.
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Mar 15 Oct 2019 - 18:21
Les démons ont-ils une existence réelle ?

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On entend dire aujourd’hui, même dans l’Eglise, que les démons n’existent pas vraiment. Satan ne serait qu’une manière de parler du Mystère du Mal, un symbole qui conviendrait à une culture aujourd’hui dépassée. Qui donc est-il ?

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« Dieu Créateur du monde visible et invisible ». Voilà ce que nous professons au début de notre Credo. Avant le cosmos et les êtres vivants, Dieu a donné l’existence à des créatures purement spirituelles : les anges. Ils nous ressemblent car ce sont des esprits dotés d’une intelligence et d’une volonté libre, mais sans corps. 

L’apocalypse (Apocalypse 12,1-17) nous révèle qu’une partie de ces anges n’ont pas accepté le projet d’amour de Dieu sur la création, ils ont refusé de le servir. Ils se sont fixés éternellement dans le refus de l’Amour, la haine de Dieu et de toute sa création, donc de nous-mêmes.

Ayons les idées claires…
Les démons ont été créés naturellement bons, ils sont devenus mauvais en refusant radicalement et irrévocablement Dieu et son Règne d’amour. Satan agit parmi les hommes pour les entraîner dans sa révolte et leur faire perdre l’éternité bienheureuse qu’il a lui-même perdue (Catéchisme de l’Eglise catholique n° 391-395). La puissance de Satan n’est pas infinie. Sa puissance est celle d’un pur esprit qui a pouvoir sur la matière, mais elle est limitée par Dieu. La permission divine de l’activité diabolique est un grand mystère, mais « nous savons que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment » (Romains 8, 28). Le plus souvent, il peut par la tentation accroître l’intensité de nos convoitises et de notre concupiscence naturelle (1 Jean 2,16). Nous sommes tous soumis à ce genre de tentation : elles font partie du combat spirituel.




Le pape Paul VI, lors de l’Audience générale du 15 novembre 1972, a dit :
« De quoi l’Eglise a-t-elle besoin aujourd’hui en priorité ? Que notre réponse ne vous surprenne pas en vous paraissant simpliste ou même superstitieuse. L’Eglise a surtout besoin de se défendre du démon. … Peut-on rester indifférent devant la méchanceté, la mort, la cruauté, le péché, en un mot en présence du Mal qui nous agresse de toutes parts ? … Le Mal n’est pas quelque chose qui manque, c’est quelque chose qui existe. C’est quelqu’un qui est vivant, c’est un esprit, un être pervers et corrupteur. Une réalité mystérieuse et terrible, bien réelle cependant et qui fait peur. Celui qui refuse de croire à l’existence du démon se met délibérément en dehors de l’enseignement de l’Ecriture et de la Tradition de l’Eglise … Nous devons savoir que cet être obscur qui nous tourmente existe vraiment, et qu’avec une traîtresse malignité, il est toujours à l’œuvre dans le monde. Il est l’ennemi qui se cache pour semer erreurs et malheurs tout au long de l’histoire humaine (Matthieu 13,36-44) ».
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Mar 15 Oct 2019 - 18:22
Comment Satan agit-il aujourd’hui dans notre monde ?

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Plus le monde change, plus il reste le même ! le terme « monde » entendu ici comme ceux qui par orgueil s’enferment sur eux-mêmes et se ferment à l’Amour ; ce monde souvent fermé à la Lumière et à l’Amour « gît tout entier sous le pouvoir du Mauvais » (Première Epître saint Jean 5, 19). Quels sont les pièges habituels de Satan ?

Jean l’Apôtre, le disciple bien-aimé, n’hésite pas à dire : « Tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et la confiance orgueilleuse dans les biens, ne provient pas du Père » (Première Epître saint Jean 2, 16). Il est évident que l’action de Satan joue d’abord sur l’attrait des hommes pour le Pouvoir, l’Avoir et le Savoir : c’est le désir d’accumuler des biens matériels, c’est la course à l’Argent trompeur, à la place au soleil, aux plaisirs toujours renouvelés et décevants, à la volonté de puissance sur l’autre ; cela s’accompagnant de l’oubli du plus pauvre et de ses besoins élémentaires. C’est la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare (Luc 16, 19). L’accumulation des péchés personnels a une répercussion sociale sur l’ensemble de la société : le pape Jean-Paul II a parlé à ce propos de « structures de péchés ».

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Quelles sont les pratiques actuelles qui peuvent être des « portes d’entrée » à une emprise maléfique ?
Il y en a de multiples ! Signalons les suivantes : « actives », il s’agit de la personne elle-même ; « passives », il s’agit d’une personne de son entourage. 

Note : cet article écrit en 2010 ayant suscité récemment de nombreuses incompréhensions, nous avons demandé sa réécriture et publierons une nouvelle version prochainement




Comment mettre le diable KO ?
Les conseils du père Amorth, exorciste du Vatican 

Dans son testament spirituel, le célèbre exorciste du diocèse de Rome nous dit comment mettre Satan hors d’état de nuire : en accourant vers "Dieu, plus beau que le diable"

Trop de chrétiens ne croient plus au diable, tel ce cardinal qui glaça un jour le père Gabriele Amorth, le célèbre exorciste et expert en mariologie, en lui disant : « Rien que de la superstition ! » D’autres voient le diable partout, jusqu’à lui porter un intérêt malsain. Le père Amorth rétablit la juste perspective dans ce « testament spirituel » au soir de sa vie (il a 90 ans). La vérité, c’est que Dieu est infiniment « plus beau que le diable » et beaucoup plus attrayant, confie-t-il dans ce livre d’entretien avec son confrère Angelo De Simone. Dommage que trop de catholiques rendent ce Dieu Amour rebutant… ce qui fait bien entendu le jeu du diable. 

Nous sommes enfants de Dieu : voilà la bonne nouvelle dont tout chrétien devrait rayonner. Comment évangéliser sans irradier l’Amour de Dieu ? Comment transmettre un tel feu sans être non simplement « religieux » (tout le monde, même l’athée le plus endurci, l’est d’une façon ou d’une autre !) mais blotti contre le cœur de Jésus ? 

Se mettre sous la protection de Marie 

Certes, le diable existe et « possède » certaines personnes, au demeurant peu nombreuses. Le père Amorth aura passé une grande partie de sa vie à les en délivrer. Il est aussi bien placé pour débusquer « les empreintes et les œuvres dévastatrices du diable » dans notre société. Pourtant, cet « expert » de Lucifer se garde d’en faire une obsession, et donne ce conseil de vie face aux inévitables tentations et chutes qui jalonnent la vie d’un chrétien : « S’il existe un moyen de détacher le diable de nous, c’est celui qui consiste à se laisser attirer par la bonté et la beauté qui émanent du bien et de notre Dieu-et-Père ». Se mettre à l’école et sous la protection de Marie est la voie royale que lui-même a adoptée. 

Rien d’irénique chez ce disciple du Padre Pio : il ne minimise en rien le mal, le péché, l’Enfer. Mais il sait comme la « petite » Thérèse que nous serons jugés sur l’amour. Or, depuis la chute d’Adam et Eve, « la raison profonde qui empêche la communion avec Dieu est, encore et toujours, la peur de Dieu ; peur qui empêche de se sentir aimé comme un enfant ». Tel est le mensonge mortel de l’ange des ténèbres : « Dieu ne t’aime pas ». C’est là « le pire des maux » et la source de tous les autres : « Ne pas avoir connu le Père ». Sans l’Amour du Père, « la loi n’est qu’un pesant fardeau ». 

Se remettre totalement à l’Amour du Père 

Tout au long de sa vie, jusqu’au sommet du Golgotha, le Christ nous montre comment résister à Satan et être vainqueur du mal : en se remettant totalement au Père, en s’abonnant à son amour. Cela ne va pas sans participation de notre part, sans une mobilisation de chaque jour, tout au long de notre vie pour « transformer notre état de serviteur en gratifiante identité de fils ». Dans cet itinéraire, le diable porte pierre : « (…) sa présence et son action dans le monde nous maintiennent en alerte afin que nous préparions au combat ». Le Fils veut en effet nous associer à sa lutte victorieuse contre Satan et ses œuvres pour être vainqueurs avec Lui entre les mains du Père. 

Ce combat, le chrétien est donc appelé à le mener en autre Christ, non pas en rendant coup pour coup aux malfaisants, mais en témoin pacifique de la vérité : « Notre combat n’est pas dirigé contre des créatures de chair et de sang mais contre les esprits du mal qui habitent ce monde de ténèbres ». N’allons pas nous en prendre à des personnes qui « n’ont pas eu la chance de connaître le Père », mais, obéissons au Christ et suivons les directives que saint Paul donnait aux chrétiens de Rome : soyons vainqueurs du mal par le bien car « la vengeance engendre la vengeance, elle ne rompt pas la chaîne du mal : elle la perpétue et l’aggrave ». 

Humilité, foi et prière 
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En définitive, le piège diabolique le plus redoutable, c’est la tiédeur, l’indifférence, l’engourdissement spirituel qui nous plonge insensiblement dans les ténèbres. Comment y échapper ainsi qu’à la cohorte des tentations sataniques ? Les remèdes sont connus depuis deux mille ans : « (…) humilité, foi, prière (le rosaire), fréquence des sacrements (messe, sacrement de réconciliation), vie chrétienne conforme à l’Evangile, œuvres de charité et pardon accordé aux ennemis ». Toujours à l’école et sous la protection de Marie. 

Dieu plus beau que le diable, testament spirituel, Père Gabriele Amorth, Éditions Bénédictines, 160 pages,
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Mar 15 Oct 2019 - 18:22
Les âmes du Purgatoire entre Ciel et Enfer



Les âmes du purgatoire entre Ciel et enfer

Que devient l’âme après la mort ? Cette question, l’humanité se la pose à chaque génération. Chaque homme, chaque femme s’est déjà un jour posé la question de savoir ce qu’il advient… après la mort, ce que deviennent, ce que sont devenus ses proches et ses amis défunts. Depuis des siècles, des milliers d’ouvrages ont été écrits sur ce thème. Les saints qui ont jalonné l’histoire de l’Eglise catholique ont raconté ce qu’ils avaient vécu et le nombre des témoignages recueilli est considérable. Sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse d’Avila, saint Augustin, saint Bernard et bien d’autres ont eu des visions du purgatoire, ou des échanges avec des âmes défuntes. 

Le purgatoire, un lieu intermédiaire pour les âmes entre Ciel et enfer

Depuis toujours, la doctrine chrétienne enseigne qu’après la mort, l’âme qui est sans péché monte au Paradis. Si elle détient en elle quelque péché véniel, elle va au purgatoire pour y rester quelque temps, plus mois, plusieurs années, plusieurs décennies ou bien plus encore. Mais si l’âme est en état de péché mortel, « obstinée dans sa révolte contre Dieu », elle va directement en enfer. Et dans ce lieu, aucune rémission n’est possible. Car l’enfer est éternel.

Un musée du purgatoire à Rome

La « ville éternelle » possède un musée des âmes du purgatoire, le « Museo delle anime del purgatorio » situé dans une petite Eglise la Chiesa Sacra del cuore del suffragio, au bord du Tibre. Le musée rassemble un ensemble de documents attestant de l’existence du purgatoire : morceaux de tissus, billets italiens, livres et empreintes de mains sur des panneaux de bois. On y trouve également les traits d’un visage laissé sur un morceau du retable de l’ancien autel à l’intérieur de l’église. Plus généralement, ce musée témoigne d’échanges, de communications ayant eu lieu entre des prêtres, des religieuses et des âmes défuntes au 19è siècle notamment.

En France, Notre Dame de Montligeon, un sanctuaire mondial

A la fin du XIXe, un prêtre, l’abbé Buguet découvrit sa vocation : prier, faire pénitence, faire dire des Messes pour venir en aide aux âmes placées dans le purgatoire. Il parcourut le monde en quête de dons et fit construire une imposante basilique. Cette dernière, situé à Montligeon dans le département de l’Orne, est devenue un haut lieu de dévotion des fidèles pour les âmes ayant quitté la terre.

Reportage en France et en Italie Armel Joubert des Ouches
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Mar 15 Oct 2019 - 18:22
Prophéties de Saint Ephrem 

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Le 5 octobre 1920, le pape Benoit XV proclama Éphrem Docteur de l’Eglise. 
Saint Ephrem est reconnu par les Églises catholique et orthodoxe. Il est fêté le 28 janvier dans les Eglises d'Orient et le 9 juin dans l'Eglise Catholique. 
Saint Ephrem est vénéré particulièrement par les chrétiens de Syrie. 


Prophéties : de Saint Ephrem   

Une collection de ses prophéties sur l'Antéchrist se trouve dans le Codex Barberinus XIV  
(les paroles de saint Ephrem à propos de la fin du monde, et la plénitude de l'Univers, et de la Tribulation de l'Organisation des Nations).  
  

Les extraits suivants se rapportent à l'Antéchrist et à la fin du monde : 
 
« Car c'est par la permission du Dieu Saint, qu’il [l'Antéchrist] recevra le pouvoir de tromper le monde, parce que l'impiété aura rempli la terre, et partout toutes sortes d'horreurs seront commises.»   

« Une âme courageuse sera nécessaire, pour être en mesure de se préserver au milieu de ces tentations, car si un homme s’avère être un peu négligent, il sera facilement exposé aux agressions et sera capturé par les signes de la bête mal et de la ruse. » 

« Combien de choses folles seront observés chez les jeunes, un grand nombre de crimes parmi les prélats, combien de mensonges parmi les prêtres, combien parmi les diacres parjures !    

Il y aura de mauvaises actions entre les ministres, des adultères chez les personnes âgées, de la débauche dans la jeunesse, chez les femmes matures aux faux visages, et chez les vierges de traces dangereuses !    

Au milieu de tout cela, il y aura des guerres avec les Perses, et nous verrons les luttes avec diverses nations menaçantes et " les royaumes s’élèveront contre les royaumes " (Matthieu 24:7).   

Lorsque l'empire romain commencera à être consommé par l'épée, la venue du Malin sera à portée de main.    

Il sera nécessaire que le monde arrive à son échéance à la fin de l'empire romain.    

En ces jours, deux frères seront à la tête de l'empire romain qui gouverneront avec un esprit; mais parce que l'un aura surpassé l'autre, il y aura un schisme entre eux.    

Et l'adversaire sera délié et attisera la haine entre les empires perse et romain.   

En ces jours, nombreux seront ceux qui se lèveront contre Rome; le peuple juif sera son adversaire.    

Il y aura un frémissement dans les nations touchées par le mal des pestes, ses famines et des tremblements de terre en divers lieux. 

Toutes les nations deviendront captives ; il y aura des guerres et des bruits de guerres.    

Du lever au coucher du soleil l'épée en dévorera beaucoup.    

Les temps seront si dangereux que dans la crainte et le tremblement, ils ne se permettront pas de penser à de meilleures choses, car beaucoup seront les oppresseurs et les désolateurs des régions qui sont à venir. »   


« Chaque fois donc, que la terre est agitée par les nations, les gens vont se cacher de la guerre dans les montagnes, les rochers, les grottes, les cavernes de la terre, et dans les tombes et les monuments commémoratifs de la mort, et là, ils dépérissent progressivement par la peur, ils retiennent leur souffle, car il n'y a pas de place pour tous dans la fuite, mais il y aura concession et une pression intolérable.    

Et ceux qui sont dans l'est fuiront à l'ouest, et d'ailleurs, ceux qui sont dans l'ouest fuiront à l'est, et ils n'y aura plus un endroit sûr nulle part, parce que le monde sera submergé par des nations sans valeur, dont l'aspect semblera être celui des animaux sauvages de plus que celui des hommes.    

Parce que ces nations tellement horribles, profanes et souillés, ne ménageront pas la vie, et détruiront la vie par la mort, et ils consommeront les morts, ils mangeront la chair morte, ils boiront le sang des bêtes, ils pollueront le monde, contamineront toutes choses, et celui qui est seul capable de leur résister ne sera pas là.    

Dans ces jours, les gens ne doivent pas être enterrés, ni chrétien, ni hérétique, ni Juif, ni païen, en raison de la peur et de l'effroi, il n'y a personne pour les enterrer ; parce que tous les gens d’alors les fuient et les ignorent. »   
 
« Laissez-moi vous apprendre, mes amis, sous quelle forme doit venir sur la terre le serpent sans vergogne, depuis que le Rédempteur, qui voulait sauver l'humanité tout entière, est né d'une Vierge et sous forme humaine a écrasé l'ennemi avec le saint pouvoir de sa divinité. 

Cet ennemi d’alors, ayant appris que le Seigneur descendra à nouveau du ciel dans la gloire de sa divinité, s'avisa ainsi de se permettre d'assumer la forme de sa venue et de lui ravir tous les hommes.   

En vérité, son instrument doit naître d'une femme souillée.  

Dans sa forme à Lui il viendra tout souillé, comme un voleur rusé, pour séduire tous les êtres.   

Humble et doux, détestant le discours de l'injuste, renversant toutes les idoles, il honorera la piété, sera bon et aimant avec les pauvres, extrêmement beau.   

Il sera bien disposé en tout, agréable à tous.   

Pour tout concilier, il complotera avec ruse, bientôt il sera peut être aimé par les peuples ; il n’acceptera pas les cadeaux, il ne parlera pas sous la colère, il ne se montrera pas maussade, mais jamais gai.   

Et dans tous ses projets bien planifiés, il trompera le monde tant qu'il durera.   

Car, lorsque les nombreux peuples et les nations verront ses grandes vertus, ses actes justes et ses pouvoirs, tous du même avis diront avec une grande joie qu’on doit le couronner, se disant les uns aux autres, il n’y a sûrement jamais eu un tel homme si bon et si juste. 
 
Pour l'impudique, il saisira l'autorité et enverra ses démons dans toutes les extrémités de la terre pour annoncer à tous qu’un grand roi est apparu dans la gloire ; il vient et le voici…   

Les peuples seront rassemblés, et ils viendront et croiront qu'ils peuvent voir Dieu, et la foule des peuples s'attachera à lui, et elle niera son propre Dieu.   

Ils inviteront leurs camarades à l'éloge du fils de perdition, et l’un sur l'autre, ils tomberont avec leurs épées que d'autres détruiront ... regarderont ces miracles et l'exercice de ces prodiges. 

Le Trompeur ne dira pas la vérité dans la manifestation de ces choses, et comme un tyran faisant disparaître les montagnes, il simulera à tort et pour de faux tandis que la multitude se tiendra devant lui, et que de nombreuses nations et de nombreux peuples l'applaudiront pour ses illusions ...   

Encore une fois ce même Dragon tendra ses mains et rassemblera les foules de reptiles et d'oiseaux ; et même s’il semblera se déplacer sur la surface de l'abîme, se traînant sur le sol sec, il marchera sur celui-ci.  
Mais il simulera ces choses ...   

Les éclairs seront ses ministres et ils signifieront son avènement ; les démons constitueront ses forces, et les princes des démons seront ses disciples ; aux terres lointaines, il enverra ses bandes de chefs, qui offriront la vertu et la guérison ...   

Un grand conflit, Frères, sévira en ces temps parmi tous les hommes, mais surtout parmi les fidèles, quand il y aura des signes et des prodiges donnés par le Dragon en grande abondance, quand il se sera manifesté de nouveau comme Dieu, quand des fantasmes effrayants voleront dans les airs, et qu’il montrera tous ses démons sous la forme d'anges qui volent dans la terreur devant le tyran, là il criera haut et fort, en changeant lui-même ses formes il provoquera une crainte infinie dans chaque hommes ... »  

« Mais lorsque l'heure de l'abomination et de la désolation commencera à approcher, après s’être fait loi, il prendra l'empire, et, comme il est dit dans le Psaume :   

« Ils ont été faits pour l'entreprise, pour les fils de Loth, le Moabites et les Ammanites doivent le prendre d'abord comme leur roi.    

Par conséquent, quand il recevra le royaume, il ordonnera de reconstruire le temple de Dieu pour lui-même, qui est à Jérusalem; et, après être rentré dans celui-ci, il s’y assoira comme Dieu et pour qu'il soit adoré par tous les pays, car il est charnel et sale et mélangé avec l'esprit et la chair sans valeur.   

Alors comme dit avec éloquence Daniel le prophète: 

« Et il ne connaîtra pas Dieu comme leurs pères, et il ne connaîtra pas les désirs des femmes.  

Parce que le serpent très méchant dirige chaque culte pour lui-même. »   

Parce qu'il aura mit en avant un édit pour que les gens ne puissent plus être circoncis selon le rite de l'ancienne loi.    

Alors les Juifs le féliciteront, car il leur donnera de nouveau la pratique de la première alliance ; alors tous les gens de partout dans le monde viendront à lui à la ville de Jérusalem, et la ville sainte sera foulée par leurs pieds et par les nations pendant quarante-deux mois, tout comme le saint apôtre dit dans l'Apocalypse, qui deviennent trois ans et demi, 1260 jours. »    

« Pendant trois ans et demi, le ciel suspendra sa rosée; car il n'y aura plus de pluie sur la terre, et les nuages cesseront de passer à travers l'air, et les étoiles sont vues avec difficulté dans le ciel en raison de la sécheresse excessive, c’est ce qui se passera dans le temps du dragon féroce.    

Parce que tous les grands fleuves et les puissantes fontaines qui débordent d’eux-mêmes seront secs, et les torrents assécheront leurs cours d'eau en raison de l'âge intolérable, et il y aura une grande tribulation, telle qu’elle n’a jamais été, et il y aura une famine et une soif insupportable. »  
 
« Alors que le ciel n'aura plus de pluie, la terre ne portera plus de fruit, les ressources seront épuisées, les rivières s’assécheront, les herbes ne pousseront plus, les arbres se faneront par les racines et n’auront plus de fruits, les poissons de la mer et les monstres des profondeurs mourront, et une puanteur fétide sera émise dans un hurlement plaintif. 
Les hommes tomberont et périront de terreur.   

En ensuite, dans l’effroi, toutes les formes de vie gémiront de la même façon, lorsqu’ils verront la détresse impitoyable de la nuit à laquelle s’ajoutera celle de la journée et qu’ils constateront que nulle part ils ne trouvent de nourriture. » 

« Et les enfants périront dans le sein de leurs mères, et les femmes sur les genoux de leurs maris, de ne pas avoir des vivres à manger.    

Parce qu'il y aura en ces jours-là le manque de pain et d'eau, et personne ne sera en mesure d'acheter du grain de la récolte d'automne ou de vendre, à moins qu'il ait le signe du serpent sur le front ou sur la main.    

Puis l'or, l'argent ; les vêtements précieux et les pierres précieuses se trouveront dans les rues, et même plusieurs types de perles le long des voies de circulation et dans les rues des villes, mais il n'y aura plus personne pour tendre la main et les prendre ou les désirer, ils considéreront toutes ces choses comme bonnes à rien en raison de l'extrême manque de pain et de la famine, parce que la terre ne seront pas protégée par les pluies du ciel, et il n'y aura ni rosée ni l'humidité dans l'air et sur la terre. »   

« Dieu verra la race humaine en danger et ballottée par le souffle du dragon horrible »   

« Mais avant que ces choses soient, le Seigneur enverra la compassion d’Elias et d’Enoch, ils pourront consoler la race des hommes, et ouvertement annoncer à tous la connaissance de Dieu, et à ceux qui ne croient pas, où qui n’obéissent que par fausse peur, en criant et en disant : 
« Un séducteur, ô hommes, c’est ce qu’il est ; que personne ne croie en lui. " »   

« Ils annonceront la seconde venue du Christ, et accuseront l'ennemi.    

Et quand ces justes apparaitront, ils confondront en effet le serpent antagoniste avec son habileté et ils rappelleront les témoins fidèles de Dieu, afin de les libérer de sa séduction ... »     

« Mais peu seront ceux qui obéiront et qui croiront en la parole de ces deux prophètes.   

Plusieurs saints seront ensuite révélés, dès qu'ils entendront la venue de l'homme de la corruption, ils fuiront rapidement dans les déserts.   

Ils se cacheront dans les déserts, les montagnes et les grottes par peur de ses mensonges.   

Ils parsèmeront la terre et s’enduiront la tête de cendre, et dans une grande pauvreté ils pleureront jour et nuit avec une grande humilité.    

Et à eux, il sera accordé la sainteté de Dieu : et la grâce les conduira vers les endroits désignés. »   

« Soutenus par le salut du Seigneur, et tout en errant dans les Etats de désertion, ils mangeront les herbes. »   

« Mais tous ceux qui habiteront à l'est de la terre ne pourront plus voler vers l'ouest, à cause de leur grande crainte, et ceux qui habiteront encore sous le soleil couchant au moment de son soulèvement voleront en tremblant ...  

A la toute fin, des éclairs du ciel viendront de Dieu, notre Roi et Epoux immortel, depuis les nuages dans sa gloire inimaginable. »   

« (…) A l'heure où le monde ne le sait pas, et le jour que l'ennemi du fils de la perdition ne connait pas, viendra le signe du Fils de l'homme, et avant la venue du Seigneur doit apparaître avec une grande puissance et une grande majesté, le signe du bois de salut (croix) passant devant lui.   

Toutes les puissances des cieux avec tout le chœur des saints, ceux qui portent le signe de la sainte croix sur leurs épaules, précédés par la trompette angélique, eux qui sont sains déclareront : 
« Lève-toi, toi qui dors, attends, tu vas rencontrer le Christ, parce que l’heure du jugement a sonné ! »  

Ensuite, le Christ viendra et l'ennemi sera jeté dans la confusion, et le Seigneur le détruira par le souffle de sa bouche.    

Et il doit être lié et plongé dans l'abîme du feu éternel vivant avec son père Satan; et toutes les personnes qui ont fait sa volonté, périront avec lui pour toujours; mais les justes posséderont la vie éternelle avec le Seigneur toujours et à jamais. »    

« Et avec toute la puissance des cieux et tout le cœur des saints, voici que sa gloire sera accomplie par les anges et les archanges, ils exhaleront toutes les flammes, et une rivière de feu, avec un fracas épouvantable ...   

Comment pourrons-nous alors le supporter, mes frères bien-aimés, quand nous verrons la rivière de feu sortir avec fureur comme un bouillonnant océan sauvage, et les collines et les vallées se consumer, emportant tout le monde et toutes les œuvres qui y sont ?   

Puis, bien-aimés, les rivières seront véritablement en feu, les vagues disparaîtront, la mer se tarira, l’air sera agité, les étoiles tomberont du ciel, et c’est sûrement vrai, le soleil ne disparaîtra pas, la lune passera, et les cieux se dérouleront comme un parchemin ... " 

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Mar 15 Oct 2019 - 18:23
Présenter toutes nos offrandes à Dieu par les mains de Marie ! 


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« Saint Bernard nous recommande de présenter toutes 
nos offrandes à Dieu par les mains de Marie ;


et, quoique ce passage de ses oeuvres soient bien connu, je ne puis me dispenser de le citer ici : "Souvenez-vous de confier à Marie tout ce que vous allez offrir, afin que les grâces retournent à la source de toutes grâces par le même canal qui vous les a amenées. Ce n'est point qu'il eût été impossible à Dieu de répandre sa grâce comme il lui aurait plu sans cet aqueduc, mais il a préféré vous donner le secours d'un canal. Car vos mains pleines de présents sont souillées de sang, peut-être, et vous ne les avez pas entièrement purifiées : prenez donc soin, si vous ne voulez pas être repoussés, de donner à Marie le peu que vous allez offrir, afin qu'elle le présente avec ses mains pures et agréables à Dieu. Car ses mains sont semblables aux lis les plus éclatants, et celui qui aime les lis ne saurait repousser comme étranger aux lis ce qui est dans les mains de Marie." Et St Bernard ajoute que nous devrions agir ainsi pour deux raisons : d'abord, parce que Dieu veut que nous recevions ses dons par Marie, afin que par elle aussi nous lui offrions nos dons ; et, en second lieu, parce qu'une offrande faite par ses mains fait voir la grande estime que Dieu a pour elle, et qui est en même temps la source de notre vénération intérieure pour elle et l'origine du culte que nous lui rendons en public. »



R.P. Frédéric-William Faber,
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Mar 15 Oct 2019 - 18:23
L'Imitation de Jésus-Christ


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 L'Imitation de Jésus-Christ

Livre troisième - De la vie intérieure

47. Qu'il faut être prêt à souffrir pour la vie éternelle tout ce qu'il y a de plus pénible


1.Jésus-Christ: Mon fils, que les travaux que vous avez entrepris pour moi ne brisent pas votre courage, et que les afflictions ne vous abattent pas entièrement; mais qu'en tout ce qui arrive, ma promesse vous console et vous fortifie. 
Je suis assez puissant pour vous récompenser au-delà de toutes bornes et de toute mesure. 
Vous ne serez pas longtemps ici dans le travail, ni toujours chargé de douleurs. 
Attendez un peu et vous verrez promptement la fin de vos maux. 
Une heure viendra où le travail et le trouble cesseront. 
Tout ce qui passe avec le temps est peu de chose et ne dure guère. 

2.Faites ce que vous avez à faire; travaillez fidèlement à ma vigne, et je serai moi-même votre récompense. 
Ecrivez, lisez, chantez mes louanges, gémissez, gardez le silence, priez, souffrez courageusement l'adversité; la vie éternelle est digne de tous ces combats, et de plus grands encore. 
Il y a un jour connu du Seigneur où la paix viendra; et il n'y aura plus de jour ni de nuit comme sur cette terre mais une lumière perpétuelle, une splendeur infinie, une paix inaltérable, un repos assuré. 
Vous ne direz plus alors: Qui me délivrera de ce corps de mort ? Vous ne vous écrierez plus: Malheur à moi, parce que mon exil a été prolongé ! car la mort sera détruite, et le salut sera éternel; plus d'angoisse, une joie ravissante, une société de gloire et de bonheur. 

3.Oh ! si vous aviez vu, dans le ciel, les couronnes immortelles des saints ! de quel glorieux état resplendissent ces hommes que le monde méprisait et regardait comme indignes de vivre ! aussitôt, certes, vous vous prosterneriez jusque dans la poussière, et vous aimeriez mieux être au-dessous de tous qu'au-dessus d'un seul. 
Vous ne désireriez point les jours heureux de cette vie; mais plutôt vous vous réjouiriez de souffrir pour Dieu, et vous regarderiez comme le plus grand gain d'être compté pour rien parmi les hommes. 

4.Oh ! si vous goûtiez ces vérités, si elles pénétraient jusqu'au fond de votre coeur, comment oseriez-vous vous plaindre, même une seule fois ? 
Est-il rien de pénible qu'on ne doive supporter pour la vie éternelle ? 
Ce n'est pas peu de gagner ou de perdre le royaume de Dieu. 
Levez donc les yeux au ciel. Me voilà, et avec moi tous mes saints; ils ont soutenu dans ce monde un grand combat; et maintenant ils se réjouissent, maintenant ils sont consolés et à l'abri de toute crainte, maintenant ils se reposent, et ils demeureront à jamais avec moi dans le royaume de mon Père. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 47

Quand la vie nous paraît pesante, quand nous sommes près de succomber à la tristesse de l'exil, levons les yeux et contemplons l'aurore de notre délivrance; car cette enveloppe mortelle s'en va se détruisant, mais l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Attendons, souffrons en paix; l'heure du repos approche. 
Les légères tribulations de cette vie d'un moment, nous élevant sans mesure, produisent en nous un poids éternel de gloire. Qu'importe un peu de fatigue, un peu de travail sur la terre ? Nous passons, et n'avons point ici de cité permanente. Jésus est allé devant pour nous préparer une demeure en la maison de son Père; et puis il viendra et il nous prendra avec lui, afin que là où il est, nous y soyons aussi. O Jésus ! O mon Sauveur ! Mon âme languit après vous, elle vous désire comme le cerf altéré désire l'eau des fontaines. Venez, ne tardez pas ! 

Loin de vous nous sommes assis dans l'ombre de la mort. Hâtez-vous, Seigneur; faites luire sur nous la lumière de votre face, et qu'elle nous guide à la céleste Jérusalem, au pied du trône de l'Agneau. Là, dans le ravissement de l'amour, dans l'immortelle extase de la joie, les chours des Bienheureux, mêlés aux chours des Anges, célèbrent le Dieu trois fois saint. Et moi, Seigneur, sur le bord des fleuves de Babylone, j'ai pleuré en me ressouvenant de Sion. Console-toi, mon âme, prête l'oreille: n'entends-tu pas dans le lointain comme le premier murmure qui annonce l'arrivée de l'Epoux ? Encore un moment, et tu le verras; encore un moment, et rien jamais ne pourra te séparer de lui. 


46. Qu'il faut mettre sa confiance en Dieu, lorsqu'on est assailli de paroles injurieuses


1.Jésus-Christ: Mon fils, demeurez ferme, et espérez en moi. Qu'est-ce, après tout, que des paroles ? un vain bruit: elles frappent l'air, mais ne brisent point la pierre. 
Si vous êtes coupable, songez que votre désir doit être de vous corriger. Si votre conscience ne vous reproche rien, pensez que vous devez souffrir avec joie cette légère peine pour Dieu.
C'est bien le moins que de temps en temps vous supportiez quelques paroles, vous qui ne pouvez encore soutenir de plus dures épreuves. 
Et pourquoi de si petites choses vont-elles jusqu'à votre coeur, si ce n'est que vous êtes encore charnel, et trop occupé des jugements des hommes ? 
Vous craignez le mépris, et à cause de cela vous ne voulez pas être repris de vos fautes et vous cherchez des excuses pour les couvrir. 

2.Scrutez mieux votre coeur et vous reconnaîtrez que le monde vit encore en vous, et le vain désir de plaire aux hommes. 
Car votre répugnance à être abaissé, confondu par vos faiblesses, prouve que vous n'avez pas une humilité sincère, que vous n'êtes pas véritablement mort au monde, et que le monde n'est pas crucifié pour vous. 
Ecoutez ma parole et vous vous inquiéterez peu de toutes les paroles des hommes. 
Quand on dirait contre vous tout ce que peut inventer la plus noire malice, en quoi cela vous nuirait-il, si vous le laissez passer comme la paille que le vent emporte ? En perdriez-vous un seul cheveu ? 

3.Celui dont le coeur n'est pas renfermé en lui-même et qui n'a pas Dieu toujours présent, s'émeut aisément d'une parole de blâme. 
Mais celui qui se confie en moi et qui ne s'appuie pas sur son propre jugement, ne craindra rien des hommes. 
Car c'est moi qui connais et qui juge ce qui est secret, je sais la vérité de toutes choses, qui a fait l'injure et qui la souffre. 
Cette parole, elle est venue de moi; cet événement, je l'ai permis afin que ce qu'il y a de caché dans beaucoup de coeurs fut révélé. 
Je jugerai l'innocent et le coupable; mais par un secret jugement, j'ai voulu auparavant éprouver l'un et l'autre. 

4.Le témoignage des hommes trompe souvent, mais mon jugement est vrai; il subsistera et ne sera point ébranlé. 
Le plus souvent il est caché et peu de personnes le découvrent en chaque chose; cependant il n'erre jamais et ne peut errer, quoiqu'il ne paraisse pas toujours juste aux yeux des insensés. 
C'est donc à moi qu'il faut remettre le jugement de tout, sans jamais s'en rapporter à son propre sens. 
Le juste ne sera point troublé, quoiqu'il arrive par l'ordre de Dieu. Il lui importera peu qu'on l'accuse injustement. 
Et si d'autres le défendent et réussissent à le justifier, il n'en concevra pas non plus une vaine joie. 
Car il se souvient que c'est moi qui sonde les coeurs et les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], et que je ne juge point sur les dehors et les apparences humaines. 
Ce qui paraît louable au jugement des hommes, souvent est criminel à mes yeux. 

5.Le fidèle: Seigneur, mon Dieu, juge infiniment juste, fort et patient, qui connaissez la fragilité de l'homme et son penchant au mal, soyez ma force et toute ma confiance; car ma conscience ne me suffit pas. 
Vous connaissez ce que je ne connais point; ainsi j'ai dû m'abaisser sous tous les reproches et les supporter avec douceur. 
Pardonnez-moi, dans votre bonté, toutes les fois que je n'ai pas agi de la sorte, et donnez-moi plus abondamment la grâce qui apprend à souffrir. 
Car je dois compter bien plus sur votre grande miséricorde pour obtenir le pardon, que sur ma vertu apparente, pour justifier ce que ma conscience recèle. 
Quoique je ne me reproche rien, je ne suis cependant pas justifié pour cela; parce que sans votre miséricorde, nul homme vivant ne sera juste devant vous. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 46

Vous serez heureux quand on vous maudira, et qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement toute sorte de mal contre vous; réjouissez-vous alors, et soyez ravis de joie, parce que votre récompense est grande dans les cieux. Combien cependant, malgré cette parole, ne nous troublons-nous pas des discours des hommes et de leurs jugements ! Nous ne pouvons supporter qu'on nous abaisse; nous voulons à tout prix être loués, estimés. Séduits par un vain fantôme de réputation, nous oublions Dieu et ses enseignements, et les biens qu'il promet aux humbles. Etrange effet de l'orgueil toujours vivant au fond de notre misérable coeur ! 
Que vous importent l'outrage, l'injure, la calomnie ? D'où vient qu'elle excite en vous une peine si amère, un si vif ressentiment ? Craignez-vous donc d'avoir trop de moyens d'expiation, trop d'espérance de miséricorde ? Mais on vous accuse à tort ! Aimeriez-vous mieux que ce fût avec justice ? Si vous n'avez pas commis la faute qu'on vous reproche, que d'autres vous avez commises qu'on ne vous reproche point ! 

Descendez dans votre conscience, vous y entendrez une voix plus sévère que celles qui s'élèvent contre vous. Celles-ci se tairont; mais l'autre parlera devant le Juge en présence duquel tout à l'heure vous comparaîtrez, loin des bruits de la terre, dans le silence de l'éternité. Pensez à ce moment formidable, et vous vous inquiéterez peu de ce que les hommes pensent de vous. 


45. Qu'il ne faut pas croire tout le monde, et qu'il est difficile de garder une sage mesure dans ses paroles


1.Le fidèle: Secourez-moi, Seigneur, dans la tribulation: car le salut ne vient pas de l'homme. 
Combien de fois ai-je en vain cherché la fidélité où je croyais la trouver ? combien de fois l'ai-je trouvée où je l'attendais le moins ? 
Vanité donc d'espérer dans les hommes; mais vous êtes, mon Dieu, le salut des justes. 
Soyez béni, Seigneur, en tout ce qui nous arrive. Nous sommes faibles et changeants, un rien nous séduit et nous ébranle. 

2.Quel est l'homme si vigilant et si réservé, qu'il ne tombe jamais dans aucune surprise, ni dans aucune perplexité ? 
Mais celui, mon Dieu, qui se confie en vous et qui vous cherche dans la simplicité de son coeur, ne chancelle pas si aisément. 
Et s'il éprouve quelque affliction, s'il est engagé en quelque embarras, vous l'en tirerez bientôt ou vous le consolerez, car vous n'abandonnez pas pour toujours celui qui espère en vous. 
Quoi de plus rare qu'un ami fidèle, qui ne s'éloigne point quand l'infortune accable son ami ? 
Seigneur, vous êtes seul constamment fidèle et nul ami n'est comparable à vous. 

3.Oh ! que de sagesse dans ce que disait cette sainte âme: Mon coeur est affermi et fondé en Jésus-Christ ! 
S'il en était ainsi de moi, je serais moins troublé par la crainte des hommes et moins ému de leurs paroles malignes. 
Qui peut prévoir, qui peut détourner tous les maux à venir ? Si ceux qu'on a prévus souvent blessent encore, que sera-ce donc de ceux qui nous frappent inopinément ? 
Pourquoi, malheureux que je suis, n'ai-je pas pris de plus sûres précautions pour moi-même ? Pourquoi aussi ai-je eu tant de crédulité pour les autres ? 
Mais nous sommes des hommes, et rien autre chose que des hommes fragiles, quoique plusieurs nous croient ou nous appellent des anges. 
A qui croirai-je, Seigneur, si ce n'est à vous ? Vous êtes la vérité qui ne trompe point et qu'on ne peut tromper. 
Au contraire, tout homme est menteur, faible, inconstant, fragile, surtout dans ses paroles; de sorte qu'on doit à peine croire d'abord ce qui paraît le plus vrai dans ce qu'il dit. 

4.Que vous nous avez sagement avertis de nous défier des hommes; que l'homme a pour ennemis ceux de sa propre maison, et que si quelqu'un dit: Le Christ est ici, ou il est là, il ne faut pas le croire. 
Une dure expérience m'a éclairé; heureux si elle sert à me rendre moins insensé et plus vigilant ! 
Soyez discret, me dit quelqu'un, soyez discret; ce que je vous dis n'est que pour vous. Et pendant que je me tais et que je crois la choses secrète, il ne peut lui-même garder le silence qu'il m'a demandé; mais dans l'instant, il me trahit, se trahit lui-même et s'en va. 
Eloignez de moi, Seigneur, ces confidences trompeuses; ne permettez pas que je tombe entre les mains de ces hommes indiscrets, ou que je leur ressemble. 
Mettez dans ma bouche des paroles invariables et vraies; et que ma langue soit étrangère à tout artifice. Ce que je ne peux souffrir en autrui, je dois m'en préserver avec soin. 

5.Oh ! qu'il est bon, qu'il est nécessaire pour la paix, de se taire sur les autres, de ne pas tout croire indifféremment, ni tout redire sans réflexion, de se découvrir à peu de personnes, de vous chercher toujours pour témoin de son coeur, de ne pas se laisser emporter à tout vent de paroles, mais de désirer que tout en nous et hors de nous s'accomplisse selon qu'il plaît à votre volonté. 
Que c'est encore un sûr moyen pour conserver la grâce céleste, de fuir ce qui a de l'éclat aux yeux des hommes, de ne point rechercher ce qui semble attirer leur admiration, mais de travailler ardemment à acquérir ce qui produit la ferveur et corrige la vie ! 
A combien d'hommes a été funeste une vertu connue et louée trop tôt ! 
Que de fruits, au contraire, d'autres ont tirés d'une grâce conservée en silence durant cette vie fragile, qui n'est qu'une tentation et une guerre continuelle ! 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 45

Ne vous appuyez pas sur les hommes; car ils vous manqueront tôt ou tard. L'homme est faible, indiscret, inconstant, léger, enclin à tout rapporter à soi. Le moindre caprice l'éloigne, le moindre intérêt suffit pour le transformer en ennemi. Alors, il se montre tel qu'il est. Il vous aimait, mais pour lui-même, pour tirer parti de vous au besoin. Fuyez, fuyez ces faux amis du monde. Celui-ci vous trahit, cet autre vous délaisse. Arrive-t-il des circonstances qui vous forcent à recourir à eux, tous commencent à s'excuser. Le premier dit: J'ai acheté une terre, il faut nécessairement que j'aille la voir; je vous supplie de m'excuser. Un autre dit: J'ai acheté cinq paires de boufs, et je vais les éprouver; je vous supplie de m'excuser. Un autre dit: J'ai épousé une femme, et c'est pourquoi je ne puis aller. Voilà les amitiés humaines. 

Vous seul, mon Dieu, vous seul n'abandonnez point ceux qui espèrent en vous: toujours vous êtes près d'eux pour les soutenir et les consoler. Jamais vous ne vous lassez d'entendre leurs gémissements, d'écouter leurs plaintes, de recueillir leurs larmes. Rien n'est au-dessus de votre tendresse: cet homme abject aux yeux des hommes, ce pauvre rebuté de toutes parts, vous l'assistez, mon Dieu, sur le lit de sa douleur, et votre main retourne son lit pour y reposer ses infirmités; puis, quand sa tâche est accomplie, à la fin du jour, vous le recevrez dans l'éternelle paix. 


44. Qu'il ne faut point s'embarrasser dans les choses extérieures


1.Jésus-Christ: Mon fils, il faut que vous vous teniez dans l'ignorance de beaucoup de choses, que vous soyez comme mort au monde, et que le monde soit mort pour vous. 
Il faut aussi fermer l'oreille à bien des discours et penser plutôt à vous conserver en paix. 
Il vaut mieux détourner les yeux de ce qui déplaît et laisser chacun dans son sentiment, que de s'arrêter à contester. 
Si vous prenez soin d'avoir Dieu pour vous et que son jugement vous soit toujours présent, vous supporterez sans peine d'être vaincu. 

2.Le fidèle: Hélas ! Seigneur, où en sommes-nous venus ? On pleure une perte temporelle, on court, on se fatigue pour le moindre gain, et l'on oublie les pertes de l'âme ou l'on ne s'en souvient qu'à peine et bien tard. 
On est attentif à ce qui ne sert que peu ou point du tout, et l'on passe avec négligence sur ce qui est souverainement nécessaire, parce que l'homme se répand tout entier au-dehors et que, s'il ne rentre promptement en lui-même, il demeure avec joie enseveli dans les choses extérieures. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 44

Si vous saviez mourir demain, que vous importeraient les choses de la terre, ce qui se fait, ce qui se dit autour de vous ? Eh bien ! Vous mourrez demain; car la vie est à peine d'un jour. 
Soyez donc dès ce moment tel que vous voudriez avoir été, quand l'éternité s'ouvrira devant vous. Ni la science, ni la richesse, ni rien de ce qui est du monde ne vous servira au jugement de Dieu: vous n'y porterez que vos oeuvres. Il y avait un homme riche dont les terres avaient produit une moisson extraordinaire; et il pensait en lui-même, disant: Que ferai-je? Car je n'ai point de lieu où recueillir tous ces fruits. Et il dit: Voici ce que je ferai: j'abattrai mes greniers, et j'en bâtirai de plus grands, et j'y amasserai toute ma récolte et tous mes biens: et je dirai à mon âme: Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, fais bonne chère. Mais Dieu lui dit: Insensé, cette nuit même, on te redemandera ton âme; et pour qui sera ce que tu as amassé ? Ainsi en est-il de celui qui thésaurise pour lui-même, et qui n'est pas riche devant Dieu. 


43. Contre la vaine science du siècle


1.Jésus-Christ: Mon fils, ne vous laissez pas émouvoir au charme et à la beauté des discours des hommes, car le royaume de Dieu ne consiste pas dans les discours, mais dans les oeuvres. 
Soyez attentif à mes paroles qui enflamment le coeur, éclairent, attendrissent l'âme, et la remplissent de consolation. 
Ne lisez jamais pour paraître plus savant ou plus sage; 
Etudiez-vous à mortifier vos vices; cela vous servira plus que la connaissance des questions les plus difficiles. 

2.Après avoir beaucoup lu et beaucoup appris, il en faut toujours revenir à l'unique principe de toutes choses: 
C'est moi qui donne à l'homme la science et qui éclaire l'intelligence des petits enfants, plus que l'homme ne le pourrait par aucun enseignement. 
Celui à qui je parle est bientôt instruit, et fait de grands progrès dans la vie de l'esprit. 
Malheur à ceux qui interrogent les hommes sur toutes sortes de questions curieuses et qui s'inquiètent peu d'apprendre à me servir ! 
Viendra le jour où Jésus-Christ, le Maître des maîtres, le Seigneur des anges, apparaîtra pour demander compte à chacun de ce qu'il sait, c'est-à-dire pour examiner les consciences. 
Et alors, la lampe à la main, il scrutera Jérusalem: les secrets des ténèbres seront dévoilés, et toute langue se taira. 

3.C'est moi qui, en un moment, élève l'âme humble et la fais pénétrer plus avant dans la vérité éternelle que ne le pourrait celui qui aurait étudié dix années dans les écoles. 
J'enseigne sans bruit de paroles, sans embarras d'opinion, sans faste, sans arguments, sans disputes. 
J'apprends à mépriser les biens de la terre, à dédaigner ce qui passe, à rechercher et à goûter ce qui est éternel, à fuir les honneurs, à souffrir les scandales, à mettre en moi toute son espérance, à ne désirer rien hors de moi et à m'aimer ardemment par-dessus tout. 

4.Quelques-uns, en m'aimant ainsi, ont appris des choses toutes divines, dont ils parlaient d'une manière admirable. 
Ils ont fait plus de progrès en quittant tout, que par une profonde étude. 
Mais je dis aux uns des choses plus générales; aux autres, de plus particulières. J'apparais à quelques-uns doucement voilé sous des ombres et des figures; je révèle à d'autres mes mystères au milieu d'une vive splendeur. 
Les livres parlent à tous le même langage, mais il ne produit pas sur tous les mêmes impressions, parce que moi seul j'enseigne la vérité au-dedans, je scrute les coeurs, je pénètre leurs pensées, j'excite à agir, et je distribue mes dons à chacun selon qu'il me plaît. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 43

Plusieurs se fatiguent et se tourmentent pour acquérir la science, et j'ai vu, dit le Sage, que cela aussi était vanité, travail et affliction d'esprit. 
A quoi vous servira de connaître les choses de ce monde, quand ce monde même aura passé ? Au dernier jour, on ne vous demandera pas ce que vous avez su, mais ce que vous avez fait, et il n'y a plus de science dans les enfers, vers lesquels vous vous hâtez. Cessez un vain labeur. Qui que vous soyez, vous n'avez que trop cultivé l'arbre dont les fruits donnent la mort. Laissez la science qui nourrit l'orgueil, la science qui enfle, pour vous occuper uniquement d'acquérir celle qui fait les humbles et les saints, la charité, qui édifie. Apprenez à vous humilier, à connaître votre néant et votre corruption. 

Alors Dieu viendra vers vous, il vous éclairera de sa lumière, il vous enseignera, dans le secret des secrets, cette science merveilleuse dont Jésus a dit: Je vous bénis, mon Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents, et les avez révélées aux petits.  


. Qu'il ne faut pas que notre paix dépende des hommes


1.Jésus-Christ: Si vous faites dépendre votre paix de quelque personne, à cause de l'habitude de vivre avec elle et de la conformité de vos sentiments, vous serez dans l'inquiétude et le trouble. 
Mais si vous cherchez votre appui dans la vérité immuable et toujours vivante, vous ne serez point accablé de tristesse quand un ami s'éloigne ou meurt. 
Toute amitié doit être fondée sur moi; et c'est pour moi que vous devez aimer tous ceux qui vous paraissent aimables et qui vous sont les plus chers en cette vie. 
Sans moi, l'amitié est stérile et dure peu, et toute affection dont je ne suis pas le lien n'est ni véritable ni pure. 
Vous devez être mort à toutes ces affections humaines, jusqu'à souhaiter de n'avoir, s'il se pouvait, aucun commerce avec les hommes. 
Plus l'homme s'éloigne des consolations de la terre, plus il s'approche de Dieu. 
Et il s'élève d'autant plus vers Dieu qu'il descend plus profond en lui-même, et qu'il est plus vil à ses propres yeux. 

2.Celui qui s'attribue quelque bien empêche que la grâce de Dieu descende en lui, parce que la grâce de l'Esprit-Saint cherche toujours les coeurs humbles. 
Si vous savez vous anéantir parfaitement et bannir de votre coeur tout amour de la créature, alors, venant à vous, je vous inonderai de ma grâce. 
Quand vous regardez la créature, vous perdez de vue le créateur. 
Apprenez à vous vaincre en tout à cause de lui et vous pourrez alors parvenir à le connaître. 
Le plus petit objet désiré, aimé avec excès, souille l'âme et la sépare du souverain bien. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 42

La religion sanctifie tout, et ne détruit rien, hors le péché; elle n'interdit pas les affections naturelles, au contraire, il y en a qu'elle commande expressément, et le précepte de l'amour mutuel est un de ceux que l'Evangile inculque avec le plus de soin. Aimons-nous les uns les autres, répète sans cesse l'apôtre saint Jean. Celui qui n'aime point demeure dans la mort, il ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour. Et, dans la nuit de la Cène, ne voyons-nous pas reposer sur le coeur de Jésus le disciple qu'il aimait ? 
Mais nos affections, pour être pures, doivent avoir leur principe en Dieu, leur règle dans sa volonté. Alors ce ne sont plus des sentiments de la terre, qui en passant, agitent et troublent l'âme: c'est quelque chose de l'éternité, comme elle invariable, et calme comme elle. Défiez-vous des attachements qui altèrent la paix du coeur. Nulle créature ne doit être aimée qu'avec une soumission parfaite aux ordres de la Providence. 

Toujours nous devons être prêts à supporter sans plainte ce qui afflige le plus la nature: l'absence, la séparation, la mort même, nous souvenant de ce que dit l'Apôtre: Nous ne voulons pas, mes frères, que vous soyez dans l'ignorance touchant ceux qui dorment, afin que vous ne vous attristiez pas comme les autres hommes, qui n'ont point d'espérance. Car, si nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, ainsi Dieu amènera avec Jésus ceux qui se seront endormis en lui. Nous vous disons ceci d'après la parole du Seigneur: nous qui vivons, qui sommes réservés pour son avènement, nous ne préviendrons point ceux qui sont déjà dans le sommeil. Car au commandement de l'Archange, à sa voix, au son de la trompette de Dieu, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et les morts qui reposent dans le Christ se lèveront les premiers. Ensuite, nous qui vivons et qui serons demeurés jusqu'alors, nous serons enlevés avec eux dans les nuées, au-devant du Christ, au milieu des airs: et ainsi nous serons à jamais avec le Seigneur. Consolez-vous les uns les autres dans ces paroles 


Traduction de Lamennais
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Mar 15 Oct 2019 - 18:24
L'Imitation de Jésus-Christ

Livre troisième - De la vie intérieure

41. Du mépris de tous les honneurs du temps


1.Jésus-Christ: Mon fils, n'enviez point les autres si vous les voyez honorés et élevés tandis qu'on vous méprise et qu'on vous humilie. 
Elevez votre coeur au ciel vers moi et vous ne vous affligerez point d'être méprisé des hommes sur la terre. 

2.Le fidèle: Seigneur, nous sommes aveuglés et la vanité nous séduit bien vite. 
Si je me considère attentivement, je reconnais qu'aucune créature ne m'a jamais fait d'injustice, et qu'ainsi je n'ai nul sujet de me plaindre de vous. 
Après vous avoir tant offensé et si grièvement, il est juste que toute créature s'arme contre moi. 
La honte et le mépris, voilà donc ce qui m'est dû; et à vous la louange, l'honneur et la gloire. 
Et si je ne me dispose à souffrir avec joie, à désirer même d'être méprisé, abandonné de toutes les créatures et compté pour rien, je ne puis ni posséder au-dedans de moi une paix solide, ni recevoir la lumière spirituelle, ni être parfaitement uni à vous. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 41

Celui qui s'examine devant Dieu à la lumière de la vérité se méprise souverainement, parce qu'il ne trouve en soi, sans la grâce, qu'un fond immense de corruption: et dès lors, loin de rechercher l'estime, les respects, les honneurs, il se réfugie dans son abjection comme dans le seul asile contre l'orgueil, la plus grande de ses misères. 
Si on l'abaisse, si on le dédaigne, il ne se plaint ni ne s'irrite; il reconnaît qu'on lui fait justice, et l'on ne saurait tant l'humilier qu'il ne s'humilie encore davantage intérieurement; car, en tout, c'est Dieu qu'il regarde, et non pas les hommes. Il dit comme Job: Si je veux me justifier, ma bouche me condamnera: et si elle entreprend de montrer mon innocence, elle ne prouvera que mon crime. 

Puis, dans l'amertume de son coeur, appelant la miséricorde, il invoque le Père céleste, qui a pitié de sa pauvre créature. J'ai péché: que ferai-je, ô Sauveur des hommes ? Pourquoi avez-vous mis la guerre entre vous et moi, et suis-je devenu à charge à moi-même ? Pourquoi n'ôtez-vous pas mon péché, et n'effacez-vous pas mon iniquité ? Voilà que je dormirai dans la poussière, et quand vous me chercherez le matin, je ne serai plus. 

Heureux celui qui s'accuse, car il obtiendra le pardon ! Heureux celui qui choisit la dernière place, car on lui dira: Montez plus haut. 


40. Que l'homme n'a rien de bon de lui-même, et ne peut se glorifier de rien


1.Le fidèle: Seigneur, qu'est-ce que l'homme pour que vous vous souveniez de lui ? Et qu'est-ce que le fils de l'homme pour que vous le visitiez ? 
Par où l'homme a-t'il pu mériter votre grâce ? 
De quoi, Seigneur, puis-je me plaindre, si vous me délaissez ? Et qu'ai-je à dire si vous ne faites pas ce que je demande ? 
Je ne puis certes penser et dire avec vérité que ceci: Seigneur, je ne suis rien, je ne peux rien de moi-même, je n'ai rien de bon, je sens ma faiblesse en tout, et tout m'incline vers le néant. 
Si vous ne m'aidez et ne me fortifiez intérieurement, aussitôt je tombe dans la tiédeur et le relâchement. 

2.Mais vous, Seigneur, vous êtes toujours le même, et vous demeurez éternellement bon, juste et saint, faisant tout avec bonté, avec justice, avec sainteté, et disposant tout avec sagesse. 
Pour moi, qui ai plus de penchant à m'éloigner du bien qu'à m'en approcher, je ne demeure pas longtemps dans un même état, et je change sept fois le jour. 
Cependant je suis moins faible dès que vous le voulez, dès que vous me tendez une main secourable, car vous pouvez seul, sans l'aide de personne, me secourir et m'affermir de telle sorte que je ne sois plus sujet à tous ces changements, et que mon coeur se tourne vers vous seul et s'y repose à jamais. 

3.Si donc je savais rejeter toute consolation humaine, soit pour acquérir le ferveur, soit à cause de la nécessité qui me presse de vous chercher, ne trouvant point d'homme qui me console, alors je pourrais tout espérer de votre grâce et me réjouir de nouveau dans les consolations que je recevrais de vous. 

4.Grâces vous soient rendues, à vous de qui découle tout ce qui m'arrive de bien. 
Pour moi, je ne suis devant vous que vanité et néant, qu'un homme inconstant et fragile. 
De quoi donc puis-je me glorifier ? Comment puis-je désirer qu'on m'estime ? 
Serait-ce à cause de mon néant ? mais quoi de plus insensé ? 
Certes, la vaine gloire est la plus grande des vanités, et un mal terrible, puisqu'elle nous éloigne de la véritable gloire, et nous dépouille de la grâce céleste. 
Car, dès que l'homme se complaît en lui-même, il commence à vous déplaire; et lorsqu'il aspire aux louanges humaines, il perd la vraie vertu. 

5.La vraie gloire et la joie sainte est de se glorifier en vous et non pas en soi; de se réjouir de votre grandeur et non de sa propre vertu; de ne trouver de plaisir en nulle créature qu'à cause de vous. 
Que votre nom soit loué et non le mien; qu'on exalte vos oeuvres et non les miennes; que votre saint nom soit béni, et qu'il ne me revienne rien des louanges des hommes. 
Vous êtes ma gloire et la joie de mon coeur. 
En vous je me glorifierai; je me réjouirai sans cesse en vous et non pas en moi, si ce n'est dans mes infirmités. 

6.Que les Juifs recherchent la gloire qu'on reçoit les uns des autres; pour moi, je ne rechercherai que celle qui vient de Dieu seul. 
Car toute gloire humaine, tout honneur du temps, toute grandeur de ce monde, comparée à votre gloire éternelle, est folie et vanité. 
Ô ma vérité, ma miséricorde, ô mon Dieu ! Trinité bienheureuse ! à vous seule louange, honneur, gloire, puissance dans les siècles des siècles ! 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 40

Si je descends en moi-même, et que je m'interroge sur ce que je suis, que trouvé-je, ô mon Dieu ! Une raison incertaine toujours près de s'égarer: d'inconstantes affections, un mélange inexplicable d'espérances et de craintes vaines, des inclinations viciées, une foule innombrable de désirs qui sans cesse m'agitent et me tourmentent, quelquefois une joie fugitive, habituellement un profond ennui, je ne sais quel instinct du ciel et de toutes les passions de la terre, une volonté infirme qui tout ensemble veut et ne veut pas, un grand orgueil dans une grande misère; voilà mon état tel que le péché l'a fait, et je sens de plus en moi l'impuissance de relever une nature si profondément déchue. 
Il a fallu que Dieu même vint soulever ce poids immense de dégradations: sans un rédempteur divin, l'éternité entière aurait passé sur les ruines de l'homme. Il a paru ce Rédempteur, il a dit: Me voici ! Et son sang a satisfait à la suprême justice, et sa grâce a réparé le désordre de l'intelligence et le désordre du coeur: elle a rétabli l'image de Dieu dans sa créature tombée. Incompréhensible mystère d'amour ! et comment répondre à un tel bienfait ? 

Reconnaissons au moins notre faiblesse et notre indigence; ne nous attribuons aucun des biens qui nous sont donnés gratuitement; rendons la gloire à qui elle appartient, et entrons de toutes les puissances de notre être dans les sentiments du Prophète: Seigneur mon Dieu, je vous ai invoqué, et vous m'avez guéri. Vous avez retiré mon âme de l'enfer, et vous m'avez séparé de ceux qui descendent dans le lac. Chantez le Seigneur, vous qui êtes ses saints, et célébrez la mémoire de sa sainteté !  


39. Qu'il faut éviter l'empressement dans les affaires


1.Jésus-Christ: Mon fils, remettez-moi toujours vos intérêts; j'en disposerai selon ce qui sera le mieux, au temps convenable. 
Attendez ce que j'ordonnerai et vous y trouverez un grand avantage. 

2.Le fidèle: Seigneur, je vous remets tout avec beaucoup de joie, car j'avance bien peu quand je n'ai que mes propres lumières. 
Oh ! que ne puis-je, oubliant l'avenir, m'abandonner dès ce moment sans réserve à votre volonté souveraine ! 

3.
Jésus-Christ: Mon fils, souvent l'homme poursuit avec ardeur une chose qu'il désire; l'a-t'il obtenue, il commence à s'en dégoûter, parce qu'il n'y a rien de durable dans ses affections, et qu'elles l'entraînent incessamment d'un objet à un autre. 
Ce n'est donc pas peu de se renoncer soi-même dans les plus petites choses. 

4.Le vrai progrès de l'homme est l'abnégation de soi-même; et l'homme qui ne tient plus à soi est libre et en assurance. 
Cependant l'ancien ennemi, qui s'oppose à tout bien, ne cesse pas de le tenter; il lui dresse nuit et jour des embûches, et s'efforce de le surprendre pour le faire tomber dans ses pièges. 
Veillez et priez, dit le Seigneur, afin que vous n'entriez point en tentation. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 39

Il y a dans les affaires un danger terrible pour l'âme, lorsqu'elle ne veille pas sur elle-même attentivement. Nous ne parlons point des tentations de l'intérêt, si vives pourtant, si multipliées, et qui finissent ordinairement par affaiblir la conscience. Alors même qu'elles ne produisent pas ce triste effet, elles dessèchent le coeur, préoccupent l'esprit, le détournent de Dieu et de la grande pensée du salut. 

Il y a toujours quelque chose qui presse, qu'on ne peut laisser en retard; et sous ce prétexte, sans dessein formé, par le seul entraînement des occupations qu'on s'est faites, on abandonne peu à peu les exercices qui nourrissent la piété, les lectures saintes, la prière, les devoirs indispensables de la religion; et ainsi la vie s'écoule pleine de projets, de soucis, de travaux, dans l'oubli de la seule chose nécessaire. Les maladies même ne réveillent pas: aucun avertissement n'est écouté. 

Enfin la mort vient, saisit cet homme, le présente au Juge qui l'interroge: Qu'as-tu fait du temps que je t'ai accordé? L'infortuné voit d'un coup d'oil trente, quarante, soixante années consumées tout entières dans les soins de la terre, et il ne voit que cela. Son âme, il n'y a point songé. Il est trop tard en ce moment pour commencer à s'occuper d'elle, et son sort est fixé irrévocablement. 

Ah ! Pensez avant tout à ce qui ne doit jamais finir. Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît. Eteindre en soi le désir de ce qui passe, se confier en la Providence, ne vouloir que ce qu'elle veut, comme elle le veut, et quand elle le veut, c'est la voie de la paix et le seul fondement solide d'espérance à la dernière heure. 


38. Comment il faut se conduire dans les choses extérieures, et recourir à Dieu dans les périls


1.Jésus-Christ: Mon fils, en tous lieux, dans tout ce que vous faites, en tout ce qui vous occupe au-dehors, vous devez vous efforcer de demeurer libre intérieurement et maître de vous-même, de sorte que tout vous soit assujetti et que vous ne le soyez à rien. 
Ayez sur vos actions un empire absolu; soyez-en le maître et non pas l'esclave. 
Tel qu'un vrai Israélite, affranchi de toute servitude, entrez dans le partage et dans la liberté des enfants de Dieu qui, élevés au-dessus des choses présentes, contemplent celles de l'éternité; qui donnent à peine un regard à ce qui passe et ne détachent jamais leurs yeux de ce qui durera toujours; qui, supérieurs aux biens du temps, ne cèdent point à leur attrait mais plutôt les forcent de servir au bien, selon l'ordre établi par Dieu, le régulateur suprême, qui n'a rien laissé de désordonné dans ses oeuvres. 

2.Si dans tous les évènements, vous ne vous arrêtez point aux apparences et n'en croyez point les yeux de la chair sur ce que vous voyez et entendez; si vous entrez d'abord, comme Moïse, dans le tabernacle pour consulter le Seigneur, vous recevrez quelquefois sa divine réponse et vous reviendrez instruit de beaucoup de choses sur le présent et l'avenir. 
Car c'était toujours dans le tabernacle que Moïse allait chercher l'éclaircissement de ses difficultés et de ses doutes; et la prière était son unique recours contre la malice et les pièges des hommes. 
Ainsi vous devez vous réfugier dans le secret de votre coeur pour implorer le secours de Dieu avec plus d'instance. 
Nous lisons que Josué et les enfants d'Israël furent trompés par les Gabaonites, parce qu'ils n'avaient point auparavant consulté le Seigneur, et que, trop crédules à leurs flatteuses paroles, ils se laissèrent séduire par une fausse piété. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 38

La plupart des hommes, dominés par les premières impressions, agissent sans consulter Dieu, et passent leur vie à se repentir le soir de ce qu'ils ont fait le matin. On doit travailler continuellement à vaincre une faiblesse si déplorable, en s'efforçant de résister aux mouvements soudains qui s'élèvent en nous. Celui qui n'est pas maître de soi court un grand péril; il est à chaque instant près de tomber. Il faut s'exercer à vouloir, à dompter l'imagination qui emporte l'âme, à soumettre le coeur et ses désirs à une règle inflexible. 
Mais que ferons-nous, pauvres infirmes, si nous ne sommes aidés, secourus ! De nous-mêmes nous ne pouvons rien. Le Seigneur est notre seule force; implorons-le donc avec confiance, implorons-le sans cesse; la prière de l'humble pénètre le ciel. Levons les yeux sur la montagne d'où nous viendra le secours. Seigneur, Dieu de mon salut, j'ai crié devant vous le jour et la nuit; ce pauvre a crié, et le Seigneur l'a exaucé, et il l'a sauvé de toutes ses tribulations. Béni soit le Seigneur, parce qu'il a entendu la voix de ma prière ! Le Seigneur est mon aide et mon protecteur; mon coeur a espéré en lui, et il m'a secouru, et ma chair a refleuri, et du fond de ma volonté je le louerai. Tous mes os diront: Seigneur, qui est semblable à vous ! 



37. Qu'il faut renoncer entièrement à soi-même pour obtenir la liberté du cœur


1.Jésus-Christ: Mon fils, quittez-vous et vous me trouverez. 
N'ayez rien à vous, pas même votre volonté, vous y gagnerez constamment. 
Car vous recevrez une grâce plus abondante dès que vous aurez renoncé à vous-même sans retour. 

2.Le fidèle: Seigneur, en quoi dois-je me renoncer, et combien de fois ? 

3.Jésus-Christ: Toujours et à toute heure, dans les plus petites choses comme dans les plus grandes. Je n'excepte rien et j'exige de vous un dépouillement sans réserve. 
Comment pouvez-vous être à moi et comment pourrai-je être à vous si vous n'êtes pas libre, au-dedans et au-dehors, de toute volonté propre ? 
Plus vous vous hâterez d'accomplir ce renoncement, plus vous aurez de paix; et plus il sera parfait et sincère, plus vous me serez agréable et plus vous obtiendrez de moi. 

4.Il y en a qui renoncent à eux-mêmes, mais avec quelque réserve, et parce qu'ils n'ont pas en Dieu une pleine confiance, ils veulent encore s'occuper de ce qui les touche. 
Quelques-uns offrent tout d'abord; mais, la tentation survenant, ils reprennent ce qu'ils avaient donné, et c'est pourquoi ils ne font presque aucun progrès dans la vertu. 
Ni les uns ni les autres ne parviendront jamais à la vraie liberté d'un coeur pur, jamais ils ne seront admis à ma douce familiarité qu'après un entier abandon et un continuel sacrifice d'eux-mêmes, sans lequel on ne peut ni jouir de moi, ni s'unir à moi. 

5.Je vous l'ai dit bien des fois et je vous le redis encore: Quittez-vous, renoncez à vous, et vous jouirez d'une grande paix intérieure. 
Donnez tout pour trouver tout; ne recherchez, ne demandez rien, demeurez fortement attaché à moi seul, et vous me posséderez. 
Votre coeur sera libre et dégagé des ténèbres qui l'obscurcissent. 
Que vos efforts, vos prières, vos désirs n'aient qu'un seul objet: d'être dépouillé de tout intérêt propre, de suivre nu Jésus-Christ nu, de mourir à vous-même, afin de vivre pour moi éternellement. 
Alors s'évanouiront toutes les pensées vaines, les pénibles inquiétudes, les soins superflus. 
Alors aussi s'éloigneront de vous les craintes excessives, et l'amour déréglé mourra en vous. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 37

Vous l'avez dit, ô mon Jésus: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à soi-même, qu'il porte sa croix et qu'il me suive; et encore: Celui qui ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple. Il n'y a donc point à hésiter; il faut choisir entre le monde et vous; on ne saurait servir deux maîtres et vous ne voulez point de partage. 
Se rechercher, c'est s'éloigner de vous. Là où il reste encore quelque attache aux choses de la terre, quelque volonté propre, quelque secrète complaisance dans les dons, soit de la nature, soit de la grâce, vous ne régnez pas pleinement, Seigneur, et votre amour est en souffrance. Hélas ! comment peut-on, après avoir goûté la joie de votre union, refuser de s'unir plus intimement à vous ? O faiblesse et folie incompréhensible du coeur humain ! Est-il donc, ô mon Dieu, si difficile de reconnaître le néant de tout ce qui n'est pas vous, l'incertitude de nos projets, la vanité de nos désirs, et de laisser là je ne sais quels biens stériles et misérables, une heure avant que la mort nous en dépouille sans retour ? Quelles seront nos pensées à ce moment où toutes les illusions s'évanouissent ? Que nous feront les choses du temps, lorsque le temps finira pour nous ? 

C'en est fait, Seigneur, je suis résolu à consommer le sacrifice que vous exigez de ceux qui veulent vous appartenir. Qu'on ne me parle plus du monde ni de moi-même: j'ai rompu mes derniers liens: je suis mort, je ne vis désormais que de la vie de Jésus-Christ en moi; ce corps est comme le suaire qui m'enveloppe; me voilà étendu dans le tombeau, enseveli avec Jésus-Christ en Dieu. 
Amen, qu'il soit ainsi ! 


36. Contre les vains jugements des hommes


1.Jésus-Christ: Mon fils, ne cherchez qu'en Dieu le repos de votre coeur, et ne craignez point les jugements des hommes quand votre conscience vous rend témoignage de votre innocence et de votre piété. 
Il est bon, il est heureux de souffrir ainsi; et ce ne sera point chose pénible pour le coeur humble qui se confie en Dieu plus qu'en lui-même. 
On parle tant qu'on doit ajouter peu de foi à ce qui se dit. 
Comment, d'ailleurs, contenter tout le monde ? cela ne se peut. 
Bien que Paul s'efforçât de plaire à tous dans le Seigneur, et qu'il se fît tout à tous, il ne laissait pas d'être fort indifférent aux jugements des hommes. 

2.Il a fait tout ce qui était en lui pour l'édification et le salut des autres; car il n'a pu empêcher qu'ils ne l'aient quelquefois condamné ou méprisé. 
C'est pourquoi il a remis tout à Dieu, qui connaît tout, et il n'a opposé que l'humilité et la patience aux reproches injustes, aux faux soupçons et aux mensonges de ceux qui se livraient dans leurs discours à tout ce que leur suggérait la passion. 
Il s'est cependant justifié quelquefois, de peur que son silence ne causât du scandale aux faibles. 

3.Qu'avez-vous à craindre d'un homme mortel ? Il est aujourd'hui, et demain il aura disparu. 
Craignez Dieu, et vous ne redouterez rien des hommes. 
Que peut contre vous un homme par des paroles et des outrages ? Il se nuit plus qu'à vous et, quel qu'il soit, il n'évitera pas le jugement de Dieu. 
Ayez Dieu toujours présent et laissez là les contestations et les plaintes. 
Que si vous paraissez succomber maintenant et souffrir une confusion que vous ne méritez pas, n'en murmurez point et ne diminuez pas votre couronne par votre impatience. 
Levez plutôt vos regards au ciel, vers moi qui suis assez puissant pour vous délivrer de l'opprobre et de l'injure, et pour rendre à chacun selon ses oeuvres. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 36

Pourquoi vous inquiéter des jugements des hommes, et que vous font leurs vaines pensées ? ils ne voient tout au plus que les dehors; leur oeil ne pénètre point au fond de l'âme, là où sont cachés le bien et le mal. Ne vous affligez donc point s'ils vous condamnent, et ne vous élevez point s'ils vous louent. Mais prosternez-vous devant Dieu, et dites-lui: Si vous scrutez, Seigneur, nos iniquités, qui soutiendra votre regard ? 
Quelques-uns s'exagèrent l'importance de ce qu'ils appellent leur réputation, et dans l'excessive chaleur avec laquelle ils la défendent, il y a souvent plus d'amour-propre que de zèle véritable. Jésus-Christ, chargé d'outrages, nous a donné un autre exemple, il s'est tu et n'a point ouvert la bouche. Tous les saints ont été comme lui persécutés et calomniés. Quand on a fait ce qui dépendait de soi pour ne pas scandaliser ses frères, la conscience doit être tranquille: il ne reste plus qu'à demeurer en paix dans l'humiliation. Dieu sait tout, et cela suffit. 

J'estime, écrivait saint Paul aux Corinthiens, j'estime que ce m'est peu de choses d'être jugé par vous, ou par aucun tribunal humain, je ne me juge pas moi-même: celui qui me juge, c'est le Seigneur. Ne jugez donc point avant le temps, jusqu'à ce que le Seigneur vienne: il éclairera ce qui est caché dans les ténèbres, il manifestera les conseils des coeurs, et alors chacun recevra de Dieu la louange qu'il mérite. 


35. Qu'on est toujours, durant cette vie, exposé à la tentation


1.Jésus-Christ: Mon fils, vous n'aurez jamais de sécurité dans cette vie, mais tant que vous vivrez, les armes spirituelles vous seront toujours nécessaires. 
Vous êtes environné d'ennemis: ils vous attaquent à droite et à gauche. 
Si vous ne vous couvrez donc de tous côtés du bouclier de la patience, vous ne serez pas longtemps sans blessures. 
Si de plus votre coeur ne se fixe pas irrévocablement en moi,  avec la ferme volonté de tout souffrir pour mon amour, vous ne soutiendrez jamais la violence de ce combat, et vous n'obtiendrez point la palme des bienheureux. 
Il faut donc passer à travers tous les obstacles et lever un bras tout-puissant contre tout ce qui s'oppose à vous. 
Car la manne est donnée aux victorieux, et une grande misère est le partage du lâche.

2.Si vous cherchez le repos en cette vie, comment parviendrez-vous au repos éternel ? 
Ne vous préparez pas à beaucoup de repos, mais à beaucoup de patience. 
Cherchez la véritable paix, non sur la terre, mais dans le ciel; non dans les hommes ni dans aucune créature, mais en Dieu seul. 
Vous devez supporter tout avec joie pour l'amour de Dieu: les travaux, les douleurs, les tentations, les persécutions, les angoisses, les besoins, les infirmités, les injures, les médisances, les reproches, les humiliations, les affronts, les corrections, le mépris. 
C'est là ce qui exerce à la vertu, ce qui éprouve le nouveau soldat de Jésus-Christ, ce qui forme la couronne céleste. 
Pour un court travail, je donnerai une récompense éternelle, et une gloire infinie pour une humiliation passagère. 

3.Pensez-vous que vous aurez toujours, selon votre désir, les consolations spirituelles ? 
Mes saints n'en ont pas joui constamment, mais ils ont eu beaucoup de peines, des tentations diverses, de grandes désolations. 
Et se confiant plus en Dieu qu'en eux-mêmes, ils se sont soutenus par la patience au milieu de toutes ces épreuves, sachant que les souffrances du temps n'ont nulle proportion avec la gloire future qui doit en être le prix. 
Voulez-vous avoir dès le premier moment ce que tant d'autres ont à peine obtenu après beaucoup de larmes et d'immenses travaux ? 
Attendez le Seigneur, combattez avec courage, soyez ferme, ne craignez point, ne reculez point, mais exposez généreusement votre vie pour la gloire de Dieu. 
Je vous récompenserai pleinement, et je serai avec vous dans toutes vos tribulations. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 35

Gardez-vous d'attendre ici-bas un repos qui n'y est point; on ne peut gagner le ciel qu'avec beaucoup de travail, et pendant que vous serez sur la terre, vous aurez toujours à combattre. Ne vous lassez donc point; renouvelez en vous l'esprit intérieur; recourez à Dieu, qui seul vous soutient; humiliez-vous en sa présence; veillez et priez afin que vous n'entriez point en tentation; je vous le répète, veillez et priez continuellement; demeurez ferme dans la foi, agissez avec courage, et soyez forts. 
Il y en a qui, après avoir lutté généreusement, fléchissent tout à coup, tombent dans l'abattement, et abandonnent lâchement la victoire: et c'est qu'ayant compté sur eux-mêmes, Dieu les délaisse en punition de leur orgueil. Il ne suffit pas de résister un jour, deux jours: il faut combattre sans relâche jusqu'au bout. Qui persévérera jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. Et ne dites point: Cette guerre est bien longue ! Rien n'est long de ce qui finit: vous touchez au terme; car le temps est court, et la figure de ce monde passe. 

Encore un moment, dit le Sauveur, et le monde ne me verra plus; mais vous me verrez, parce que je vis, et que vous vivez en moi. Et l'esprit et l'époux disent: Venez. Et que celui qui entend, dise: Venez. Voilà que je viens. Ainsi soit-il. Venez, Seigneur Jésus. 


34. Qu'on ne saurait goûter que Dieu seul, et qu'on le goûte en toutes choses, quand on l'aime véritablement.


1.Le fidèle: Voilà mon Dieu et mon tout ! Que voudrai-je de plus ? et quelle plus grande félicité puis-je désirer ? 
Ô ravissante parole ! mais pour celui qui aime Jésus, et non pas le monde, ni rien de ce qui est du monde. 
Mon Dieu et mon tout, c'est assez dire à qui l'entend, et le redire sans cesse est doux à celui qui aime. 
Vous présent, tout est délectable; en votre absence, tout devient amer. 
Vous donnez au coeur le repos, et une profonde paix, et une joie inénarrable. 
Vous faites que, content de tout, on vous bénit de tout. Au contraire, rien sans vous ne peut plaire longtemps, et rien n'a d'attrait ni de douceur sans l'impression de votre grâce et l'onction de votre sagesse. 

2.Que ne goûtera point celui qui vous goûte, et que trouvera d'agréable celui qui ne vous goûte point ? 
Les sages du monde, qui n'ont de goût que pour les voluptés de la chair, s'évanouissent dans leur sagesse, car on ne trouve là qu'un vide immense, que la mort. 
Mais ceux qui, pour vous suivre, méprisent le monde et mortifient la chair, se montrent vraiment sages, car ils quittent le mensonge pour la vérité, et la chair pour l'esprit. 
Ceux-là savent goûter Dieu; et tout ce qu'ils trouvent de bon dans les créatures, ils le rapportent à la louange du Créateur. 
Rien pourtant ne se ressemble moins que le goût du Créateur et celui de la créature, du temps et de l'éternité, de la lumière incréée et de celle qui n'en est qu'un faible reflet. 

3.Ô lumière éternelle ! infiniment élevée au-dessus de toute lumière créée, qu'un de vos rayons, tel que la foudre, parte d'en haut et pénètre jusqu'au fond le plus intime de mon coeur. 
Purifiez, dilatez, éclairez, vivifiez mon âme et toutes ses puissances, pour qu'elle s'unisse à vous dans des transports de joie. 
Oh ! quand viendra cette heure heureuse, cette heure désirable où vous me rassasierez de votre présence, où vous me serez tout en toutes choses ? 
Jusque-là je n'aurai point de joie parfaite. 
Hélas ! le vieil homme vit encore en moi: il n'est pas tout crucifié, il n'est pas mort entièrement. 
Ses convoitises combattent encore fortement contre l'esprit; il excite en moi des guerres intestines et ne souffre point que l'âme règne en paix. 

4.Mais vous qui commandez à la mer et qui calmez le mouvement des flots, levez-vous, secourez-moi. 
Dissipez les nations qui veulent la guerre, et brisez-les dans votre puissance. 
Faites, je vous en conjure, éclater vos merveilles, et signalez la force de votre bras, car je n'ai point d'autre espérance ni d'autre refuge que vous, ô mon Dieu !

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 34

Il est étrange que, connaissant Dieu, toute notre âme ne soit pas absorbée dans son amour; qu'elle s'arrête encore aux créatures, au lieu de se plonger et de se perdre dans la source de tout bien. Qu'est-ce que le bonheur, sinon l'amour ? et qu'est-ce que le bonheur infini, sinon un amour sans bornes ? il faut donc à notre coeur un objet infini, il faut Dieu. Rien de créé ne saurait le satisfaire jamais. 
Que me veut le monde ? qu'ai-je besoin de lui ? que peut-il me donner ? mon coeur est plus grand que tous ses biens, et Dieu seul est plus grand que mon coeur. Dieu seul donc, Dieu seul maintenant et toujours, éternellement Dieu seul. 



33. De l'inconstance du coeur, et que nous devons tout rapporter à Dieu comme à notre dernière fin


1.Mon fils, ne vous reposez point sur ce que vous sentez en vous; maintenant vous êtes affecté d'une certaine manière, vous le serez d'une autre le moment d'après. 
Tant que vous vivrez, vous serez sujet au changement, même malgré vous; tour à tour triste et gai, tranquille et inquiet, fervent et tiède; tantôt actif, tantôt paresseux, tantôt grave, tantôt léger. 
Mais l'homme sage et instruit dans les voies spirituelles s'élève au-dessus de ces vicissitudes. Il ne considère point ce qu'il éprouve en soi, ni de quel côté l'incline le vent de l'inconstance; mais il arrête toute son attention sur la fin bienheureuse à laquelle il doit tendre. 
C'est ainsi qu'au milieu de tant de mouvements divers, fixant sur moi seul ses regards, il demeure inébranlable et toujours le même. 

2.Plus l'oeil de l'âme est pur et son intention droite, moins on est agité par les tempêtes. 
Mais cet oeil s'obscurcit en plusieurs, parce qu'il se tourne vers chaque objet agréable qui se présente. 
Car il est rare de trouver quelqu'un tout à fait exempt de la honteuse recherche de soi-même. 
Ainsi autrefois les Juifs vinrent à Béthanie chez Marthe et Marie, non pour Jésus seul, mais pour voir Lazare. 
Il faut donc [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] l'intention afin que, simple et droite, elle se dirige constamment vers moi, sans s'arrêter jamais aux objets inférieurs. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 33

L'esprit de l'homme va et vient sans se reposer jamais, et le coeur est emporté par la même inconstance. Or ces changements qui surviennent en nous, quelquefois malgré nous, sont ou des tentations, que l'on doit combattre, ou des misères qu'il faut supporter, ou des épreuves auxquelles on doit se soumettre humblement. Et c'est pourquoi il est nécessaire de travailler sans relâche à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] notre volonté, qui seule dépend de nous, autrement nous succomberons bien vite ou dans le péché, ou dans le trouble, ou dans les deux à la fois. 
Celui qui veut sincèrement être à Dieu et n'être qu'à lui, ne craint pas les attaques de l'enfer, parce qu'il sait qu'il est invincible en Celui qui le fortifie. Il ne s'irrite point contre lui-même, il voit en paix ses infirmités, il s'en glorifie comme l'Apôtre, parce qu'elles perfectionnent la vertu, et ajoutent au prix de la victoire. Que si Dieu l'éprouve, il s'humilie, il se reconnaît indigne de ses consolations, et il embrasse avec amour la croix qui lui est présentée. Tranquille sur cette croix, dans la tristesse, dans la souffrance et l'abandonnement, il n'a que cette parole, et elle lui suffit: J'ai espéré en vous, Seigneur, et je ne serai point confondu éternellement. 


32. De l'abnégation de soi-même

1.Jésus-Christ: Mon fils, vous ne pouvez jouir d'une liberté parfaite si vous ne vous renoncez entièrement.


Ils vivent en servitude tous ceux qui s'aiment et qui veulent être à eux-mêmes. On les voit avides, curieux, inquiets, cherchant toujours ce qui flatte leurs sens et non ce qui me plaît, se repaître d'illusions et former mille projets qui se dissipent. 
Car tout ce qui ne vient pas de Dieu périra. 
Retenez bien cette courte et profonde parole: Quittez tout, et vous trouverez tout. Renoncez à vos désirs, et vous goûterez le repos. 
Méditez ce précepte, et quand vous l'aurez accompli, vous saurez tout. 

2.Le fidèle: Seigneur, ce n'est pas l'oeuvre d'un jour, ni un jeu d'enfants; cette courte maxime renferme toute la perfection religieuse. 

3.Jésus-Christ: Mon fils, vous ne devez point vous rebuter ni perdre courage lorsqu'on vous montre la voix des parfaits, mais plutôt vous efforcer de parvenir à cet état sublime, ou au moins y aspirer de tous vos désirs. 
Ah ! s'il en était ainsi de vous ! si vous en étiez venu jusqu'à ne plus vous aimer vous-même, soumis à moi sans réserve, et au supérieur que je vous ai donné, alors j'arrêterais sur vous mes regards avec complaisance et tous vos jours passeraient dans la paix et dans la joie. 
Il vous reste encore bien des choses à quitter, et à moins que vous n'y renonciez entièrement pour moi, vous n'obtiendrez point ce que vous demandez. 
Ecoutez mes conseils et, pour acquérir de vraies richesses, achetez de moi l'or éprouvé par le feu, c'est-à-dire la sagesse céleste qui foule aux pieds toutes les choses d'ici-bas. 
Qu'elle vous soit plus chère que la sagesse du siècle et que tout ce qui plaît aux hommes ou nous plaît en nous-mêmes. 

4.Je vous le dis: échangez ce qu'il y a de grand et de précieux dans les choses humaines contre une chose vile. 
Car on regarde comme petite et vile, et l'on oublie presque entièrement cette sagesse du ciel, la seule vraie, qui ne s'élève point en elle-même et qui ne cherche point à être admirée sur la terre. Plusieurs ont ses louanges à la bouche: mais ils s'éloignent d'elle par leur vie. C'est cependant cette perle précieuse qui est cachée au plus grand nombre. 

Réflexion de Lamennais - Livre 3, Chapitre 32

Qu'est-ce que l'homme livré à lui-même, à son esprit dépourvu de règle, à ses désirs, à ses penchants ? esclave des erreurs diverses qui le séduisent tour à tour, esclave de ses convoitises et des objets de ses convoitises, est-il une servitude plus profonde que la sienne ? Et voilà, ô mon Dieu ! l'état de toute créature qui refuse de se soumettre entièrement à vous. 
Pour être libre, il faut obéir. La parfaite liberté n'est que l'accomplissement parfait des préceptes et des conseils évangéliques, et tous les préceptes et tous les conseils se réduisent au renoncement de soi-même: car, en renonçant à sa raison propre, on possède dans sa plénitude et sans aucun mélange la vérité de Dieu; en renonçant à l'amour de soi, corrompu en Adam, l'amour de Dieu et du prochain à cause de Dieu, lequel est le sommaire de la loi, demeure seul au fond du coeur; en renonçant à sa volonté, l'on n'agit plus que d'après la volonté de Dieu, qui est l'ordre par excellence. 

Et l'homme alors est libre comme Dieu même, dont il devient la fidèle image; il est libre, car cette abnégation absolue de lui-même l'affranchit du double esclavage de l'erreur et des passions. Nous avons été dit saint Paul, délivrés par Jésus-Christ, et appelés par lui à la liberté, c'est-à-dire à la connaissance de la loi évangélique, loi parfaite de liberté, qui, après avoir délivré ceux qui s'y attachent fidèlement de la servitude de la corruption, les conduit enfin à la liberté de la gloire promise aux enfants de Dieu. 



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