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Arlitto
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Mar 15 Oct 2019 - 12:59
Rappel du premier message :

VLS - Volume de la Loi Sacrée

L'une des trois grandes lumières de la Franc-Maçonnerie, la Bible dans la plupart des cas.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Collection "La Quintessence"
Le Volume de la Loi Sacrée- L'Edifice Edition - Code du Fichier : R758-1Recueil de 5 planches représentant une Quintessence du sujet ...  


Le Volume de la Loi Sacrée
Le Volume de la Loi Sacrée

Introduction : En cours d’initiation le futur Apprenti va être amené à prêter serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc Maçonnerie que sont l’Equerre, le Compas et le Volume de la Loi Sacrée ; après les trois voyages c’est là l’un des premiers devoirs à accomplir et le futur Apprenti s’en souviendra toujours outre la grande et riche quantité d’informations qu’il essaie de retenir de cette mémorable journée. De ces Trois Grandes Lumières il m’est demandé de m’intéresser plus particulièrement au Volume de la Loi Sacrée, Grande Lumière sur laquelle sont posées d’ailleurs les deux autres.Les Livres de Loi Sacrée dans le Monde : La notion de Loi Sacrée est immémoriale et l’on retrouve ainsi des volumes de Loi Sacrée très anciens, vrais ou mythologiques, sous forme, d’abord de tables (de pierre ou d’argile), puis de volumen (rouleau de papyrus, puis de parchemin) puis de codex avec :

En Crête : Minos qui gravit le mont Dikta où Zeus lui donna les lois Sacrées
En Egypte : Mises qui porte les tables sur lesquelles sont gravées les Lois de Dieu 
En Judaïsme et Chrétienté : Moïse qui gravit le mont Sinaï où Dieu lui dicta les Tables de la Loi (les Dix commandements), mais aussi le Livre de la Sagesse (ou Sagesse de Salomon), la Septante (version du Tanakh, Bible hébraïque en langue grecque) - ces deux derniers livres ayant été rédigés en Egypte, vraisemblablement à Alexandrie.
En Inde : Les Lois de Manou (repris par les Vedas)
En Grèce : il y a eu les Lois Sacrées des cités grecques.
En Australie : La Loi Sacrée Anangu
Chez les Kabbalistes : La Torah qui est l’ancien Testament est un livre de Loi Sacrée, commenté par le Sefer Ha Zohar (Livre de la Splendeur). 

Bien d’autres livres de lois Sacrées existent et la Franc-Maçonnerie ne les ignore d’ailleurs pas et c’est pourquoi le terme maçonnique « Volume de la Loi Sacrée » « Volume of the Sacred Law » naquit aux Indes au milieu du XIXème siècle, quand les juridictions anglo-saxonnes commencèrent à recevoir des musulmans, des hindous, des parsis, des sikhs, et que l’on dut faire prêter serment à ces nouveaux membres non sur la Bible, mais sur les Livres Saints de leurs religions respectives.

C’est ainsi que la Franc-Maçonnerie admit, en plus de la Bible, d’autres Livres Traditionnels qui sont : les Védas de l'Hindouisme, le Tripitaka du Bouddhisme, le Coran des musulmans, le Tao Te King des Taoïstes, les Quatre Livres de la doctrine de Koung-Fou-Tseu (latinisé Confucius), le Zend Avesta du Zoroastrisme.Histoire du volume de la loi sacré : L’histoire des relations de la Bible et de la Franc-maçonnerie au cours de ces derniers siècles a été très mouvementée.C’est à l’occasion du serment que la Bible, les Ecritures, voire les Evangiles, peut-être l’Evangile de Saint Jean, furent d’abord présents en Loge, bien qu’il faille attendre plusieurs siècles avant que cela soit clairement attesté par un manuscrit.Vers 1268 : manuscrit du Livre des Métiers d’Etienne Boileau, prévôt de Paris : « Le maître qui garde le métier doit faire jurer à l’apprenti sur les Saints Évangiles, qu’il se conformera aux usages et coutumes du métier ».En 1370 : le serment, le Livre, et la loge apparaissent ensemble dans l’ordonnance de la Cathédrale d’York ; rien n’indique expressément que le Livre sur lequel le maçon d’York prête serment soit la Bible, mais à cette époque, dans l’Europe chrétienne, le Livre désigne le plus souvent les Saintes Ecritures.En 1390 : le quatorzième point du manuscrit Regius étend l’obligation de serment à tous les maçons du royaume Outre Manche.En 1455 : Impression de la Bible à quarante deux lignes.En 1583 : dans un manuscrit d’origine anglaise Grand Lodge 1, on commence à trouver plus de précisions sur la prestation du serment. Il s’agit d’une phrase en latin, que l’on retrouvera pendant plusieurs siècles dans de nombreux manuscrits d’origine anglaise : « Alors l’un des anciens tient le livre, et ils poseront la main sur le livre, et alors on doit lire les devoirs ».

La prière finale, « votre salut éternel est en votre pouvoir par ce livre qui est en votre main. Amen, ainsi-soit-il ». Laisse à penser que ce livre ne peut être que la Bible. En 1696 : Un manuscrit écossais des archives d’Edinburgh apporte la première confirmation précise de l’utilisation de la Bible en Loge. Ce document, qui porte le titre « Quelques questions à propos du mot de maçon – 1696 » décrit la manière de donner le mot de maçon : « Tout d’abord vous devez faire agenouiller la personne qui va recevoir le mot…vous lui faites prendre la Bible et, posant sa main droite dessus, vous devez l’exhorter au secret… » C’est là, la confirmation du serment sur la Bible, et on pourrait même se demander si elle n’est pas ouverte à l’évangile de Saint Jean en lisant la manière dont ce manuscrit décrit l’entrée du nouvel apprenti : « Me voici, moi le plus jeune et le dernier apprenti entré, qui viens de jurer par Dieu et par Saint Jean ». On retrouve également cette même phrase dans le manuscrit Sloane de même que dans le manuscrit Chetwood Crawley, deux autres manuscrits écossais.

Entre 1724 et 1730 : Les manuscrits et divulgations maçonniques comme le manuscrit Wilkinson précisent et fixent les modalités du serment et confirment la présence de la Bible en Loge : « Quels sont les meubles de la Loge ? La Bible, le compas et l’équerre ».

En 1726 : Dans le manuscrit Graham « Je reconnais que vous êtes entré, maintenant je vous demande si vous avez été élevé ? Oui je l’ai été. Dans quoi avez-vous été élevé ? J’ai été élevé dans la science de nos originels tant par la tradition que par l’Ecriture… » En 1711 : Dans la manuscrit Dumfries les « meubles » de la Loge deviennent « les trois colonnes ».

En 1760 : Dans les Trois Coups Distincts (The Three Distincts Knocks ) quiest l'une des plus grandes divulgations de la tradition maçonnique anglaise. (Une divulgation est un texte destiné au grand public) les « Trois Colonnes » deviennent les « Trois Grandes Lumières » pour la première fois, avec cette précision : « La Bible pour diriger et gouverner notre foi ; l’équerre pour mettre nos actions d’équerre ; le compas pour nous maintenir dans de justes bornes envers tous les hommes, particulièrement envers un frère ». Le XIXème siècle trouvera ces rituels inchangés à un détail près : la Bible ne gouverne plus notre « foi », elle « règle et gouverne notre loi » on se rapproche alors du vocable « Volume de la Loi Sacrée ».

En 1829 : La Bible a disparu du Rituel, sous l’égide du Suprême Conseil de France elle est remplacée sur l’autel des serments par les Statuts Généraux de l’Ordre.En 1875 : Le Convent de Lausanne du Rite Ecossais Ancien et Accepté exprime au monde sa vision spirituelle dans une proclamation, rédigée de la main d’Adolphe Crémieux, dans un discours ultérieur le Grand Commandeur et Grand Maître du Rite Écossais Adolphe CREMIEUX développe cette vision « La religion maçonnique n’est pas ce qu’on appelle une religion. La franc-maçonnerie les admet toutes, elle n’en repousse aucune… Soyez catholiques, protestants, juifs, mahométans, la Maçonnerie ne vous le demande pas… Le spiritualisme est donc le fond réel de la Maçonnerie ». La Bible n’est plus ouverte en loge, mais le franc-maçon du REAA acquiert une spiritualité.

Le 18 Septembre 1953 : sous le titre La Maçonnerie universelle et la Grande Loge de France, le convent de la grande Loge décidait d’inclure dans ses constitutions la présence sur l’autel des serments du Volume de la Loi Sacrée. Le Frère rapporteur, Etienne GOUT, argumentait ainsi : « cette réforme ne sera qu’un simple retour à la tradition autrefois observée par l’écossisme français, et la présence sur l’autel du Volume de la Loi Sacrée n’implique, pour les Maçonneries qui l’admettent, aucune obligation de croyance à un principe religieux déterminé ».

C’est ainsi que les rituels successifs imprimés depuis par la Grande Loge de France, jusque et y compris le rituel de 1984, encore en vigueur dans les années 90, consacrent le serment de l’apprenti « sur les trois grandes lumières de la franc-maçonnerie : le Volume de la Loi Sacrée, le Compas et l'Equerre » et précisent que « Le Volume de la Loi Sacrée peut-être ouvert à tout endroit. Si ce volume est la Bible on l'ouvre de préférence à II Chroniques 2-5 ou à I Rois 6-7 où il est question de la construction du Temple de Salomon… »

Enfin c’est seulement au tournant du XXIème siècle que le rituel de la Grande Loge de France précisera : « Les Trois Grandes Lumières sont constituées par : le Volume de la Loi Sacrée (à la Grande Loge de France c’est la Bible), le Compas et l’Equerre… Le Volume de la Loi Sacrée sera obligatoirement ouvert pendant les Travaux au Prologue de l’Evangile de Saint-Jean ». Sens symbolique du Volume de la Loi Sacré : Le Volume de la Loi Sacrée est placé sous l’équerre et le compas. Il représente la loi écrite que l’on respecte, car elle est sacrée. Lors du rituel d’ouverture des travaux, le frère expert dispose les Trois Grandes Lumières sur l’autel des serments ; notamment il ouvre le Volume de la Loi Sacrée au Prologue de l’Evangile de Saint Jean. Ce faisant il « ouvre » le V\ L\ S\ ce qui veut aussi dire que ce qui est dans le livre peut être scruté, observé et non plus caché comme lorsqu’il était fermé. Il n’est que le symbole de la Loi et n’est pas la Loi universelle, car son contenu peut changer lorsque l’on change de volume. Il n’est donc Loi Sacrée que parce que celui qui y fait référence le considère comme telle. Cette croyance ou cette certitude est personnelle et ne peut être imposée.

Je ne vais pas écrire les 18 versets que contient le prologue de l’Evangile selon Jean mais la lecture de celui-ci incite l’apprenti à méditer sur ce raccourci : Il y a la Parole que l’on peut nommer le Verbe, le Verbe donne la Lumière et la Lumière donne la Vie mais le Verbe est Dieu. Le Volume de la loi sacrée est un symbole fort. Il est support de la liaison entre l’homme et Dieu. Il dicte les règles de bonnes conduites. Il normalise les règles sociales. Il est la mémoire des ancêtres et des valeurs du passé. Il est le rituel des pratiques religieuses. Il est la mémoire du monde au travers de ses mythes. Ceci est vrai quel que soit le Livre Traditionnel retenu. Le Volume de la Loi Sacrée et moi : J’ai été élevé dans un environnement chrétien et la présence de la Bible comme Volume de Loi Sacrée ne m’a évidemment pas choqué. Toutefois je m’étais décrit devant vous, lorsque j’étais encore profane, comme un agnostique.

Mon apprentissage au sein de cette Loge de St Jean m’a permis de me resituer de façon plus précise dans le vaste domaine de la spiritualité et je crois pouvoir affirmer aujourd’hui que je suis adogmatique terme qui me convient mieux qu’agnostique. En effet ce qui m’a toujours gêné pour ne pas dire choqué en religion est cette prédominance d’un dogme, d’une vérité absolue propre à chaque religion comme si celle d’à côté n’avait pas de valeur, n’était qu’hérésie. Je n’ai jamais compris pourquoi on pouvait se battre au nom d’une religion alors que toute religion ne devrait prôner que l’amour de son prochain, toute ethnie confondue. Je n’ai jamais compris que l’on puisse se dire fervent croyant et accomplir des actes qui ne respectent pas les plus élémentaires règles de droiture. Les exemples historiques en matière de guerres de religion ne manquent pas et ce n’est pas le sujet mais très tôt, pour moi, il était évident que si Dieu existe (là c’est encore mon côté agnostique qui ressort mais je devais être un APP : Agnostique Provisoire en Pratique) ce devait être le même pour tous. Mon apprentissage en Franc-Maçonnerie m’a permis de découvrir le Grand Architecte de l’Univers, et, pour la première fois je me suis rendu compte que l’on pouvait effectivement parler d’un Créateur de toute chose sans être obligé de passer sous les Fourches Caudines de quelque religion que ce soit. Au contraire cette approche permet à chacun de se positionner en fonction de ses convictions sans jamais entrer en conflit avec quelque frère que ce soit. Cela me convient parfaitement car au-delà de toute croyance je me suis toujours dit que la matière et la notion d’espace-temps relevait bien d’un Créateur. En effet même si la théorie du Big Bang et de l’expansion de l’univers est actuellement ce qu’il y a de plus acceptable dans le domaine de la création de l’Univers il n’y a pas de théorie solide quant à l’existence même de la matière primordiale concentrée en un point de masse infinie (même en tenant compte de l’existence potentielle de l’antimatière).

Dès lors qui dit Créateur dit règles à suivre, car rien ne peut être créé sans but, et c’est ainsi que l’on peut opposer le Cosmos au Chaos. Mais qui dit règles à suivre dans une approche transcendante dit aussi Lois Sacrées et la transmission de celles-ci de générations en générations d’où les livres de Lois Sacrées. Le Volume de la Loi Sacrée, que ce soit la Bible ou tout autre Livre accepté en franc-maçonnerie au Rite Ecossais Ancien et Accepté, est donc ce pilier qui symbolise la rectitude, la droiture dont doit faire preuve l’initié dans la construction de son temple intérieur avec l’appui de ses frères.

J’ai dit, V\ M\

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Mar 15 Oct 2019 - 13:04
Le Tapis de loge au grade de Maître

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Jeune maître comme notre F\ ce soir, je m’étais imaginée que puisqu’il n’ y avait pas d’outils au 3ème degré, il n’y avait pas non plus de tapis de loge. 
Il m’a donc fallu attendre plusieurs années et quelques visite extérieures pour constater qu’il n’ en était rien et qu’un tapis de loge existait  au 3ème degré. Mon frère ce soir, nouveau VM, je t’invite donc avec l’aide de tous FF et SS à examiner celui qui est placé au centre de notre temple 
Parfois le terme tableau est utilisé pour le désigner mais ce terme de tableau de loge désigne plus communément la liste des membres d e l’Atelier 
Il est aussi important de relever que la tradition imposait de tracer ce tableau  sur le sol ou dans le sable et de l’effacer après chaque tenue quelque soit le grade ; nécessité de discrétion en des temps plus difficiles ou possibilité de créer le temple en des lieux inconnus. 

La présence de ce tapis et son introduction dans le rituel date de 1773 avec la création du GO. 
D’emblée, notons une différence notoire, celle de la  sobriété de ce tapis par rapport aux  tapis des 1er et 2nd degrés. Nous sommes  ici dans la symbolique de la mort ; la mort, seule certitude réelle que l’Homme possède et pour laquelle Montaigne disait : « Tous les jours vont à la mort, et le dernier y arrive. » 

2 couleurs dominantes
composent ce tapis: le noir et le blanc ; l’argenté représente le blanc dans la tradition héraldique. Ces 2 couleurs  sont en opposition absolue. 
Le noir est  à la fois couleur de la mort; absorption de toutes les couleurs, absence de couleur, Le noir absorbe la lumière et ne la rend pas, il évoque la profondeur. 
Le blanc, synthèse des couleurs  est symbole de la lumière elle-même, couleur du deuil des rois et des divinités qui vont renaître, et est associée à la pureté, la sagesse, la connaissance. 

Mais il y aussi ambivalence car le noir, fin de temps, fin de la matière est aussi le commencement. Quant au blanc, symbole de lumière absolue, il peut  suggère l’absence de vie.Ainsi, les termes qui dans la vie courante évoquent la couleur blanche traduisent une menace de mort. Ne parle t-on pas également de teint livide, blafard, ou pale, 

Ces 2 couleurs  constituent le pavé mosaïque, qui sur ce tapis, n’est plus à sa place habituelle puisqu’une ébauche  persiste à la façade ouest. Cela signifie que nous sommes entrés davantage dans le temple  En effet,  si l’on se réfère au temple de Salomon, nous sommes pénétrés  dans le« Hékal »du Temple. Jusque là, nous étions dans le« ulam »,et en entrantà l’intérieur du temple ; l’étoile flamboyante qui était á l’orient lors de notre réception au 2º degré, se retrouve ici á l’occident. C’est la première fois que nous pénétrons dans le Temple « spirituel ».Nous apercevonsl’emplacement duDebir, là où se trouve notre TRM. 

Le pave mosaïque sur de nombreuses représentations n’est plus constitué de carrés mais de losanges indiquant que pour être  passés de l’équerre au compas, la perspective est modifiée.  
Les regards convergeant vers lui, le tapis de loge sorte de miroir placé au centre du temple a la forme d’un carré long. 
Le terme carré long  ne désigne pas seulement ce que la géométrie actuelle appelle « carré »  cette figure dont les 4 côtés sont  égaux (le carré parfait) mais selon une ancienne appellation  de multiples formes de rectangles et en particulier le carré long du temple mais aussi celui formé entre les 3 piliers. 

Pour réaliser  le carré long, il suffit de juxtaposer 2 carres parfaits. Nous sommes dans le rapport de proportion ½, en référence  aux dimensions de l’hekal du temple de Salomon ainsi défini dans le Livre des Rois. Nous sommes dans le domaine de la construction spirituelle. 
Les tableaux des 1er et 2nd degrés sont dans le rapport 3 et 4, constituant notre célèbre triangle de Pythagore. Nous sommes dans le domaine de la construction matérielle. 

Les ouvertures pratiquées sur l’enceinte du temple correspondent aux portes auxquelles Hiram a rencontré les 3 mauvais compagnons. Il n’y a donc pas d’ouverture sur le mur situé au Nord. 

Qu’observons-nous ? 
Au centre, un cercueil dont l’orientation est telle que les pieds sont à l’est et la tête à l’ouest et donc le cote droit au sud et le gauche au nord (même position que les corps défunts dans l’église catholique)  Le tableau de maître est ainsi  tracé tête à l’occident tandis que les tableaux d’apprenti et de compagnon sont tracés face à l’orient et représentent le temple vu de l’occident. 
 De fait, la marche du compagnon entrant dans le temple pour recevoir l’élévation au grade de maître est significative à ce sujet : il entre à reculons en regardant l’occident, regard tourné vers le passé. En se  retournant vers l’orient,  il passe de l’équerre au compas, il quitte le concret pour l’abstrait,  il  entame sa progression spirituelle. 
Sur ce cercueil est  posé un crâne, où l’on distingue la bouche, centre de la parole, sens de transmission ou de non transmission. 
Le crâne, siège de la pensée, subsiste avec le squelette à l’ultime stade de la putréfaction et constitue l’impérissable. Symbole de mort mais aussi de continuité ; il a participe à notre mort initiatique dans le cabinet de réflexion.
Situé au sommet de notre corps lui conférant une position stratégique, il est aussi au sommet de la tête. Sa forme de coupole et sa fonction de centre spirituel le font comparer au ciel du corps humain.C’est pourquoi dans de nombreuses légendes européennes et asiatiques, le crâne humain est considéré comme un homologue de la voûte céleste. 

 Siège de la force vitale du corps et de l’esprit, le crâne est donc utilisé comme réceptacle de la vie à son plus haut niveau

Pour nous FM, il prend part au cycle initiatique : le cycle de la mort corporelle qui prélude à la renaissance vers un niveau de vie supérieur. L’homme nouveau sortira du creuset ou l’homme ancien s’anéantît pour se transformer, analogie  entre le tombeau de la mort physique et l’athanor de la putréfaction alchimique. 

 Le crâne est la représentation microcosmique d e  l’univers et est : représentation de l’unité : l’un (c'est-à-dire l’humain et par extension l’esprit humain dans son crâne) est dans le tout (le tout étant  l’univers) et tout (l’esprit universel) est dans l’un ( le crâne) »

Symbolisant la matière sous l’influence de l’esprit, il devient donc symbole de perfection spirituelle. 
Le crâne est aussi symbole d’égalité car quand la chair quitte les os tous les crânes se ressemblent.. Le crâne n’a plus alors de passé, ni de présent, ni d’avenir, ni d’identité. Ses yeux ne voient pas, ses oreilles n’entendent plus, sa bouche ne parle pas.Il conserve  cependant une expression humaine et  un air sympathique. 

Sous le crâne, 2 tibias entrecroisés selon la croix de St André, croix en forme de X et dont  les traverses sont de même longueur. Cette présentation n’est pas sans évoquer le drapeau des pirates. La croix dans une fonction de synthèse et de mesure, symbolise l’union du ciel et de la terre, l’arbre de vie, le lieu sacré où fusionne l’espace et le temps. 
Avant de devenir le signe de reconnaissance des chrétiens puis leur symbole, le croix fut sans doute l’un des 1ers symboles magiques et mystiques universels utilisés par les hommes pour représenter une orientation dans l’espace tels que  les 4 points cardinaux, les 4 saisons, les 4 éléments. La croix est la base de tous les symboles d’orientation, elle est point de rencontre, carrefour et en ce sens symbole de  destinée et de devenir. 
La croix est l’un des 4 symboles fondamentaux avec le cercle, le carre et le centre. Elle établit une relation avec ceux- ci. En effet par l’intersection de ses 2 droites, elle définit le centre et ouvre celui-ci vers l’extérieur. Elle s’inscrit dans le cercle qu’elle divise en 4 parties égales ; elle crée le carré et le triangle lorsque ses extrémités sont reliées par 4 droites. 

 Les tibias,
de nature immortelle, sont les os des jambes Ils sont recouverts de cette chair de nature mortelle qui donnera lieu à la putréfaction Ils sont les os du mouvement, permettent nos déplacements, nous permettent d’aller vers les autres et donc de communiquer avec l’extérieur à l’opposé du crâne qui  lui, s’adresse à l’intériorité de l’être. Représentant l’équilibre et associes au crâne, les tibias ne seraient-ils pas signe de la force vitale nécessaire pour ne pas révéler le secret à ceux qui ne sont pas prêts à l’entendre. 
Quant à ce secret, ce savoir, comment Hiram l’a-t-il obtenu ? Comment a-t-il acquis cette Connaissance et quant à nous, sommes-nous prêts comme lui à tous les sacrifices ? Y a t-il une limite à notre engagement ?, 
Pour poursuivre l’examen de ce tapis, une équerre et  un compas séparés sont disposés aux extrémités du cercueil. L’équerre symbole matérialiste se situe á l’orient aux pieds du maître, le compas symbole de l’esprit est disposé à l’occident, au-dessus de la tête. 
Ces 2 outils sont  sépares car  le chantier est interrompus en raison de l’agression commise par les 3 mauvais compagnons. 
A l’Est,  d’un  côte de la porte ; se trouvent à nouveau l’équerre et le compas superposés cette fois-ci sur le volume de la loi sacrée : le compas placé sur l’équerre tel l’esprit sur la matière
Placés ainsi, ces 3 éléments  nous évoquent l’autel des serments.  

De l’autre côté de la porte, la planche à tracer nous rappelle que l’on ne peut bâtir sans plan et sur celle-ci figurent les signes graphiques qui donnent les clés de l’alphabet maçonnique. 
 Ce système est  basé sur l’emploi de tirets et de points à partir d’une grille de neuf cases Cette  représentation figure également  le développement dans le plan  de la pierre cubique  par le carré magique constitué entre ses extrémités ainsi que les 4 espaces délimités par les diagonales. En conséquence, il s’agit  d’un plan  qui trace la voie vers la réalisation spirituelle. 

Sur le cercueil, figure également l’épitaphe avec les 2 lettres MB, lettres présentes aussi sur :  nos tabliers  qui désigne au REAA  Mohabon le fils du père. 
Au rite français, ces initiales signifient Mac Benah : la chair quitte les os. 
Cette définition de fils du père nous mène directement au coeur de la transmission. 
Hiram est responsable de la construction sur le chantier par une sorte de délégation qui, lorsqu’il disparaît peut être confiée à d’autres. Ceci est possible car Hiram a été retrouvé. 
Le Maître est mort, mais il renaît au travers des autres, perpétuant ainsi le cycle de la vie humaine à l’image de la fleur qui meurt lorsque le fruit la remplace. 
C’est l’image de l’ouroboros, cercle parfait de l’éternel recommencement La découverte du tombeau nous confirme la mort du maître  mais elle indique aussi que la mort n’est pas une fin en soi et que ce qui importe c’est la continuité de la transmission

Le travail du Maître et son voyage continuent  au 3e degré,au sein de la loge, où il revit avec les Apprentis, les Compagnons et les Maîtres, leurs initiations et leurs morts successives, nombreuses étapes et mutations vécues dans la fraternité de l’atelier. 
Mais pour retrouver  ce maître Hiram un autre symbole nous est indispensable. 
Sur ce tapis, il est le seul élément de couleur représenté par la branche d’acacia et ses jolies fleurs jaunes.  

Comme à chaque grade de loge bleue, il y un symbole végétal, symbole de vie, rappel de la nature qui nous entoure  Une forme de justice immanente fait d’ailleurs participer la nature à la découverte de la dépouille de celui qui a été assassiné par traîtrise. Nous pouvons citer par exemple le rameau  qui permet de  retrouver Polydor dans la légende de Priam contée par Virgile  mais aussi le père d’Enée. 

Le symbolisme de l’acacia  apparaît dans la FM spéculative à partir de 1730. 
Pourquoi l’acacia ? Cette plante résiste à la putréfaction et à la dessiccation c’est dire sa vigueur et résistance. C’est donc tout naturellement qu’elle représente la loi de toute vie et est symbole d’immortalité. 
Arbre sacré chez les égyptiens, rameau des initiés dans les tribus arabes, arbre funéraire, l’acacia annonce une sépulture et en même temps la vie par son feuillage vert. 

Selon Patrick Négrier, il existe un acacia blanc, symbole de putréfaction  et un acacia noir, symbole d’imputrescibilité  Ainsi, l’aspect initiatique du drame d’Hiram associé au symbole de l’acacia implique à la fois une idée de mort mais aussi de vie  mais fait passer ici ce végétal  de la main d’un coupable à la main d’un innocent. 

Pour conclure, comprendre la mort qui est inéluctable pour toute chose, c’est la vivre Pour tout maître maçon, la mort n’est que le début d’une nouvelle vie et la mort  vécue par le rituel d’initiation au 3ème degré,  au travers de la légende d’Hiram n’est pas une destruction mais au contraire  un éveil générateur d’espoir vers un homme meilleur, un monde meilleur, une vie meilleure faite de fraternité, de tolérance car ainsi que le dit Goethe : Meurs et deviens.
A\ B\
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Mar 15 Oct 2019 - 13:04
La Limite 

On peut voir dans la limite soit un obstacle à la satisfaction d’un désir, soit une condition de la beauté. Forme, contour, achèvement sont des synonymes de limite et nous aident à comprendre pourquoi limite est synonyme de beauté. Les anciens Grecs avaient une préférence si marquée pour ce second sens qu’ils le transposaient sur le plan moral et identifiaient le mal à l’illimité. 
« La vérité aime ses limites : c’est là qu’elle rencontre le beau » 
« Le vrai exige une limite et la demande à la beauté » 

ENJEUX 
Pour pouvoir souhaiter imposer une limite à nos interventions sur la nature et pour pouvoir penser cette limite, il nous faut d’abord nous réconcilier avec la notion même de limite, voir en elle une chose positive, dans tous les domaines. 
Or le grand rêve dans lequel nous baignons est caractérisé par la fièvre de l’illimité. Tout commence par la musique qui, ayant perdu la mesure profonde, se laisse emporter par les décibels, désormais renforcés par des images violentes. Chaque fois qu’une fusée quitte le sol, nous rêvons d’autre part d’espaces infiniment grands lorsqu’on nous parle des progrès de la physique, c’est pour nous précipiter dans ce qui apparaît maintenant comme l’infiniment petit par rapport à cet atome qui, hier encore, semblait marquer la limite de la petitesse. 
Le culte du record est la forme la plus manifeste de la fièvre de l’illimité. 
La conquête peut se substituer par l’équilibre. Chaque fois que le souci de l’équilibre l’emporte, c’est qu’une limite a été imposée à un désir humain. Si par exemple, chaque occidental réduisant sa consommation de viande, l’énergie et les ressources finiraient par mieux être réparties sur la planète et par la suite les arbres seraient préservés dans les pays pauvres et désertiques. 
Il faut rendre la limite aimable, en faire une source d’inspiration, un objet d’attachement. Mettre en évidence le lien entre l’idée de forme, et donc de beauté et l’idée de limite ; qui montrerait ce qu’il y a d’émouvant dans l’amour de la vie et le respect de ses fragiles équilibres. 
Je terminerai cette première partie par une citation de « La Source Grecque » 1953, : 
« Nous ne sommes géomètres que devant la matière, les grecs furent d’abord géomètres dans l’apprentissage de la vertu. » 

LIMITE ET SPIRITUALITE 
« La vie spirituelle est une entreprise par laquelle la personne humaine tend à unifier son expérience de vie dans l’achèvement et le dépassement de soi-même. » 
La recherche du dépassement des limites, de soi-même, semble être de nos jours, le dénominateur commun de toute expérience qualifiée de « spirituelle ». 
Une conception déterminée de la liberté est sous-jacente aux discours de la nouvelle spiritualité. L’absence de limites, de frontières, d’entraves politiques, religieuses, sociales la définit essentiellement. En résumé, quand il n’y a plus d’obstacles, alors il y a la liberté. La publicité, par exemple, comme nombre de messages commerciaux, participe aussi à la promotion d’une liberté qui est dépassement des limites. 
Etrange point commun, d’ailleurs, entre la « nouvelle économie » et la « nouvelle spiritualité » . La nouvelle spiritualité et la nouvelle économie exigent le dépassement de soi, du matériel, du biologique, du social, du psychologique, etc. Les discours économiques distinguent entre les performants et les non performants, les productifs et les improductifs, les consommateurs et les pauvres, les compétitifs et les perdants, etc. Les spiritualités contemporaines proposent aussi leurs discriminations : il y a le spirituel et le religieux, l’expérience mystique et les croyances, etc. L’une et l’autre répètent ainsi les vieux clivages sociaux et religieux entre les purs et les impurs, les touchables et les intouchables, les parfaits et les pêcheurs. La prescription actuelle du surpassement de soi est la nouvelle loi « divine » de notre monde. Elle appelle à la démesure dans les activités extrêmes, dans la consommation fébrile, dans la quête des records, dans les compétitivité des « survivors ». 

LA LIMITE DE SOI ET PHILOSOPHIE MACONNIQUE 
La philosophie de la Franc-maçonnerie n’appelle pas au dépassement de soi, mais elle demande de se laisser dépasser. 
Etre Franc-maçon, ce n’est donc pas chercher le dépassement de soi ou de ses limites. C’est accepter d’être dépassé par plus grand que soi. Plus grand que soi que la Franc-maçonnerie nomme le GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS. 

C’est aussi pour cette raison que le Maçon prendra son obligation sur ces Trois grandes Lumières que sont le Volume de la Loi Sacrée, l’Equerre et le Compas. 
L’Equerre : Rectitude du comportement de celui qui place sa liberté d’action, non pour se dépasser mais pour s’engager au service de la droiture et de la justice. 
Le Compas : Parce que la justice et la rectitude deviennent légalisme et rigidité sans cette ouverture d’esprit, du cœur et des bras comme les branches ouvertes d’un compas. 

Les Règlements Généraux de notre Fédération nous amènent à déterminer certaines limites. En effet, au-delà d’un manque d’assiduité à nos tenues, d’un non-paiement successif de capitations, par exemple,  la Franc-maçonnerie, à travers ses règlements généraux,non pas sévit, mais règle les entraves à la bonne marche de notre Loge. 
Il n’y a pas de limite à travailler sa pierre brute, dans le but essentiel de solidifier toujours et encore plus le ciment de cet édifice. Nous travaillons tous pour l’Unité, pour devenir « 1 », au nom du GADL. 
Existe-t-il une limite au manquement de notre engagement maçonnique ? Où se situe t elle ? Assimile t on limite à tolérance ? Je vous laisse mes SS :. et mes FF :. m’apporter vos réflexions ! 
Etre en loge, vivre un rituel, comprendre ses symboles nous permettent de vivre l’harmonie d’une part, et d’autre part, pour comprendre ce qu’est un Franc-maçon,  et avancer dans la démarche initiatique, c’est accepter ses errements et y pourvoyez. 

Etre Franc-maçon, c’est savoir qu’il y a plus grand que nous. C’est prendre conscience que nous ne sommes ni les premiers, ni les derniers à nous engager sur ce chantier de l’Humanité qui nous dépasse par l’ampleur de la tâche. 

Cependant, avec l’aide du GADL, et le secours de nos SS :. Et FF :., nous ne lâchons pas prise. Nous attendons notre dernier souffle pour que les outils tombent de nos mains. 

J’ai dit V\M\ 

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