Forum du Monde des Religions
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Arlitto
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Religion et Religions - Page 3 Empty Religion et Religions

Dim 6 Oct 2019 - 15:39
Rappel du premier message :

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Religion et Religions


Religions monothéistes

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Une des premières caractéristiques qui font d'un groupe humain une religion, c'est le fait qu'il fonctionne à la manière d'une communauté. Le judaïsme a, depuis les origines, conscience de former le peuple de l'Alliance avec le Dieu unique.
Les premiers chrétiens se présentaient comme « n'ayant qu'un cœur et qu'une âme » et comme formant une « Église » (du grec ekklêsia, assemblée).

Les musulmans, depuis Mahomet, se proclament unis dans l'immense fraternité de l'umma. Dès l'origine du bouddhisme, le noyau monastique des premiers disciples du fondateur prit le nom de « communauté » (sangha).
Souvent, l'unité du groupe religieux est garantie ou exprimée par l'autorité d'un chef suprême : le pape pour les catholiques romains ; le patriarche de Constantinople pour les chrétiens d'Orient qu'on appelle  « orthodoxes » ; le dalaï-lama pour les bouddhistes du Tibet ; le calife pour les musulmans à certaines périodes de leur histoire ; le grand maître céleste pour le taoïsme chinois.

Par ailleurs, la cohésion ou l'unité intérieure de beaucoup de religions repose sur la référence constante qu'elles font à leur fondateur. Celui-ci peut être un prophète, un messie, une personne divine qui se fait homme ou tout simplement un sage possédant un rayonnement exceptionnel.

De plus, beaucoup de religions se réfèrent à des textes sacrés, ou elles trouvent leurs lois et leurs principes fondamentaux : ainsi, l'Avesta pour les mazdéens, la Bible pour les juifs et les chrétiens, le Coran pour les musulmans.

Arlitto
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Dim 6 Oct 2019 - 15:57
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Mort vivant et vampire au Moyen Âge
De nombreux squelettes étrangement mutilés ont été découverts en Europe.

Mort-vivant
Depuis une dizaine d'années, de nombreux squelettes étrangement mutilés ont été découverts en Europe.
En juin 2012, un cadavre fixé à la terre par des agrafes en fer afin qu'il ne se transforme pas en vampire a été mis au jour en Bulgarie.
En 2005, en Irlande, des cadavres ont été exhumés et tous portaient des traces de violence délibérée.
Ces découvertes jettent un éclairage nouveau sur le mythe du vampire et sur notre peur ancestrale des morts-vivants.

D'étranges sépultures en Irlande
Entre 2005 et 2009, des archéologues ont entamé des fouilles sur le site de Kilteasheen, près de Loch Key en Irlande, à la recherche d'un palais épiscopal du 12e siècle.
L'équipe d'archéologues était conduite par Chris Read (Institute of Technology in Sligo, Ireland) et Thomas Finan (University of St. Louis).
Ils ont creusé sous des dalles, pensant y trouver les vestiges d'un ancien évêché. Mais, à très faible profondeur, ils ont découvert des squelettes.
Dans une zone d'environ un mètre sur trois, 30 squelettes ont ainsi été mis au jour. Durant la période de fouilles, ce sont 137 squelettes qui ont été exhumés.

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Squelette d'un "mort-vivant" exhumé à Kilteasheen

Toutes ces dépouilles étaient entassées les unes sur les autres. Les archéologues estiment qu'entre 2 500 et 3 000 personnes ont été ensevelies dans cette zone.
Tous les corps ont subi des actes de violence délibérée. Les archéologues ont donc cherché à comprendre pourquoi ces corps avaient été soumis à de telles agressions.
La réponse se trouve certainement dans les nombreuses croyances et histoires d'épouvante qui accompagnent l'humanité depuis la nuit des temps.
Comment combattre les zombis ?
Sur plusieurs squelettes, une grosse pierre triangulaire avait été placée entre les mâchoires. D'autres corps présentaient des caractéristiques anormales :


  • Jambes tordues autour d'une grosse pierre

  • Pierres positionnées afin de déformer le squelette

  • Corps « cassés en petits morceaux » puis parties repositionnées de manière à ce que la personne ne puisse jamais revenir à la vie

  • Colonne vertébrale passée sous le thorax



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La pierre placée dans la bouche empêche l'âme de s'échapper et le défunt de revenir à la vie (Kilteasheen, Irlande)

Les analyses, effectuées en laboratoire, ont révélé de quelle manière certains de ces individus étaient morts. Les entailles, relevées sur certains os, indiquent que certains ont été tués à l'arme blanche, avec une épée ou une lance.
Tous ces individus ont été enterrés au milieu du 8e siècle, entre l'an 720 et 760.
À Kilteasheen, les corps ont été ensevelis en bordure d'un cimetière, à l'écart des autres tombes.
Sépultures déviantes
Les archéologues ont baptisé les sépultures qui comportent des anomalies : sépultures déviantes
Ces tombes ne présentent pas les caractéristiques habituelles liées aux usages chrétiens du Moyen Âge.
En effet, la profanation de sépulture était prohibée par l'Église. De plus, les chrétiens avaient des croyances très codifiées dont notamment de ne pas emporter d'objets avec soi.
Dans la Bible, l'Apocalypse précise que :
«  À la fin des temps, tous les morts sortiront de leur tombe face au soleil levant. ».

Le Soleil, apparaît au- dessus de l'horizon vers l'est. C'est pourquoi, les tombes chrétiennes sont orientées dans un axe est/ouest.
Ce n'est pas le cas des sépultures déviantes.
Vampire et zombi au Moyen Âge
Les chroniques du Moyen Âge, rédigées par des historiens ou des religieux, racontent de nombreuses histoires terrifiantes de morts-vivants comme s'il s'agissait d'histoires vraies.
En Europe, la population croyait dur comme fer aux phénomènes surnaturels. Les monstres étaient bien réels et cette croyance était largement entretenue par l'Église.
Le fait qu'un cadavre puisse reprendre vie n'avait rien d'anormal. L'image du vampire est particulièrement présente en Europe centrale.
Mort-vivant, revenant sur terre pour sucer le sang de ses victimes, le vampire symbolise les ténèbres opposées à la lumière.

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Ce "vampire" a eu la tête tranchée puis retournée

Pour les chrétiens, comme pour d'autres religions, la mort n'est pas une fin, mais un commencement. La mort figure le passage obligé vers la lumière.
C'est donc une transition nécessaire du profane vers le sacré.
L'âme est jugée en fonction de ses bonnes et mauvaises actions. Les âmes pures vont directement au Paradis. Par contre, les âmes insuffisamment pures vont au purgatoire, espace symbolique situé entre le Paradis et l'Enfer.
Nul ne peut s'échapper de l'Enfer ; par contre, le purgatoire étant une aire transitoire, il est normal, pour la population du Moyen Âge, que certains tentent de s'en échapper.
C'est ainsi que les morts-vivants viennent hanter les vivants. Ce sont des âmes maléfiques qui jettent des sorts aux hommes et aux animaux, provoquant maladies et destruction.
Les individus qui ont été enterrés à Kilteasheen avaient certainement transgressé une règle, une loi séculaire ou sacrée, ce qui leur a valu ce châtiment.

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En tordant les jambes autour d'une pierre, le zombi ne peut venir hanter les vivants (Kilteasheen, Irlande)

Des sépultures déviantes ont été mises au jour dans de nombreux pays d''Europe. Dans les années 1960, des dépouilles lestées de grosses pierres ont été découvertes en République Tchèque.
D'autres sépultures ont été exhumées en Angleterre. Des clous avaient été enfoncés dans les corps, dont un dans le cœur.
Dans d'autres tombes, les têtes avaient été tranchées puis retournées. Deux squelettes, datés du Moyen Âge, percés de morceaux de fer, ont été découverts récemment dans une ancienne église de la ville bulgare de Sozopol, sur la mer Noire. Les dents d'un des individus avaient été brisées, probablement pour qu'il ne puisse pas sucer le sang des vivants.
En juin 2012, une équipe d'archéologues, dirigée par Nikolay Ovcharov, a découvert une nouvelle sépulture déviante, à Veliko Tarnovo, en Bulgarie.
L'individu a été fixé à la terre par des agrafes en fer, trois aux jambes et une du côté gauche du thorax. Par double précaution, la tombe a aussi été recouverte de charbon brûlé.

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En clouant le mort, ce dernier ne peut devenir un vampire. (sépulture déviante de Veliko Tarnovo, Bulgarie)

Nikolay Ovcharov a expliqué qu'il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'années, qui n'a pas encore été daté, mais est vieux de plusieurs siècles.
Les nombreuses preuves archéologiques qui s'accumulent corroborent donc parfaitement les sources historiques.
Contrairement à ce que l'on a pu croire, ces superstitions n'étaient pas de simples mythes. Cette frayeur du vampire n'a pas débuté au Moyen Âge. Elle perdure d'ailleurs aujourd'hui dans certains villages reculés de Roumanie et dans l'ensemble des Balkans.
Cette peur existait déjà durant l'Antiquité. Où a-t-elle réellement pris sa source ? Historiens et archéologues ne peuvent, pour le moment, répondre à cette question. Peut-être que cette peur viscérale de voir ressurgir les morts existait déjà au temps de la préhistoire ?
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Dim 6 Oct 2019 - 15:58
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Mythes et Symboles du diable
Le diable peut revêtir de nombreuses apparences sous différents noms.

Symbole du diable
Le diable peut revêtir de nombreuses apparences sous différents noms. Le mythe du diable est présent dans de nombreuses cultures.
Qu’on le nomme Belzébuth, Satan, Tengu, Démon ou Lucifer, le diable symbolise les forces qui affaiblissent la conscience.
C’est l’éternel combat entre le monde des ténèbres et le monde de la Lumière.
L’homme doit en permanence lutter contre ses instincts. Satan est là pour le pousser au péché, comme le Serpent de la Genèse.

Le diable dans les mythes du Proche-Orient ancien
Dans la mythologie sumérienne, notre diable occidental est représenté par Ereshkidal, la reine des Enfers.
Le diable symbolisant l’obscurité, il brûle dans un monde souterrain. Dans la plupart des mythes, il devient le maître des Enfers.
Les Babyloniens ont retranscrit un grand nombre de mythes sumériens et on retrouve Ereshkidal dans leur mythologie.
Les mythes du Proche-Orient ancien sont les initiateurs du paradis et de l’enfer. Dans le royaume des morts, les Justes se voient décerner des récompenses, tandis que les pécheurs sont punis.

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Illustration du diable tentateur.

Les thèmes de la mythologie biblique empruntent à différentes cultures du Proche-Orient ancien. L’épisode du Déluge, par exemple, est clairement inspiré de la version babylonienne.
Les religions monothéistes sont pauvres en écrits mythologiques et tous les textes bibliques ont subi des altérations afin qu’il existe une cohérence théologique, d’où l’importance d’en minimiser les éléments mythologiques.

Le diable et la Bête
De nombreux animaux ont figuré les forces maléfiques. Réduire le diable à la forme d’une bête symbolise la chute de l’esprit.
Le mythe du diable est d’ailleurs très proche des mythes du Dragon, du Serpent et des monstres gardiens des ténèbres.

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Illustration du diable.

Les mouches sont des êtres qui se multiplient sur la pourriture et la décomposition. Elles transmettent de nombreuses maladies et semblent invincibles.
Sans cesse bourdonnantes, elles ne cessent de poursuivre tous les êtres vivants.
C’est en ce sens qu’une ancienne divinité syrienne, Belzébuth, dont le nom signifie « le Seigneur des mouches » est devenue le prince des démons.
L’âne est aujourd’hui le symbole de l’ignorance mais dans sa conception originale, presque universelle, il est l’emblème de l’obscurité et des tendances sataniques.
En Egypte, l’âne rouge est l’une des entités les plus dangereuses que rencontre l’âme dans son voyage vers l’au-delà.
Dans l’art roman et l’art gothique, les animaux représentent selon le cas, le paradis ou l’enfer, Dieu ou le diable.
L’araignée est un animal diabolique et le diable se réincarne souvent en elle.

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Gargouille de Notre-Dame.

Le bouc est bien sûr l’une des représentations favorites du diable, chevauché par les sorcières se rendant au sabbat.
Le bestiaire des cathédrales est très riche. Les gargouilles sont les gardiennes du lieu sacré car même le Mal est effrayé par leur laideur.
L’éternel combat entre le bien et le mal
Dans la mythologie égyptienne, Anubis « celui qui a la tête d’un chien sauvage » est le dieu des funérailles et le Seigneur des défunts.
Il sera plus tard supplanté par Osiris.

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Anubis.

Osiris, assisté de 42 juges divins, procède au jugement des âmes tandis qu’Anubis en assure la pesée.
Les défunts doivent passer cette épreuve avec succès s’ils veulent renaître dans l’au-delà.
Dans le royaume des morts où règne l’obscurité, on trouve des êtres malfaisants comme le serpent Apophis.
La mythologie grecque a exercé une profonde influence sur la culture occidentale. Les mythes de la création offrent d’étonnantes similitudes avec certains récits mythiques du Proche-Orient ancien.

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Osiris.

Les mythologies grecques et indo-européennes présentent de nombreux points communs et se sont probablement inspirées des mêmes sources.
Les principales divinités habitaient le mont Olympe. Zeus, dieu suprême, régnait sur le ciel. Hadès gouvernait les enfers (Pluton chez les Romains).
Selon la mythologie grecque, au tout début, seul existe le Chaos d’où surgissent Gaïa (la Terre), Eros (Dieu de l’Amour), le Tartare (les enfers), l’Erèbe (ténèbres des enfers) et la Nuit (ténèbres de la terre).
Concernant le voyage des défunts vers l’au-delà, il y a des similitudes avec la mythologie égyptienne.
Après leur décès, les morts sont conduits à la frontière du monde souterrain par Hermès. Charon leur fait passer dans sa barque les eaux noires du Styx, un grand fleuve séparant le monde souterrain du monde des vivants.

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Illustration de Charon.

A leur arrivée, les morts sont jugés.
Cependant, l’Hadès n’est pas un lieu de torture comme peut l’être notre enfer. Par contre, on s’y ennuie ferme.
Les Justes se voient parfois autoriser à vivre dans une sorte de paradis, l’Elysée ou Champs Elysées.
Le Tartare est une sorte d’enfer qui se situe dans la partie la plus obscure de l’Hadès. On y enferme ceux qui ont commis des crimes particulièrement odieux.
Nul ne peut s’échapper de l’Hadès qui est gardé par Cerbère, le chien à trois têtes.

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Charon et la pesée des âmes

Dans les différents mythes, le genre humain devient l’enjeu de la lutte cosmique. Cette lutte est bien retranscrite dans le panthéon hindou.
Les devas, êtres divins, habitent le niveau supérieur. Le niveau intermédiaire est la Terre, habitée par les humains.
Le niveau inférieur appartient aux asouras, des démons qui détiennent des pouvoirs occultes.
Devas et asouras se livrent des luttes permanentes.
Vishnu est là pour restaurer l’équilibre au cas où l’un des niveaux prendrait le dessus sur l’autre.

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Vishnu.

L’humanité est prise au milieu de cette guerre cosmique. C’est la lutte entre le bien et le mal. Chacun est libre de choisir son comportement et doit donc affronter ses propres démons.
Le diable et la libre disposition de soi-même
Le diable est capable de revêtir toutes les apparences, y compris celle du gentil. Il est le Tentateur dont le seul objectif est de nous soumettre à sa domination.
Dans la religion catholique, la croix du Christ libère les hommes. Le Christ a la lourde tâche d’arracher le genre humain à la puissance du diable et de lui permettre la libre disposition de lui-même.
En effet, le diable est symbole de tyrannie.
Il est tentant de vouloir négocier avec lui pour bénéficier de toute sa puissance.

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Gargouille ou diable ?

Mais, le Christ nous rappelle tous les dangers à vouloir utiliser des forces mal maîtrisées pour son compte.
Si  nous ne sommes pas capables de dominer ces forces occultes, et donc nos désirs et nos instincts, nous sommes condamné à être l’esclave du diable c’est-à-dire l’esclave de nos désirs.
Cependant, sur le plan psychologique, le diable peut être bénéfique. Pour pouvoir s’épanouir, l’homme a besoin de briser ses chaînes.
La réussite est au bout du chemin pour celui qui est capable d’assumer cette force occulte d’une façon dynamique.
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Dim 6 Oct 2019 - 15:59
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Superstition de Noël
Coutumes anciennes de Noël et superstitions.

Superstition de Noël
Pendant les sept jours des saturnales qui correspondent à la période de Noël, les Romains avaient coutume de s’offrir des cadeaux. Les chrétiens ne renièrent pas cette habitude.
Au cours de ces festivités, les Romains prenaient la place de leurs esclaves. Ces derniers élisaient leur « roi ».
Ce roi présidait un grand banquet où les esclaves étaient servis par le maître.

Coutumes anciennes de Noël
On retrouve une survivance de cette coutume, aujourd’hui, dans l’armée britannique. En effet, le repas de Noël est traditionnellement servi aux hommes de troupe par les gradés.
Cependant, le christianisme ne pouvait conserver cette coutume romaine dans son intégralité. La fête terminée, les « rois » des esclaves étaient conduits au cirque pour y être mis à mort.
Les chapeaux en papier et les « diablotins » ou « papillotes à pétard » sont une survivance des orgies de la Rome ancienne.
Quant aux bougies et à la bûche de Noël, elles appartiennent aux traditions scandinaves. En plein milieu des hivers froids et sombres, elles apportaient un espoir de lumière et de chaleur.
Peu à peu, dans les siècles qui suivirent la conquête normande, la religion chrétienne s’implanta avec ses chants et ses fêtes de la Nativité.

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Nativité sur un vitrail

Superstitions de Noël
Si un de leurs enfants naissait à Noël, c’était pour les Grecs, une grave raison de se tourmenter.
La fête de Noël est une occasion de se réjouir mais pas le fait d’avoir conçu un enfant le 25 mars, jour de l’Annonciation, lorsque l’Archange Gabriel avertit Marie qu’elle sera mère de Dieu.

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Nativité, Giotto di Bondone, 1305

Il fallait en effet prendre d’énormes précautions pour empêcher le bébé de devenir un Kallikantzaros, c’est-à-dire un lutin.
Il fallait l’attacher avec des tiges d’ail ou lui passer les ongles de pied à la flamme.
Ces lutins malfaisants devenaient parfois si grands que les toits des maisons leur arrivaient à la taille.
Généralement noirs et velus, ils avaient de grosses têtes, des yeux injectés de sang et des ongles recourbés.

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Heureusement pour les hommes, les lutins passaient leur temps à tenter d’abattre à coup de hache l’arbre qui soutient le monde.
Chaque année, au moment où ils étaient sur le point d’y parvenir, survenait l’anniversaire de la naissance du Christ.
L’arbre se régénérait alors miraculeusement.

Les lutins entraient alors dans une terrible colère.
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Dim 6 Oct 2019 - 15:59
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Eclipse et superstitions
Les éclipses font l'objet de nombreuses superstitions.

Superstitions sur les éclipses
L’éclipse solaire et l'éclipse lunaire sont aujourd'hui bien connues des scientifiques. Ces phénomènes astronomiques ont pendant longtemps fait l'objet de nombreuses superstitions. En effet, l'éclipse marque une occultation de la lumière et, à ce titre, a été considérée pratiquement universellement, comme un présage funeste.

Symbolisme de l'éclipse
Depuis l'ancienne Égypte, l'éclipse annonce un événement dramatique notamment une guerre, la famine, une catastrophe naturelle ou la mort d'un souverain. La « mort de l'astre » dévoile un signe de mauvais augure en adéquation avec la mort physique.

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Phase partielle d'une éclipse totale de Soleil. 22 Juillet 2009. (NASA/JAXA)

Dans de nombreuses mythologies et religions, ce phénomène est annonciateur des dérèglements cataclysmiques d'une fin de cycle.
L'avènement d'un nouveau cycle ne pourra se réaliser qu'après une destruction salvatrice.
Les éclipses de Soleil ont souvent été interprétées comme annonciatrices de la fin du monde.
Éclipse et évènements historiques
Les anciens auteurs n'ont pas hésité à travestir la réalité en mentionnant de soi-disant éclipses pour expliquer des évènements funestes ou importants.
Par exemple, lors de l'assassinat de César en 44 avant notre ère, certains écrivirent que le ciel s'était obscurci alors qu'une éclipse n'a eu lieu ce jour-là.
Plutarque a prétendu que la fondation de Rome en avril 753 avant notre ère a été marquée par une éclipse du Soleil.
Cette éclipse n'a eu lieu que trois ans plus tard.

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Mort de Jules César. Vincenzo Camuccini, 1798

La majorité des chercheurs considèrent que Jésus de Nazareth a été crucifié au lieu-dit « Golgotha », à l'extérieur de Jérusalem, le vendredi 7 avril 30 ou le vendredi 3 avril 33.

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Le Calvaire par Mantegna, 1459, Musée du Louvre, Paris

Le 24 novembre 29, une éclipse de Soleil était visible dans cette partie du monde.
Le récit évangélique sur les ténèbres qui marquèrent la mort du Christ amalgame les deux évènements, postérieurement confondus en un seul.
Bible Segond 1910: « La sixième heure étant venue, il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure.»

Éclipse dans les religions
Dans la mythologie germanique, le Soleil et la Lune étaient poursuivis par deux loups célestes, Moongarm et Fenris (ou Fenrir).
Ce combat provoquait une éclipse. Pour lutter contre ces monstres, les sorciers hurlaient en frappant sur des tambours.
En Inde, c'était un démon qui étendait ses griffes noires sur le corps céleste. Afin d'aider le Soleil, les Hindous se rassemblaient dans une rivière, de l'eau jusqu'au cou.
En Chine, les éclipses étaient provoquées par un mauvais génie qui cachait le Soleil dans sa main droite et la Lune dans sa main gauche. Il pouvait également s'agir d'un griffon ou d'un crapaud qui dévorait la Lune.
Dès que l'astrologue de la Cour annonçait l'évènement, l'empereur et ses dignitaires devaient jeûner. Dès que la lumière faiblissait, les mandarins tiraient des flèches vers l'astre pour tuer le monstre tandis que l'empereur frappait sur un tambour.
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Dim 6 Oct 2019 - 16:00
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Mythologie


Découverte des créatures mythiques. Articles et illustrations sur les principales mythologies.

Mythologie
Histoire fabuleuse des dieux, des demi-dieux et des héros de l'Antiquité.
Le mythe n'est pas seulement un récit mettant en scène des êtres surnaturels mais représente également des fantasmes collectifs.
Ces personnages imaginaires possèdent des caractéristiques qui correspondent à un idéal humain: courage, force...
La créature mythique représente la face sombre de l'être humain: capacité destrutrice, désir de vengeance...


Béhémoth

Créature mythique, Béhémoth est décrit dans le Livre de Job de l’Ancien Testament. Présenté comme un bœuf, Béhémoth est en fait un hippopotame.

Portrait de Béhémoth
Parce qu’on y lit que cet animal mange du foin comme un bœuf, les rabbins ont fait de lui le bœuf réservé pour le festin de leur Messie.
« Ce bœuf est si énorme, disent-ils qu’il avale tous les jours le foin de mille montagnes immenses dont il s’engraisse depuis le commencement du monde.
Il ne quitte jamais ses mille montagnes, où l’herbe qu’il a mangée le jour repousse la nuit pour le lendemain…
Les Juifs se promettent bien de la joie au festin  où il fera la pièce de résistance. Ils jurent par leur part du bœuf Béhémoth. »
Si Béhémoth mange bien l’herbe des mille montagnes, il vit en réalité sous les lotus et les roseaux des fleuves ou des marécages.
Puissant, Béhémoth possède une queue aussi large qu’un tronc de cèdre. Ses os sont aussi résistants que de l’acier.
Symbolisme
Béhémoth symbolise la force brutale. C’est la bête à l’état brut. Ce n’est que plus tard, qu’il a symbolisé une réserve de nourriture réservée aux festins solennels.
La Bible dit que Béhémoth est capable d’aspirer le fleuve Jourdain dans sa bouche.
Chez les Hébreux, c’est une créature primordiale de la Terre, comme le Léviathan est celle de la mer et Ziz celle du ciel.
Personne ne peut tuer un Béhémoth sauf celui qui l’a créé. On retrouve le même principe que pour le golem mais avec une différence fondamentale.
Le golem est créé par l’homme alors que le Béhémoth ne peut être créé que par le dieu des Hébreux.
Selon une légende juive, quand la fin du monde approchera, le Léviathan et le Béhémoth s’affronteront.
Aucun des deux ne survivra au combat final.
Par contre, les hommes qui se seront conduits durant leur existence comme des justes pourront festoyer de la chair des deux créatures sacrées.
Béhémoth devient donc la récompense promise aux élus.
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Dim 6 Oct 2019 - 16:00
Léviathan

Dans la Bible, le Léviathan est un monstre marin qu’il vaut mieux éviter de contrarier. Cette créature est souvent évoquée dans le Livre de Job, dans les Psaumes ou dans l’Apocalypse. Le nom de Léviathan vient de la mythologie phénicienne qui en fait le monstre du chaos primitif. Réveiller un Léviathan revient à détruire l’ordre existant.

Plusieurs noms pour le Léviathan
Le Léviathan est un immense serpent de mer, capable d’engloutir le Soleil. Les esprits malfaisants qui réveillent la créature profitent de cette obscurité pour jeter leurs sorts.
Dans le Livre de Job, il est également appelé le serpent fuyard. Une description en est donnée dans les chapitres 40 et 41 :

«  Sa vue seule suffit à terrasser.
Il devient féroce quand on l’éveille,
Nul ne peut lui résister en face »
(Job, 42, 1-2)

Cetus est un autre monstre marin connu depuis l’Antiquité. Il est étroitement apparenté au Léviathan de la Bible.

Ce monstre a la tête d’un chien ou d’un dragon, le corps d’une baleine ou d’un dauphin. Il possède d’immenses nageoires.

Les astronomes hébreux et arabes l’assimilaient à une constellation du ciel austral, ressemblant à une baleine.

Dans la Bible, Cetus est la fameuse baleine qui dévore Jonas.

On retrouve Cetus dans la mythologie grecque. Poséidon, dieu de la mer, envoie le monstre détruire un royaume phénicien.
Le célèbre Kraken de la mythologie nordique symbolise également le Léviathan. Pieuvre géante aux tentacules colossaux, le Kraken peut aspirer n’importe quel navire dans les abysses.
Le poème « Le Kraken » d’Alfred Lord Tennyson (1830) rapproche le Kraken du Léviathan. Ce dernier doit remonter des abysses et combattre Béhémoth alors que la fin du monde approche.
Symbolisme

A travers le Léviathan plusieurs symboles apparaissent. L’homme doit bien se garder de vouloir bousculer l’ordre établi par Dieu.

S’il provoque la colère de son créateur, un immense chaos s’abattra sur le monde.

Seul Dieu peut contrôler la Mer et ses Monstres. L’élément liquide symbolise alors notre inconscient rempli de forces destructrices qui se concrétisent avec des monstres imaginaires.

Cette puissance instinctive, seul Dieu peut la dominer.

Le Léviathan symbolise également l’homme qui a la prétention de rivaliser avec Dieu. Celui qui croit qu’il peut soumettre par la force aussi bien les corps que les consciences.

C’est la tyrannie, l’arbitraire mais également une conception purement matérialiste.

Dans notre société moderne, le Léviathan est ce monstre obscur qui prétend nous protéger en sacrifiant nos libertés et en nous imposant la passivité face au pouvoir.
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Dim 6 Oct 2019 - 16:01
Comparatif entre les mythologies concernant la fin du monde

Les mythes du monde entier se ressemblent souvent sur des thèmes tels que la création du monde, les origines de l’humanité ou la fin du monde.
De nombreux chercheurs se sont intéressés aux mythes principalement parce qu’ils possèdent des points communs alors qu’il s’agit de cultures différentes et surtout distantes géographiquement.

Le mythe du déluge est l’une de ces histoires que l’on retrouve dans de nombreuses mythologies.
Le schéma conducteur est identique et cette coïncidence est assez troublante. On y parle d’un dieu ou de dieux mécontents des hommes qui détruisent le monde par une bonne inondation. Cependant, à chaque fois, il y a deux survivants qui permettent à l’humanité de repartir à zéro.

Pour illustrer ce comparatif, j’ai choisi sept mythologies : la mythologie égyptienne, grecque, nordique, babylonienne, chinoise et amérindienne.
Il est également intéressant de comparer ces mythologies propres aux religions polythéistes avec la mythologie biblique qui, bien que fondée sur un dieu unique, reprend largement le mythe du déluge.

La destruction du monde selon la mythologie égyptienne
Après la création du monde physique et de l’être humain, les dieux se multiplient et entretiennent des liens étroits, comparables à ceux des douze dieux de l’Olympe dans la mythologie grecque.
Cette fois encore, l’homme est devenu orgueilleux et pense qu’il est l’égal des dieux. Trop infatué de lui-même, il ignore les mises en garde et devient avare d’offrandes.
Rê, chef de tous les dieux, réunit ces derniers afin de décider d’une punition. Ils décident d’envoyer sur terre la déesse à tête de lionne, Sekhmet, qui symbolise la vigueur du soleil.

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Rê.

Ne craignant pas de tuer des hommes, Sekhmet se livre à un effroyable carnage et boit le sang de ses victimes.
Les dieux s’inquiètent de la fin proche de l’humanité mais n’arrivent pas à endiguer la fougue de cette déesse vengeresse.
Pour sauver ce qui peut encore l’être, ils inondent un champ d’un liquide rouge sang. Attiré par ce liquide, Sekhmet le boit jusqu’à la dernière goutte et s’effondre « saoulée » par cette boisson concoctée à base de bière.

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Sekhmet.

Mais lorsqu’elle se réveille de son coma éthylique, l’humanité est sauvée et les hommes ont compris une leçon : ne jamais négliger les dieux.
Dans la mythologie égyptienne, le mythe du déluge est, si je peux dire, légèrement « aviné ». Cependant, les motifs de l’inondation sont les mêmes que pour les autres mythes : l’homme ne répond plus aux attentes de ceux qui les ont créés. C’est son orgueil qui le mène à une quasi-destruction.
La fin du monde selon la mythologie nordique
Pour les peuples nordiques, nul ne peut échapper à son destin. Le concept de Ragnarök (mort des dieux) est lié à cette idée.
La destruction du monde est donc inéluctable.

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Odin, Frøya et les dieux nordiques.

Ragnarök doit être annoncé par trois années de guerre suivies d’un terrible hiver de trois ans, sans été.
Un immense tremblement de terre brisera alors tous les liens. Fenrir le loup se retrouvera délivré de ses chaînes ainsi que son père Loki.
Jormungand, le serpent cosmique, provoquera un immense raz de marée qui inondera la terre entière.
Les eaux tourbillonnantes emporteront le bateau Naglfar rempli de géants.

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Ce relief montre Fenrir engloutissant Odin le jour de Ragnarök.

Fenrir et Jormungand marcheront vers la plaine de Vigrid, lieu de l’ultime bataille, tous comme les dieux, conduits par Odin.
Odin sera tué par le loup Fenrir et Thor succombera à ses blessures après avoir tué le serpent cosmique, Jormungand.
A l’issue de ce combat final, des flammes, de la fumée et de la vapeur s’élèveront et le ciel s’obscurcira.
Les étoiles disparaîtront et la terre sombrera dans la mer.

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Broche représentant Jormungand .

Cependant, Ragnarök ne constituera pas la fin du monde. En effet, le monde ressurgira, vert et fertile et ce sera l’avènement d’un nouvel âge.
Le monde des humains sera repeuplé par deux personnes, Lif et Lifthrasir. L’homme bénéficiera donc d’un nouveau départ et le cycle pourra recommencer.
La mythologie nordique fait référence au déluge mais également à l’arche de Noé et au repeuplement de la terre grâce à un couple épargné par les dieux.

Le déluge selon la mythologie chinoise
Il existe quatre versions principales du mythe du déluge. Dans la première, le dieu-ouvrier Gong-Gong remue les eaux du monde entier à tel point qu’elles se précipitent contre la barrière du ciel.
Le mythe de la double catastrophe du feu et du déluge met en vedette la déesse Nugua, qui met un terme au désastre.

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Peinture symbolisant Nugua qui intervient, quand le déluge menace, pour réparer le cosmos. © dinosoria

La version majeure narre comment le héros Yu maîtrise les eaux. Des créatures surnaturelles, le dragon aquatique et la tortue, l’aident dans sa mission.
Après avoir canalisé les flots, il partage le monde en neuf régions et devient ainsi le fondateur de la dynastie mythique des Hia, la première de l’âge d’or.
Si le mythe du déluge est omniprésent dans la fin du monde et sa renaissance, par contre, la mythologie chinoise ne fait pas référence à une punition divine, ni à un nouveau départ grâce à quelques survivants qui bénéficient de la faveur des dieux.

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Statue du dieu-ciel .

On retrouve bien par contre, cette notion du retour à l’ordre naturel après les catastrophes universelles ainsi que le concept de l’âge d’or.
Les mythes du déluge dans la mythologie amérindienne
Selon la mythologie du peuple cañari de l’Equateur, deux frères échappent à un déluge en se réfugiant en haut d’une montagne, l’Huacaynan.
Lorsque le niveau des eaux baisse, les deux frères doivent survivre. Un jour qu’ils rentrent sans avoir pu trouver la moindre nourriture, ils voient un repas dans leur hutte accompagné de chicha (bière de maïs).

Ce miracle se reproduit 10 jours d’affilée. Le frère aîné décide alors de se cacher pour savoir qui leur laisse cette nourriture.
Il voit alors deux aras préparer le repas. Les deux oiseaux ont des visages de femme. Ils essayent de les attraper mais les oiseaux s’envolent et ne reviennent plus pendant trois jours.
Le frère cadet se cache, à son tour, pour observer les curieux oiseaux. Alors que les oiseaux reviennent, il arrive à attrape le plus petit.

Cet étrange couple vit de nombreuses années ensemble et a six enfants.
Le mythe nous raconte que les Cañari descendent de ces enfants. La montagne, symbole de fertilité, est sacrée.
Ce mythe mélange les métaphores de l’humanité et du monde animal qui exprime un thème andin universel.
La mythologie andine et le panthéon incas particulièrement étaient gouvernés par de puissants dieux qui demeuraient au sommet de pics montagneux.
Ils envoyaient pluie, grêle, foudre ou sécheresse pour tourmenter les hommes. Le seul moyen d’apaiser leur colère était de leur faire des offrandes ou des sacrifices.

Le déluge dans la mythologie grecque
Il existe plusieurs versions du mythe de déluge chez les Grecs.
La version la plus aboutie du mythe du déluge nous vient du poète Ovide, un Romain qui a vécu au Ier siècle avant notre ère.
Selon ce mythe, Zeus descendit sur Terre pour vérifier si les hommes étaient encore contrôlables.
Il rendit visite au tyran Lycaon et se fit invité à dîner. Le peuple s’inclina devant ce dieu mais Lycaon ne lui voua aucune vénération.

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Zeus .

Il tua un prisonnier de guerre, un homme du peuple des Molosses et le fit cuire. Il le servit comme repas à Zeus. Il se dit que si cet invité était un faux dieu, il ne remarquerait pas qu’il mangeait de la chair humaine.
Manque de chance pour lui, Zeus en vrai dieu désintégra aussitôt Lycaon et son palais puis retourna sur l’Olympe.
Très en colère, Zeus demanda à Poséidon, dieu de la Mer, de créer un gigantesque ras de marée pour submerger la Terre.
Poséidon créa donc un colossal orage et la pluie ne cessa de tomber pendant neuf jours et neuf nuits.
Ce déluge noya l’humanité tout entière.

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Sculpture de Poséidon.

Cependant, seul le sommet du mont Parnasse dépassait encore des eaux. Alors, Prométhée qui avait protégé sa famille dit à son fils Deucalion de construire une arche en bois, de la remplir de nourriture, puis d’y faire monter son épouse Pyrrha, la fille d’Epiméthée et de Pandore.
Le couple accosta au sommet du Parnasse. Enfin, les eaux se retirèrent et ils purent descendre pour se rendre jusqu’à un temple.
Là, ils entendirent une voix leur ordonner de se voiler la face et de jeter les os de leur mère derrière eux.
Cet acte aurait été un sacrilège. Le couple réfléchit, se disant qu’aucun dieu, ne pouvait exiger d’eux une telle chose.
Ils comprirent alors que leur mère était Gaïa, la Terre. Donc, ses « os » étaient des pierres. Ils jetèrent donc quelques pierres et celles-ci se transformèrent en hommes et en femmes qui purent repeupler la terre.

Il y a bien sûr, une ressemblance frappante entre le mythe grec et le mythe biblique.
Mythologie babylonienne : Le déluge de Ninive (11e tablette de l’épopée de Gilgamesh)
La Mésopotamie (Irak aujourd'hui) est la source de nombreux mythes qui comptent parmi les plus anciens que l’on connaisse.
Le récit est conté à Gilgamesh par le héros Utanapishtim. Les similitudes avec le déluge biblique sont frappantes.
L’épopée de Gilgamesh date de plus de 4 000 ans avant notre ère.

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Gilgamesh (British Museum)

Utanapishtim, citoyen de la cité babylonienne de Shuruppak, reçoit un message secret du dieu Ea l'avertissant que les dieux sont sur le point de noyer la terre sous un déluge.

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Empreinte d'un sceau-cylindre sumérien représentant un jugement d'Ea.


Ea ordonne à Utanapishtim de construire un bateau.

Sur le vaisseau terminé, Utanapishtim embarque de l'or et de l'argent, les membres de sa famille et un représentant de chaque espèce animale. À l'heure dite, les digues se rompent et la pluie tombe. La tempête est si terrible que même les dieux en sont effrayés.

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Utanapishtim sur son bateau

Au septième jour, les eaux se retirent et Utanapishtim constate que son bateau s'est échoué. Il libère la colombe et l'hirondelle mais celles-ci reviennent au bateau. Seul le corbeau consent à s'installer sur la terre ferme. Utanapishtim fait débarquer sa famille et célèbre son salut par un sacrifice au cours duquel il verse des libations et brûle de l'encens.

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11e tablette de l’épopée de Gilgamesh

Attirés par l'agréable senteur, les dieux se rassemblent autour d'Utanapishtim et de sa victime. Lorsque vient la déesse-mère, elle pleure la destruction de ses créatures et jure de ne jamais oublier. Elle accuse Enlil de la destruction presque totale de l'humanité. Enlil est furieux qu'une famille humaine ait réussi à échapper au déluge, mais Ea lui avoue qu'il a organisé lui-même le périple d'Utanapishtim.

Apaisé, Enlil bénit le héros et son épouse et leur accorde la vie éternelle.

La mythologie biblique et le déluge

Dieu voit que l’homme ne pense qu'au mal et se repent de l'avoir créé. II décide d'effacer de la surface de la Terre tous les hommes et les animaux. Seul Noé, homme juste et parfait, trouve grâce à ses yeux.

Dieu dit à Noé qu'il a résolu de faire périr tous les hommes en les soumettant à un déluge qui détruira tout sur la terre. II commande à Noé de construire une arche en bois de pin, d'y aménager des cellules et d'en enduire la coque de poix, puis il lui ordonne de monter à bord de l'arche en compagnie de sa femme, de ses fils, d'un couple d'animaux de chaque espèce, et d'assez de vivres pour les nourrir tous.

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Le Déluge, fresque de Paolo Uccello. (DP)

Noé fait ce que Dieu lui a commandé. Sept jours plus tard, les eaux du déluge s'abattent sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits. Les eaux soulèvent l'arche et submergent tout, tuant les créatures restées sur terre. Après quelque temps, Dieu se souvient de Noé et de l'arche. II ferme les sources de l'abîme et les écluses des cieux, et la pluie cesse de tomber. Lentement, les eaux se retirent de la terre.

Après quarante jours, Noé libère la colombe mais, ne trouvant aucun endroit pour se poser, elle revient sur l'arche. Après sept jours, il envoie à nouveau l'oiseau, qui revient le bec chargé d'un rameau d'olivier. Sept jours plus tard, Noé libère à nouveau la colombe, qui cette fois ne revient pas.

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Mosaïque de la basilique Saint-Marc, à Venise, qui illustre le Déluge

Noé comprend que la surface de la Terre a séché et Dieu lui commande de sortir de l'arche avec sa femme, ses fils et tous les animaux.
Noé construit un autel et sacrifie à Dieu plusieurs des bêtes pures et des oiseaux purs. Sentant une odeur agréable, Dieu décide de ne plus maudire la Terre pour le salut de l'homme car c'est dans le coeur de l'homme que réside le mal.

II bénit Noé et ses fils et décrète que les animaux doivent vivre dans la crainte de l'homme, puis il fait apparaître un arc-en-ciel dans le ciel.

Que doit-on en conclure ?

Il semble y avoir un mythe original qui s’est propagé à travers le monde. Les mythes expliquent souvent des phénomènes naturels qui ont réellement existé.
Ils symbolisent également l’anxiété et les peurs propres à l’homme.

Des mythologies aussi éloignées géographiquement que celles de la Grèce et du Japon comportent des similitudes. Pourquoi ?

Dans toutes les cultures, quatre grandes questions, sont posées et les mythes tentent de répondre aux interrogations des hommes :



  • La création du monde

  • La cosmogonie : description du monde, des étoiles, du ciel et des Enfers

  • Les origines de l’humanité

  • La fin du monde et surtout celle de l’humanité


Ces questions sont aujourd’hui traitées de manière scientifique mais le progrès est loin d’avoir résolu toutes ces énigmes.

On ne peut que penser que la coïncidence est étrange. Comment des cultures ont-elles pu posséder des mythes aussi ressemblants.

Il serait tentant de penser qu’un savoir universel réside dans la mémoire humaine ; savoir qui nous viendrait d’un lointain héritage.
Cette théorie nous ramène à une première humanité qui aurait disparu pour laisser un maigre héritage aux rares survivants.

Les esprits plus rationnels penchent tout simplement pour une communication orale d’un mythe du fait que l’homme, de tout temps, a toujours voyagé.
Avant l’invention de l’écriture, l’homme communiquait. Il y a-t-il eu emprunt de ces mythes qui sont venus se greffer sur les croyances locales ?

Quelles que soient nos convictions dans ce domaine, une question reste posée : d’où le mythe original provient-il ?
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Dim 6 Oct 2019 - 16:02
Rituel inca : Les sacrifices d’enfants

Cinq siècles après le sacrifice de trois enfants par des prêtres incas sur un sommet argentin, des archéologues les ont retrouvés intacts en 1999.
Immortalisées dans la glace, ces trois petites momies figent un moment de l’histoire des Incas et de leurs rituels.
Cette découverte archéologique a été faite à 6 739 mètres d’altitude, au sommet du Cerro Llullaillaco, dans les Andes, par Johan Reinhard.
C’est le site archéologique le plus haut du monde.
Le détail de la découverte a été décrit par Johan Reinhard. Toutes les photographies sont de Maria Stenzel.

Le sacrifice inca
Chez les Incas, les sacrifices d’enfants ne servaient pas seulement d’offrande aux dieux. Les petits suppliciés étaient considérés comme des ambassadeurs de l’au-delà.
Parfois, les familles faisaient don de la vie de l’un de leurs enfants, mais parfois, le sacrifice leur était imposé.
En un siècle d’histoire, l’Empire inca s’est étendu sur environ 4 000 kilomètres. Au moment de la conquête espagnole, en 1532, les Incas, basés à Cuzco, au Pérou, représentaient plus de 12 millions de sujets.

Les sacrifices d’enfants faisaient partie du besoin d’unification. Les prêtres obtenaient des enfants de tout l’empire et récompensaient les familles par des fonctions gratifiantes ou des biens matériels.

Les sacrifices étaient des évènements unificateurs. Les jeunes victimes étaient souvent emmenées à Cuzco pour des célébrations avant que des processions ne les conduisent jusqu’aux sites de leur immolation.

Il ne faut pas croire que les Incas pratiquaient les sacrifices humains à tour de bras. Ils étaient plutôt rares.
Les enfants étaient considérés comme plus purs que les adultes. Ceux qui étaient sacrifiés étaient honorés.
Ils devenaient les représentants du peuple, vivant pour l’éternité parmi les dieux. Ils étaient déifiés comme les dieux honorés.
Des témoignages rédigés après la conquête espagnole nous ont un peu éclairés sur ces rituels. Il y avait des pèlerinages de plusieurs mois. Il a été rapporté que parfois les enfants sacrifiés étaient brûlés vifs, étranglés, assommés ou enterrés vivants, ce qui est arrivé à la momie surnommée la Vierge des glaces, découverte en 1995.

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La Vierge des glaces exhumée en 1995.

Les trois enfants du Llullaillaco ne portent aucune blessure apparente et semblent paisibles.
Un garçonnet condamné à l’éternité
Le garçon trouvé au Cerro Llullaillaco était âgé d’environ 8 ans. Il porte une tunique assez grande pour lui permettre de continuer à grandir après sa mort. Les sandales sont destinées à son voyage dans l’autre monde.

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Garçonnet inca du Cerro Llullaillaco.

Avec lui, les prêtres ont déposé une offrande plus prisée que l’or : un collier en coquilles de spondylus.
Ces coquilles incarnaient l’eau, ressource très précieuse dans les régions arides des Andes.
Dans la sépulture ont également été retrouvées des figurines : deux hommes et trois lamas.
Les Incas n’ont laissé aucune interprétation écrite de la signification des objets placés près des victimes.
Les seules brides d’explications nous sont parvenues par les Espagnols et certaines découvertes archéologiques.
Le garçon a été retrouvé à 2 mètres de profondeur. Sur son bras gauche, un lance-pierres et deux paires de sandales l’accompagnent dans son voyage sans retour.
Ses genoux, repliés en position fœtale, sont maintenus par une corde. Il porte des mocassins et des socquettes en fourrure blanche. Un large bracelet d’argent couvre son poignet droit.

Une fillette élue des dieux
Outre le garçon, l’équipe a exhumé deux autres corps gelés. Il s’agit de deux fillettes. La première momie est une jeune fille d’environ 14 ans. Des statues et des céramiques sont disposées à ses côtés.

La jeune fille porte une coiffe, identique à celle qui décore l’une des figurines féminines en argent retrouvées à ses côtés.

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Momie d'une fillette inca.

Les deux coiffes sont composées de plumes blanches fixées à une calotte de laine. Curieusement, une tunique d’homme couvre la partie droite du corps.
De telles tuniques correspondent à un statut social élevé.
Pour les archéologues, il se peut que son père ait souhaité que les vêtements utilisés lors du rituel l’accompagnent au royaume des dieux.
Cette tunique était sans doute une offrande.
Le visage de la jeune fille est paisible. Elle a certainement été plongée dans l’inconscience avant sa mort.
Comme pour les autres momies gelées, les organes et l’ADN sont intacts.
Des morceaux de feuilles de coca sont placés sous son nez. Ces feuilles, sacrées pour les Incas, ont dû être placées après sa mort.

Une petite momie emmaillotée
Les Incas plaçaient les corps et les offrandes dans des niches naturelles qu’ils creusaient jusqu’à 3 mètres de profondeur.
C’est dans l’une d’elles que l’équipe a retrouvé la troisième momie qui a été frappée par la foudre à plus d’un mètre de profondeur.

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Momie de la fillette inca.

C’est une fillette d’environ 8 ans partiellement brûlée, mais dont le visage est resté intact. La fillette sent encore la chair brûlée quand les archéologues l’exhument.
À ses côtés ont été déposés divers objets, dont des statues, des poteries, des sacs emplis de nourriture et un sac de coca fabriqué avec les plumes d’un oiseau, peut-être amazonien.
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Dim 6 Oct 2019 - 16:03
Fondation de Rome
Entre Mythologie et Réalité

La légende de Romulus et de Rémus, puis celle des sept rois qui gouvernèrent Rome, la Ville éternelle, ont des fondements historiques bien réels.
Si la mythologie est étroitement liée à la fondation de Rome, l’archéologie a corroboré un grand nombre de faits.

Le mythe de Romulus et Rémus
Le poète Virgile a raconté cet épisode dans son ouvrage l’Enéide :

Enée est arrivé après la chute de Troie, soit 1 184 avant notre ère, selon les savants d’Alexandrie. Il aurait d’abord fondé la ville de Lavinium, que son fils Ascagne délaissa trente ans plus tard pour fonder Albe la Longue.
C’est dans cette ville qu’auraient régné 13 rois, ancêtres de Numitor.

Le frère de celui-ci, Amulius, le chassa du trône et obligea la fille de Numitor à se faire vestale, donc à rester vierge.
Mais, elle conçut, dit la légende, deux jumeaux du dieu Mars.
Les deux enfants, Romulus et Rémus, sont abandonnés aux eaux du Tibre en pleine inondation.
Ils sont alors recueillis par une louve qui les abrite dans une grotte au pied du Palatin, le Lupercal. Puis, ils sont recueillis par un berger.

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La louve du Capitole. Les jumeaux ajoutés au bronze étrusque datent du XVIe siècle (Ve siècle avant notre ère. Musée du Capitole, Rome). 

Devenus adultes, les deux jumeaux, retournent à Albe, chassent du trône l’usurpateur et rétablissent leur grand-père.
Leur tour est alors venu de fonder une cité, en 753 selon la tradition, sur le site où ils ont été miraculeusement recueillis.
Mais, la haine fratricide renaît à ce moment fatidique. Comme ils se disputent l’honneur de cette fondation, les deux jumeaux confient aux dieux le soin de les départager.
Chacun monte sur une colline : Romulus sur le Palatin et Rémus sur l’Aventin. Ils y prennent les auspices.

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Le berger Faustulus ramène à sa femme les deux jumeaux (esquisse peinte d'Auguste Lenoir, XIXe siècle)

Rémus, le premier a vu 6 vautours, oiseaux de Jupiter ; Romulus, aussitôt après, en voit 12. Quel est le bon critère ? L’antériorité ou le nombre ?
Après une âpre discussion, Romulus tue Remus, qui l’avait nargué en franchissant le pomerium, enceinte sacrée qu’il venait de tracer : »ainsi périsse à l’avenir quiconque franchira mes murailles. »

L’histoire et la légende
La légende relie donc l’installation sur les sept collines à une suite d’évènements surnaturels et la création de la ville a un choix divin.
Pendant longtemps, historiens et archéologues ont cru que les légendes n’étaient que de belles histoires et que l’histoire de Rome ne commençait réellement qu’au IVe siècle.
Il est certain que le nom de Rome ne vient pas de Romulus, mais que le nom de ce héros fondateur a été « fabriqué » a posteriori, à partir du nom même de la ville.
L’influence étrusque est évidente dans la fondation de l’Urbs, la Ville. Les jumeaux consultent les augures à la manière étrusque.
Romulus trace selon le rite étrusque le sillon qui représente les murailles, en soulevant la charrue à l’emplacement des quatre portes de la cité.

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Minerve. Statue votive guerrière. Le casque témoigne des influences grecques. La silhouette étirée et stylisée est étrusque (Ve siècle avant notre ère. Musée de la Villa Giulia, Rome).

Il est certain que des Mycéniens sont venus en Italie ; des céramiques y ont été retrouvées, qui datent de 770-760 avant notre ère.
Le voyage d’Enée, héros Troyen, est peut-être la face légendaire de cette réalité commerciale, de même que la présence mythique d’Hercule.
Le choix de la fondation de Rome n’est sûrement pas divin, mais correspond à une analyse humaine judicieuse.
Le Latium est une petite plaine volcanique alors marécageuse, et infestée par le paludisme.
Mais c’est aussi un carrefour naturel au centre de la Péninsule.
Le Tibre a été utilisé de bonne heure pour les échanges commerciaux.

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Stèle dédiée à Romulus qui célèbre son épopée (Musée de la civilisation romaine, Rome).

La tradition conservée par les Annales romaines veut que sept rois seulement aient régné sur l’Urbs. De 753 à 509 avant notre ère, date de la fondation de la République, cela fait une moyenne de règne très élevée, surtout pour l’époque.
Cette liste est évidemment incomplète. L’empereur Claude, historien à ses heures, en avait relevé les incohérences.
Une chose est certaine, ce sont les Étrusques qui ont transformé la série de villages en ville. Ils en ont fait une des plus grandes cités étrusques de l’époque, avec son Forum, son centre politique, religieux et commercial.
Surgie du néant en à peine quelques décennies, la brillante culture étrusque intrigue toujours les chercheurs. L’origine de ce peuple est indéfinissable.
Sa langue, encore incomprise, ne s’apparente à aucun dialecte connu, antique ou actuel.
Les Étrusques restent pour nous ce peuple mystérieux auquel les Romains prêtaient des pouvoirs magiques et divinatoires.
Les découvertes archéologiques
La date de la fondation de la ville est probablement exacte : des fonds de cabanes trouvés sur une des croupes du Palatin, le Germal, ont été datés, d’après les céramiques, du VIIIe siècle avant notre ère.
Ces cabanes sont le signe d’un premier établissement humain même si Rome n’était à cette époque qu’un village.

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Urne funéraire en forme de cabane.

Au début du XXe siècle, les fouilles archéologiques ont commencé à mettre au jour les plus anciens vestiges. Sous le Forum, une nécropole exista d’abord.
Au VIIIe siècle, on y plaçait les cendres des morts dans des urnes en forme de cabane.
Longtemps ainsi, la population a dû habiter les hauteurs.
La légende et les données archéologiques s’accordent donc pour situer dans les années 750 les premiers établissements romains.
Jusqu’au VIe siècle, « Rome » n’est probablement rien d’autre qu’un ensemble de villages de pasteurs répartis sur les collines.

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Urne funéraire retrouvée sur le Capitole (VIIIe siècle avant notre ère. Musée du Forum, Rome).

En 1988, les traces d’une enceinte primitive, datée du milieu du VIIIe siècle, ont été retrouvées. Certains aujourd’hui n’excluent pas la possibilité de prouver l’historicité de Romulus.
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Dim 6 Oct 2019 - 16:04
Vaudou et zombi

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Les sorciers « les boko » prétendent pouvoir tirer de leur tombe les morts pour en faire des esclaves. Aujourd’hui encore, en Haïti, le vaudou est très vivace.

Aujourd’hui encore, en Haïti, le vaudou est très vivace principalement dans les couches les plus populaires de la société. Ce culte fascine par ses rituels magiques, mais surtout parce que le vaudou est associé au zombi.
Les sorciers « les boko » prétendent pouvoir tirer de leur tombe les morts pour en faire des esclaves.
Bien qu’il soit associé à la magie noire par les Européens, le vaudou a pour principale fonction de protéger ses adeptes de toutes les formes de sorcellerie.

Naissance du vaudou
Au 15e siècle commence le commerce d’esclaves africains en direction de Haïti. Ces hommes emportent avec eux leurs croyances et leurs traditions.
Le vaudou a cependant été influencé par le christianisme ou du moins s’y est adapté. Ainsi, différents esprits correspondent à des saints catholiques. Par exemple, Jésus fut identifié au dieu Oxala tandis que Jean Baptiste était le dieu de la tempête Shango.
Ces adaptations l’ont éloigné du culte originel d’Afrique.

On trouve des temples vaudou dans les quartiers pauvres de Port-au-Prince, mais ce culte est surtout pratiqué dans les villages.
De nombreux adeptes vont régulièrement à l’Église sans se sentir le moins du monde en contradiction avec eux-mêmes.

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Une poupée criblée d'épingles avec un poulet décapité, retrouvés dans un cimetière de La Nouvelle-Orléans en 1981

En dépit des campagnes menées par l’Église, les cultes demeurent vivaces à Haïti, mais également au Brésil et aux Caraïbes.
Sous le régime des Duvalier, renversé en 1986, les sinistres Tontons Macoutes, l'armée privée de la famille étaient supposés compter de nombreux zombis dans leurs rangs. Cette croyance populaire augmentait la crainte qu'ils inspiraient. « Papa Doc » lui même était redouté pour ses pouvoirs magiques.

Culte vaudou
Selon le culte vaudou, Dieu « le Grand Maître » est au-dessus de tout et a créé les esprits « les loa » qui sont au service de l’homme.
Après le baptême catholique, l’adepte est placé sous la protection de son « loa racine », sorte d’esprit tutélaire de la famille.
Ensuite, il revêt une nouvelle personnalité, au cours d’une initiation et doit servir le « loa maître-tête », qui assume la direction de sa vie.
La prise de possession par ce maître se fait où cours d’une cérémonie où des animaux, des volailles le plus souvent, sont immolés.
Les officiants sont le « uga », prêtre vaudou, ou « mambo » s’il s’agit d’une femme ; le « boko » est le magicien qui peut faire le bien ou le mal, et le « loup-garou », le sorcier.

Le sorcier vaudou a une face noire et une face blanche, car il peut être malfaisant ou bienfaisant

Ces officiants sont inséparables. Ils mettent en contact leurs adeptes avec leurs divinités au cours de rituels marqués par des chants et des danses effrénées. Lorsque l’excitation atteint son paroxysme, un ou plusieurs fidèles entrent en transe, et chacun est possédé par un esprit.
Cloué au sol, incapable de faire un geste, le fidèle est alors « chevauché » par son dieu, à la suite de quoi, il se met à danser, à boire, à manger et à agir tel ce dieu qui s’est emparé de son corps et de son esprit.
Les cérémonies vaudou commencent toujours par une invocation à Legba « le Maître des Portes ». Il garde le passage entre le monde des dieux et celui des humains.
Il est assimilé à saint Pierre qui détient les clefs du paradis et de l’enfer.

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Les cérémonies vaudou se déroulent sur le sol en terre battue du temple. Un houngan trace sur le sol, avec de la farine, des vevers (symboles du loa)

Étrangement, la Vierge Marie est représentée dans le Vaudou par Erzulie, la déesse de l’Amour dont la virginité n’est pas la principale qualité.
Un adepte chevauché par Damballah, le dieu-serpent, peut se contorsionner sur le sol comme un reptile. Damballah est identifié à saint Patrick, car celui-ci avait un pouvoir sur les serpents.
Les Zombis
L’un des aspects les plus controversés du vaudou est bien sûr l’existence de zombis. Auprès des populations, le zombi est craint, mais fait aussi pitié. Il arrive d’ailleurs que des défunts aient la tête tranchée pour qu’ils ne deviennent pas des morts-vivants.
Il semble qu’il y ait trois sortes de zombis :

  • Le zombi astral : élément de l’âme qui peut être transmuté selon la volonté de celui qui la possède

  • Le zombi cadavre : un mort-vivant que l’on peut faire travailler

  • Le zombi savane : ancien zombi de chair qui est revenu à l’état de vivant


Les Haïtiens racontent de nombreuses histoires de zombis. Un prêtre catholique confia à l’anthropologue Francis Huxley qu’il avait vu dans un village un zombi en train de ronger la corde lui liant les mains.
Après avoir bu de l’eau salée (censée réveiller les morts), il put dire son nom et sa tante vint le reconnaître en affirmant qu’il était mort depuis 4 ans.

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Femme zombie, photographiée en 1937, à Haïti, est vivante bien que supposée morte depuis 1907

En 1918, l’importante raffinerie de Port-au-Prince avait un besoin urgent de personnel. Un jour, un contremaître noir se présenta avec 9 hommes au regard vitreux, qui traînaient les pieds et semblaient totalement hébétés.
Il les fit embaucher en expliquant qu’il s’agissait de paysans illettrés. On les mit au travail dans les champs de canne et chaque semaine, le contremaître percevait leurs salaires.
D’anciens zombis ont pu témoigner qu’ils avaient été traités en esclaves. Par exemple, Clairvius Narcisse tomba malade en 1962 et fut déclaré mort peu après. Il témoigna qu’il pouvait voir et entendre, mais sans rien éprouver. Il assista donc à son propre enterrement puis on le déterra, on lui attacha les poignets et on l’emmena dans une exploitation. Il y travailla environ 2 ans avec une centaine d’autres zombis esclaves.
Ces prétendus morts-vivants sont drogués pendant toute la durée de leur esclavage.

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Clairvius Narcisse désigne son nom sur la tombe d'où il est sorti comme zombi esclave

Si Narcisse retrouva la raison ainsi que quelques autres esclaves, c’est parce que le surveillant oublia de leur administrer la dose nécessaire.
Cet homme pense que c’est son frère qui l’a fait droguer par un sorcier à cause d’un problème d’héritage.
La peur est intense, car Narcisse ne rentra dans son village qu’à la mort de son frère, en 1980.

Les Zombis : des esclaves
Des études récentes, telle celle du Dr Wade Davis de l’Université de Harvard, ont démontré qu’il était possible à l’aide de certaines substances de ralentir presque totalement le rythme cardiaque.
Il ne reste plus alors au sorcier et à ses assistants qu’à attendre le départ de la famille après l’enterrement pour exhumer le corps du cercueil.

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Affiche du film I walked with a Zombie . Comme le vampire ou le loup-garou, le mythe du zombi a été une aubaine pour le cinéma

Davis a également remarqué que ceux qui deviennent des zombis sont des gens à qui l’on reproche certains comportements :

  • Ambition excessive

  • Querelles d’héritage

  • Enlèvement d’une femme à un autre homme

  • Diffamation


Ces gens sont jugés par des sociétés secrètes haïtiennes, les Bizango.
Le poison est versé le plus souvent dans la chaussure ou sur le dos de la personne visée afin qu’il imprègne la peau.
Les principaux ingrédients de ce poison seraient d’après le Docteur Wade Davis :

  • Des ossements humains réduits en poudre

  • Deux lézards tués récemment

  • Les carcasses séchées d’un gros crapaud très venimeux et d’un ver polychète

  • Des plantes dont une sorte d’albizia qui contient de la saponine pouvant perturber la respiration

  • Deux poissons de mer dont le poisson-globe qui contient de la tétrodotoxine


La tétrodotoxine provoque une paralysie qui entraîne une immobilité totale durant laquelle la frontière entre la vie et la mort devient incertaine.

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Le culte vaudou au cinéma. Scène de l'Empire des ténèbres, de W.Craven en 1987

Le poison intensifie subtilement la terreur de sa victime persuadée du pouvoir de son tortionnaire.
D’ailleurs pour accroître leur emprise, les prêtres n’hésitent pas à utiliser des subterfuges. Un jour, un Uga déterra un cadavre et lui rendit un semblant de vie végétative devant une assistance terrifiée.

Mais, l’un des témoins remarqua un petit tuyau qui sortait de la tombe, grâce auquel le « mort » complice du prêtre avait pu respirer.
L’amour et la vengeance jouent un grand rôle dans le vaudou. Mieux vaut éviter d’offenser certaines personnes. Le mauvais aspect du vaudou permet tout simplement, sous couvert de la sorcellerie, de pouvoir utiliser de la main-d’œuvre comme esclaves.
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Dim 6 Oct 2019 - 16:05
Société initiatique: Franc-maçonnerie

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Depuis près de trois siècles, la franc-maçonnerie est la société secrète dont on parle le plus. Cette société initiatique suscite beaucoup d’intérêt et pourtant, la franc-maçonnerie est très mal connue.

Depuis près de trois siècles, la franc-maçonnerie est la société secrète dont on parle le plus. Cette société initiatique suscite beaucoup d’intérêt et pourtant, la franc-maçonnerie est très mal connue.
En effet, elle masque aussi bien ses origines que ses buts. Malgré tous ces mystères, la franc-maçonnerie s’avère être plus une confrérie élitiste et discrète que réellement secrète.

Les origines de la franc-maçonnerie
Le terme « franc-maçonnerie » est ambigu, car il désigne deux choses sensiblement différentes :
Une société corporative dite « maçonnerie opérative » qui plonge ses racines dans le Moyen Âge européen et sans doute bien au-delà. On sait aujourd’hui que la filiation entre francs-maçons et compagnons est très complexe.

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Symbole maçonnique américain de la vie éternelle. 19e s.

Une société de pensée dite « maçonnerie spéculative » qui est l’héritière directe de la première.
La maçonnerie, d’abord opérative (bâtisseurs médiévaux), admet (XVIe-XVIIe s.) des membres étrangers à l’art de bâtir, avant de devenir spéculative lorsque est fondée, à Londres, en 1717, une « Grande Loge », dont les Constitutions demeurent la charte de la franc-maçonnerie universelle. Une longue querelle interne, origine d’une scission, prit fin en 1813 avec l’Act of Union, constitutif de l’actuelle Grande Loge unie d’Angleterre, tenue pour la Grande Loge mère de toutes les grandes loges du monde.

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Les Constitutions de James Anderson, fondateur de la Grande Loge de Londres .Édition originale 1723. Bibliothèque des Arts décoratifs

La franc-maçonnerie est introduite vers 1725 en France par des jacobites émigrés. Malgré quelques difficultés avec la police, les loges prennent une rapide extension, mais connaissent aussi une scission et des difficultés.
En 1773 est fondé le Grand Orient, autorité centrale destinée à rétablir l’ordre. Au XIXe s., les deux grandes obédiences sont le Grand Orient et le Suprême Conseil du Rite écossais ancien et accepté, fondé en 1804.

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Tablier maçonnique d'Hélvétius, porté par Voltaire le jour de son initiation . Musée du Grand Orient de France

La Grande Loge de France, fondée en 1894, conserve la formule du Grand Architecte de l’Univers qui n’est plus reconnu par le Grand Orient depuis 1877.
En 1913, E. de Ribaucourt ressuscite une franc-maçonnerie régulière en France et constitue la Grande Loge nationale indépendante et régulière, qui prend en 1948 le nouveau nom de Grande Loge nationale française (G.L.N.F.), seule obédience française reconnue par la Grande Loge d’Angleterre.
Ces scissions expliquent la diversité des rites maçonniques et des grades.
L’esprit de la franc-maçonnerie
Au XVIIe siècle, en Angleterre, les guerres de religion font rage. C’est dans ce contexte que des hommes épris de tolérance créent des espaces de libre échange où toutes les confessions peuvent se réunir.
Les fondateurs emploient le vocabulaire et les usages des anciennes corporations de maçons. Ces hommes savaient alors tailler la pierre tendre appelée « free stone ».
On les nommait donc « free stone masons » ou « freemasons » c’est-à-dire francs-maçons.

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Symbole maçonnique italien, de l'époque des Carbonari .

Mais les nouveaux maçons ne sont pas des ouvriers bâtisseurs mais des « gentlemen ». Ils défendent avant tout des valeurs d’humanisme, de tolérance et de fraternité.
Parmi les maçons célèbres, on peut citer Benjamin Franklin, Mirabeau, Jules Ferry, Winston Churchill (de 1905 à 1908), Montesquieu, Voltaire, Arthur Conan Doyle, Mozart, Louis Armstrong, Ford ou Citroën.
Les fondateurs de la franc-maçonnerie moderne revendiquent l’héritage de tous les maçons qui les ont précédés.
Ils ont ainsi élaboré un parcours initiatique menant du grade d’apprenti à celui de maître, à l’image des ouvriers bâtisseurs d’autrefois.
L’initiation maçonnique
Lors de l’initiation, le profane devient un initié. Le profane est reçu avec un bandeau sur les yeux et subit les épreuves de la terre, de l’eau, du vent et du feu. Il meurt alors symboliquement pour renaître franc-maçon et devient apprenti.
Cette première phase peut durer de quelques mois à plusieurs années. Durant tout ce temps, l’apprenti doit garder le silence afin de comprendre les règles de fonctionnement de la loge.
Quand il devient compagnon, il peut exercer son droit de parole. De là, il peut passer maître et approfondir son engagement.

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Un franc-maçon qui souhaite intervenir en loge place sa main en équerre sous sa gorge afin de maîtriser symboliquement sa parole (Gravure du XIXe siècle © Rue des Archives)

Au 18e siècle, ces trois grades ont été enrichis d’une pyramide de hauts grades. Ainsi, le Rite écossais Ancien et Accepté, qui est le plus pratiqué dans le monde, comprend 33 grades, de l’apprenti au souverain grand inspecteur général.
Plusieurs titres évoquent les Templiers comme « grand commandeur du temple » mais également les Rose-Croix « chevalier Rose-Croix ».
Ce sont des emprunts mais il n’y a aucune filiation réelle entre les Templiers ou la Rose-Croix et la franc-maçonnerie.

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Tablier maçonnique de l'écrivain Joseph de Maistre. © Archives Ed. Atlas

À la tête de chaque loge se trouve un vénérable, assisté d’un collège d’officiers. À la tête de chaque obédience se trouve un grand maître. Le grand maître de la Grande Loge de France est assisté d’un Conseil fédéral, celui du Grand Orient d’un Conseil de l’ordre, qui jouit de la réalité du pouvoir. Une fois l’an se tient la Tenue (ou Assemblée) de Grande Loge, appelée « convent », à la Grande Loge de France et au Grand Orient. Les obédiences féminines ou mixtes qui existent ici ou là ne sont pas reconnues.
Les symboles de la franc-maçonnerie
Cette société comporte de nombreux symboles qui doivent permettre aux membres de se comprendre au-delà des barrières sociales.
Certains sont hérités de la kabbale ou de l’hermétisme mais la plupart proviennent des outils des tailleurs de pierre. L’équerre qui symbolise la rectitude morale ou le compas qui symbolise la maîtrise de soi.
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Sceau maçonnique de Pierre-Philippe Baudel, l’actuel président du Suprême Conseil et Grand Conservateur Général du Rite de Misraim (Musée du Grand Orient de France). © dinosoria

L’inspiration biblique est rappelée par les deux colonnes qui ornent l’entrée des loges.
On trouve également le soleil et la lune, car les maçons travaillent de » midi à minuit ».
Les actions de la franc-maçonnerie
Les relations de la franc-maçonnerie avec l’Église catholique romaine ont toujours été difficiles. Plusieurs fois condamnée par les papes au XVIIIe et au XIXe s., la franc-maçonnerie semble bénéficier, depuis le concile Vatican II, de la part des catholiques, d’un préjugé plus favorable, Rome restant cependant réticente, notamment à l’égard des loges « anticléricales ».

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Symbole maçonnique italien du 19e s.

Il est vrai qu’au XIXe siècle, les francs-maçons français sont majoritairement anticléricaux. Ils participent, en France, activement au débat sur la laïcité à l’école.
De nombreux hommes politiques sont alors francs-maçons.
Les frères ont un engagement républicain et seront les victimes d’une « chasse aux sorcières ». En 1922, le parti communiste interdit à ses membres d’être franc-maçon.
L’Église catholique excommunie les membres. Cette mesure ne sera d’ailleurs levée qu’en 1983.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Vichy a lancé une campagne anti-maçonnique et a dissout les obédiences maçonniques françaises.

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Stephan Meyer, grand maître adjoint du Grand Orient de France, lors d'une commémoration de la libération des camps, en 2005

De nombreux francs-maçons ont été déportés et sont morts en camps de concentration. À tel point, qu’à partir de 1945, la franc-maçonnerie décimée, mettra plusieurs dizaines d’années à reconstituer ses rangs.
Les effectifs sont estimés aujourd’hui à plus de 6 millions, majoritairement aux États-Unis.
Les loges, en France, sont pour la plupart des associations loi 1901 et il n’y a nul secret sur les noms des membres, déposés en Préfecture. Les loges maçonniques rassemblent plus de 120 000 personnes fédérées en différentes obédiences :

  • Le Grand Orient à tendance laïque

  • La Grande Loge plus spiritualiste

  • La Grande Loge féminine

  • Le Droit humain, obédience mixte la plus importante

  • La Grande Loge nationale française plus traditionaliste


Il est certain que certains francs-maçons ont voulu utiliser leur appartenance à des fins politiques ou économiques. Certains ont eu des rapports houleux avec la justice. Ces écarts de conduite qui ne font que refléter notre société et non la franc-maçonnerie par elle-même sont autant de points négatifs qui jettent la suspicion sur une société profondément humaniste.
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