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Arlitto
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Dim 29 Sep 2019 - 16:32
size=22]Samson et Dalila[/size]
Ascalon, une ville philistine sur la côte méditerranéenne, au nord de la bande de Gaza, fut sauvagement détruite par Nabuchodonosor, roi de Babylone, en 604 av. J.-C. L'incident est rapporté dans Jérémie 47,5-7 et dans les Annales babyloniennes. Récemment, des archéologues américains ont montré qu'il en fut bien ainsi, révélant aussi que la ville fut abandonnée jusqu'à la fin du IVe siècle av. J.-C.
 
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Un chantier de fouilles à Ascalon
(photo : BiblePlaces.com)

     C'est dans le niveau de cette destruction qu'un fragment de jarre fut aussitôt remarqué : il était inscrit! L'encre est parfois presque effacée, car il se trouvait proche de la surface du sol pendant une bien longue période. Ce n'est pas un faux, comme [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]; il fait bien partie du niveau de destruction!

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L'ostracon et ses inscriptions

     Voici ce que l'on peut lire, après une longue étude : « À Hanno de Gaza : la tête de l'hébreu Samson, qui est attaché à Dalila, j'ai mis dans les mains d'Agga, le fils d'Aquish d'Ascalon, le roi. » Quelle surprise, qui mérite quelques explications!

     L'auteur de ce billet ne peut être qu'un messager qui avait l'ordre de remettre cette tête à Ascalon. Donc, mission accomplie! Ce fait peut aussi expliquer bien des gaucheries de rédaction. Ainsi il dessine une « tête » en début de ligne 2, devant « hébreu Samson »; après le nom de Dalila, à la fin de la ligne 3, il dessine une tête de femme. Surtout, après une première rédaction, il ajoute des notes explicatives à deux reprises : les lignes 1A et 5B. En 5B, qui précise qu'il s'agit du fils du roi d'Ascalon, il dessine un grand et un petit bonhomme! Vraiment, c'est là l'oeuvre d'un apprenti!

     Pour sûr, nous sommes renvoyés à un incident des premiers siècles (XIIe et XIe) de l'histoire d'Israël, au temps des Juges. Un de ces chefs de tribus est Samson l'hébreu, qui donna beaucoup de fils à retordre aux Philistins, occupant toute la côte méditerranéenne (Juges 13-16). Son histoire est fortement marquée par le folklore et les légendes populaires. Après un mariage avorté avec une israélite, il s'éprend follement d'une philistine, la fameuse Dalila! Ses charmes lui feront révéler le secret de sa force, sa longue chevelure (Jg 16). Et on connaît la suite. Écrasé avec les Philistins sous les ruines du temps, ses parents viennent chercher son corps qu'ils enterrent dans leur village (Jg 16,31). On ne dit pas que ce corps est décapité!

     Mais le jeune David ne décapita-t-il pas Goliath, ce géant philistin, pour ensuite déposer sa tête à Jérusalem, sans doute dans un lieu saint (1 S 17,46.51.54)? De plus, après la défaite de Saül contre les Philistins, ces derniers décapitèrent Saül et ses trois fils; après une parade des têtes à travers leur pays, ces Philistins les déposèrent dans un temple (1 S 31,2.9-10). Nous sommes toujours aux premiers siècles de l'histoire d'Israël, et dans le même contexte culturel : Israël et la Philistie! Samson a sans doute subi le même sort.

     Deux raisons nous incitent à croire à l'authenticité de cette inscription. La première est le nom propre du roi de Gaza : Hanno. Ce nom est inconnu dans la Bible, mais il figure à deux reprises comme nom du roi de cette même ville, un siècle et demi plus tôt. Le grand roi d'Assyrie, Téglat-Phalasar III (745-727 av. J.-C.), raconte des ses Annales qu'il livra un dur combat contre un certain Hanunu, roi de Gaza, qui dût lui payer un bien lourd tribut. Nous sommes assurés que c'est la forme assyrienne du Hanno philistin de notre inscription. Il y aurait peut-être eu un dynastie de Hanno à Gaza.

     La seconde raison concerne le nom du roi d'Ascalon, Agga. Ce nom est aussi inconnu dans la Bible, mais il est bien attesté dans un texte babylonien, au temps de Nabuchodonosor lui-même. À Babylone, on a trouvé la liste des rois et des princes tenus captifs dans cette grande capitale, et qui peuvent recevoir des rations de vivre. On y rencontre le nom de Joiakîn, roi de Jérusalem, et celui d'Agga, d'Ascalon! Notons que le nom de son père, Aquish, est aussi celui du roi philistin de Gat, au temps de David (1 S 21,11; 1 R 2,39). Nous sommes donc en terrain bien connu.

     Nous connaissons les réserves récentes sur la valeur historique des textes de la Bible concernant l'ancien Israël, avant le VIIIe siècle av. J.-C. L'époque des juges (XIIe et XIe siècles) est souvent qualifiée de « pure légende ». Et pourtant, si le livre des Juges s'apparente bien à des récits légendaires, Samson étant donné comme le plus bel exemple, il nous faut reconnaître que le personnage lui-même, au-delà des histoires, représente une figure historique réelle.

     D'autres surprises nous sont sans aucun doute réservées! La prudence est donc recommandée dans nos déclarations trop confiantes.
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Dim 29 Sep 2019 - 16:34
Les vignobles de Gabaon
 
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Anciens celliers de Gabaon
(photo : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])


L’auteur de cette chronique a pu suivre la découverte progressive des installations qui sont décrites ici, puisqu’elle eut lieu pendant ses études à l’École biblique de Jérusalem, à la fin des années 50. L’intérêt qui se développa aussitôt autour d’elle n’a jamais perdu son acuité ni son importance.

     En effet, on connaît bien l’utilisation de la culture de la vigne comme symbole de l’attention soutenue de Yahvé pour son peuple (Is 5,1-6), et de celle du Christ pour son Église (Jn 15,1-17). Les détails précis de cette activité champêtre, mentionnés dans ces paraboles, peuvent certes être expliqués ou illustrés par cette même activité dans les vignobles de France, d’Italie, et d’ailleurs, mais ils gagnent en justesse et vivacité s’ils sont replacés dans le même cadre géographique et dans la même époque de leur utilisation littéraire. Gabaon, ville bien connue de Juda à quelques kilomètres au nord de Jérusalem, fut le centre d’une industrie vinicole importante au cours des VIIIe et VIIe siècles avant J.-C. À vrai dire, c’est la première fois qu’une installation complète de cette industrie soit mise à jour.


     On ne doit pas en être trop étonné, car la Palestine était réputée pour l’abondance et la qualité de son vin. Le héros d’un roman égyptien (Sinué), dont les premiers témoins remontent déjà jusqu’à la fin du XIXe siècle avant J.-C., fut particulièrement impressionné par cette caractéristique palestinienne : il déclare que le vin y est plus abondant que l’eau! On se souvient aussi de l’ébahissement des éclaireurs envoyés par Moïse pour explorer le pays à conquérir : ne fallait-il pas deux hommes pour porter une seule grappe de raisins (Nb 13,21-27)? C’est là une bénédiction divine fort appréciable, source heureuse de la joie des hommes (Si 39,25-26), à condition d’en faire usage avec modération (Si 31,25ss); les dieux eux-mêmes l’apprécient avec goût, puisque le culte qui leur est destiné comprend très souvent de généreuses libations de vin (Jg 9,13; Dt 32,37-38; Jr 7,18; 19,13; etc.). Rien d’étonnant donc que la vigne soit épargnée quand la catastrophe finale s’abattra sur la terre (Ap 6,6)!


     Trois groupes de vestiges des VIIIe et VIIe siècles avant J.-C., sur une aire assez restreinte de Gabaon, appartient certainement à une industrie vinicole. Un premier groupe ne présente que des fragments de deux pressoirs, qui nous sont mieux révélés sur d’autres sites : on devine facilement deux cuves basses reliées à deux bassins plus profonds par des caniveaux, le tout creusé à même la surface rocheuse du site. Les raisins étaient écrasés sous les pieds des fouleurs (Is 63,3).

 
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Figure 1 : Sections horizontale et verticale des caves


     À côté de ces pressoirs fragmentaires on découvrit tout un réseau de « caves », 65 en tout, soigneusement creusées dans la même surface rocheuse. Elles ont la forme générale d’une large bouteille à fond plat. Elles n’ont pas toutes la même grandeur; leurs mesures moyennes sont de 2,2 m de profondeur, de 2 m de diamètre et de 0,67 m d’ouverture. Une observation remarquable mérite d’être signalée en tout temps de l’année, même pendant la saison chaude : elles conservent une même température de 18ä celsius (fig. 1).


     Évidemment, les fouilleurs ont étudié attentivement la fonction probable d’un tel réseau de caves. Après examen minutieux, on écarta l’hypothèse qu’elles aient pu servir de citernes : aucun signe de plâtrage n’a pu être détecté sur leurs parois, pourtant un traitement nécessaire pour qu’elles puissent retenir l’eau, car la pierre est crevassée et légèrement poreuse. Un troisième groupe d’objets découverts dans le secteur, et parfois à l’intérieur même des caves, a permis de proposer une solution beaucoup plus vraisemblable.
 
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Figure 2 : Anses inscrites


     En effet, une quantité énorme de tessons de grandes jarres jonchait le sol de cette installation industrielle. Plusieurs de ces tessons furent aussi trouvés dans les caves elles-mêmes. Quelques-unes de ces jarres ont pu être reconstituées. Elles mesurent autour de 60 cm de hauteur, et présentent une même forme ovale; leur base est arrondie, et elles sont munies d’un col bas sur l’épaule. Leur capacité est de 35 litres environs. Ce qui est encore plus révélateur, c’est que chacune est munie de quatre anses attachées un peu en bas de l’épaule, dont une au moins portait une inscription. Une quantité étonnante de ces anses inscrites ont pu être déchiffrées. Trois éléments entrent dans la formule de base utilisée : on y trouve d’abord la mention de Gabaon, ce qui a permis d’identifier le site fouillé avec la ville biblique bien connue. Cette première indication est normalement suivie d’un terme rare, gader, dont la racine évoque un lieu clos, un jardin, un domaine. Enfin le nom propre d’une personne complète la formule; quatre noms reviennent très souvent, tous connus dans l’Ancien Testament : Hananyahu (Jean), Narâ, Azaryahu et Amaryahu (fig. 2).
     
Devant toutes ces indications, les fouilleurs ont donc émis l’hypothèse fort sérieuse que cette installation n’est rien d’autre qu’une vaste exploitation vinicole. La température égale des caves est idéale pour la conservation des vins. Les jarres s’entassent bien dans les caves, sur une ou deux rangées. Des entonnoirs et des bouchons permettaient de les remplir et de les fermer de façon efficace. La capacité des caves découvertes, en tenant compte de la capacité même des jarres, permet d’évaluer à environ 95 000 litres le vin ainsi emmagasiné. La réputation de la Palestine comme productrice de bons vins en grande quantité et la mention fréquente de « clos » (gader) sur les anses nous invitent fortement à interpréter ces caves comme « caves à vin », en y ajoutant nécessairement cette précision presque émouvante : à Gabaon on produisait des vins de grande réputation, à « appellation contrôlée », puisque les jarres étaient marquées du nom propre des propriétaires du clos ou du vignoble, tout comme on le fait encore pour les grands crus de France et d’ailleurs! Cette coutume était déjà respectée en Juda, aux VIIIe et VIIe siècles avant J.-C.


Guy Couturier, CSC
Professeur émérite, Université de Montréal
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Dim 29 Sep 2019 - 16:35
« Les grandes eaux de Gabaon »
 

Ils emmenèrent leurs hommes pour aller attaquer Ismaël.
Ils rattrapèrent celui-ci au grand étang de Gabaon.

(Jérémie 41,12)

En Amérique comme en Europe, le problème majeur relatif à l’eau concerne le degré de pollution que l’homme lui inflige! Au Proche-Orient, sa rareté est un défi de tous les jours, la rendant précieuse comme un joyau qui doit être soigneusement protégé. On comprend qu’elle soit prise si souvent comme le symbole de la vie sous toutes ses formes, physiques et spirituelles. La pluie ne tombe que de décembre à mars; il faut donc compter sur les rivières, si peu nombreuses (!), et les sources pérennes. N’oublions pas non plus que les villes, pour être défendues, doivent être construites au sommet de collines. Comme les rivières n’y coulent pas, et que les sources jaillissent à leurs pieds, il est alors nécessaire de ménager un accès à cette eau précieuse par des ouvrages à l’intérieur même des remparts. Trois types d’ouvrages sont bien connus. Le plus facile est de creuser des citernes sous les bâtiments pour y recueillir l’eau des pluies d’hiver; évidemment elles sont efficaces à condition d’être enduites d’un plâtre imperméable, ce qui n’est pas d’usage courant avant le Ve siècle avant J.-C.; si l’hiver est plutôt sec, fait non inusité, ce système perd beaucoup de sa valeur. Les deux autres types d’ouvrages consistent à creuser un puits jusqu’au niveau d’eau sous la ville, ou encore à creuser une galerie dans le ventre de la colline jusqu’à la source à son pied. Gabaon, petite ville bien connue à quelques kilomètres au nord de Jérusalem, a fait appel à ces deux systèmes, qui feront l’objet de deux chroniques, en commençant par le puits, creusé à 2,5 m du rempart.
 
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La partie supérieure du puits
(photo : BiblePlaces.com)

     Il surprend pour son ampleur et le gigantisme de sa réalisation. Par une percée verticale à travers le rocher, qui affleure partout dans la ville, on tâche donc d’atteindre le niveau d’eau. Deux sections de ce puits sont très facilement observables. Sa partie supérieure est de forme plutôt ronde, présentant des diamètres de 12,30 m et 10,30 m, et profonde de 10,80 m. Un escalier large de 1,5 m en spirale est ménagé le long de la paroi de ce puits rond; du côté de l’espace vide, on a conservé un muret servant de balustrade pour la protection des puiseurs d’eau. Cet escalier est taillé dans le roc, tout comme le puits.
 
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Les premières marches du puits
(photo : BiblePlaces.com)

     Rendus à la quarantième marche de l’escalier ou à 10,80 m de profondeur, nous faisons face à une technique toute autre pour le parachèvement de l’ouvrage : une galerie-escalier en spirale à travers le rocher remplace le puits rond ouvert. Pour atteindre le niveau d’eau il a fallu creuser encore sur une profondeur de 13,60 m; cette deuxième partie de l’escalier compte 39 marches, dont les onze premières sont à ciel ouvert. Ainsi l’eau peut être atteinte à 24,40 m de profondeur par un escalier en spirale de 79 marches! On a vu à éclairer la partie galerie de l’escalier par deux puits de lumière (a) percés au fond du puits rond.
 
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La galerie-escalier
(photo : BiblePlaces.com)

     Au bas de cet escalier, on a creusé un réservoir en forme de « rein » pour y recueillir l’eau, mesurant 6,80 m par 3,40 m, et haut de 2,45 m. On y trouve encore de l’eau aujourd’hui.
     On évalue à environ 4000 tonnes la quantité de roches qu’on a dû creuser pour réaliser ce projet gigantesque. Justement ce gigantisme pourrait expliquer pourquoi on a terminé l’entreprise par une simple galerie; on peut y ajouter, à mon avis, que cette solution offre aussi l’avantage de garder l’eau propre dans son réservoir.
     À quel moment le puits fut-il creusé? Avec le fouilleur, le professeur J.B. Pritchard, je crois qu’il est contemporain du rempart, construit au cours du XIIe siècle avant J.-C. Il n’a pas été utilisé aussi longtemps et fréquemment que le deuxième ouvrage, dont il sera question dans notre prochaine chronique, car l’escalier est beaucoup moins usé sous les pas des puiseurs, et des signes évidents de son abandon peuvent être bien datés.
     Dans le réservoir au bas de l’escalier, deux cruches baignaient encore dans l’eau, dont la forme nous invite à les dater du VIIIe siècle. L’entrée de la galerie était bloquée par d’énormes pierres prises au rempart voisin et jetées au fond du puits rond. Puis progressivement cette partie supérieure de l’ouvrage fut complètement remplie au cours du VIIe siècle, car on y a trouvé une quantité énorme de morceaux de poterie, dont des anses de jarres inscrites mentionnant le nom de Gabaon, qui doivent être datés de ce siècle. Il est donc permis de croire que Sennachérib, roi de Ninive, détruisait la ville en 701, lors de sa campagne en Juda, bloquant le puits. Quand on restaura la ville, on abandonna complètement ce premier système d’approvisionnement en eau.
     Ce premier ouvrage nous permet dès aujourd’hui de comprendre pourquoi les Gabaonites sont caractérisés comme des « porteurs d’eau » (Jos 9,21-26); il nous permet aussi d’identifier, sans doute, le lieu du combat singulier entre les cadets de Joab et les cadets d’Abner, au temps de David, que le chroniqueur situe près de l’« étang de Gabaon » (2 S 2,13). Notre prochain article justifiera que Jérémie ait même pu s’exclamer devant les « grandes eaux » de Gabaon!
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